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30/10/2006

Fuir Paris

Le week-end ? A l'époque il n'y avait presque pas d'autoroutes. Pour aller voir ma famille en Normandie j'ai vu jusqu'à 4 h de bouchons sur les 50 km proches de Paris. Nous nous sentions piégés dans Paris. Et le bébé s'est annoncé. N'allait-il connaître que les immeubles, les pots d'échappement et les crottes de chiens ? J'aime les chiens, j'en ai eu, mais je ne crois pas que Paris soit fait pour eux, sauf peut-être les très petits.
Alors nous sommes partis en banlieue. A l'ouest c'était trop cher. A l'est il n'y avait rien. Au nord c'était très dense avec des trains qui faisaient toutes les gares, il fallait presque une heure pour faire 25 km, la voiture était inutilisable à cause des bouchons, et c'était encore très cher. Personne ne semblait avoir remarqué que vers le sud le train ne mettait pas plus de temps pour faire 75 km, des trains directs atteignaient Moret en 35 mn, les autres mettaient au pire 50 minutes.

29/10/2006

Loin du monde végétal

Alors je suis allée à l'université et je me suis inscrite à n'importe quoi, une filière ayant trait à la vie cependant.
Ensuite j'ai tout oublié des plantes.Il y a eu les études longues et difficiles, sans argent et sans loisirs, puis le mariage, puis l'enfant, puis seule avec l'enfant, je n'ai pas eu le temps de me demander ce que je ferais si j'avais eu du temps pour me distraire. J'avais tout oublié de ma passion pour les plantes. Rue de la Grange aux Belles il n'y en avait pas (mais si... un superbe paulownia un peu plus haut, éblouissant quand il était en fleurs) et après metro boulot il faisait nuit et il ne restait que dodo, parfois le cinéma les jours de pleine forme.

21/10/2006

Une vocation ratée

Vint le jour où j'ai eu mon bac. Il fallait choisir une carrière, végétalisée de préférence. Mais à cette époque il n'existait aucun organisme pour renseigner les étudiants sur les écoles et les professions, les transports en commun étaient réduits à leur plus simple expression et mes parents étaient pauvres. Il y avait cependant, pas très loin de chez moi, une école qui formait des ingénieurs agronomes. C'était formidable, n'est-ce pas ? J'y étais acceptée sans discussion. Oui mais...le directeur m'a prévenue que l'internat était obligatoire et que je serais probablement la seule fille. J'étais alors très jeune et pas du tout socialisée : une éducation de type italien version 19ème siècle, l'interdiction de sortir et tout ce que pouvait inventer l'esprit psychorigide de ma mère. J'avais même pris une superbe paire de claques publique parce que j'avais osé rentrer du lycée en compagnie d'un garçon, pourtant en toute innocence et à la vue de tous dans la rue principale. Seule dans un internat de garçons...je me suis dégonflée.

20/10/2006

L'attrait pour la botanique

Je crois que je suis née avec cette attirance pour la nature et plus particulièrement pour les plantes. Dans mes souvenirs les plus anciens, quand j'étais une petite fille, il y a toujours des plantes comme décor, essentiellement des fleurs. Mon plus vieux souvenir, c'est dans la campagne, au printemps, il y a encore quelques plaques de neige, et surtout de l'herbe très verte et des petites fleurs blanches. Le deuxième, c'est à l'école maternelle, je suis à plat ventre dans la zone enherbée au fond de la cour et j'examine des petites plantes. Ensuite, il y a le parfum du jasmin chez mon grand père. Quel jasmin ? Il avait la forme d'un petit arbre. Et puis le parfum envoûtant des oeillets. C'est étrange, les oeillets ne sentent plus rien, je mets toujours mon nez dessus chez le fleuriste : absolument aucune odeur, alors j'achète autre chose et de même pour les roses. Un oeillet ou une rose sans parfum c'est absurde. A l'adolescence, je parcourais les rues du village pour admirer les bougainvillées, les plumbagos, les glycines.

18/10/2006

Ensuite

Ici, je vais vous raconter mes aventures et mésaventures. Un autre blog suivra, plus difficile à écrire car la matière est vaste et je ne veux me permettre la moindre erreur ; il dira tout sur les sureaux, description, classification, culture, utilisation, leur vie avec les hommes, préhistoire, histoire et avenir, et je vous raconterai même des contes de fées. Car ce qu'il y a de passionnant avec le sureau, c'est qu'il a toujours accompagné l'Homme depuis la nuit des temps et qu'on le redécouvre à nouveau pour son exploitation agricole, pour le décor de nos jardins et de façon plus marginale pour ses effets thérapeutiques ou les traitements phytosanitaires innoffensifs.

17/10/2006

Le parfum des fleurs

C'est bien des plantes que je veux parler, le genre Sambucus. Pourquoi ? Parce que la botanique est ma passion et que personne dans mon entourage ne s'y intéresse, on me prend sans doute pour une farfelue, une gentille dingue inoffensive.
La botanique, c'est immense, mes "terres" ne sont pas assez grandes pour tout contenir et le temps d'une vie ne permet pas de bien connaître toutes les plantes, il faut faire un choix. Celles qui me passionnent le plus, ce sont les plantes à fleurs. Je vous raconterai comment, parmi elles, je me suis plus particulièrement intéressée aux sureaux. Depuis des années je réunis sur eux tout la documentation possible, depuis trois ou quatre ans je les cultive, j'en ai déjà 75 différents.