Sureaux

Aujourd'hui à Paris j'ai pris 232 photos, il va falloir trier.

Mais nous allons commencer par la nouvelle la plus réjouissante, la saison des bébés a commencé. Il est indispensable de préparer les nids. Au Jardin des Plantes tout a été prévu : un superbe paillage a été installé dans les massifs. Les brins en sont cependant un peu trop larges et trop longs même pour un courageux étourneau. Mais un étourneau ne renonce pas. Voici l'action, dans l'ordre de ses péripéties. Les photos sont prises de loin.

 

 

 

 

 

 

 

Je n'ai pas réussi à prendre le dernier envol, il était réussi.
Et maintenant, je dois penser à ramasser les poils de chat avant de passer l'aspirateur. Les mésanges adorent.

Puisque nous en sommes arrivés à reparler de Sambucus hookeri, je vais vous montrer une belle photo prise en Asie, plus précisément en Papouasie.

Cette photo m'a été envoyée par Jean François Giraud du Jardin de Rochevieille. Il l'a prise lors de son dernier voyage en Asie à la recherche de plantes. Ce sureau n'est pas sauvage mais cultivé près des habitations en Papouasie. Il est probablement utilisé pour la cuisine ou la médecine, ou les deux et avec cela je réponds à une des questions de Nathalie (si tu veux le consommer, envoie-moi un petit mot pour me dire ce que tu as ressenti…). Il semble identique au Sambucus hookeri que nous cultivons tous les deux mais Sambucus javanica lui ressemble probablement beaucoup.

Nathalie, je suis désolée du retard à répondre à ton commentaire sur la note 'Coup de Foudre' qui est une demande de renseignements sur ce sureau. Depuis hier soir je tente de répondre par un commentaire, en vain. Tout se passe comme si j'étais interdite de commentaires sur mon propre blog et mes appels à blospirit restent sans réponse. Je te réponds donc par cette note.

Les sureaux aiment le soleil et les terrains lourds qui gardent bien l'humidité. La plupart aiment ou supportent le calcaire mais pas tous. Pour certains sureaux, dont hookeri, il est impossible de trouver des renseignements, donc je donne le résultat de mes observations.

Mon Sambucus hookeri est planté au soleil dans un sol argileux mais souple, au pH assez élevé, pH 8, mais amendé à la plantation (terreau pH 6 et Or Brun) et il semble très heureux. S'il a soif, les feuilles commencent à pendre, je me précipite avec l'arrosoir.

Il s'est comporté 3 hivers de suite comme un arbuste à feuillage permanent (en fait, comme palmensis semi-permanent, renouvellement rapide du feuillage en décembre) mais cet hiver il a subi – 10°C et a perdu son tout jeune feuillage en janvier.
Nouvelles pousses le 24 décembre :

Ces pousses ont été grillées par un fort gel début janvier. En mars il redémarre sur les branches qui avaient perdu ce jeune feuillage et il n'aura subi aucune perte

Donc en cas de gel important il se comporte comme la plupart des sureaux, feuillage caduc mais sans aucune conséquence grave.

Tu trouveras des photos dans l'album, colonne de droite.
Pour les notes qui le concernent
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2007/08/28/javanica-chinensis-hookeri-formosana.html
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2007/08/21/sambucus-hookeri.html
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2007/08/21/sambucus-hookeri1.html
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2007/08/22/sambucus-hookeri-les-fruits.html
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2007/09/20/les-fruits-de-sambucus-hookeri.html
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2008/06/26/sambucus-hookeri.html
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2008/10/14/le-semis-de-sambucus-hookeri.html
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2007/11/02/la-recolte-de-hookeri.html

Les autres camélias ont moins de 5 ans, certains ont été plantés l'automne dernier.

'Paul Maymou' (et Sambucus kamtchatica)

'Spring Promise'


'Désir'

Certains ouvrent à peine leur première fleur striée de rose

ou rose franc

ou rose très pâle

d'autres sont encore en boutons. Nous en parlerons plus tard.

Beaucoup de camélias sont en fleurs maintenant, avec beaucoup de retard cette année, mais l'ordre dans lequel ils commencent à fleurir est différent chaque année.

Voici d'abord les plus vieux : 'Adolphe Audusson' , 26 ans, 'Gloire de Nantes' et 'Mme Martin Cachet', 2 ans de moins, et 'Elsie Jury', environ 12 ans.

'Gloire de Nantes', en bas à gauche, à port étalé, et 'Adolphe Audusson' qui parait immense à côté de lui. C'est leur taille et leur port spontanés, ils n'ont jamais été taillés, mais 'Gloire de Nantes' et 'Mme Martin Cachet' ont peut-être été perturbés par l'hiver exceptionnel qu'ils ont subi l'année de leur plantation.

'Gloire de Nantes'


'Adolphe Audusson'



'Mme Martin Cachet'



'Elsie Jury' à croissance "rapide" et port élancé comme Adolphe

Cela se passe à Romilly. J'allais couper ou arracher ce que je crois être un très jeune cornouiller sanguin, j'en suis envahie, presque autant que par les frênes. Mais j'ai vu cette magnifique galle. Etant curieuse de nature je conserve la chose pour voir ce que cela va devenir. J'espère que je serai là lors de la sortie des bestioles. C'est marrant, on voit des bourgeons de la plante qui ont l'air de vouloir s'échapper de la tumeur.

Les perce-neige viennent de perdre leurs derniers pétales blancs et les ovaires sont tous transformés en fruits dodus.

Mais déjà une autre beauté blanche prend la relève dans la forêt. Elle m'est apparue ce matin lorsque j'ai pris la route de Bourgogne pour aller à Avon. Elle forme de larges tapis partout, au bord de la route et dans la forêt.




Comme la ficaire, elle attire le regard quand elle est en fleurs, et ensuite, il n'y a plus rien jusqu'au printemps suivant. Va-t-elle comme la ficaire stimuler l'agressivité des jardiniers hyper propres qui ne voient le jardin que comme un jardin à la française sur leurs 300 m2 ? Mais non, ils n'auront même pas la chance de la voir, elle ne supporte pas les terres retournées tous les ans. Elle est incapable d'envahir. C'est une des espèces de forêt à très faible vitesse d'expansion. Anemone nemorosa indique les forêts très anciennes puisqu'elle ne peut s'étendre que de 1 ou 2 mètres par …siècle ! Ses rhizomes sont paresseux et ses graines ne sont pas viables très longtemps, tout retournement de la terre met fin à l'épopée.
J'en ai planté une sur mon petit bout de forêt il y a 5 ans. Elle est toujours là mais elle a toujours les mêmes dimensions. Le tapis, c'est pour mes descendants.

J'ai trouvé cette chenille le 29 mars mais j'ai attendu de l'avoir identifiée pour vous la montrer. Cette identification j'ai pu la faire, comme d'habitude, grâce à la famille guyonnet.

Je l'ai trouvée en défrichant et en arrachant les racines d'un massif d'orties encore basses et je ne pourrais dire si elle était sur les orties ou sous terre.

 

 

 

 

C'est la chenille du papillon Noctua pronuba appelé hibou. Pour plus de précisions vous pouvez aller la voir sur le site des spécialistes :
pour la chenille
pour le papillon

Le 23 mars à Paris.

Cercis siliquastrum, l'arbre de Judée, montre ses premiers boutons de fleurs directement sur son vieux tronc à l'écorce noire, épaisse, fissurée, tourmentée.

Le Kerria japonica ouvre ses premières fleurs.

C'est aussi le début de floraison de Clematis armandii.

 

 

Prunus cerasifera 'Pissardii'

Pyrus caucasica

 

Prunus incisa

Prunus incisa 'Kojo No Mai'

C'est un hybride naturel entre Ulmus glabra et Ulmus minor (ou carpinifolia ou campestris). Certains seraient "modérément" résistants à la graphiose qui atteint toutes les espèces d'ormes européens et américains. Avant l'épidémie qui a débarqué à Paris à la fin des années 70 (j'ai perdu alors 13 ormes sur mon terrain et un quatorzième l'an dernier) il y avait 30 000 ormes à Paris, il en reste 1000. C'est donc l'un des survivants.
Les anglais l'appellent orme hollandais et les hollandais orme anglais.
Admirez son tronc, particulièrement tourmenté.