17/07/2016
Buxus 'Elegantissima'
Je n’ai jamais eu d’attirance pour le buis. Feuillage persistant dense, immuablement vert, floraison discrète sans attrait, croissance très lente, il sert surtout pour topiaires et haies parfaitement taillées. Je préfère les haies d’aspect libre, naturel, pour lesquelles le troène est plus adapté avec une belle floraison.
Cependant j’ai reçu en cadeau dans un colis de plantes un petit Buxus sempervirens ‘Elegantissima’. Je l’ai gardé car il est ravissant avec ses petites feuilles largement marginées de jaune. Mais sa croissance est incroyablement lente, moins de 0,50m à 10 ans. C’est plutôt un petit bijou à planter en pot. A sa plantation le 1 février 2013 :
Aujourd’hui :
Buxus sempervirens, les fleurs blanches qui le parsèment sont celle d’un envahissant Calystegia sepium, le liseron des haies :
Buxus sempervirens ‘Suffruticosa’ adapté aux bordures basses car il ne dépasse pas 70cm :
Buxus balearica, au feuilles un peu plus grandes, moins rustique mais supportant sans problème la zone 8. Sa floraison est intéressante :
12:27 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
16/07/2016
Ligustrum ovalifolium
Je vais terminer la série des troènes avec ce Ligustum ovalifolium appelé troène de Californie mais dont l’origine n’est pas la Californie mais le Japon. Sous sa forme verte, il ressemble beaucoup aux autres troènes. Il est très rustique jusqu’à -15° et même -20° avec quelques brulûres du feuillage. Mais pour les zones très froides il faut lui préférer Ligustrum vulgare.
Son principal intérêt réside dans l’existence de formes colorées, panachées en jaune ou argent, ‘Aureum’ et ‘Argenteum’ ou totalement jaunes ‘Lemon and Lime’.
Je ne peux vous montrer que ‘Lemon and Lime’ que j’ai planté en décembre 2012 :
Puis je l’ai entouré de grillage pour le protéger des chevreuils :
Sa croissance a été assez rapide au début, en octobre 2013 il débordait largement sa protection de grillage :
J’ai laissé en place ce grillage pour protéger le tronc, il est difficile et peu esthétique de protéger l’ensemble. Il atteint maintenant 2m :
Il surplombe les hydrangeas :
En hiver il est moins uniformément vert mais persistant :
Et il assure une belle présence dans ce coin du jardin avec Ribes fasciculatum de même taille au premier plan et Hydrangea Annabelle :
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14/07/2016
Le lampyre participe à la fête nationale
Hier soir un pique-nique avait été organisé par la municipalité allée Malborough devant chez moi
Ensuite a eu lieu la distribution des lampions et le départ de la retraite aux flambeaux puis le feu d’artifice. Lorsque mon fils, sa femme et mes deux petites-filles sont rentrés, les flambeaux encore allumés, ils ont eu la surprise de trouver un flambeau imprévu, certes un flambeau minuscule mais très brillant, d’un beau vert fluo. C’était un ver luisant, Lampyris noctiluca femelle. Elle était à côté de la première marche d’accès à l’entrée de la maison :
Elle n’est pas facile à voir dans les feuilles mortes où elle se trouve le plus souvent. Recadrage pour mieux la voir :
En fait on ne la repère que grâce à sa petite lumière à l’extrémité de l’abdomen. Je l’ai rentrée dans la maison pour la photographier avant de la remettre dehors à l’emplacement où on l’avait trouvée :
Ce n’est pas un ver mais un coléoptère. Les larves se nourrissent surtout d’escargots et de limaces. Les femelles adultes gardent la forme de larve, elles sont aptères. Presque immobiles, elles attirent les mâles grâce à leur petite lumière.
Il est presque impossible de voir les mâles. Ils sont très sombres et volent la nuit. En 2009, j’ai eu l’occasion d’en voir un. J’avais repéré la femelle puis un mâle est venu s’accoupler :
J’en avais déjà vu un le 31 juillet 2008 parce qu’il était posé sur la sonnette de la porte d’entrée et un autre le 2 juillet 2008 posé sur le lampadaire du séjour. Ils avaient sans doute été attirés par l’éclairage dans la maison. On pense que la pollution lumineuse pourrait être une cause du déclin de cette espèce.
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13/07/2016
Ligustrum vulgare
C’est notre troène commun, celui qui borde les routes dans la forêt de Fontainebleau, partout où il trouve une trouée de lumière. Il arrive même à se ressemer en ville dès qu’une zone propice est libre comme celui-ci devant la gare de Veneux un 3 juin :
Notre troène est très beau. Si Anne n’a vu que des haies atrophiées, c’est parce que des jardiniers dont les goûts me paraissent douteux les taillent anormalement, voire même en font des topiaires. J’ai horreur des topiaires qui me semblent correspondre à un besoin sadique de dominer et mutiler les plantes. Notre troène est vigoureux et peut atteindre 3m si on le laisse libre de croitre comme il l’entend. Voici ce que peut être une haie de troènes libres, environ 3m de haut, c’est dans le jardin botanique de Marnay sur Seine :
Les fleurs ont des pétales un peu moins récurvés, les feuilles sont plus étroites que celles de Ligustrum japonicum.
16:17 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
12/07/2016
Ligustrum lucidum et chenaultii, des arbres
Contrairement aux autres troènes qui sont des arbustes, parfois d’assez grande taille, ces deux-là sont de petits arbres avec un tronc unique.
Ligustrum lucidum a un feuillage persistant (mais la plupart des troènes ont un feuillage persistant en zone 8, semi-persistant en zone plus froide). En plus de sa morphologie d’arbre il est remarquable par sa floraison époustouflante. En juillet, au-dessus du tronc, ce n’est qu’une grosse boule de fleurs, on ne voit même plus le feuillage. Un 2 juillet :
Un 21 juillet :
Et il est couvert d’insectes :
Les fleurs sont tellement serrées, entremêlées, que je n’ai pas réussi à en isoler une.
Elles seront suivies de fruits noirs qui persisteront tout l’hiver et la foule des insectes sera remplacée par une foule d’oiseaux.
Mais ces fruits sont tellement nombreux que ces petits goinfres auront du mal à en venir à bout et il y en a encore le 27 février :
Il y a un magnifique Ligustrum chenaultii sans doute très vieux au Jardin des Plantes de Paris mais je n’ai trouvé aucun renseignement sur cet arbre. J’ai eu du mal à photographier les fleurs car elles étaient situées très haut :
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11/07/2016
Aeshna cyanea
Je reporte ma description des troènes à cause d’un évènement qui s’est produit aujourd’hui : l’introduction d’une libellule dans le séjour.
Dans la partie la plus basse du jardin, à l’est, il y a deux petites mares depuis environ 30 ans. Elles sont artificielles, bien sûr. Aucune mare ne peut se former dans le sable, même le pire des orages n’arrive pas à y créer une flaque. J’avais passé tout un été à les creuser à cause des grenouilles qui dès le premier été se sont réfugiées dans la buanderie en passant par une aération du vide sanitaire. D’où venaient-elles ? Il n’y a pas de plan d’eau à l’horizon, la Seine est loin, peut-être d’un bassin de jardin.
Dès leur création les mares ont été occupées par les grenouilles et des libellules. Il y a une multitude de larves de libellules, une seule pelletée en ramène plusieurs. Elles sont de différentes tailles, parce qu’il y a au moins deux espèces et surtout parce qu’elles évoluent sur 2 ans.
Les plus grosses sont celles de l’aeshne bleue dont l’imago est remarquable lorsqu’il vole sans cesse au-dessus d’une mare.
L’émergence a toujours lieu les premiers jours de juillet. Je ne recommencerai pas l’exploit de photographier ces naissances, cela m’avait pris plusieurs heures, à plat ventre, en grande partie de nuit. Mais pour ceux que cela intéresse, il suffit de revoir mon reportage de 2010 :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2010/07/02/emergenc...
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2010/07/02/la-naiss...
Les imagos sont donc là, superbes. Mais il y a un gros problème : la maison. La façade est qui fait face aux mares est entièrement vitrée jusqu’à 6m de hauteur :
Je ne peux rester complètement enfermée en plein été. J’ouvre donc la porte vitrée en bas. Pour éviter l’introduction d’insectes, d’oiseaux, surtout de libellules, j’installe devant l’ouverture un rideau de perles. Cela n’empêche pas toujours le passage d’une libellule. Elle cherche alors à s’échapper à travers la vitre à 6m de haut et je ne peux la récupérer, au bout d’un balai, que lorsqu’elle est épuisée et descend à 3m, en général le lendemain matin. Elle est si mobile que je n’ai pu la photographier que lorsqu’elle est restée coincée dans une petite toile d’araignée dans un angle entre 2 poutres :
Sur le balai avant expulsion dans la nature :
19:24 Publié dans odonates | Lien permanent | Commentaires (0)