03/01/2015
Cassonade
J’ai entassé des bûches sous une table extérieure pour les tenir à l’abri de la pluie. Mais l’une des bûches, pourtant de la même couleur que les autres, a de beaux yeux verts. C’est Cassonade qui trouve excellent cet abri contre la pluie.
C’est ma belle-fille qui l’a appelée ainsi parce qu’elle trouve qu’elle en a la couleur et que ce mot de français qu’elle vient d’apprendre lui plait.
Il est évident que Cassonade n’est pas un chat sauvage, elle est même probablement très câline. Nous avons eu pitié d’elle et nous la nourrissons à l’extérieur, Armel ne supporterait pas un autre chat dans la maison, parce que nous avons pitié d’elle et elle sait comment s’y prendre auprès des humains pour survivre malgré son handicap. Elle est en effet amputée de l’extrémité de sa patte avant droite. A-t-elle été maltraitée ou bien a-t-elle eu un accident et a été abandonnée à cause de ce handicap ? Nous pensons surtout à l’accident parce que Armel a été lui aussi gravement blessé à la même patte. Il a longtemps boité mais a heureusement totalement récupéré. Un humain débile profond poserait-il des pièges dans le quartier ? J'ai déjà perdu un adorable chaton tout roux de 3 mois nommé Caramel. Il avait été empoisonné par la mort aux rats d'un voisin (autopsie du veto : tous les organes détruits, surtout le foie). Le voisin avait utilisé un poison après avoir aperçu, devinez quoi... des musaraignes !
Il y a un autre pique-assiette. Il vient nous rendre visite tous les jours et il est bien gentil. Sa spécialité, c’est de finir les plats des chats, sans discuter de la qualité, même le poisson lui convient. Il est pourtant certainement bien nourri, c’est le chien des voisins.
17:25 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (2)
Bilan à Romilly
J’ai profité de l’annonce de quelques heures sans pluie pour aller inspecter mes troupes à Romilly. Il y a fait plus froid qu’à Veneux, même avec un plus grand écart qu’habituellement. Le thermomètre a indiqué des extrêmes de -7° et +12°. Aucune plante n’a souffert de ce passage sans doute très court à -7°. Seule Crataegus pedicellata y a laissé ses feuilles. J’ai loupé le court passage au feuillage rouge (les américains l’appellent Scarlet Hawthorn), il n’en reste que 3 ou 4 feuilles :
Mais ce « petit gel » n’a pas impressionné Pseudocydonia sinensis dont le feuillage est resté inchangé et les gros bourgeons intacts, aussi bien pour le grand :
Que pour le petit :
Par contre, les Cydonia oblonga qui en étaient au même stade avant le gel ont perdu leur feuillage.
La pluie récente allume une multitude d’étoiles dans le pêcher pleureur :
Le petit arbre tout vert derrière, c’est le pomelo ‘Enzo’, donné pour résistant jusqu’à -12°. Au printemps il aura droit à une petite rasade de fer :
Le laurier rose est intact. J’en ai eu envie après avoir admiré ceux du Jardin des Plantes. Mais ce n’est pas n’importe quel Nerium oleander, c’est ‘Villa Romaine’, le plus résistant au froid, garanti jusqu’à -15°. J’ai seulement protégé son pied parce qu’il vient d’être planté :
Il est protégé des vents d’est, ceux qui nous apportent le froid sibérien, par la haie de grands conifères, de ceux du nord par des noisetiers et divers arbustes, de l’ouest aux vents moins froids mais parfois violents par la haie de noisetiers que je dois rabattre sans cesse pour qu’ils ne lui mangent pas le soleil. Butia capitata m’a bien montré qu’il faut surveiller une jeune plante. Il avait eu des feuilles grillées le premier hiver alors que l’hiver suivant il avait totalement résisté à -11°, la pire température observée à Romilly.
Nandina domestica est toujours aussi beau. Il n’est protégé que contre les chevreuils :
L’olivier encore tout petit est lui aussi intact. Il est planté dans un ensemble de casiers sans fond et avec des fentes latérales pour lui permettre de sortir ses racines. Cette installation, c’est pour le protéger des inondations. Plus tard, quand il sera grand, le bois sera pourri et je façonnerai une grosse butte tout autour de lui. Comme le laurier rose, il est installé plein sud, protégé des vents d’est par les conifères et la haie de noisetiers :
L’Hydrangea quercifolia sur son tapis de fraisiers sauvages commence à peine à rougir ses feuilles :
Le feuillage de l’androsème officinal est bien persistant. Quand il se sera suffisamment reproduit, ce pour quoi il est doué, il fera de belles bordures :
Viburnum farreri s’est décidé à ouvrir son unique grappe de fleurs :
Mais certains bourgeons semblent pleins de promesses :
Quelques sureaux du Canada ont encore leur feuillage, essentiellement 'Nova' et ses descendants :
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02/01/2015
Un si beau Nandina
09:24 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
01/01/2015
Sambucus hookeri vous souhaite une bonne année
pas trop froide, il n’aime pas ça. Je vous souhaite aussi une merveilleuse année 2015 avec la meilleure santé possible, moins d’impôts (je rêve), beaucoup de jours ensoleillés pour notre plaisir, de la pluie la nuit pour le plaisir des plantes, des quantités de fleurs et de beaux feuillages, moins de campagnols, de merveilleux insectes et tout plein d’oiseaux qui auront résisté à l’hiver grâce à vos soins.
Si nous avons eu récemment la nuit la plus froide de 2014, la seule nuit de gel de l’année, nous commençons peut-être par la nuit la plus froide de 2015. Il a fait -4° par endroit dans le jardin et en particulier près de Sambucus hookeri qui ne semble pas apprécier :
Il n’est pas planté dans le pot mais à côté, en pleine terre, et je ne peux le rentrer.
Vous l’avez deviné, c’est un sureau, le seul, à feuillage persistant. Mais pour l’instant il ne risque rien, il peut résister à -10°. Au-delà, il perd son feuillage, c’est ce que j’avais constaté à Romilly au climat un peu plus froid qu’ici. Mais dans ce cas, il refait aussitôt son feuillage. S’il est mort à Romilly, ce n’est pas à cause du froid mais à cause des campagnols qui ont totalement dévoré ses racines. Cependant, et c’est ce qui, à moins avis, le rend trop fragile en zone7, il ne faut pas lui demander de refaire plusieurs fois son feuillage dans l’hiver, cela finirait par l’épuiser.
J’ai un autre exotique, inattendu, au pied de la fenêtre de la cuisine :
Cette culture, absolument involontaire, d’avocats, est due au jet par la fenêtre de noyaux après consommation du fruit. Le plus grand, à gauche, a déjà passé un hiver. Mais c’était un hiver sans gel. Cette fois il semble moins apprécier. Ces noyaux n’avaient pas tous la même origine, cela s’est fait au gré de la consommation de fruits. Celui du milieu semble plus résistant au froid.
11:17 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1)
31/12/2014
Origanum vulgare, sa vie en hiver
Avant une discussion sérieuse, réchauffons-nous d’abord avec ces photos de sa ravissante floraison tellement attractive le 21 juillet à Veneux (origan planté mais spontanément ressemé à un endroit qui lui plaisait mieux, il a du caractère) et le 26 juillet à Romilly (origan sauvage) :
Mais quelle est sa nature botanique ? Le plus souvent on le décrit comme une plante vivace, mais ses tiges sont à leur base aussi rigides que celles d’un arbuste, et tantôt caduque tantôt persistante. La vérité, comme toujours, est au milieu.
Il n’a pas le même aspect en été et en hiver mais il ne disparait jamais. Toute la partie fine et fleurie a disparu en automne mais il s’est concentré, bien dense, bien feuillu, près du sol. Le 31 décembre :
C’est en fait un sous-arbrisseau : plante de petite taille, ramifiée dès sa base, à ramifications ligneuses et persistantes dans sa partie inférieure, herbacée dans sa partie supérieure.
Son comportement est celui d’une plante hémicryptophyte : plante dont les bourgeons passent la saison défavorable au ras du sol ou au plus à 20cm. Il est donc bien caduc dans sa partie haute et persistant près du sol.
15:42 Publié dans légumes | Lien permanent | Commentaires (1)
30/12/2014
Les aulnes de Sorques
J’avais montré en 2010 la floraison des aulnes de la plaine de Sorques qui vivent au bord de l’eau mais pas autant complètement dans l’eau que ceux que j’ai photographiés au bord de la Seine. Ils sont en retrait de 2 à 3m et environ 1m au-dessus.
Ce qui nous avait étonnés alors, c’était la couleur des inflorescences, aussi bien mâles que femelles, d’un rouge sombre alors que celles de Alnus glutinosa sont plutôt vertes. Nous nous sommes demandé s’il ne s’agissait pas de Alnus rubra. C’est un américain mais je ne sais pas si ces aulnes sont spontanés ou s’ils ont été plantés. Ils se sont bien multipliés depuis, ils sont nombreux et de toutes les tailles. Par ailleurs il a été introduit en France, dans un but de production, au moins dans les départements 56, 54, 76 et en Corse. Dans son aire d’origine il se multiplie beaucoup, il est même souvent envahissant.
Ce qui plaide en faveur de l’aulne glutineux, ce sont les bourgeons végétatifs, d’une couleur unique en Europe, violet. Voici ceux de Sorques photographiés aujourd’hui. Ils sont en avance, plus développés que ceux de mon aulne spontané à Romilly, de la taille de ceux photographiés sur cet aulne le 6 février 2014.
Certains bourgeons semblent présenter la couleur violette. Mais est-ce sûr ? Les photos sont prises tôt le matin, l’éclairage naturel n’est pas encore très bon. En voici d’autres mieux éclairés. Ne sont-ils pas plutôt rouge sombre comme sur ce site montrant Alnus rubra ? A Sorques :
En voici un de mon Alnus glutinosa photographié le 6 février 2014. Il n’y a pas trace de rouge, c’est gris-violet :
Il y a un autre argument en faveur de Alnus rubra : le caractère anguleux des jeunes tiges. La photo n’est pas parfaite car je ne connaissais pas ce détail, j’ai fait un recadrage sur une photo et il me semble que c’est net :
Ses feuilles d’automne peuvent elles aussi présenter des pétioles rouges.
Je n’avais pas un accès direct à ces aulnes, ils sont derrière un grillage. Leur pied est envahi d’herbes. Je crois que j’ai cependant réussi à photographier une racine aérienne ressemblant à une racine de mon arbre inconnu, bien rouge. J’ai dû prendre cette photo à travers broussailles et herbes folles :
Je vais finir par connaitre tous les détails les plus intimes de tous ces aulnes et je suis toujours aussi perplexe.
17:05 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Alnus
J’ai décidément beaucoup de mal avec les aulnes. J’ai évoqué cette possibilité pour mon arbre inconnu à Romilly et on a reproché aux quelques feuilles restantes en décembre leur couleur jaune et leur pétiole rouge. Je viens de trouver une photo de feuilles d’automne de Alnus glutinosa et c’est très ressemblant, avec pétiole et nervures rouges :
Pour rappel ma photo :
Vendredi ou samedi j’irai à Romilly et j’irai au bord de la Seine photographier de façon plus précise les aulnes qui retiennent ses berges.
A suivre : le mystère des aulnes de Sorques
15:11 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
29/12/2014
La mare a gelé
On nous avait promis la nuit la plus froide de 2014 et c’était vrai. Il a fait -3° et au petit matin la mare était gelée :
J’ai aussitôt enfoncé la glace avec le pied. Il faut bien que les larves de libellule respirent. Puis j’ai mis dès que la glace a fondu la soucoupe flottante qui maintient une zone sans glace :
Pour savoir qu’il gelait, il suffisait aussi de voir la tête que font les rhododendrons, feuilles enroulées et pendantes dès qu’on passe la ligne du zéro :
Je m’inquiète pour mon néflier du Japon. Pas pour l’arbre lui-même, il en a vu d’autres, mais pour sa floraison. Car hier j’avais aperçu son début de floraison depuis une fenêtre à l’étage entre des grandes feuilles. Au début on ne peut voir les fleurs depuis le sol tant cela se passe en hauteur, il est très haut par manque de soleil. Mais entre le grand chêne et la maisonnette du voisin qui lui cachent le soleil, il est un peu protégé du froid. Il n’a fait que -2° à son pied. Les fleurs sont détruites vers-3 à -5°. Il n’est pas prévu d’autre nuit aussi froide pour l’instant.
Ce matin la faim était vive, les mésanges bleues et charbonnières affluaient aux mangeoires. Le merle qui se nourrit plutôt au sol a même osé monter sur la table :
J’ai surtout eu le plaisir de voir que ma nouvelle recette, élaborée spécialement pour lui, a beaucoup plu au rouge-gorge. Ce petit oiseau très fragile au froid ne s’intéresse pas au tournesol ni aux cacahuètes, des graines peut-être trop grosses pour lui. Je le voyais pourtant tous les jours, parfois sur les boules de graisse, surtout sur la margarine. Comme je sais que sa préférence va aux insectes et que les poudres d’insectes qu’on nous vend ne résistent pas au vent et à la pluie, j’ai concocté, sur une idée de ma belle-fille, une mixture de margarine aux insectes. La motte de droite est de la margarine pure, celle de gauche est pleine d’insectes. Il ne s’intéresse plus qu’à la margarine aux insectes et je l’ai vu y rester 5 minutes en continu. Le bec en est plein, on aurait envie de le débarbouiller.
18:06 Publié dans fruitiers, mare, Oiseaux, Veneux les Sablons | Lien permanent | Commentaires (1)