20/03/2011
Jardiner la nature
Voici ce que j'ai planté depuis deux jours dans mon petit coin de nature de Romilly.
Un petit chêne truffier, sans doute un chêne pubescent. J'espère l'avoir planté suffisamment loin des autres arbres pour qu'il n'y ait pas de concurrence avec leurs mycorhizes. Et un jeune if. Après les photos, j'ai ramené des feuilles mortes sur le pied.
Un coin fruitier et fleuri. Tout est organisé entre un kaki et un saule spontané qui servira de tuteur aux grimpantes :
Sur ce cliché rapproché vous voyez le kaki non astringent 'Fuyu'. Devant lui un cornouiller sanguin sauvage qui sera souvent taillé pour donner un buisson de jeunes tiges rouges. En bas à gauche la zone de terre nue correspond à 3 lis géants.
Cette autre partie du massif comprend devant le rosier 'Fraise des Bois', derrière lui à droite 3 autres lis géants et à gauche un Abeliophylum distichum. En triangle autour du saule il y a Clematis armandii 'Apple Blossum' rose, Clematis montana 'Mayleen' et le rosier 'Alexandre Girault'. Le saule grandit vite et devrait suivre la croissance des lianes.
Ailleurs j'ai encore planté une clématite armandii blanche, un rosier de Banks et un céanothe.
Vous remarquerez que, à part les trous de plantation je n'ai rien bouleversé pour ne pas détruire la flore en place, des jolis couvre-sol et des eupatoires. Dans cette zone les eupatoires seront pincées de sorte qu'elles n'étouffent pas les rosiers et que leurs fleurs accompagnent les roses. Cela aura aussi pour avantage de retarder donc prolonger la floraison.
Vous pouvez remarquer aussi que j'ai laissé en place les débris de vivaces de la saison dernière. Un jardinier "sérieux" aurait tout ramassé pour faire "propre". On met tout ça sur le tas de compost et des mois plus tard on ramène le tout bien composté. Vous imaginez le travail sur un terrain d'un demi-hectare à 80km de chez moi. Je devrais embaucher des jardiniers. Je préfère laisser composter sur place. Dans peu de temps les couvre-sol que l'on voit déjà pointer cacheront tout et dans les allées la tondeuse nettoiera le reste. Les plantes locales ont ainsi juste la nourriture à laquelle elles sont habituées sans aucun excès qui ferait périr certaines. Je fais très attention de n'exterminer aucune espèce locale, je régule seulement les abus de certaines. C'est le seul terrain du quartier où la flore locale peut s'épanouir. Ailleurs c'est soit trop boisé et broussailleux, soit trop bien tondu.
01:34 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
19/03/2011
Prunus cerasifera
Ce matin, en montant sur la mezzanine où se trouve l'ordinateur, j'ai aperçu la floraison tant attendue du myrobolan.
Quel fruitier merveilleux que le myrobolan ! S'il s'installe chez vous, car il s'est naturalisé par ici, laissez –le faire. Si vous avez un petit bout de terrain et pas du tout le temps de jardiner, prenez juste le temps de le planter. Si vous êtes un jardinier averti mais que vous en avez ras-le-bol de traiter les fruitiers, plantez-en un. J'ai vu une page web où il est conseillé aux communes de planter des myrobolans à la place d'arbres non productifs, ils auront l'avantage de nourrir les pauvres. Car un myrobolan produit des kilos de prunes, non seulement comestibles mais délicieuses. Photo du 1 août :
Le mien est là depuis au moins 15 ans, dans le sable pur, et il se débrouille tout seul : ni eau, ni engrais, aucun traitement. Toujours content, toujours sain. Certes il est soumis à l'alternance car, vu ses dimensions, je ne peux ôter les fruits excédentaires les bonnes années. Mais il les amène tous à maturité, tous de la même taille, et, si l'année suivante il y en a moins, il m'en donne quand même quelques kilos. Et il supporte tous les terrains, même calcaires.
Le tronc mesure environ 3m. L'ensemble ne fait pas plus de 4m de haut parce que ses branches se couchent mais il envoie ses branches à au moins 4m du tronc dans 3 directions. Seul le nord ne l'intéresse pas. Sa largeur approche les 10m et il se faufile entre les arbres. C'est pourquoi il m'est impossible de le photographier dans son ensemble. Mais ce comportement est certainement dû au terrain et à la présence de nombreux arbres.
Ses fleurs ressemblent beaucoup à celles du prunus de Romilly. Elles sont à peine plus petites, 2,5cm au lieu de 2,8cm et leur pédoncule est long :
Son écorce est différente. Elle desquame par petites zones qui s'enroulent :
16:12 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
18/03/2011
Prunus
J'étais de nouveau à Romilly aujourd'hui et j'y serai sans doute encore demain, il y a du travail.
J'ai découvert un 3è petit prunus, identique aux précédents, grâce à sa floraison. Je vais devoir élaguer un peu autour pour le dégager. Il y a donc le grand, environ 3m50, un autre à 2m au nord qui mesure 2m et un 3è à 3m à l'ouest qui mesure aussi 2m.
J'ai fait de nouvelles photos :
Et, après avoir lu le commentaire d'Antoine, j'ai fait un recadrage-agrandissement sur une photo d'hier : les petites feuilles semblent bien décidées à avoir des dents. Le feuillage avait déjà beaucoup évolué aujourd'hui, la floraison aussi. Il aura droit à des photos d'ensemble et de détail dans 3 jours au plus tard.
21:36 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
17/03/2011
Prunus avium ?
L'an dernier nous nous étions demandé quel était l'arbre sauvage visible avec quelques fleurs blanches le 2 avril sur une photo de la transplantation de Sambucus nigra 'Black Lace' à Romilly.
Mais nous étions déjà en juin, il n'avait plus de fleurs. Je n'avais pas prêté attention à lui lors de sa floraison car il avait fleuri très peu, seulement au sommet. La raison en était qu'il était alors totalement enfoui sous des broussailles et envahi de lianes. Avec son nettoyage je m'étais assuré une magnifique floraison et c'est ce qui va se produire.
En fait si on regarde bien la photo du 2 avril, il y a un deuxième arbre plus petit en arrière et à droite, identique au grand. Aujourd'hui ils commencent à peine à fleurir.
Cette floraison a donc lieu avant l'apparition du feuillage. Ses fleurs sont plus grandes que celles d'un prunellier, elles font presque 3cm. L'écorce est belle, rouge, parcourue de stries horizontales faites de lenticelles.
Je suis persuadée que c'est Prunus avium, le merisier. A confirmer à l'apparition du feuillage.
20:46 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
Ruscus, les fruits
02:45 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Ruscus, les fleurs mâles
Trouver des fleurs femelles était facile. Il suffit de repérer un beau fruit rouge et sur les cladodes alentour il y a toutes les fleurs femelles qu'on veut. Pour les mâles ce n'est pas si simple. Certes il y a des fruits toute l'année mais à cette époque, après la grosse consommation hivernale, il y en reste très peu et un pied sans fruits n'est pas obligatoirement un pied mâle. De plus les fleurs sont tellement minuscules qu'il est impossible de les reconnaître à l'œil nu ou même à travers le grossissement de l'objectif. La certitude ne se fait qu'à la vue des photos sur l'ordinateur.
Ces fleurs mâles ressemblent énormément aux fleurs femelles.
Le pédoncule est un peu plus court. Calice et corolle sont identiques : 3 grands sépales, 3 pétales plus petits. Tout est par trois parce que c'est une monocotylédone. La particularité de la fleur mâle est que sépales et surtout pétales protègent longtemps les étamines. Regardez sur la deuxième photo, on devine que les étamines sont déjà bien formées et on voit du pollen qui s'échappe. Pourtant calice et corolle sont encore refermés sur le cœur.
Pour les étamines, au nombre de 3 bien sûr, elles arrivent par leurs filets à imiter un ovaire. Ces filets sont en effet très larges, violets et soudés en tube. L'ensemble est à peine moins globuleux qu'un ovaire et on voit le sillon entre les filets. Les anthères sont jaunes. On a 6 sacs polliniques écartés. C'est ce stade sur une fleur suffisamment ouverte pour voir les 6 loges polliniques qui est le plus difficile à voir :
Les sacs polliniques s'ouvrent :
et se vident :
Voici des photos où on voit bien les limites entre les filets :
02:27 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
16/03/2011
Et le tarin dans la maison
En fait mes aventures avec les oiseaux ont commencé hier. Il faut dire que je fais beaucoup pour les attirer. Hier donc un tarin est entré dans le séjour parce que je n'ai pas encore pris le temps d'installer le rideau de perles. Il était difficile à photographier, coincé entre le rideau et la vitre. Cette fois la boite d'allumettes n'était pas de taille. J'ai pris une boite de repas pour chat pour l'attraper.
Ce qui l'a attiré, c'est probablement des poils du chat, les oiseaux en raffolent pour les nids.
20:36 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Troglodyte KO
J'ai entendu un oiseau s'assommer contre une grande vitre. Dans ce cas je sors aussitôt pour le ramasser ou rester à côté par mesure de sécurité (chats) jusqu'à ce qu'il s'envole.
La bestiole était tombée dans un seau de terre couverte de graines de tournesol envoyées dessus par les oiseaux depuis la table à côté. Il est tellement petit que ce ne peut être qu'un troglodyte mignon qui n'a pas la force de redresser sa petite queue. Sur la dernière photo l'oeil commence à être bien rond. Il s'est envolé juste après, il a eu 10mn de coma.
15:03 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
Ruscus aculeatus, suite
Les boutons floraux et mise au point sur le pédoncule :
Les fleurs femelles, à pédoncule long sur cladode large s'épanouissent dès le début en étoile, sépales et pétales bien écartés. Les 3 sépales sont larges et verts Les 3 pétales sont plus petits, étroits, verts à violacés L'ovaire est violet et globuleux surmonté de 3 stigmates d'aspect gélatineux et transparent qui montrent leur aspect frisotté sur la vue de profil :
Les stigmates commencent à recevoir du pollen :
et finissent par en être complètement recouverts :
13:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Ruscus aculeatus
Le fragon petit houx, Ruscus aculeatus, envahit peu à peu la forêt de Fontainebleau. Ce n'est pas grave, il se propage à l'ombre, là où il y a beaucoup de feuilles mortes au sol et où rien d'autre ne pousse.
Mon terrain de Veneux se fait envahir peu à peu à partir du terrain du voisin :
Je récupère tous ces envahisseurs pour installer une haie basse mais défensive dans les zones les plus à l'ombre du terrain de Romilly.
Ruscus aculeatus est en fleurs une bonne partie de l'année mais en ce moment c'est vraiment l'explosion, il y a des fleurs ouvertes ou en boutons sous tous les cladodes sans exception !
Mais il faut reconnaître que ce n'est pas aussi évident que la floraison d'un camellia. Les fleurs sont minuscules, au plus 6mm pétales complètement étalés, et elles sont cachées à la face inférieure des cladodes. Ces cladodes coriaces et piquants sont des tiges élargies ressemblant à des feuilles. Lorsque je vous montre une fleur, c'est la face inférieure du cladode. Je crois que j'ai fait des photos intéressantes d'éléments extrêmement petits, souvent de seulement 1mm. Vous trouverez difficilement de telles photos ailleurs.
La plante est dioïque. Les fleurs femelles et les fleurs mâles se ressemblent beaucoup. Elles m'ont demandé beaucoup d'efforts pour les distinguer et j'espère n'avoir fait aucune erreur.
Les fleurs femelles ont un pédoncule long inséré sur un cladode large et elles s'épanouissent en étoile. Le pédoncule s'insère au milieu de la face inférieure du cladode. Il parait épais et complexe :
C'est parce qu'il est entouré à sa base par des sortes de bractées
A suivre…
02:58 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
15/03/2011
C'est l'été
Depuis pas mal de jours c'est le printemps. Hier il a fait 18° et la moitié des camellias ont ouvert de façon inattendue et inhabituelle leur première fleur, d'autres sont prêts à en faire autant.
Depuis 3 jours je sais que les grenouilles sont là. J'ai laissé trop de feuilles au fond des mares et les coquines s'y cachent. J'entends des plouf et je vois des bulles Et les œufs commencent à remonter. Ils sont pondus au fond puis gonflent et montent peu à peu. Ils n'ont pas encore atteint la surface :
Heureusement il pleut légèrement la nuit, cela m'évite une corvée d'arrosage et cela ne gêne personne. Mais aujourd'hui c'était l'été avec 20° sans le moindre souffle de vent pour diminuer la sensation de chaleur. Ne croyez pas que cela m'a donné envie de travailler. Au contraire j'ai préféré batifoler dans mon bois. J'ai tout de même planté 2 Actinidia kolomikta femelles pour accompagner le joli mâle que je vous avais montré. Et j'ai mené pendant 2 jours une enquête difficile mais passionnante sur la sexualité du fragon petit houx dont nous parlerons bientôt.
23:19 Publié dans Animaux, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
14/03/2011
Ecorces : Quercus
08:51 Publié dans écorces | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
Forsythia, les fleurs
Les forsythias font partie de la famille des oléacées, donc fleurs tétramères à 4 sépales, 4 pétales, 2 étamines, ovaire supère à 2 loges, un seul style, 2 stigmates.
Les fleurs des deux arbustes sont un peu différentes.
Voici des fleurs de Forsythia intermedia :
Les fleurs de Forsythia suspensa sont photographiées de dessous :
Vous remarquez que les fleurs de suspensa ont des pétales plus étroits et plus longs. Sur cette photo intermedia est à gauche et suspensa à droite :
Pour le reste elles sont identiques. Cœur de Forsythia intermedia :
Cœur de Forsythia suspensa :
Cœur un peu plus tard
ovaire supère dont on voit bien le sillon entre les loges
les 2 stigmates accolés couverts de pollen :
01:04 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin