14/06/2015
Rubus odoratus
C’est un énorme massif, à faire pâlir d’envie ma petite ronce de 18 mois, avec un peu plus de 2m de haut, 7m de large, 3m de profondeur.
C’est dans l‘arboretum des Grandes Bruyères. Eh oui, j’y suis retournée.
Cette ronce est très différente des autres : sans épines, avec des feuilles d’érable, des fleurs de rosier parfumées, des grosses framboises pleines de grains mais délicieuses en confitures, et même en frais, j’y ai goûté :
Elle aime l’humidité. On dit que le terrain doit être acide ou neutre mais elle se plait à Romilly et à Marnay.
Elle n’a pas de mal à prendre une telle ampleur, elle drageonne avec enthousiasme. Dans certains pays elle est envahissante. Regardez celle que je venais de planter en hiver. Le 6 avril 2014, à peine 4 mois plus tard, dès le démarrage de la végétation, elle avait déjà un petit rejet :
Et un mois plus tard, elle fleurissait. Le seul problème, c’est que je n’ai pas prévu assez d’espace. Mais elle a un enracinement superficiel, je déplacerai facilement les drageons en excès pour lui créer ailleurs une zone plus vaste.
17:47 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
Roses
Revoyons d’abord Albert Poyet. Maintenant il s’écroule sous le poids de ses roses.
Mais je l’avais déjà observé à Paris et je m’y attendais. Un tuteur très fort en colonne est prévu, installé dès la plantation, et je dois tous les ans l’y rattacher. On le devine derrière :
Le rosier XXL Korbilant, planté depuis à peine plus d’un an, fait une première fleur encore plus grosse que l’an dernier : 21cm !
La Belle Alsacienne a un port dressé au milieu des eupatoires et des consoudes. Elle va sans doute grandir et je devrai peut-être la traiter en petit grimpant :
Sur cette photo elle est en bas, les grosses roses au-dessus sont celles de Red Parfum :
Red Parfum, énorme et omniprésent, surplombe aussi ce très beau rosier dont j’ai oublié malheureusement le nom. Il faut dire qu’il a été planté il y a plusieurs années et ne fleurissait pas. C’est peut-être le rosier mousseux récupéré mourant à Veneux :
Un autre inconnu :
07:36 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (0)
13/06/2015
Paeonia
Dès fin avril la pivoine arbustive à Veneux était en fleur, sa première fleur depuis sa plantation il y a quelques années.
La pivoine herbacée à Romilly a fleuri 2 ans après sa plantation, la première fois l’an dernier. Sa floraison est plus tardive. J’ai découvert sa première énorme fleur qui émergeait du tapis de consoude bleue le 4 juin :
Trois jours plus tard, d’autres fleurs sont apparues et il y a encore des boutons floraux. A droite les eupatoires ont beaucoup grandi :
La première fleur, fanée, montre son cœur et la visite d’une fourmi gourmande :
Je parais sans doute naïve mais jusqu’à présent je n’avais fait que les admirer dans des parcs. Maintenant je vis avec elles. Elles m’ont d’abord déçue plusieurs années et aujourd’hui c’est la réconciliation bien que l’une d’elles à Romilly, plantée en même temps que la blanche, continue à végéter. Beaucoup plus au soleil, elle a peut-être besoin d’arrosages l’été mais l’arrosage à Romilly, ce n’est pas facile.
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12/06/2015
Un bon repas
06:39 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (2)
11/06/2015
La naissance des cicadelles
Ou du moins la naissance des imagos.
Les crachats de coucou sont présents depuis des semaines. Ils sont maintenant très nombreux et ont envahi les ronces bleues. Pas une seule ronce sans sa bave.
Les larves semblent en sortir toutes en même temps et les cicadelles commencent à se promener sur les feuilles. Elles sautent comme des puces quand on les approche. Ces petites bêtes n’atteignent pas le cm. Ce sont de minuscules cigales qui seraient même capables de chanter mais à des niveaux et des fréquences inaudibles pour nous.
Elles sont toutes semblables et me semblent être Aphrophora alni, la cicadelle ou cercope de l’aulne. Voici la suite des évènements, sortie de la larve, sortie de l’exuvie, imago :
Sur mon terrain de Romilly les crachats de coucou sont aussi occupés par le cercope sanguin, Cercopis vulnerata, beaucoup plus coloré mais je ne l’ai pas encore vu cette année :
PS le 15 juin.
Claudette me fait remarquer que mes cicadelles sont parasitées. Il y a en effet des taches rouges sur certaines. Ce sont des petits acariens rouges minuscules (Thrombidiidés). A œil nu ils sont à peine visibles, c'est pourquoi je n'ai pas fait une macrophotographie. Voici un recadrage sur une des photos :
Mais sur ce site vous les verrez mieux sur une autre cicadelle, tout en bas de la page :
http://entomofaune.qc.ca/entomofaune/cicadelles/parasitis...
Les canadiens les appellent mites mais cela n'engage qu'eux.
23:52 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (2)
10/06/2015
Section Synstylae, Rosa mulliganii
Rosa mulliganii est souvent confondu avec Rosa longicuspis et pour certains c’est le même rosier. Je possède Rosa mulliganii et j’ai pu admirer Rosa longicuspis à l’arboretum des Grandes Bruyères. Je suis incapable de trouver une différence.
J’ai planté Rosa mulliganii il y a quelques années à Veneux. Il a pris du temps avant de vraiment grandir et de fleurir. Il faut dire que lorsque je l’ai planté je n’y connaissais rien en besoins des plantes. Je l’ai planté au pied du grand chêne dans l’entrée. Le chêne et le rosier étaient en plein soleil à cause du déboisement des terrains voisins. Mais le chêne, bien plus vieux, en a plus vite profité et a mis le rosier à l’ombre. Il lui a aussi pris tous les nutriments limités aux feuilles mortes dans ce terrain de pur sable très pauvre et toute l’eau du ciel. Pourtant le rosier a résisté. Maintenant il a droit à son arrosage privé et à de l’Or Brun.
Il fleurit depuis 2007. Cette année-là il avait réussi à trouver le soleil en rampant au pied du chêne :
Puis il a cherché à réaliser sa vie de liane en grimpant sur le chêne et en colonisant une grande aubépine pour aller vers le sud.
Au printemps 2014 il avait tellement proliféré et courbé l’aubépine qu’il formait une arcade qui laissait à peine le passage. En 2013 et 2014 :
J’ai donc été obligée de tailler sévèrement l’ensemble aubépine-rosier. Mais je n’ai pu le faire que 3 mois après la floraison. Cela ne l’a pas empêché de fleurir de plus belle et je vais devoir de nouveau tailler :
L’arbuste fleuri dessous, c’est un seringat :
Pour compenser ses pertes vers le sud il a envoyé des branches d’au moins 3m vers l’est :
Sa floraison a lieu en même temps que celle de Rosa multiflora à Romilly. Les fleurs sont identiques et aussi séduisantes pour les buveurs de nectar :
L’exubérance de ce rosier est extraordinaire et seul un grand arbre peut lui convenir. Mais, contrairement à la glycine, il n’abime rien. Il n’entoure rien, il n’enserre pas. Il se pose simplement sur son support, sans doute s’agrippe avec ses épines, mais il ne déforme pas et n’étouffe pas.
23:14 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (0)
Rosa, section Synstylae
Synstylae veut dire styles soudés (syn = ensemble). C’est en effet la particularité de cette section qui permet de la distinguer de toutes les autres. Toutes les parties entre l’ovaire et le stigmate forment une colonne unique au centre de la fleur égalant ou dépassant souvent en longueur les étamines. Notre rosier des champs, Rosa arvensis en fait partie.
Rosa multiflora s’est semé spontanément à Romilly. Je l’ai seulement déplacé. En effet je l’avais trouvé sous les arbres du petit bois dense. Il était maigre, chétif, sans fleurs et seulement reconnaissable comme rosier à ses aiguillons. Je l’ai pris pour un Rosa canina, l’espèce spontanée sur ce terrain, et je l’ai transplanté au soleil. Il a aussitôt grandi, fleuri, et comme pour me remercier, m’a offert cette somptueuse floraison blanche. Exactement le rosier superbe que je venais d’admirer dans le Jardin Botanique de Marnay sur Seine :
Ses fleurs ressemblent à celles de Rosa arvensis spontané chez nous mais je pense que c’est bien multiflora à cause de sa taille, il dépasse 2m et envoie de nouvelles branches encore plus haut, et à cause de l’abondance de sa floraison en grands corymbes. Il est possible que ce soit un rejeton de celui de Marnay à 10 km, par la route, sans doute moins pour un oiseau. Rosa multiflora se dissémine énormément au point qu’il est devenu invasif dans des pays où il a été introduit. La preuve en est qu'il s'est déjà semé dans un pot à 3m de lui et que ce jeune plant est déjà en fleurs.
Le voici le 9 juin derrière Rosa ‘Albert Poyet’ :
Les rares zones sans fleurs ont 3 explications :
Les jeunes pousses de l’année, au-dessus de l‘ensemble
Un Calystegia sepium, le grand et très beau liseron des haies, en tout début de floraison, dont il n’y a pas trop d’exemplaires sur le terrain
Et les grandes eupatoires, promesse de nuées de papillons en été
L’autre rosier, c’est pour ce soir. Il y a urgence au jardin car nous sommes en pleine période de sécheresse et c’est encore sans espoir pour les 10 prochains jours.
14:55 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (0)
08/06/2015
Sureaux
Les sureaux noirs sont en fleurs depuis 3 semaines. Ici, le long des routes, il y a beaucoup de robiniers et de sureaux, en fleurs en même temps. Mais le blanc intense des fleurs de sureaux est bien plus remarquable. Le long de la N6 à hauteur de Varennes il en a été planté une haie de 3 km. Mais c’est sur la rive d’en face que se trouve le plus beau. Il a tellement de corymbes qu’on voit à peine le feuillage :
A Romilly les inondations de 2013, 40cm en permanence pendant 6 semaines puis 4 semaines ont détruit la plupart des sureaux noirs alors que les sureaux blancs (S. canadensis) n’en avaient pas du tout souffert et avaient même fleuri dès la fin des inondations. Parmi les sureaux noirs, seuls ‘Aurea’ et les laciniés verts, c’est-à-dire’ Laciniata’ et Urban Lace’ (à fruits verts) avaient survécu. J’ai pourtant tout laissé en place dans l’espoir d’un redémarrage. Ils semblaient toujours aussi morts en 2014. Je les ai encore laissés et cette année c’est la surprise d’un redémarrage époustouflant avec une belle floraison pour plusieurs d’entre eux :
‘Pyramidalis’ :
Des nigra ordinaires :
Mais le premier à renaître fut ‘Sambu’ (une sélection à but productif). Il a redémarré de partout et s’affale sur le sureau blanc ‘Nova’ encore en boutons :
J’ai oublié de les photographier mais 2 S. nigra à feuillage panaché vert et crème ont aussi ressuscité.
Pour les sureaux rouges, seuls S. coreana et S. callicarpa avaient survécu. L’an dernier, Sambucus racemosa ‘Plumosa Aurea’ avait refait une touffe tout en haut de tiges semblant mortes :
Cette année il repart du pied :
11:08 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)