08/09/2013
Mentha aquatica
Heureusement, beaucoup de plantes ont résisté à l'inondation qui a duré 4 semaines. Mais il y en a une qui a particulièrement apprécié et l'a montré par son expansion. C'est la menthe sauvage. Je tentais depuis longtemps de la favoriser en coupant orties et ronces qui la gênaient. Il semble qu'elle prend vraiment le pas sur les orties si on l'aide en coupant les orties. Elle est bien plus agréable à fréquenter. Toute douce, elle dégage un parfum agréable au moindre frôlement. C'est peut-être la solution à mes problèmes d'orties, les petites consoudes bleues ayant démontré leur incapacité à résister à une inondation prolongée. Ces consoudes réapparaissent par endroits mais trop tard, les orties ont pris le dessus.
Le seul défaut de la menthe est que son feuillage est caduc. Mais son feuillage réapparaît à la fin de l'hiver avant les orties et elle ne se laisse pas envahir dès qu'elle forme des touffes denses. La voici en début de végétation, photographiée en mai à Paris car ici je n'ai pu la photographier, tout était dans l'eau :
Les tiges montent jusqu'à 40-60cm puis elles se couchent. La voici en juillet mais en ce moment elle est encore en fleurs :
Les jeunes tiges sont rouges :
puis nettement carrées (Lamiaceae) :
Cette menthe ne plaît pas qu'à moi. Le papillon est la Carte Géographique, version été, la plus petite des vanesses. C'est le papillon que je vois le plus souvent sur la menthe tous les ans.
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07/09/2013
Hippophae, une lumière au bord de la route
En rentrant de Romilly la dernière fois, je l'ai aperçu, un argousier tout flamboyant, derrière le radar. Je n'en croyais pas mes yeux mais c'était trop tard pour m'arrêter. C'était sur la RN19 que je devais immédiatement quitter pour rejoindre la route de Montereau. Aujourd'hui j'étais prévenue, je me suis arrêtée.
En fait c'est un groupe de 6 ou 7 arbustes. Le plus grand est superbe.
Je n'ai vu qu'un seul arbuste sans fruits, sans doute le mâle responsable de toutes les fécondations. Sur la deuxième photo il est derrière, à droite.
Les fruits commencent à être consommés (les miens, peu nombreux, ont disparu depuis longtemps) :
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06/09/2013
Une grosse tégénaire
Lorsque je l'ai vue dans le garage, j'ai eu peur. Pas pour moi, je ne suis pas du genre à hurler devant une araignée ou à grimper sur une chaise au passage d'une souris. Toutes ces petites bêtes sont inoffensives et passionnantes. Toutes les araignées de chez nous sont à peu près inoffensives et celle-là encore plus que les autres, même si c'est l'une des plus grosses. Même si on la touche, elle ne pense qu'à fuir. Non, j'ai eu peur pour les papillons toujours nombreux dans les sous-sol, toujours pour l'essentiel les grandes Maures. Mais j'ai pris le temps de réfléchir. Cette araignée craintive et peu agressive ne consomme que des bestioles plus petites qu'elle et son petit mec. Normal pour le mec, ses protéines sont extra pour la qualité des œufs. Quant aux toiles, cela ne semble pas être un risque. Il y en a toujours dans ce garage en prise directe sur le jardin mais je n'ai jamais vu un papillon s'y faire prendre. Ils savent les éviter ou plus probablement la puissance de leurs ailes leur permet de s'en échapper.
Je l'ai donc photographiée tranquillement. Tranquillement, c'est beaucoup dire, elle ne pensait qu'à fuir. Mais j'ai réussi quelques photos avec surtout ses yeux si nombreux.
Autant d'yeux que de pattes pour une vision panoramique :
C'est une femelle, les pédipalpes sont fins, de largeur constante :
Mais voici un mâle photographié l'an dernier avec des pédipalpes élargis à leur extrémité :
Sa toile est en forme de sac ou d'entonnoir :
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Clematis x jackmanii
Je ne suis pas douée pour la culture des clématites. Ces charmantes choses sont trop délicates, trop fragiles pour moi. J'en ai planté beaucoup, aucune n'a survécu 2 ans. Pourtant je fais tout très bien, couchée dans le trou, la base de la tige enterrée, etc. Elles meurent, je ne sais de quoi. Trop d'arrosage, pas assez d'arrosage ? La dernière plantée à Romilly avait bien poussé, plusieurs tiges de 1m50 déjà. Elle avait un petit feuillage persistant. Elle est morte noyée en mai.
Pourtant il y a 2 clématites que je réussis. Pour l'une, je n'ai aucun mérite. C'est notre belle sauvageonne Clematis vitalba, un nom qui évoque sa superbe vitalité et sa blancheur. Elle est en fleurs de mai à septembre et ensuite ses fruits, encore plus décoratifs que les fleurs, persistent jusqu'à fin janvier. Pour elle, il est inutile d'être un bon jardinier. Inutile de la surveiller, de la dorloter. Elle n'a pas besoin de jardinier. Un jour elle s'installe chez vous et elle se débrouille toute seule. Gel, vent, sécheresse, inondation, canicule, rien ne la dérange. La seule action du jardinier consiste à limiter son exubérance. Et il est inutile de se poser des questions sur la façon de la tailler, on coupe tout ce qui gêne n'importe comment et cela ne l'empêchera pas de fleurir.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2010/12/17/clematis...
L'autre clématite ne semble pas avoir davantage besoin d'un jardinier. Je l'arrose juste un peu l'été parce qu'elle est à Veneux dans le sable et je ramène ses tiges vers moi quand elle part chez le voisin. Je l'ai plantée il y a au moins 15 ans. Je ne sais même plus où est son pied, quelque part dans le lierre. Je ne la taille jamais. Elle est là, magnifique, tous les étés. C'est Clematis x jackmanii, la plante d'origine, pas ses cultivars. C'est la plus vigoureuse et la plus résistante des clématites à grandes fleurs.
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04/09/2013
Cornus alternifolia
Cornus alternifolia est un cornus à branches étagées. Celui-ci est appelé indifféremment 'Variegata' ou 'Argentea'. Les deux noms lui vont bien. Vu de loin il semble couvert d'argent. Vu de près, on s'aperçoit que c'est dû au bord marginé de blanc de ses feuilles. Il est photographié en août à l'Arboretum des Barres.
Je vous avais montré un autre cornouiller d'aspect assez proche aux Grandes Bruyères en octobre. Lui aussi a un feuillage étagé mais l'aspect n'est pas tout-à-fait le même. Cela est dû à une végétation moins touffue qui met davantage en évidence le port étagé de ses branches horizontales. C'est Cornus controversa 'Variegata'.
Feuille qui commence à rougir fin octobre :
23:25 Publié dans cornus | Lien permanent | Commentaires (0)
03/09/2013
Le houblon femelle
Les pieds de houblon femelles sont plus nombreux que les pieds mâles (j'ai lu quelque part 2 fois plus de femelles que de mâles) et ils grimpent sur n'importe quoi :
Les fleurs femelles sont portées par des cônes, ces cônes qui servent dans la fabrication de la bière :
Mais où sont les fleurs ? Elles sont très petites et entièrement cachées par les écailles foliacées du cône. Tout au plus aperçoit-on en cherchant bien un long stigmate rose qui dépasse, cherchant le pollen qui vole au vent :
Minuscules, bien cachées, elles n'attirent pas les insectes. La pollinisation est anémogame. On va mieux voir qu'elles existaient quand l'ovaire fécondé va grossir. Le jeune fruit en formation écarte et dépasse l'écaille. Il y a 2 fleurs à la base de chaque écaille, donc 2 fruits :
L'image n'est pas parfaite car cela se passe très haut, je n'ai jamais vu de cône en partie basse, et les premières infrutescences sont tout au sommet. Les photos sont faites au zoom + agrandissement.
Évidemment, ces fleurs fécondées gâcheraient la qualité des cônes en culture et c'est pourquoi les pieds mâles sont éliminés dès qu'ils sont reconnaissables. Je suppose qu'il y a des zones de reproduction où les deux sexes sont conservés mais suffisamment loin pour que le pollen ne puisse atteindre la culture productive.
20:35 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
02/09/2013
Humulus lupulus
Le houblon est donc cultivé dans l'est et le nord, jusqu'en Belgique, pour aromatiser la bière et assurer sa bonne conservation. La bière a remplacé la cervoise lorsqu'on a découvert les propriétés du houblon. On peut aussi consommer les jeunes pousses comme des asperges. Mais attention, le houblon est suspecté de calmer les ardeurs amoureuses des messieurs.
Il est cultivé à grande échelle sur des perches de plusieurs mètres de haut, dans ce style :
http://www.biopix.eu/houblon-humulus-lupulus_photo-36473....
Car il est capable de grimper jusqu'à 10m. Le mien, une brute sauvage, n'a pas besoin de structures artificielles. Il grimpe sur tout ce qu'il trouve. Je le laisse faire là où il ne gêne pas, je coupe là où il ne doit pas aller. Il disparaît en hiver mais ses épaisses racines sont toujours là, pour les hépiales et pour repartir de plus belle au printemps.
C'est une plante dioïque. Elle est très volubile, s'enroule sur son support. Elle a des feuilles opposées de 3 à 5 lobes.
Nous allons d'abord voir le mâle, celui que les cultivateurs suppriment car il ne leur sert à rien, seuls les cônes femelles sont utilisés. Il est pourtant indispensable pour assurer la relève.
Curieusement, les femelles grimpent partout mais je n'ai trouvé les mâles que dans les noisetiers.
Les fleurs mâles sont groupées en grandes panicules lâches. Nous allons suivre l'évolution des fleurs depuis l'inflorescence en boutons à l’extrémité d'une tige jusqu'aux fleurs épanouies sur les inflorescences vers la base de la tige.
Les fleurs ont 5 étamines aux anthères larges qui lâchent le pollen :
19:26 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
L'hépiale et son houblon
Je vous ai déjà parlé de ces petites chenilles souterraines bien blanches avec une petite tête rouge et des petits points noirs sur les côtés :
Je la trouve très souvent lorsque je creuse un trou de plantation à Romilly. Elle ne semble pas aimer la lumière et cherche aussitôt à retourner sous terre
où je la remettrai la plantation terminée car les racines de ma plante ne risqueront pas grand chose. Son truc c'est le houblon et quelques plantes herbacées plutôt sauvages, oseilles, pissenlits.
Cette petite chenille, c'est l'hépiale du houblon, Hepialus humili. Le papillon n'est pas facile à observer car il ne vole que la nuit. Je vous ai tout de même trouvé un mâle aux ailes blanches avec un très fin liseré rouge. L'aile antérieure, la plus grande, celle que l'on voit au repos, mesure 20 à 35mm :
La femelle est plus colorée, maquillée en jaune et orange :
On trouve ce papillon surtout dans l'est et le nord de la France car ce ne sont pas quelques pissenlits qui vont calmer la faim de sa chenille. Il lui faut du houblon. Et le sud de la France n'est pas réputé pour ses cultures intensives de houblon ni pour la finesse de ses bières.
Le nom hépiale du houblon fait frémir les jardiniers qui cultivent un potager. Mais ce n'est pas elle la méchante. La méchante, celle qui ravage les laitues en rongeant le collet, c'est la petite hépiale du houblon, Korscheltellus lupulinus appelée Louvette. La chenille est semblable mais plus grise, le papillon y ressemble mais 2 fois plus petit et plus coloré en brun avec des marques blanches. Je ne vous la montrerai pas, je ne l'ai jamais trouvée. Bien sûr, le papillon est si petit et si nocturne que j'ai peu de chance de le voir mais je n'ai pas vu non plus la chenille.
Mais ce que j'aurais dû vous montrer, ce que je n'ai jamais fait, c'est le houblon qu'elle adore et qui envahit le terrain de Romilly, le houblon bien sauvage. Ce sera l'objet de la prochaine note.
14:48 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)