22/07/2012
Mon kaki 'Fuyu'
J'ai planté un plaqueminier, mais pas n'importe lequel. La plupart des plaqueminiers qu'on nous propose ont des fruits astringents, 'Muscat', le plus courant dans les catalogues, en tête. Cela veut dire qu'ils sont immangeables avant d'être blets. Où peut-on les laisser blettir ? Sur l'arbre ? Voilà ce que ça donne :
A la cave ? Il faut une grande place de rangement quand l'arbre est adulte et qu'il faut y ranger tout cela :
D'ailleurs je n'ai pas de cave. Il y a des méthodes industrielles pour les rendre rapidement consommables. Vous me voyez acheter et utiliser une bouteille de CO2, sans m'asphyxier si possible ? Ou bien les mélanger à des pommes et des bananes et il faut encore plus de place. Et puis, j'aime bien manger les fruits sur l'arbre.
J'ai donc planté 'Fuyu', un kaki PCNA, un kaki non astringent. PCNA, cela veut dire non astringent (sans tanins) et constant à la pollinisation.
Explication. Diospyros kaki existe sous forme monoïque (fleurs femelles et fleurs mâles sur le même arbre) et sous forme dioïque (il y a des arbres mâles et des arbres femelles). Heureusement la pollinisation n'est pas indispensable, un arbre femelle peut donner des fruits parthénocarpiques, sans graines. Les fleurs mâles ne sont indispensables que pour obtenir des graines mais la fécondation influe sur le goût des fruits dans certaines variétés. 'Fuyu' est non astringent qu'il y ait ou non pollinisation.
Le fruit de 'Fuyu' est bon et sucré dès maturité alors qu'il est encore croquant comme une pomme. Mais on peut aussi le laisser blettir, il deviendra plus sucré et plus mou, et le consommer comme un kaki astringent.
Mon petit 'Fuyu' a été planté le 18 mars 2010.
Il se développe lentement mais c'est normal, il est plus lent au départ qu'un kaki astringent. Le voici aujourd'hui :
Je l'ai laissé entouré de plantes sauvages pour le cacher au regard des voleurs car son feuillage est très attirant. Mais je crois que maintenant il est trop bien enraciné pour être arraché facilement. Avant de partir j'ai nettoyé la zone.
Il y a un Diospyros kaki beaucoup plus grand à Marnay sur Seine. Il m'a beaucoup surprise parce que son tronc est complètement cerné de toutes parts par des drageons :
Je ne savais pas qu'un plaqueminier drageonnait. J'ai cherché des renseignements. Cela vient du porte-greffe, il est probablement greffé sur Diospyros virginiana et non comme habituellement sur Diospyros lotus. C'est un inconvénient de ce porte-greffe généralement utilisé pour sa résistance au froid mais ce n'est pas indispensable chez nous.
23:17 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (3)
Dasylirion glaucophyllum
Revoici cette plante superbe le 21 juillet. Je vous rappelle qu'elle se trouve à l'entrée du Jardin des Plantes et ne porte aucune étiquette. J'espère que quelqu'un m'aidera à lui donner son nom exact.
Les photos de cette magnifique hampe florale qui maintenant dépasse 3m me permettent de dire qu'il s'agit d'un dasylirion, mais lequel ? Cette hampe fait penser à Dasylirion longissimum mais ce ne peut être lui parce que ses feuilles sont étroites et sans épines. Celui-ci a de jolies petites épines tout le long des feuilles. Je pense à Dasylirion serratifolium dont il est plus difficile de trouver une photo des fleurs détaillée. J'ai cependant trouvé ces belles photos des inflorescences. Pensez à cliquer sur les photos pour les agrandir.
Si ces étranges beautés vous tentent, sachez que la plupart des dasylirions sont rustiques chez nous, plantés sur une butte caillouteuse parce qu'ils ont horreur de l'humidité..
Le 12 janvier 2013 la hampe florale est toujours là. Je sais maintenant qu'il s'agit de Dasylirion glaucophyllum. Il supporte jusqu'à -15°C
08:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
21/07/2012
Un mât surprenant
C'est une plante à l'entrée du Jardin des Plantes de Paris à laquelle je n'avais pas prêté grande attention parce qu'elle n'est pas étiquetée. Je pensais vaguement cordyline.
Mais le 23 juin elle est surmontée d'un incroyable mât qui commence à dépasser les 2m. Comme sur tous les mâts de cocagne, à cette période les friandises sont au sommet.
Le zoom va nous permettre de rapprocher le sommet pour voir que ces grandes écailles cachent de fleurs :
Le spectacle commence à peine, l'apothéose est pour bientôt.
A suivre donc.
20:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Butia capitata a survécu
J'avais envie d'un palmier. Un palmier n'a rien à faire dans le décor d'un terrain sauvage dans l'Aube. Mais c'était une énorme envie, impossible d'y résister.
J'aurais pu choisir la facilité et planter comme tout le monde Trachycarpus fortunei. Mais j'en vois partout dans les parcs. Et puis, pourquoi pas un palmier qui donne des fruits comestibles ?
J'ai donc planté en décembre un minuscule Butia capitata, minuscule parce qu'un palmier ça coûte cher. Il est dit résistant à -12°C. Je l'ai protégé uniquement par un épais paillis au sol de feuilles mortes et de lanières de papier.
L'hiver était très doux et, brutalement, ce fut la Sibérie. Et sans neige pour protéger. Le thermomètre qui garde les minima a indiqué jusqu'à -11°C. C'était imprévisible. Je me suis précipitée à Romilly le 16 février et voici ce que j'ai trouvé :
Il était mort. Pas la moindre trace de vert, même au cœur. Je l'ai laissé, en rêvant de résurrection. Le voici le 18 juillet aussi vert et de la même taille qu'à la plantation :
L'hiver prochain je le protègerai plus sérieusement mais ensuite il devra se débrouiller tout seul.
Je le laisse entouré de plantes sauvages, orties et ronces bleues surtout. Je les raccourcis au sud pour qu'il reçoive toute la lumière. Je fais cela maintenant pour beaucoup d'arbustes jusqu'à ce que leurs racines soient suffisamment fortes pour qu'ils soient difficiles à arracher. Cela n'arrange pas l'aspect esthétique du jardin mais c'est indispensable pour les cacher à des ennemis pires que le froid : les voleurs.
La bâche verte sur la première image, c'est pour étouffer les orties.
00:23 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
20/07/2012
Minuscule cicadelle
Je vous les ai déjà montrées mais elles sont maintenant tellement nombreuses que je n'ai pu résister au plaisir de les photographier encore. Il faut dire que les cicadelles spumeuses, Philaenus spumarus, sont si minuscules qu'à l'œil nu on voit surtout leur curieuse forme triangulaire. Cette fois j'ai même réussi à avoir l'amusante petite bouille de face.
01:27 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1)
Origanum vulgare
La route entre Veneux et Romilly ne traverse que de vastes champs, en monoculture évidemment. Heureusement, pour la survie de la mini-faune il y a les fossés, là où les grosses machines à tondre ne peuvent rien. Au bout de la haie de sureau yèble et dans le fossé de l'autre côté de la route, il y a toutes sortes de fleurs mais surtout des grosses touffes d'origan :
Il y a des amateurs :
Ce paon du jour a faim, il est un peu perdu mais il va vite trouver le fossé :
00:42 Publié dans flore locale, légumes | Lien permanent | Commentaires (0)
19/07/2012
Sambucus ebulus
Sambucus ebulus, le sureau yèble (il s'écrit ainsi dans ma région mais peut s'écrire aussi hièble) est de nouveau abondant. C'est sans doute parce qu'on s'acharne moins à détruire toutes les plantes spontanées même lorsqu'elles sont belles, ce qui a été trop longtemps le cas pour faire bien propre et bien rangé. Il forme surtout de longues haies d'un peu plus d'1m de haut entre la zone fauchée au bord des routes et le champ cultivé. C'est beau et ça sent bon quoi qu'on en dise. C'est souvent à l'odeur que je le repère, même fenêtres fermées. On lit trop souvent que son odeur est fétide. Tous les goûts sont dans la nature mais pensez-vous vraiment que l'odeur d'amande amère (due à l'acide cyanhydrique) est fétide ?
C'est notre seul sureau herbacé, on ne le voit pas en hiver, il s'étend par semis et par rhizomes. Il fleurit plus tard que le sureau noir et ne dépasse jamais 2m. Il est plus toxique que le sureau noir mais jamais mortel. Sa floraison est très belle :
J'ai trouvé une fourmi gourmande sur une photo :
Une autre différence avec le sureau noir : ses feuilles sont très longues avec beaucoup plus de folioles, jusqu'à 13 :
et des stipules :
11:08 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
18/07/2012
Amours de cantharides
Lundi, je venais de photographier les astilbes. Leur coin était propre, les fraisiers les avaient protégés des mauvaises herbes. Mais pas très loin une zone que j'avais bien défrichée l'an dernier mais pas encore plantée était de nouveau envahie par des orties et des ronces bleues. J'ai voulu nettoyer. Mais j'ai vite abandonné. Sur toutes les plantes il y avait au moins un couple de cantharides (ou téléphores) fauves, Rhagonycha fulva.
J'ai donc renoncé et je suis partie nettoyer le coin des hydrangeas. Mais ils étaient là aussi. Ils étaient sur les fleurs, pas sur les mauvaises herbes et j'ai pu travailler. Mais j'avais l'impression de jouer les voyeurs.
Je vous les avais déjà montrés en juillet 2009. Ils sont vraiment très abondants, inoffensifs pour nous et même destructeurs de petits insectes nuisibles.
22:45 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Astilbe chinensis sur lit de Fragaria
Ce sont des Astilbe chinensis naines. J'en ai planté 2 touffes en juillet 2010 dans une zone un peu à l'ombre. Bien que nommées 'Vision in Red' elles paraissaient plutôt roses.
Les touffes ne se sont pas beaucoup élargies. Elles sont maintenant d'un rose plus soutenu, plus proche du rouge. La zone avait été désherbée pour cette plantation et les fraisiers sauvages ont profité pour les cerner d'un beau tapis qui les tient à l'abri de l'envahissement par les orties qui se sont installées à côté.
04:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
17/07/2012
Les fruits de la reine-des-prés
La floraison de Filipendula ulmaria est très étalée et couvre une grande partie de l'été.
Le 23 juin il n'y a que des fleurs et des boutons mais les premières fleurs commencent à faner
Le 16 juillet il y a toujours beaucoup de fleurs
des boutons en haut à droite et en bas à gauche, le reste ce sont des fruits encore verts :
Les fruits verts en cours de formation :
C'est la forme spiralée des fruits qui lui a valu le nom de spirée. La bestiole semble être une punaise, peut-être un réduve. Il ne s'intéresse pas à la plante mais aux petits insectes qui s'y promènent.
Le 10 septembre il n'y a plus que des fruits : des fruits récents encore verts et des fruits mûrs bruns :
23:24 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1)
16/07/2012
Mouche-scorpion, enfin un mec
Avant de vous montrer les fruits de la reine-des-prés, j'éprouve le besoin urgent de vous montrer ma trouvaille du jour.
J'ai découvert la mouche scorpion, Panorpa communis, il y a 4 ans à Romilly où elle est sans doute attirée par la mare. Je vous l'ai déjà montrée mais c'était une femelle. Le nom de cette gentille bestiole qui ne pique pas et qui n'est ni une mouche ni un scorpion est dû au physique très particulier du mâle dont l'extrémité de l'abdomen s'enroule faisant penser à un scorpion. Je vois de temps en temps ces panorpes mais toujours des femelles et depuis 4 ans j'espérais voir un mâle. Aujourd'hui c'est fait, j'ai eu le bonheur de rencontrer un mâle.
Il est tout petit, perdu sur une feuille :
Quelques attitudes charmantes :
Son "bec" épais formant un rostre :
L'extrémité de l'abdomen forme le gonopodium, l'appareil reproducteur :
Si vous voulez voir comment il s'en sert, vous trouverez là une belle photo.
J'ai retrouvé des photos de femelles. L'abdomen se rétrécit et porte un ovipositeur :
23:56 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (5)