13/02/2011
Hellébore, le petit dernier
Mon nouvel hellébore hybride vient d'ouvrir sa première fleur. Je l'ai choisi avec une fleur blanche piquetée de rouge pour mettre une légère tache de couleur dans le "massif" de perce-neige géants et d'hellébores noirs :
Cette photo du cœur montre les étamines et les styles :
Celle-ci est presque identique mais la mise au point est faite sur les pétales cylindriques nectarifères :
La forme de ces pétales est plus proche de H. niger, en canal ouvert dont une lèvre est plus courte :
que de H. orientalis où les tubes sont aplatis avec les deux faces de même longueur :
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12/02/2011
Acer griseum - Acer nikoense
J'ai reçu aujourd'hui des graines de Acer griseum, un des érables qui acceptent le calcaire.
J'ai envie de décorer l'hiver avec des écorces. Mais là, je ne donne pas dans la facilité. L'écorce du fruit est très dure, je vais devoir la couper ou l'user. Pour l'instant ça trempe dans l'eau. Mais il semble y avoir une autre difficulté : beaucoup de graines seraient stériles à cause d'un développement parthénocarpique. On verra. Ma patience ayant des limites j'en achèterai un petit à l'automne si ça ne marche pas mais ils sont coûteux, 39€ pour un tout petit.
Mais tout cela m'a rappelé un problème non résolu : quels liens y a-t-il entre Acer griseum et acer nikoense ?
Pour certains, y compris Wikipedia, c'est la même plante. L'arbre aurait d'abord été appelé nikoense puis griseum.
Pour d'autres ce seraient deux espèces différentes. Certains nous montrent même des croisements de ces deux arbres.
Enfin pour d'autres encore griseum serait une variété de nikoense : Acer nikoense var. griseum.
Qui croire ?
Pour moi, quelle que soit leur proximité, il y a bien 2 arbres différents. J'ai ressorti mes photos. Voici l'écorce de Acer griseum photographié dans l'Arboretum des Grandes Bruyères :
et celle de Acer nikoense photographié au Prieuré d'Orchaise :
Il y a une très vague ressemblance entre ces écorces mais celle de nikoense, plus sombre et moins exfoliante, n'a pas l'attrait de celle de griseum. D'ailleurs tous ceux qui décrivent Acer griseum parlent du choix de cet érable pour son écorce décorative et ceux qui proposent Acer nikoense le vantent pour beaucoup d'attraits mais ne parlent pas du tout de l'écorce.
15:07 Publié dans acer | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : jardin
La vie revient
Samedi dernier à Romilly j'ai aperçu de minuscules êtres volants sans avoir eu le temps de les identifier. Hier 10 février j'ai vu en même temps deux petites abeilles sur deux fleurs d'hellébore.
Et aujourd'hui j'ai vu mon premier papillon. C'était un magnifique citron mâle bien jaune comme celui-ci qui a été photographié une autre année, celui d'aujourd'hui ne m'a pas laissé le temps d'aller chercher l'APN.
Les écureuils, ce n'est pas une nouveauté, c'est en hiver qu'on les voit le mieux, il n'y a pas de feuilles qui les cachent et ils viennent récupérer des noix et noisettes, récemment je leur ai trouvé des châtaignes. Mais ce petit effronté est venu me surveiller par la fenêtre pendant que j'enregistrais les photos et m'a longuement observée. La photo est sombre parce que c'est à la nuit tombante et que je suis à 6m de la fenêtre.
00:06 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature animaux
11/02/2011
Galanthus, suite
Comment distinguer Galanthus elwesii
de Galanthus nivalis
dans le cas improbable car rare de la forme à une seule tache verte de G. elwesii (d'ailleurs tout le monde ne la classe pas dans cette espèce) ?
Dans la nature vous ne trouverez que G. nivalis sauf cas très localisés de G. elwesii échappés d'un jardin. Il y a bien d'autres espèces mais vous avez peu de chances de les rencontrer et ils ne sont pas faciles à trouver. J'ai cependant très envie de chercher l'espèce qui fleurit en automne. Six mois de perce-neige dans le jardin, ça me plairait bien.
La différence de hauteur des deux espèces n'est pas telle que ce soit une évidence quand on les voit séparément.
Je vous ai montré comme G. elwesii garde ses tépales internes serrés
en ne laissant pas voir facilement étamines et pistil, contrairement à G. nivalis
La différence de taille des feuilles est évidente mais aussi leur forme. La largeur de la feuille de G. nivalis est à peu près constante alors que la feuille de G. elwesii s'élargit progressivement. J'ai placé les feuilles en biais car la feuille de G. elwesii dépasse le format A4 :
Un autre problème pour lequel je n'avais pas de réponse : est-ce que le perce-neige double est stérile, ce qui arrive souvent pour les fleurs doubles. La question méritait d'être posée car on aperçoit des étamines entre les nombreux tépales :
J'ai eu la réponse aujourd'hui. Des perce-neige se sont semés dans un pot. Et ce sont des fleurs doubles !
Ce perce-neige est une curiosité botanique, il n'apporte rien dans le jardin à cause de la position de la fleur tête baissée.
15:40 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Ecorces : Taxodium
12:14 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
10/02/2011
Galanthus
Le perce-neige est une jolie plante qu'il faut absolument avoir au jardin car c'est le premier bulbe en fleurs, dès fin décembre pour l'une des espèces. Lorsqu'il a commencé à se ressemer partout, sa gaieté vous sort de votre dépression hivernale.
J'en possède 2 espèces et une variété horticole.
Galanthus nivalis.
C'est le perce-neige que l'on voit partout dans les jardins et dans la nature, presque partout en France. Il forme de larges tapis un peu partout dans la forêt de Fontainebleau. Chez moi il a envahi presque tout le terrain. Le tapis dense de lierre ou de pervenche ne l'empêche pas de s'y ressemer et d'en émerger au bon moment. Il y en a un peu plus chaque année. Il est en fleurs dès le mois de janvier.
Il se ressème dans les pots, dans le moindre interstice, comme dans ce joint d'un escalier :
Voici de plus près ses jolies fleurs. Elles sont formées de 3 tépales externes blancs, de 3 tépales internes plus courts et échancrés portant une marque verte en forme de croissant. L'intérieur des tépales internes porte des stries vertes sensées conduire vers le nectar. Vous remarquerez sur la photo des deux fleurs les spathes canaliculées qui enserrent le pédoncule et le dépassent.
Galanthus elwesii
dit perce-neige géant vit dans les Balkans et en Turquie. Il n'est pas naturalisé en France. Je l'ai donc planté il y a 5 ou 6 ans et lui aussi prolifère. Il forme de belles grosses touffes encore plus nombreuses que l'an dernier alors que j'en ai enlevé plusieurs pour Romilly et je commence à en trouver dans d'autres zones du terrain.
Il est à peine plus grand que nivalis mais ses fleurs sont plus grandes et ses feuilles plus larges. Il fleurit dès décembre et ensuite dure aussi longtemps que nivalis. Il se distingue de nivalis par deux marques vertes sur les tépales internes, une basale et une apicale qui sont parfois réunies en X comme c'est le cas pour les miens. Il en existe une variété rare dans la nature dite monostictu qui ne porte qu'une tache mais épaisse et a des tépales externes plus longs et plus étroits que nivalis. Une particularité également de elwesii, c'est que les tépales internes ne s'écartent comme ceux de nivalis. Ils restent étroitement serrés, presque enroulés l'un sur l'autre. C'est pourquoi je ne peux vous montrer aussi complètement le cœur de la fleur.
Galanthus à fleurs doubles :
C'est le plus tardif, pas encore visible, la photo est du 11mars 2009.
19:41 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
09/02/2011
Hamamelis, sa culture
On décrit toujours l'hamamélis comme un arbuste résolument de terre de bruyère. Il faut entendre par là de terre acide car la terre de bruyère est incapable de nourrir son hamamélis.
Les arbustes fleuris en hiver ne sont pas nombreux et j'avais du mal à me passer de ceux-ci. J'ai donc osé les planter sur mon terrain basique de Romilly, un Hamamelis x intermedia 'Arnold Promise' et un Hamamelis mollis dont j'avais lu qu'il était le plus tolérant au calcaire. Je leur ai fait une fosse de terre acide et je me promettais de surveiller tout signe de chlorose, prête à leur donner une bonne rasade de sulfate de fer.
Mes hamamélis ont maintenant 3 ans. Je l'ai vérifié sur mon dossier photos, je lai ai plantés en fleurs en février 2008. Leur croissance est lente mais c'est normal pour ces arbustes. Arnold Promise approche cependant le 1m50 qu'il est supposé atteindre à 5 ans. La croissance de mollis semble plus lente mais il a été planté plus petit et je comprends maintenant qu'il n'a pas d'aussi bonnes conditions que l'autre. J'ai compris le problème, il lui manque un arbre et je vais devoir compenser avec quelques seaux de feuilles mortes.
Mais ce qui est remarquable c'est qu'ils n'ont toujours pas présenté le moindre signe de souffrance, de chlorose.
J'ai reçu aujourd'hui mon exemplaire de février de la Revue Gartenpraxis. C'est en allemand mais le langage botanique est universel. Il y est dit que les hamamélis sont plantés de préférence dans un sol de pH 6,8 ou moins mais peuvent parfaitement supporter un terrain calcaire s'ils ont suffisamment d'humidité, d'humus avec beaucoup de matières organiques. Il est certain qu'Arnold Promise reçoit en abondance les feuilles du frêne et du bouleau qui de plus l'abritent un peu du soleil d'après-midi l'été. H. mollis est trop au soleil, sans arbre. Mais les sureaux qui l'entourent devraient prendre de l'ampleur, le protéger et le nourrir. A mon prochain passage à Romilly il aura de l'Or Brun et un sac de feuilles mortes de Veneux.
18:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Nature sauvage
A Romilly les taupes sont bien réveillées. Cela ne me gêne pas. Elles ne posent qu'un problème esthétique sur les pelouses et je n'ai de l'herbe que dans les allées. J'écrase les mottes du pied au passage.
Les lapins ont toujours été bien vifs et continuent à creuser des trous. Mon Zanthoxylum simulans a encore une fois exposé ses racines à l'air. J'ai rebouché bien sûr mais le lendemain j'aurais pu prendre de nouveau la même photo. J'ai encore bouché et pulvérisé sur la zone un produit amérisant.
Mais la forteresse autour de l'arbousier a bien résisté :
Les pézizes sont dispersées un peu partout. Celle-ci semble avoir été grignotée par le fond :
La cardère s'est bien ressemée :
Et le fossé de drainage autour du terrain a repris ses dimensions normales. Aucun arbre n'a les pieds dans l'eau.
02:53 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
08/02/2011
Anastomose
J'ai encore une petite particularité de mon grand vieux bouleau à vous montrer. Je vous ai dit que le frêne et le bouleau qui ont poussé l'un contre l'autre se gênent :
A cause de cela le frêne a dû prendre un port pleureur qui a tendance à s'atténuer maintenant par la perte progressive de branches trop horizontales.
Le bouleau a fait une anastomose entre une de ses branches et son tronc. Cela se produit par frottements répétés. Certaines branches n'ont pas la place pour s'étaler correctement. J'ai essayé de prendre des photos sous des angles différents, au téléobjectif car cela se passe très haut :
12:45 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Betula pubescens, suite
Je n'ai pas d'autre solution que de continuer mon histoire ici.
Pour l'écorce, je trouve que c'est le plus beau des deux bouleaux. Cette écorce est plus blanche, moins fissurée. Elle reste lisse, striée horizontalement, il n'y a pas de taches noires, tout au plus des zones moins blanches ou lorsque l'écorce superficielle est davantage partie des taches d'un rose assez vif. On voit bien 3 de ces petites taches roses sur cette photo :
Les cicatrices des anciennes branches ne forment pas de grosses boursouflures noirâtres comme chez pendula. Elles sont discrètes, planes ou légèrement en creux, avec encore des taches roses :
Plus tard l'écorce perdra sa blancheur mais elle restera assez lisse. Même sur ce tronc très vieux on ne voit qu'une crevasse sur la gauche :
04:00 Publié dans betula | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
Betula pubescens
Un artisan venu faire des travaux sur mon terrain de Romilly m'avait dit en admirant (à vrai dire il semblait estimer sa valeur marchande) mon plus vieux et plus gros bouleau que ce n'était pas le bouleau habituel mais sans pouvoir donner plus de précisions. Il y a tant à faire sur ce terrain que je n'ai pas trop étudié ses arbres et je ne m'en suis plus préoccupée.
Il avait raison, ce gros bouleau est un Betula pubescens, le bouleau des marais. Il parait qu'il aime les terrains acides, voire très acides. Mais je crois que sa priorité ce n'est pas le pH, c'est l'eau. Il en est tellement avide qu'en dehors de régions vraiment très humides on ne le trouve que près de l'eau. Sur mon terrain de Romilly il ne risque pas d'en manquer. La nappe phréatique est au pire à 1m en plein été et je l'ai récemment rencontrée à seulement un fer de bêche. La nature qui l'a semé a fait l'erreur de semer après, tout contre son tronc, un frêne. C'est le plus gros frêne du terrain et les deux arbres se gênent. Les voici tels que je les ai vus lors de l'achat du terrain, le plus grand est le bouleau.
Il est sans doute bien vieux car son écorce n'est encore bien blanche que dans la moitié supérieure de l'arbre. Sur cette photo le frêne est devant, les branches très blanches derrière sont celle du bouleau :
Juste de l'autre côté de l'allée d'entrée il y a 4 autres bouleaux beaucoup plus jeunes, sans doute ses rejetons. En effet il se multiplie bien. Je coupe des bébés bouleaux tous les ans. Ce sont soit des rejets sur les racines, même loin du tronc car elles restent longtemps superficielles, soit des semis spontanés.
La différence la plus évidente et qui ne peut tromper avec Betula pendula, ce sont les fins rameaux dressés, pubescents, lisses sans verrues. Même au sommet, rien ne pend. Beaucoup de grosses branches partent à l'horizontale, ce qui ne se voit pas chez pendula.
03:52 Publié dans betula | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Betula pendula
Betula pendula est donc le plus facile à cultiver des deux bouleaux. A vrai dire il n'a besoin de personne. Il est le plus adaptable de tous nos arbres. Il supporte tout, le froid, le vent, la sécheresse, l'humidité. Il peut vivre en terrain pauvre mais il accepte tous les sols, indifférent au pH, les sols secs et les sols tourbeux. C'est sur un terrain léger, sablonneux qu'il est le plus à l'aise. Une seule exigence : le soleil.
Il s'appelle pendula à cause de ses rameaux terminaux. Alors que les branches les plus grosses sont ascendantes, les rameaux secondaires le long de ces branches et à leur extrémité sont fins, glabres, pendants, verruqueux. On l'appelle aussi bouleau verruqueux à cause de ces petites verrues de résine.
La couleur blanche de son écorce est remarquable mais elle n'a pas la pureté de celle de l'autre bouleau.
Il y a beaucoup de taches noires qu'on dit triangulaires
et aussi de grosses cicatrices des anciennes branches très saillantes, boursouflées et qui pour moi ressemblent aussi à de grosses verrues.
Avec l'âge cette écorce devient noirâtre, épaisse, avec des crevasses profondes.
01:32 Publié dans betula | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
07/02/2011
Les bouleaux d'Europe
Si j'ai envie maintenant d'étudier plus à fond les bouleaux, c'est parce que je viens de faire ma découverte du siècle : mes bouleaux ne sont pas des Betula pendula.
Il m'a fallu 3 ans pour trouver ça ! Mais j'ai droit à des circonstances atténuantes. D'abord, je ne suis pas une spécialiste des arbres, ma passion, ce sont les sureaux. Mais les arbres sont beaux, je ne peux m'empêcher de les admirer, de les photographier et de vous les montrer mais uniquement des arbres que j'ai eu l'occasion de bien connaître et sinon uniquement des arbres dûment étiquetés.
Pour ce qui est des bouleaux, quand on voit une écorce très blanche, et elle se repère de loin, on pense bouleau. Or partout, autant dans la nature que planté dans les jardins ou sur le domaine communal, il n'y en a qu'un, Betula pendula. Pourtant il a un presque sosie qui ne sera jamais planté en masse dans les jardins et ne peut se voir n'importe où dans la nature. Celui-là a des besoins en eau tellement importants qu'on ne peut le trouver que dans des zones très humides.
La vérité m'est apparue soudainement alors que j'admirais les beaux bouleaux près de la poste de Veneux. Leurs rameaux pendants sont encore plus évidents l'hiver lorsqu'ils sont dénudés. C'est la raison d'être de leur nom d'espèce.
Et je me suis dit : mais, "mes" bouleaux n'ont pas ces rameaux pendants !
Il y a en Europe deux espèces de bouleaux, Betula pendula et Betula pubescens. En fait il y en a deux autres mais ce sont des arbrisseaux de la zone arctique, ils ne nous concernent pas.
Les deux prochaines notes vous montreront des photos de chacune de ces espèces. Bientôt vous regarderez comme moi le sommet de ces arbres pour voir si les rameaux pendent ou sont dressés.
20:26 Publié dans betula | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature
Premiers crocus
17:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Sureaux
06:48 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin