04/05/2015
Les aventures d'un actinidia
Le voisinage n’est décidément pas toujours facile à vivre. Au nord de mon terrain des élagueurs sont venus attaquer le peu d’arbres qui restaient en bordure de mon terrain. Je me doutais bien qu’il tomberait des branches chez moi mais j’étais sans crainte. Je croyais qu’une entreprise de jardins savait respecter les plantes et que la chute des branches serait orientée. Mes plantes précieuses sont à plus de 2m de la limite du terrain et même plus de 4m pour les arches. Je me faisais encore des illusions. Je ne savais pas qu’il existe des élagueurs dont l’intelligence est strictement limitée à la grimpette et au maniement d’une tronçonneuse, sans se soucier des dégâts qu’ils vont provoquer dessous. Je les ai vu venir ramasser les branches sur mon terrain mais je ne suis pas intervenue, je leur faisais confiance. Ils sont partis sans rien dire, sans se vanter du carnage.
Un sureau noir ’Laciniata’ y a laissé une grosse branche.
Il devrait s’en remettre, un sureau est capable de repartir sur le vieux bois. Le vrai carnage, c’est la chute d’une très longue et lourde branche et d’une épaisse branche morte sur l’ensemble d’arches qui soutiennent deux Actinidia melanandra, des actinidias introuvables dans le commerce, même sur Internet. Je vous laisse admirer le résultat :
L’un des actinidias surtout était complètement étalé au sol. J’espère qu’il va survivre parce que sa souplesse lui a permis de ne pas casser mais le tronc a été plié à sa base et l’écorce dans cette zone en partie soulevée.
Pour le raccrocher sans le blesser davantage nous nous y sommes mis à trois et avons dû ajouter 2 arches. Il n’a été possible pour qu’il ne casse pas que de le raccrocher sur un côté des arches, sur les barres latérales et seules des longues branches fines ont été posées au-dessus des arches :
00:27 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (2)
03/05/2015
Les aventures d'un épimédium
Mon Epimedium x perralchicum ‘Frohnleiten’ est là depuis plusieurs années contre le tronc d’un hêtre. La situation lui convient, ombre, terrain sec mais que j’arrose en été. Il supporte les racines des arbres mais là où il se trouve, tout contre le tronc, il n’y a sans doute pas de fines racines actives. Il était beau toute l’année mais ne s’étendait pas. Il avait une belle floraison que je vous avais montrée ici :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/04/14/la-fleur...
Cette année il fleurit peu, à peine 2 grappes, avec 3 semaines de retard, mais il revient tout juste à la vie.
Le voici le 1 février, il y a donc 3 mois :
Il avait son aspect d’hiver habituel. Ensuite ce fut une catastrophe. Les feuilles se sont d’abord teintées de rose. C’est normal et apprécié pour le jeune feuillage mais ce n’est pas normal pour les feuilles anciennes. Puis toutes les feuilles ont grillé, complètement brulées. J’ai tout coupé.
Que lui était-il arrivé ? Un magnifique hellébore oriental de plusieurs années situé à proximité a complètement grillé lui aussi et je ne crois pas qu’il y survivra. Je pense aux arrosages du chien du voisin, un gentil chien mais trop fréquent et trop à l’aise sur mon terrain. En ce moment il ne vient plus, je le vois passer en laisse. Un autre voisin s’est peut-être plaint.
Depuis une semaine il pleut, il pleut beaucoup, une petite pluie mais continue pendant des heures, on dépasse maintenant les 40mm. Est-ce le nettoyage du sol par toute cette pluie ? L’épimedium[s1] est réapparu, il explose de jeunes feuilles et il a réussi 2 petites grappes de fleurs. Et même, il a pris de l’extension en largeur, en densité surtout
et en profondeur
au point de déborder sur le chemin.
20:03 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
01/05/2015
Lily of the valley, muguet de mai
Aujourd’hui, c’est le jour de Convallaria majalis, le muguet des bois, le muguet porte-bonheur. Savez-vous que sa présence à l’état naturel est considérée comme signe de l’ancienneté et de la naturalité d’une forêt ? C’est aussi le cas pour la petite pervenche. Ces deux plantes sont à l’état spontané dans mon petit bois. Il est vrai qu’il faisait partie, il y a bien longtemps, de la forêt de Fontainebleau qui persiste encore à 300m. Tous les terrains autour du mien ont été déboisés pour installer des maisons entourées de jardins « propres » et ensoleillés pourvus d’une pelouse et de deux rosiers et, de préférence entourés de béton vert, une haie uniforme et soigneusement taillée de thuyas. Les thuyas sont morts maintenant, problème de monoculture, mais ils ont été aussitôt remplacés par des haies aussi uniformes et tristes, et peu engageantes pour la faune, de laurier-palme. C’est pour quand les maladies du laurier-palme ?
Voyons d’abord mon petit muguet sauvage. J’en ai aussi à Romilly.
Il y en avait davantage au début, je n’ai pas compris pourquoi sa surface se réduisait, j’ai toujours fait bien attention à le respecter. Et puis cette année, c’est le miracle, il s’étend. Malheureusement il ne le fait pas dans la bonne direction, il va sous les roues de la voiture.
J’y fais attention en attendant de déplacer ces jeunes pieds après la floraison. Je crois comprendre qu’il cherche davantage de soleil. C’est une plante de sous-bois mais les arbres ont beaucoup grossi. Je vais lui trouver une place à l’ombre mais sans excès.
Pour le plaisir, les fruits un 25 septembre :
Le muguet sélectionné et cultivé est plus grand, il a davantage de fleurs :
Admirez le gros ovaire supère qui déborde au fond :
Mise au point sur le stigmate :
12:53 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)