19/06/2010
Rosier-liane
Rosa mulliganii mérite bien ce qualificatif. Il a mis du temps à s'installer à cause du grand chêne qui devait lui servir de support mais s'est très vite étendu et l'a mis à l'ombre. Le rosier a pris le temps d'envoyer de longues branches vers le soleil et en 2008 il fleurissait magnifiquement après avoir envahi une aubépine située à 2m du chêne au soleil :
En 2009 il avait réussi à faire courber une forte branche de l'aubépine pour former un pont au-dessus de l'entrée :
En 2010 il s'est encore épaissi et descend encore plus bas sur l'entrée. Dès la fin de la floraison je taillerai la partie basse, il faut bien pouvoir passer :
Mais il s'étend maintenant aussi de l'autre côté, vers le nord-est sur plusieurs mètres, il a même atteint le sureau 'Coup de Foudre' :
Ses fleurs sont simples mais en gros bouquets; ses fruits par contre ne sont pas intéressants, ils sont trop petits.
17:43 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
Les hydrangeas et le calcaire
Je vous ai déjà donné mon avis sur la culture des hydrangeas et leur tolérance au calcaire, le peu d'intérêt de la terre de bruyère et, pire, la tourbe impossible à réhydrater.
Voici 'Annabelle' sur mon terrain de Romilly assez argileux de pH 8,5, bien sûr amendé pour que l'arbuste se sente bien :
et plus âgé sur un terrain identique à 10 km du mien au jardin botanique de Marnay sur Seine :
Lui, c'est l'exubérant 'Bretschneideri' à Veneux, sable de pH 7, je vais le bouturer pour Romilly :
En terrain calcaire il faut uniquement éviter macrophylla et serrata, d'ailleurs difficiles à cultiver à cause de leur exigence en arrosages.
Si je vous en reparle aujourd'hui, c'est parce que je viens de lire une note d'un avis très proche du mien écrite cette fois par un professionnel.
13:54 Publié dans hydrangea | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
18/06/2010
Brocatelle et lambda
Je veux vous montrer encore deux adorables habitants de Romilly rencontrés au début du mois. Ce sont deux petits papillons.
La brocatelle d'or, Camptogramma bilineata, est tout petit, une envergure de 2cm ou à peine plus. Sa chenille est une arpenteuse.
L'autre a accepté de poser plus longtemps. C'est le lambda, Autographa gamma, que l'on reconnaît tout de suite à la tache blanche sur l'aile antérieure qui évoque une lettre grecque, lambda pour les uns, gamma pour d'autres. Il est un peu plus grand, 35 à 40mm d'envergure.
C'est un migrateur frileux qui aime passer l'hiver au sud. Il est toujours prêt à s'envoler, ses ailes vibrent constamment, une vibration très rapide. Cela se voit sur certaines photos, particulièrement la troisième, où on voit plusieurs positions d'une aile alors que le reste du papillon n'a pas bougé.
20:10 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
17/06/2010
Valeriana officinalis
J'ai bien sûr planté de la valériane rouge, Centranthus ruber. Elle est tellement facile à cultiver, pourquoi s'en priver
Mais celle qui m'intéresse le plus c'est Valeriana officinalis. J'étais déçue de ne pas en trouver, il y en avait sur le terrain de Trifouilly. Mais l'anomalie est réparée. Il n'y en a qu'un pied mais j'espère qu'il va faire beaucoup de petits.
C'est une belle plante d'un bon mètre de haut. Avant la floraison je l'ai repérée à ses feuilles mais j'ai attendu la floraison pour vous la montrer. Et elle n'intéresse pas que moi, les bourdons l'apprécient aussi.

20:37 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Hémérocalle
Les premières hémérocalles ont fleuri à Romilly. Ce sont celles que j'ai ramenées de Trifouilly début avril ce qui ne les a pas traumatisées.
L'hémérocalle est une monocotylédone (les plantes les plus récentes dont font partie les orchidées). Elles sont donc trimères avec comme formule : 3 sépales, 3 pétales, 2x3 étamines, 3 carpelles. Regardez les pétales. Il y en a 3 au premier plan. Ils sont plus larges que les autres et ont un bord ondulé. Ce sont les vrais pétales. Les 3 autres situés entre eux mais insérés derrière sont les sépales.
Pour les organes sexuels j'étais trop occupée ce jour-là et je ne pas pensé à les photographier de près. J'ai donc fait un recadrage sur le cœur :
Il y a bien 6 étamines. Elles ont déjà lâché du pollen, il y en a plein le pétale à gauche.
Une autre hémérocalle a des fleurs bien doubles :
Un recadrage sur le cœur pour vérifier qu'il n'y a plus d'étamines, sauf peut-être en bas mais atrophiques, elles ont sans doute été transformées en pétales :
La grande touffe d'hémérocalles qui étaient présentes à Romilly lorsque j'ai acheté le terrain et que j'ai reconnues uniquement au feuillage car elles ne fleurissaient plus ne sont pas encore en fleurs. C'est sans doute parce qu'elles sont davantage à l'ombre. Mais je me suis bien et elles sont couvertes de boutons floraux. Je vous les montrerai bientôt.
16:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Pyrrhosoma nymphula
Mais les plus précoces parmi les agrions, ce sont les jolis petits rouges. Je les ai vus dès avril. Vers le 20 mai au bord de la mare j'étais cernée par les agrions mais seuls les rouges étaient en couples.
Ce petit agrion rouge vif c'est Pyrrhosoma nymphula, la petite nymphe au corps de feu la bien nommée. Voici un mâle :
Mâle et femelle se ressemblent beaucoup. La femelle a plus de noir sur l'abdomen mais un noir plus terne.
J'ai fait un recadrage sur le thorax d'une femelle pour un détail qui n'est pas facile à voir : la partie inférieure du thorax est jaune.
Quelle grâce et quelle légèreté !
11:53 Publié dans mare, odonates | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
16/06/2010
Agrions amoureux
Au bord de la mare de Romilly c'est la grande fête de l'amour depuis un mois. Les agrions sont encore plus nombreux que l'année dernière. En ce début de saison il y en a 3 sortes, des bleu clair, des bleu sombre, et des rouges.
Nous allons voir d'abord les ébats des agrions bleu clair.
Les femelles sont vert pâle dessous, sombres sur l'abdomen. J'ai réussi à les prendre dans un grand nombre de stades de l'acte d'amour :
J'espère que vous pourrez voir sur cette photo l'agitation de mon bord de mare. Cette photo n'était pas facile, ça s'agitait dans tous les sens, mais vous verrez au moins 5 couples au-dessus des lentilles d'eau. Je pense que c'est le moment où les femelles déposent leurs œufs.
Je pense qu'il s'agit de Coenagrion puella, l'agrion jouvecelle.
23:57 Publié dans mare, odonates | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Lonicera periclymenum
Les chèvrefeuilles fleurissent et parfument en ce moment tous les blogues. Mais ils ne sont pas tous parfumés et je me suis toujours demandé à quoi cela sert de planter un chèvrefeuille sans parfum.
Mon chèvrefeuille est très parfumé. Il s'est installé chez moi parce qu'il aime la silice et les chênes. C'est le chèvrefeuille sauvage qui fleurit depuis le début du mois un peu partout dans la forêt. Il s'appelle Lonicera periclymenum. Ce nom d'espèce est impossible. Nous l'appelleront chèvrefeuille des bois.
A l'entrée du terrain il a trouvé son grand chêne. Pour y grimper il s'accroche au lierre et au grand rosier-liane.
Ailleurs, s'il ne trouve pas la possibilité de grimper, il s'étale.
Il est en fleurs depuis le début du mois et, si on ne l'a pas encore vu, on le repère au parfum.
Pour la grâce et l'élégance des fleurs il dépasse tous les autres :
Il continuera à fleurir jusqu'en septembre. Les fruits succèderont aux fleurs
mais ils sont appréciés et rapidement consommés.
11:44 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Et le gagnant est ... coreana
Avec une confortable avance, Sambucus coreana est le premier sureau qui a des fruits mûrs. Les fruits des autres sureaux rouges sont encore très verts. Il est vrai que c'est un sureau toujours pressé puisqu'il avait eu une floraison prématurée en novembre. Heureusement il avait des bourgeons en réserve.
L'autre Sambucus coreana était très déséquilibré par deux branches horizontales. Ce sont elles qui sont chargées de fruits :
Mais en même temps il s'est totalement rééquilibré par la méthode préférée des sureaux : il a percé à la base sur le vieux bois, comme Sambucus tigranii, et s'est ainsi étoffé de façon harmonieuse :
Dans quelques jours je couperai les branches horizontales qui sont destinées à casser.
00:18 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
14/06/2010
et le fraisier indien
Il ne fait pas partie des Fragaria bien qu'il ait porté ce nom et c'est aussi une rosacée. Le fraisier des Indes, Duchesna indica, est parfois aussi appelé faux fraisier parce qu'il imite le fraisier par son feuillage, par ses stolons et par ses fruits.
Il forme un tapis avec les mêmes méthodes que le fraisier mais il se ressème aussi beaucoup. C'est ainsi qu'il s'est naturalisé en Europe depuis plus d'un siècle. Il y a quelques années j'en avais planté un à Veneux. L'endroit ne lui a pas plu mais j'en ai maintenant aux quatre coins du jardin.
Ses feuilles ressemblent beaucoup à celles du fraisier, les dents sont plus arrondies :
Ce sont ses fleurs qui le trahissent le plus facilement :
Elles sont jaunes. La corolle est entourée d'un calice dont on voit les éléments verts remontant contre la corolle et, c'est une différence importante avec le fraisier et cela se verra encore mieux au niveau des fruits, le calice est entouré d'un épicalice aux éléments plus larges formant une large couronne presque continue.
Les fruits imitent les fraises. Ils sont plus ronds et très brillants et surtout toujours entourés de l'épicalice :
Leur ressemblance avec des fraises n'est pas grave car ils sont comestibles et on ne sera pas tenté d'en manger beaucoup car ils sont insipides. En fait je trouve qu'ils ont un goût de navet. Mais on peut en mettre un petit nombre pour décorer une salade de fruits.
23:23 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Les fraisiers
Je ne vais pas vous parler des fraisiers que vous avez plantés et que vous bichonnez sans cesse, vous les connaissez mieux que moi. Non, je veux vous parler d'autres fraisiers au tempérament plus sauvage, des fraisiers qui se débrouillent tout seuls, qui fleurissent et souvent fructifient si vous les oubliez, des fraisiers capables de se faufiler entre les herbes sauvages et, si on les aide à peine, de couvrir le sol efficacement.
Fragaria vesca, notre fraise sauvage européenne, est appelée fraise des bois mais je ne comprends pas pourquoi. J'en ai aussi bien à Veneux qu'à Romilly et je vous garantis qu'elle se plait davantage au soleil. A Veneux elle disparaît même quand le couvert est trop dense.
A Romilly je l'avais repérée dès le début, et les enfants gourmands aussi. Mais il fallait la patience des enfants pour trouver ses fruits. Depuis que j'ai défriché elle est de plus en plus abondante. Elle forme même de grands tapis :
J'ai une technique pour la transformer en couvre-sol efficace plus rapidement. Là où elle est abondante, je tonds juste au-dessus d'elle avec ma "tondeuse" spéciale, un taille-haie manuel à lames orientables que je vous ai déjà montré :

Avec cette technique les vivaces, qui sont généralement plus hautes qu'elle, abandonnent peu à peu et les annuelles ne peuvent plus germer. Depuis deux ou trois semaines les premières fraises sont mûres et tout le monde sait qu'elles sont délicieuses et très parfumées :
A Trifouilly il n'y avait pas de fraisiers. Cela me semble normal car mon terrain est un bout de nature mais une île isolée entre un champ cultivé et la Seine. J'ai donc installé des fraisiers caprons. Ils ont des grandes feuilles et des grosses fraises mais se comportent comme le fraisier des bois. Ils ont rapidement formé un tapis qui s'étend sans cesse, même entre les mauvaises herbes depuis que je n'entretiens plus le terrain :
Sur cette photo le tapis a déjà été allégé par mes prélèvements à destination de Romilly. Et à Romilly, ça stolonne, ça stolonne…
Il existe plusieurs fraisiers à fleurs roses : Pink Panda, Red Panda, Lipstick, Red Ruby…
En voici un photographié au Clos du Coudray :
Ces fleurs rose clair à 5 pétales me font penser qu'il s'agit de 'Pink Panda'. On le dit décoratif et peu fructifère. Mais bien exposé il fructifie. J'ai fait un recadrage sur le coin en bas à droite de la première photo :
Et il y a ce fraisier rose presque rouge que je viens de planter à Romilly :
Ses fleurs sont magnifiques, on les remarque. Elles sont semi-doubles :
Ce fraisier est vigoureux, bien dressé, ses fruits actuellement presque mûrs restent souvent protégés du sol par le feuillage. Dès la première semaine il a envoyé des stolons dans toutes les directions. J'ai l'intention d'en faire un couvre-sol pour un groupe de framboisiers.
19:12 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin