Sureaux

Prunus x yedoensis ou cerisier Yoshino est l'un des plus appréciés au Japon. Il sert à prévoir le front de floraison des cerisiers. C'est un hybride non fertile qui ne peut être multiplié que par voie végétative.

Le 6 octobre :

Le même le 9 avril :

Acer saccharinum, l'érable argenté, photographié le 21 octobre à l'arboretum des Grandes Bruyères :

Il est déconseillé de le planter près d'un bâtiment, ses racines superficielles s'étendant loin le mettraient en danger.

J'ai ressorti de vieilles photos prises à l'arboretum de Chèvreloup un 20 octobre. Elles montrent 2 variétés de cet érable.

Acer saccharinum 'Pyramidalis' que je ne trouve pas plus pyramidal que le précédent :

Surtout Acer saccharinum 'Wieri' au feuillage très découpé :

Mais il existe aussi Acer saccharum, l'érable à sucre. Devant leur nom latin on risque de toujours se demander lequel est l'érable à sucre. J'ai un moyen mnémotechnique : la saccharine n'est pas du sucre donc saccharinum n'est pas l'érable à sucre. Je n'ai pas rencontré Acer saccharum dans les arboretums mais j'en ai un petit à Veneux. Il ne grandit pas vite, sans doute parce que le sable ne lui plait pas.

Aux  Grandes Bruyères il y a un groupe de Camellia sasanqua, appelés camellias d'automne. Le 21 octobre l'un d'eux, 'Crimson King', commence à fleurir mais les autres sont chargés de boutons floraux et vont bientôt le suivre.

Dès janvier j'ai l'habitude de vous montrer la floraison de mes camellias, des japonica et des x williamsii. Cette floraison durera jusqu'en mai. Le record est détenu par 'Adolphe Audusson' qui a montré sa première fleur le 4 janvier 2012

et la dernière le 16 mai 2012 :

Il a 30 ans, il mesure 3m x 3m et n'a jamais souffert de mes conditions de culture.

J'aimerais compléter cette longue floraison des camellias par des Camellia sasanqua. Certains fleurissent dès septembre et cela peut durer jusqu'en janvier. Cela me ferait 8 à 9 mois de camellias en fleurs. Ces camellias ont des feuilles et des fleurs plus petites mais souvent très parfumées. Ils ont besoin de davantage de soleil, d'un terrain légèrement acide mais bien drainé et de davantage d'humidité.

J'ai déjà planté 3 Camellia sasanqua. J'ai pu photographier des fleurs de 'Yuletide' :

Pourtant un seul est encore en vie, c'est 'Maiden's Blush'. Il semble en bonne santé, sans déficience ni maladie ni carence. Mais il ne grandit pas, 50cm x 70cm depuis 4 ans, ne fleurit pas. En le photographiant aujourd'hui j'ai découvert, oh miracle, un bouton floral. Ne rêvons pas, je n'en ai trouvé qu'un seul.

Qu'est-ce qui ne convient dans ma culture ? Je l'ai planté dans une fosse de terre forestière. Je lui ai donné un emplacement ensoleillé. Je le nourris. Je laisse l'hiver les feuilles qui tombent sur lui et j'en rajoute. Je l'arrose et je le douche le soir en été.

Cet arbuste ou petit arbre présente une végétation d'aspect encore plus étagé que le Viburnum 'Mariesii'. Il convient bien à un petit jardin par sa petite taille mais aussi par le peu d'ombre qu'il projette, le soleil passe facilement entre ses branches.

Ses belles feuilles vertes et blanches rosissent légèrement le 6 octobre 12

et plus nettement le 21 :

Pour répondre à un commentaire, l'écorce de Prunus serrulata photographiée à Paris est bien celle d'un arbre, très vieux, étiqueté Prunus serrulata var spontanea :

Mais il y a d'autres Prunus serrulata au Jardin des plantes. Celui de la variété alba est aussi très vieux :

de même que le sublime 'Shirotae' :

Mais il y a aussi Prunus serrulata hisakura

et Kanzan

et peut-être d'autres que je n'ai pas photographiés.

Agé de 4 ans il n'est pas encore très grand et tente de se cacher derrière une bruyère arbustive. Mais ses immenses feuilles très colorées à l'aspect exotique attirent tous les visiteurs.

J'ai mesuré cette feuille : 42cm, 50cm avec le pétiole.

L'écorce aussi est intéressante :

Il a une magnifique parure d'automne. Mais qui est-il vraiment ? Au Japon sakura ou zakura désigne les cerisiers ornementaux. Il semble que jamasakura soit Prunus serrulata var. spontanea.

Photographié 15 jours plus tard :

Il est accompagné de bambous à cannes noires :

Voici l'écorce d'un beaucoup plus vieux Prunus serrulata var. spontanea à Paris :

Choisya ternata mérite bien son nom d'oranger du Mexique. Il sent délicieusement bon et son feuillage est permanent. Mais ce ne sont pas ses seuls attraits. C'est vraiment un arbuste extraordinaire.

On dit qu'il fleurit au printemps avec parfois une remontée en automne. Mais je vous ai déjà dit que celui du Jardin des Plantes de Paris fleurit toute l'année. Je ne l'ai jamais vu sans fleurs quel que soit le mois de l'année, certes pas autant qu'au printemps, même en hiver, même quand il gèle avec une intensité inhabituelle comme l'hiver dernier.

Le 31 décembre :

Le 21 janvier :

Ensuite il y a eu le terrible gel de février. Les fleurs ont gelé. Mais dès le 19 février la floraison repartait de plus belle :

Aujourd'hui j'ai vu des Choisya en fleurs à Montereau fault Yonne. Il y en a en plusieurs endroits de la ville, tous en fleurs, mais le plus extraordinaire c'était une très longue haie sur le parking d'une zone commerciale. En voici une partie :

Ils sont aussi fleuris qu'au printemps. Et ce n'est que le début de la floraison, il y a beaucoup de fleurs encore fermées.

Un arbuste parfumé au feuillage persistant et à la floraison permanente, avec 2 grosses floraisons au printemps et en automne, en climat tempéré connaissez-vous mieux ?

Cet américain ne semble pas très connu en France, je n'ai trouvé aucun texte en français à son sujet.

Il est planté depuis 1 an. Il n'a pas encore fleuri mais cela semble normal, il fleurit après quelques années. Mais il s'est bien étoffé.

En décembre 2011 dans son corset anti-grignoteurs :

Aujourd'hui :

Diospyros lotus est dioïque. Il faut donc un pied mâle et un pied femelle pour obtenir des fruits. Or, le magnifique Diospyros lotus femelle couvert de fruits de l'arboretum des Grandes Bruyères est seul. Il y a bien à proximité de très petits sujets sans doute de semis mais si petits que les mâles, s'il y en a, ont certainement fait moins de 10 fleurs. Cela ne peut expliquer la fécondation d'une multitude de fleurs de la grande femelle.

La question que je posais est : Diospyros lotus peut-il être parthénocarpique comme Diospyros kaki ? Malgré le grand nombre de pages consacrées à ce Diospyros je n'ai trouvé la réponse nulle part, personne ne se pose seulement la question, mais tous les pépiniéristes vendent cet arbre en exemplaire unique sans précision du sexe. Ce n'est pas sérieux.

Le 16 septembre :

Le 6 octobre :

Hier, 21 octobre, l'aspect était le même sur l'arbre que le 6 octobre mais des fruits commençaient à tomber. Ils étaient donc à maturité.

J'ai ramassé des fruits au sol. Certains étaient encore fermes :

D'autres étaient très mous et s'écrasaient :

Ces fruits ne contenaient aucune graine. Comment auraient-ils pu contenir une graine de 1cm

alors qu'ils mesurent moins d'1 cm ? Un fruit "normal", fécondé, de Diospyros lotus mesure 2 à 2,5cm.

J'ai goûté un fruit très mûr, bien mou. Il était peu sucré, légèrement astringent mais cette astringence a persisté presque 1 heure en bouche. Cela ne veut pas dire qu'un fruit fécondé très mûr est astringent. Je pense que ces très petits fruits seront cependant bons en confiture.

Diospyros lotus est donc bien dioïque mais capable de parthénocarpie. Cependant les fruits non fécondés sont beaucoup plus petits que les fruits fécondés.