Sureaux

au Jardin des Plantes de Paris

d'abord sage

puis un peu folle

(ne pas confondre avec Cornus chinensis à fleurs jaunes, proche de Cornus mas)

Le voici à Paris le 3 juin

Abraham Darby a mis fin à sa pause

mais j'aimerais bien savoir qui l'a choisi pour une collection de confetti

La dernière rose de Cardinal de Richelieu, il n'est pas remontant

Je vous l'avais déjà montré au Jardin des Plantes. Le 9 janvier il avait encore de belles roses.

Le 30 janvier ses dernières roses fanaient mais il était couvert de fruits.

Le voici le 3 juin. Etant donné l'importance de la floraison elle a dû commencer il y a quelques semaines.

Voilà un rosier qui assure le décor 9 ou 10 mois par an.

qui ont résisté au sable :
New Dawn

Robin Hood

William Shakespeare

un beau rosier jamais malade à grosses fleurs roses parfumées dont j'ai oublié le nom

Il y a aussi Abraham Darby qui a fleuri mais fait une pause et Yolande d'Aragon qui est superbe quand ses roses ne sont pas pourries par la pluie.

Ce rosier ne fleurit qu'une fois mais c'est somptueux. Il supporte le sable, la pauvreté du sol, même au pied d'un chêne, et l'ombre.

Il sent bon et c'est plein de nectar, bourdonnant d'insectes

et ça vous remplit les pattes de pollen

Je vous ai déjà montré des photos de mon entrée comme ici avec l'aubépine rouge un 24 avril. Cette fois, c'est tout blanc, on ne voit plus l'aubépine, elle est submergée par la floraison de Rosa mulliganii, un rosier liane.

Ce n'est que la façade, derrière il a envahi sur environ 5 m de large, grimpant sur tout, le vieux chêne

le malus Evereste, la glycine

la bignone, le chèvrefeuille sauvage

Les deux autres pieds en fleur sont un clone : le pied obtenu accidentellement et une bouture.
C'est le porte-greffe qui a survécu après arrachage par un sanglier d'un pied d'actinidia chinensis mâle.
La floraison de l'un est en avance de quelques jours sur l'autre, c'est sans doute dû à l'exposition.
Ce n'est pas un chinensis. Les feuilles sont semblables mais plus petites. La date de floraison est la même mais les fleurs sont plus petites et la couleur des anthères est un noir intense et brillant. Les fruits sont petits et à peau lisse, bien ronds, la forme et la taille d'une cerise. Ils se mangent entiers, la peau ne gêne pas, ils sont sucrés, absolument pas acides.
Ce n'est pas un arguta dont la floraison est plus tardive, les feuilles plus petites, plus brillantes et dont les fruits sont allongés.
Si quelqu'un peut me donner son nom d'espèce…

J'ai planté des Actinidia chinensis il y a très, très longtemps, je vous en ai déjà parlé. Le sol ne leur plaisait pas, l'ombre non plus. Surtout, les premiers, trop jeunes et trop tendres ont été décimés par les chats, les suivants ont été arrachés par un sanglier. De plus, je n'ai jamais pu faire survivre un pied mâle et après de nombreuses tentatives j'ai renoncé. Mais j'ai déjà eu quelques fruits, il y a sans doute un mâle dans le quartier.
Je ne m'en occupais plus. Je savais que dans ma jungle il en survivait un ou deux pieds qui s'accrochaient où ils pouvaient.
Si je m'y intéresse de nouveau, c'est parce que 3 de ces plantes fleurissent de nouveau, des pieds femelles mais différents. Je vais vous montrer leurs fleurs. Ce sont des fleurs femelles malgré les étamines. Ces étamines (stériles) sont disposées en couronne autour du gros ovaire alors que sur une fleur mâle elles forment un gros pompon qui occupe toute la fleur.
Remarque : toutes ces fleurs sont toujours sous les feuilles comme si elles voulaient se protéger du soleil.
Je vais d'abord vous montrer Actinidia chinensis. Les fleurs sont blanches puis deviennent franchement jaunes en vieillissant. Le jaune des pétales sur ces photos n'est pas exagéré. Les anthères sont jaunes. Les feuilles sont larges, un peu en forme de cœur, épaisses et mates.

Il y a 15 ans, peut-être plus, j'avais planté un rosier 'Maria Lisa', trop dans le sable et trop à l'ombre et les arbres ont pris une expansion que je n'avais pas prévue. Il n'a pas fleuri, il a végété un an ou deux et je l'ai considéré comme mort, je n'y pensais plus. Même l'arcade prévue pour lui n'existait plus. Mais il devait être simplement endormi sous le Lamiascum galeobdolon qui a envahi ce coin.
Aujourd'hui, j'ai aperçu depuis la maison des fleurs rose vif, à un endroit où ce n'était pas prévu. C'est bien Maria Lisa. Faute de pouvoir grimper ses branches s'étalent par-dessus le lamiascum, il est devenu rampant et même s'est copieusement marcotté : 3 branches d'un mètre et d'autres plus petites. Et pour une première floraison il n'est pas avare de petites grappes.
Je crois que je vais laisser ramper ce qui est là, il y a maintenant du soleil à cet endroit et l'accumulation tous les ans des feuilles mortes a amélioré le sol. Je vais lui offrir encore de l'Or Brun et je vais transplanter et faire grimper des marcottes. Voilà un rosier qui aime la vie.

On voit souvent des yuccas dans la région. Mais si vous en avez assez de leurs, pourtant belles, fleurs blanches voici un cousin à fleurs roses qui donnera à votre jardin un aspect "tropical". C'est
Beschorneria yuccoides photographié ici au Jardin des Plantes de Paris. Il est peut-être un peu moins rustique que Yucca gloriosa ou filamentosa mais acclimatable en zone 8.

un bon mètre de haut, au Jardin des Plantes de Paris le 3 juin. Un décor original pour le jardin.

le 17 mai.
Azalées du Japon. Chaque plante est petite mais elles sont ici en grand nombre.

Il mérite bien son nom de buisson ardent quand il est couvert de fruits mais il est splendide aussi en fleurs qu'il ouvre par centaines en rangs serrés.
Le mien, je dois le tailler sans cesse pour pouvoir passer et il escalade la maison sans aucune aide par la seule force de ses tiges rigides.

C'est le nom de mon Hydrangea heteromalla. C'est, avec petiolaris, l'hortensia grimpant, un des très rares hydrangéas qui accepte le sable. Hydrangea seemanii, l'autre grimpant mais à feuillage persistant, a beaucoup plus de mal. Quant à macrophylla ou serrata, il vaut mieux ne pas y penser, à moins peut-être de les mettre sous perfusion continue tout l'été.
Je n'ai pas assez de recul pour le photographier en entier. Il mesure plus de 3 m de haut et il est encore plus large.
Il commence à fleurir le 17 mai :

Le 30 mai les feurs sont bien épanouies

Comme beaucoup d'hydrangéas il présente des fleurs stériles et des fleurs fertiles

Par endroits ses inflorescences se mélangent à celles du vieux sureau noir qui s'est effondré à côté cet hiver :

J'ai une grande prêle, sans doute Equisetum hyemale, au bord d'une mare. En février elle avait toujours ses tiges mais pliées, sans doute trop bousculées par le vent. Je les ai donc coupées et posées dans un récipient qui s'est rempli d'eau de pluie. En mai je les ai toutes trouvées racinées. Au niveau du noeud le plus bas il y a une touffe de racines et des jeunes tiges :

A Courson le 17 mai.

Rosa gallica

Rosa 'Roseraie de l'Haÿ', un rugosa donc jamais malade et délicieusement parfumé

et cet immense rosier dont j'ignore le nom

Comme beaucoup d'autres sureaux, Sambucus nigra 'Pulverulenta', survivait mais sans grandir à Trifouilly depuis 3 ans. Il peut pourtant atteindre 3 m. Je l'ai transplanté à Romilly en février. Il s'est aussitôt étalé, a pris surtout de la largeur, et pour la première fois il va fleurir, très légèrement en retard sur les autres nigra.
Le 22 mai :

c'est-à-dire ceux dont les folioles ont le limbe profondément incisé. Ils ont une taille plus réduite que le type.

Il y a le style laciniata, spontané chez plusieurs espèces, au moins chez nigra et canadensis. Ils ne dépassent pas 3 m.
Chez nigra, il existe en vert, c'est 'Laciniata'

C'est un rosier grimpant Mme Isaac Pereire. Planté à Veneux depuis plusieurs années, il végétait. Je le pensais mort sous peu, parce que les rosiers n'aiment pas le sable, même bien amendé. Je l'ai replanté en février à Romilly et il revit. Il a déjà plusieurs roses tournées vers le chemin. Mais la surprise, c'est cette grosse rose à son pied, en fait sur un tout petit rejet du porte greffe qui n'existait pas lorsque je l'ai planté. Je vous montre une photo de la rose du rosier d'abord, puis de celle du rejet, à la même taille mais elles n'ont pas la même taille. La rose de Mme Isaac P mesure 9 cm. Celle du rejet mesure 13 cm, d'un rose plus soutenu presque rouge, avec une disposition en quartiers que j'adore.

Que faire ? Je ne veux pas sacrifier ce rejet qui correspond à mon idéal de rose. Je crois que je vais butter le pied du rosier dans l'espoir que le rejet émette quelques racines et que je puisse le séparer. Sur quoi greffe-t-on les rosiers ??

Les nénuphars du voisin :

Mon plan d'eau, pas entretenu depuis des années et trop à l'ombre, je lui donnerai du soleil quand tous les sureaux seront plantés :

Le matin, pour la préparation de mon petit café, j'ai le plaisir de voir les premiers corymbes fleuris de Sambucus nigra 'Laciniata' au milieu de son feuillage aérien, juste devant la fenêtre de la cuisine.