Sureaux

Je vous avais déjà montré le beau chêne d'altitude originaire d'Asie, Quercus myrsinifolia, du Jardin des Plantes de Paris. La photo est prise un 16 janvier car son feuillage est persistant. Très touffu et large, il n'est cependant pas très haut, environ 3m :

Sa croissance est lente mais il peut atteindre 15m.

En voici un plus âgé et plus grand à l'Arboretum des Barres :

Je  n'ai toujours pas vu ses glands, il semble qu'il fructifie rarement en Europe.

Un nom barbare pour ce très beau chêne qui semble n'exister que dans le Var en France. Ce sont des photos prises rapidement (quand on suit une visite, il faut, soit s'abstenir de photographier, soit courir) et difficilement car les feuilles coriaces sont très ondulées.

Vous avez peut-être déjà remarqué que les étiquettes de l'Arboretum de Barres portent le plus souvent une date en bas à droite. C'est la date de plantation.

Voici encore un arbre qui pour nous est un ancêtre et qui pourtant est très jeune car on connaît des exemplaires estimés à 2500 ans. Jusqu'à l'âge de 30 ans il a un port pyramidal puis il s'étale et devient tabulaire comme celui-ci. J'ai trouvé quelque part que celui-ci mesure 20m de haut.

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Un recadrage sur une zone très lointaine  au sommet pour apercevoir 2 cônes femelles :

Et ce spécimen de l'arboretum de l'école du Breuil est également magnifique dans sa forme pleureuse. Je l'ai photographié en mai.

Je vous ai déjà vanté la beauté de Acer griseum. Il est temps que je vous montre plus en détail un arbre adulte. Je l'ai photographié le 11 juin au Prieuré d'Orchaise.

Sur ma note du 12 février la dernière photo montre l'écorce de Acer nikoense avec lequel il est parfois confondu. Je l'ai photographié lui aussi au Prieuré d'Orchaise. Leurs écorces sont très différentes.

C'est le bouleau rouge de Chine. Il est originaire du centre et de l'ouest de la Chine. Dans nos jardins il peut atteindre 15m et il a besoin d'espace. Mais son feuillage léger permet les floraisons à son pied. Son plus bel atout c'est son écorce qui s'exfolie en larges plaques sur des tons rouges, surtout l'hiver.

Et sa variété 'Hergest' :

Voici une variété horticole d'un bel arbre à l'écorce intéressante d'Amérique du Nord. Betula nigra ou rubra, bouleau noir, river birch, a une belle écorce qui s'exfolie. Cette écorce a des tons rouges quand elle est jeune puis devient noire. Il n'aime pas le calcaire et a besoin de beaucoup d'eau. Il est même considéré comme semi-aquatique car il tolère de longues périodes d'inondations. Sa durée de vie est plus courte s'il n'a pas assez d'eau.

Je viens de vous montrer mon tout petit Quercus pubescens qui un jour deviendra un grand arbre. On l'appelle souvent chêne blanc.

Pourtant au Prieuré d'Orchaise j'ai rencontré un grand chêne qui portait une étiquette pas du tout botanique : white oak. Traduit en français cela donne chêne blanc. Pourtant il ne ressemble pas du tout à mon chêne, son feuillage est différent, les feuilles grandes et lisses. Je vous mets une photo de l'étiquette pour vous montrer à quel point ce jardin n'a plus de suivi botanique sérieux. Et cet arbre a de la chance, beaucoup n'ont pas d'étiquette.

Je pense qu'il s'agit de Quercus alba, le chêne blanc d'Amérique.

Je l'ai trouvé au Prieuré d'Orchaise. C'est l'un des rares arbres qui ont encore une étiquette, en mauvais état mais lisible. Il figure bien sur la liste des végétaux du site. Pourtant je ne l'ai trouvé nulle part ailleurs, même pas cité. Je n'ai donc à vous offrir que mes photos.

Il fait partie des bouleaux à écorce blanche mais ne ressemble à aucun autre.

C'est le châtaignier d'Amérique décimé par une maladie venue d'Asie.

Je vous ai souvent montré Taxodium distichum, cyprès chauve, cyprès des marais, de loin mon conifère préféré. Aujourd'hui je voudrais le comparer à une espèce proche, au point que certains le considèrent comme une sous-espèce, Taxodium ascendens, cyprès pyramidal, cyprès des étangs.

Il y a une différence, pas énorme, dans le port. Comme son nom l'indique, ascendens a des branches plus verticales. Voici 2 jeunes sujets chez lesquels on voit bien la structure :

Taxodium ascendens :

Taxodium distichum :

Mais c'est surtout le feuillage qui permet le mieux de les distinguer. Les feuilles de ascendens sont très fines, très longues, un peu torsadées :

Taxodium ascendens :

Taxodium distichum :

Ecorce de ascendens :

Ecorce de distichum :

C'est un petit bouleau d'Asie, Sibérie, Corée, Japon. Il reste de taille raisonnable pour un jardin, 10m ou à peine plus, feuillage doré en automne et il est surtout cultivé pour son écorce, championne de l'exfoliation.

Voici un frêne, un Fraxinus excelsior original, mais pas trop flashy et qui a sans doute l'avantage de ne pas être aussi envahissant que le type sauvage. J'aime bien mes grands frênes mais quand je pense à leurs innombrables rejetons disséminés sur le terrain et formant une véritable forêt dans une zone, mon poil se hérisse de colère. J'ai dû m'équiper d'une tronçonneuse sur batterie 36volts pour me débarrasser de la forêt en question.

Voyons donc ce frêne argenté :

Je pense qu'il a été greffé assez haut car en bas du tronc les rejets sont bien verts,

peut-être à hauteur de l'étiquette mais la soudure est parfaite.

Au passage, voyons l'écorce de Fraxinus ornus, le frêne à fleurs, pas en fleurs à cette époque de l'année, il fleurit très tôt avant et pendant l'apparition du feuillage :

Bouleau de Mandchourie, bouleau du Japon, Japanese White Birch, , c'est encore un bouleau à la belle écorce blanche.

Alnus cordata est l'aulne de Corse pour nous, l'aulne italien pour les anglais.

Sa feuille en cœur qui lui vaut son nom :

Et pour comparaison les feuilles de Alnus glutinosa, l'aulne glutineux :

et son originale variété 'Impérialis' :

L'aulne de Corse a été introduit un peu partout en France et il lui arrive de s'hybrider avec Alnus glutinosa pour donner Alnus x elliptica.

Encore un beau bouleau. Originaire d'Asie, du Japon à la Corée, il est apprécié pour sa belle écorce qui s'exfolie et pour ses couleurs d'automne mais aussi ses chatons décoratifs au débourrement. Il est très rustique et atteint 20m.

Cet arbre de la famille des Juglandacées a une croissance rapide et peut atteindre 25m. Il est indiqué partout qu'il est en fleurs en mai, de longs chatons pendants, mais ce que j'ai à vous montrer ce sont déjà  les grands épis pendants de jeunes noix ailées.

Une variété de cet arbre est proposée depuis quelques années. C'est 'Fern Leaf' dont les feuilles sont doublement divisées ce qui leur donne un aspect de feuilles de fougère.

Encore un bouleau de l'est de l'Amérique du Nord. Il est appelé bouleau merisier, merisier rouge; bouleau flexible.

Il est très apprécié en ébénisterie, comme anti-inflammatoire (salicylate de méthyle, il remplace de plus en plus souvent la gaulthérie dans l'huile de Wintergreen), en confiserie, en parfumerie.

Je l'avais déjà photographié en septembre 2007 :

mais, éblouie par ses couleurs d'automne, je n'avais pas observé son tronc.

Voici cet arbre magnifique, le plus grand et le plus gros des liquidambars du site. Il est le seul à présenter ces protubérances sur le tronc, peut-être parce que ce tronc est beaucoup plus gros et plus vieux que les autres.

Voici un groupe de deux de ces grands arbres américains. Même en Europe Prunus serotina peut atteindre 20m. Ses fruits sont utilisés en confitures, conserves, glaces.

Sa place au jardin ne ressemble pas à celle des chèvrefeuilles grimpants plus connus. C'est un très grand arbuste dont la floraison n'a rien d'extraordinaire, ici aux Grandes Bruyères le 8 mai :

Je l'avais déjà photographié, en fruits cette fois, le 16 septembre 2007 :

Ce qui est remarquable, ce ne sont pas ses fleurs ou ses fruits mais son port, ses troncs tortueux et son écorce :

Voici celui de Paris :

Ces petites cétoines sont connues pour aimer les fleurs blanches. Je me suis dirigée vers deux petits arbres évoquant de loin des sureaux et semblant identiques. Vous n'aurez pas souvent l'occasion de les rencontrer.

Le plus grand est Sorbus americana. Il est originaire de l'est des USA, plutôt au nord. C'est un petit arbre qui peut atteindre 12m.

Le plus petit est considéré comme un arbuste, il ne dépasse pas 5m. C'est Sorbus scopulina. Il est originaire de toute la moitié ouest des USA, du sud de l'Alaska au nord de la Californie. Cette disposition géographique me fait penser aux sureaux avec Sambucus canadensis à l'est et Sambucus caerulea à l'ouest. C'est sur ses fleurs que je vais retrouver mes petites cétoines funestes.

En plus de la taille il y a d'autres différences visibles au niveau des fleurs et des feuilles :

Sorbus americana a des fleurs avec un ovaire infère avec 2 à 3 styles et 20 à 30 étamines. Ses feuilles ont 13 à 17 folioles.

Sorbus scopulina a des fleurs avec ovaire infère à 3 ou 4 styles et 15 à 20 étamines. Ses feuilles ont 11 à 13 folioles.

Pour compléter les écorces de Celtis, voici Celtis tournefortii, le micocoulier de Grèce. C'est le plus intéressant pour nos jardins car il ne mesure que 5 à 6m de haut, il est donc plus facile à loger.

Je vous avais déjà montré le Parrotia persica flamboyant en automne à l'arboretum de Chevreloup,

le tout petit Parrotia persica 'Pendula' de l'arboretum des Barres,

et même le Parrotia subaequalis de l'arboretum de Segrez qui tentait de survivre en drageonnant après avoir été dévoré par des chevreuils ou des cerfs.

Mais je n'imaginais pas que Parrotia persica pouvait devenir aussi grand que celui que j'ai vu récemment à l'arboretum des Barres. Son écorce est magnifique.

Je vous ai déjà montré le cognassier de Chine de Marnay sur Seine et celui de Paris. Voici celui de l'Arboretum des Barres.

En cette saison il n'est pas encore très photogénique. Son feuillage est semi-persistant, il se comporte comme Sambucus palmensis, le sureau des Canaries, son feuillage tombe sous l'effet de la poussée des bourgeons et pendant quelques jours il n'a que de très petites feuilles. Mais c'est l'occasion de vous montrer sa belle écorce. Il est légèrement épineux et on aperçoit des épines sur les troncs les plus fins et les branches.

Avez-vous remarqué le fruit plutôt pourri entre deux troncs ? Il y en avait aussi au sol et j'en ai pris un qui contenait des graines et même encore une pulpe collante que j'ai dû éliminer. J'en ai obtenu 10 grosses graines et une multitude de petites. Je pense que seules les grosses sont viables mais je vais tout semer dans deux barquettes pour vérifier.

Je vous avais montré le grand chêne vert du Jardin des Plantes. Mais son feuillage est situé si haut que je n'ai pu vous montrer correctement ses feuilles. C'est pourquoi je vous montre aujourd'hui celui de l'Arboretum des Barres.

Il est moins grand et touffu presque jusqu'au sol. Mais comme celui de Paris il est multi-tronc. Ses feuilles sont hérissées d'épines semblables à celle du houx.

Et puisque nous parlons de chêne, voici un chêne-liège. Mais ce n'est pas celui que nous connaissons, celui-là vit en Asie.

L'écorce des sureaux commence par être verte puis grise avec des lenticelles. Mais ensuite, sur les grosses branches et le tronc, elle va prendre un aspect différent selon les espèces et les variétés. Voici quelques écorces.

Sambucus nigra 'Albovariegata' :

Sambucus nigra 'Black Lace' :

Sambucus buergeriana :

Sambucus nigra 'Cae Rhos Lligwy' :

Sambucus coreana :

A suivre...

Sorbus aucuparia dans les rues de Veneux :

Sorbus pohuashanensis à Paris, je n'ai pu le photographier sans sa planche de soutien :

Sorbus torminalis dans mon jardin de Veneux :

Sorbus latifolia, l'alisier de Fontainebleau, un hybride fixé entre Sorbus torminalis et Sorbus aria. Il est capable de se reproduire seul par apomixie. Il est rare et protégé.