08/02/2015
Euonymus, Ceanothus et Viburnum pour la haie
Je continue mes recherches pour la constitution d’une haie opaque à la limite nord (mais assez ensoleillée) du terrain de Veneux. Je viens de recevoir ces trois arbustes :
Au centre, c’est Euonymus myrianthus. Il est encadré par 2 céanothes persistants. Ils sont encore très petits et vont sans doute faire un premier stage en pot, le temps de prendre des forces. Le céanothe qui a les plus grandes feuilles est un Ceanothus arboreus, l’autre est un Ceanothus impressus. Pour le fusain, j’en rêvais depuis longtemps. Il va mettre du temps à grandir et pour le compléter au début, je l’encadrerai de laurier-sauce dont la croissance est rapide et qui plus tard seront sacrifiés pour ne pas le gêner (j’en ai à profusion). J’ai encore photographié Euonymus myrianthus à Paris le 31 janvier, il est bien fait pour assumer son rôle d’écran visuel :
Complètement à gauche, on aperçoit un Quercus myrsinifolia dit chêne à feuilles de bambou. Il est lui aussi très dense mais trop encombrant pour mon terrain.
Euonymus myrianthus photographié en octobre :
Un autre fusain, Euonymus japonicus va l’accompagner. Il est pour l’instant mal à l’aise au ras d’un grand arbre, il pourra s’épanouir dans la haie :
Pour les Viburnum à feuillage persistant, seuls Viburnum tinus, mais j’en ai déjà plusieurs, et Viburnum rhitidophyllum semblent correspondre à mes critères. Il y a aussi Viburnum foetidum qui n’a encore qu’un an et est totalement persistant quoiqu’on en dise. Aujourd’hui :
Ses premières fleurs en juillet :
Sa belle écorce :
Son premier fruit en novembre :
09:57 Publié dans euonymus, Plantes, viburnum | Lien permanent | Commentaires (3)
07/02/2015
La floraison de l'arbousier
C’est peu connu, tout le monde parle d’une floraison en octobre-novembre, mais Arbutus unedo est capable de continuer à fleurir jusqu’en janvier. Je l’avais déjà constaté à Paris mais j’avais pensé que ce n’était qu’un incident et j’en ai vraiment pris conscience cette année sur mon arbousier de Veneux en le voyant encore fleuri le 7 décembre alors qu’il avait déjà fleuri 2 mois plus tôt. J’en ai eu confirmation "officielle" sur les sites de l’université de Besançon et de Tela Botanica : il fleurit d’octobre à janvier.
Voici mes dernières photos de l’arbousier du Jardin des Plantes le 31 janvier, il va donc fleurir jusqu’en février. Les jeunes fruits, qui ne seront mûrs qu’à l’automne prochain, sont très, très nombreux, je vais encore me régaler cette année,
et les corneilles aussi.
06:24 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
06/02/2015
Wollemia et Stegosaurus en direct du Jurassique
Dans les commentaires concernant le néflier du Japon,
on m’a parlé de son aspect exotique et même préhistorique. Mais il y a tout au Jardin des Plantes, même des arbres du Jurassique comme le pin de Wollemi et l’araucaria :
Wollemia nobilis :
Araucaria araucana, peut-être pas tout-à-fait aussi jurassique mais c'est bien imité :
Ils sont accompagnés, juste à côté du Wollemia, par un stégosaure, sans doute plus rustique que les autres dinosaures puisqu’il a pu s’échapper à l’extérieur en plein hiver :
11:27 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
05/02/2015
Euphorbia characias
Voilà encore des belles fleurs d’hiver. Je n’ai pu en voir de près qu’une touffe, un plus grand nombre se trouve dans le petit jardin derrière le manège mais il était fermé. C’est dommage parce que c’est le coin spécialisé dans les fleurs de jardin.
Cette si belle plante c’est Euphorbia characias ssp wulfenii. On dit quelle fleurit à partir de mars mais dès janvier les épaisses grappes de fleurs sont très décoratives, même si elles sont encore en boutons. Le 31 janvier :
Elle est donc bien fleurie, même en hiver. D’ailleurs la voici photographiée plus tôt en janvier une autre année :
Début mars les fleurs s’ouvrent :
Et elles sont encore plus amusantes fin avril :
Sa croissance est rapide, les fleurs visibles 4 à 5 mois, et même jusqu'en juin, et elle assure le décor en vert avec un port original tout le reste de l’année. Et elle se ressème grâce aux fourmis.
10:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
03/02/2015
Sycopsis sinensis et son hybride
A Paris j’ai particulièrement prêté attention aux arbres pas trop grands et aux arbustes à feuillage permanent car j’en ai besoin à Veneux pour former une haie opaque. Cette haie comprend déjà des camellias, du laurier sauce et du laurier palme de semis spontané, je vais y déplacer un fusain du Japon mais je veux en trouver d’autres.
En voici un très intéressant : Sycopsis chinensis. Il semble avoir atteint sa taille maximale puisqu’il ne me semble pas changer depuis quelques années, 4m de haut et plutôt étroit, pas trop encombrant.
Il fait partie de la même famille que les Hamamelis mais il en diffère nettement par son feuillage persistant et par ses fleurs. D’abord c’est une plante dioïque. Les fleurs ne sont donc pas hermaphrodites. De plus, elles sont apétales et les "languettes" colorées qui en font le charme ne sont pas des pétales mais des étamines. C’est pourquoi elles sont roses d’abord puis, lorsque le pollen s’extériorise elles sont jaunes. Je ne vous montrerai pas de fleurs femelles, on ne cultive généralement que les mâles car les fleurs femelles sont insignifiantes. On le décrit partout comme fleurissant au début du printemps mais à Paris il fleurit en plein hiver. Les fleurs roses de ces photos sont du 31 janvier cette année, les fleurs jaunes, donc un peu plus tardives, sont du 3 février 2013.
Il a été marié à un Parrotia persica, toujours de la même famille, dont tout le monde connait le superbe feuillage rouge en automne :
Cela a donné le Sycoparrotia semidecidua. De même taille que le Sycopsis, Il a le feuillage du Sycopsis qu’il garde lors d’hivers doux ou dont quelques feuilles seulement jaunissent et tombent. Ici les branches dénudées semblent être celles qui ont porté beaucoup de fleurs. Ces fleurs ressemblent à celles du Sycopsis avec des étamines roses puis jaunes et des bractées très sombres mais qui enferment davantage la fleur au point que j’avais cru que les fleurs étaient fanées, desséchées :
Cet arbuste est une pure curiosité botanique. Il n’a ni la belle floraison des Hamamelis, ni le feuillage vert totalement persistant du Sycopsis, ni le feuillage rutilant du Parrotia, sauf peut-être la variété ‘Purple Haze’.
17:51 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (4)
02/02/2015
Eriobotrya japonica, suite
Pour répondre à la demande d’Antoine, voici des photos de mon grand néflier. Il n’a pas un aspect normal, il est trop « longiligne » pour les raisons que j’ai évoquées et je ne peux le tailler car de nouveau il ne verrait plus le soleil.
Le très jeune qui a presque doublé en une seule saison :
Celui de Paris photographié il y a 1 an :
Et pour répondre à Claudette, la germination d’un noyau jeté par la fenêtre donc même pas enterré :
17:38 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (3)
Eriobotrya japonica
Le néflier du Japon est rustique ici et son feuillage vaut à lui seul la peine de le planter. Ses très grandes feuilles vert sombre et brillantes ont un aspect exotique très décoratif. Le mien a 30 ans et n’a jamais souffert de l’hiver. Le seul problème, c’est pour la production fruitière car il fleurit en fin d’automne et les fleurs sont endommagées à partir de -5°C. Les hivers semblent de plus en plus doux et j’ai toutes mes chances.
Mais je ne cueillerai sans doute jamais ses fruits parce que cela se passe à 4m de hauteur et ce n’est pas comme un arbre fruitier classique, les troncs sont trop fragiles pour qu’on s’y agrippe ou qu’on y place une échelle. La raison en est que la situation a beaucoup évolué depuis sa plantation avec surtout la construction d’une maisonnette sur le terrain voisin qui lui cache complètement le soleil. Il a trouvé la solution : pousser très, très haut, jusqu’à voir le soleil. C’est pourquoi j’en ai planté un autre en bordure sud du terrain cet automne. Et ce petit nouveau grandit en plein hiver !
Même pour seulement photographier la floraison et la fructification, c’est presque impossible car à partir du sol on ne voit que les très grandes feuilles qui cachent tout. Voilà tout ce que j’ai pu photographier :
A Paris cela aurait dû être plus facile car rien ne le gêne et il a une taille plus raisonnable. Pour les fleurs, bien dressées, cela pouvait aller :
Mais samedi dernier pour seulement voir les fruits en formation, il fallait chercher. Les grappes sont en bout de tiges, complètement enfermées dans une grosse touffe de très grandes feuilles. C’est une bonne solution qu’a trouvée l’arbre ( ?) pour les protéger du froid. J’ai pu prendre ces photos de fruits en partie basse et près du chemin :
10:27 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (3)