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30/11/2006

Ebulus Sambucus et Botryosambucus

Les sureaux ont été classés des le début du 20è siècle (Schwerin) en 3 sections. Je n'en voyais plus trace dans les écrits récents mais on en parle de nouveau pour la classification phylogénétique et cela permet de les décrire de façon simple.
La section Ebulus. Ce sont les sureaux herbacés. Il y a une espèce européenne débordant en Afrique du Nord, c'est Sambucus ebulus, notre sureau yèble ou hièble, sa sous espèce est-africaine S. africana, 2 espèces asiatiques S. adnata et S. wightiana et une espèce australienne S. gaudichaudiana.
Les 2 autres sections sont arbustives ou arborescentes.
La section Sambucus ou Eusambucus, caractérisée par des inflorescences plates, des fruits le plus souvent noirs, une moelle blanche.
La section Botryosambucus avec des inflorescences en grappe, des fruits le plus souvent rouges, une moelle brune.
Je ne donnerai pas pour l'instant le nombre d'espèces dans ces 2 sections, c'est là qu'il y a controverse.
Enfin une espèce semble intermédiaire, c'est javanica-chinensis dont le développement est soit herbacé soit arbustif selon le climat.

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29/11/2006

Combien d'espèces ?

Ce qui me gênait aussi, c'est que certains botanistes (R. Bolli) puissent trouver dans le genre Sambucus seulement 9 espèces et 10 sous-espèces. Pour ma part je veux donner des renseignements non à des botanistes, mais à à des amateurs de plantes qui pourraient souhaiter en avoir dans leur jardin, et ils trouveront à la vente un bien plus grand nombre d'espèces. Cela est justifié. Des plantes classées dans une même espèce présentent des différences parfois très grandes de taille, de floraison, de date de floraison, de rusticité, de comestibilité, d'utilisation.
Une tendance semble se faire (F. Lohmüller, L. Watson, M.J. Dallwitz par exemple) vers une famille à part, les Sambucaceae, avec 1 seul genre, Sambucus, et 40 espèces. Là, je me sens plus à l'aise.

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Classification : pas facile

Pour parler des sureaux, il faut d'abord trouver leur place dans la classification botanique. Là, j'ai un problème. J'essaie de comprendre depuis pas mal d'années. Presque partout vous les trouverez rangés dans la famille des Caprifoliacées. J'ai toujours essayé de comprendre ce qui pouvait rapprocher les sureaux des chevrefeuilles. Sûrement pas la fleur, un élément pourtant déterminant pour la classification.
Mais il y a du remue-ménage en botanique depuis quelques années. La classification phylogénétique (APG 1998 et APG II 2003) les a mis dans les Adoxacées. Pour combien de temps ?

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26/11/2006

Ersatz de muscles

Mais il me fallait au moins l'électricité. J'avais besoin d'instruments efficaces pour remettre en état cette jungle mourante de plus d'un hectare et ensuite l'entretenir. Comment faire autrement ? Je ne pouvais rester que trois à cinq heures chaque fois. Avec uniquement des petits instruments à main, cela aurait demandé des siècles. Ma musculature (femme, 1m56, 53 kg dont l'essentiel n'est pas du muscle, et je n'ose pas vous parler de mon âge...) ne me permets pas d'utiliser du matériel à moteur thermique : comment le démarrer, en tirant sur un fil (à notre époque !), comment ne pas risquer sa vie avec une tronçonneuse trop lourde et trop puissante ? En plus, c'est bruyant et polluant. De quoi traumatiser gravement les lapins.
J'ai donc fait faire un devis par une entreprise très sérieuse et réputée dans la région, pour une installation type terrain de camping aux toutes dernières normes françaises et européennes concernant la sécurité.

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25/11/2006

Sambucus canadensis 'Maxima'

photographié à l'Arboretum du Poerop en juillet 2005.

medium__Maxima_en_fleurs_Poerop.JPG


Sambucus canadensis, American Elderberry, sureau canadien, sureau blanc, est l'équivalent américain de Sambucus nigra, notre sureau noir. Sa floraison est plus tardive mais plus durable, de juin à septembre chez moi. Il est beaucoup plus résistant au froid, jusqu'en zone 2, mais plus sensible à la sécheresse. Il drageonne. Ses utilisations sont les mêmes, surtout décor, cuisine, médecine, les fruits sont légèrement plus sucrés. Pour cela il a été développé, comme pour nigra, des cultivars dans un but décoratif ou productif.

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L'étude géologique

Juste avant que je ne raccroche, dégoûtée, il y a eu une proposition : je pouvais refaire une demande en y joignant une étude géologique du terrain !! C'est tout à fait à la portée d'un particulier. Vous doutez ? Mais si, il existe, pas beaucoup, des particuliers très riches qui peuvent se le permettre. Et ce serait toujours ça d'économisé pour l'Etat ou la commune.
Mais elle a ajouté que cela me coûterait très cher, et que, même avec ça, il était peu probable que l'autorisation me soit accordée. Sous-entendu, je suppose, je serai toujours chef.
Elle m'a fait penser à un film vu à la télé où une D.R.H. était qualifiée de chaînon manquant entre l'homme et le robot. La méchanceté en plus.
Tant pis, pas d'abri, je me contenterai de la voiture quand il pleut et je transporterai chaque fois le matériel nécessaire. Ma voiture s'est d'ailleurs transformée en hangar agricole.

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Pucerons

Le sureau utilise 2 méthodes pour débarasser vos rosiers des pucerons :

Réserve de prédateurs de pucerons
Le sureau noir attire des pucerons spécifiques qui sur lui font peu ou même pas de dégâts. On peut donc les y laisser, ils attireront syrphes et coccinelles qui, ensuite, partiront dévorer ceux des rosiers et des arbres fruitiers.

Décoction de sureau noir ou de sureau yèble
inoffensive pour les abeilles et les coccinelles.
Faire bouillir 500g de feuilles fraîches et tiges encore vertes dans 3,5 l d'eau pendant 30 mn. Compenser l'évaporation en rajoutant un peu d'eau. Passer la décoction. Se conserve en bouteilles bien bouchées pendant 3 mois. Utiliser en pulvérisations.

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Kafka

J'ai téléphoné à la DDE, bien sûr. Pour comprendre. Et je n'ai rien compris.
Le gouvernement nous dit qu'il veut rapprocher ses administrations des administrés, favoriser le dialogue, la communication. De toute évidence il existe encore des poches de forte résistance. Car je suis tombée sur une sorte de robot avec une voix féminine. Ce robot répétait toujours la même chose sous des formes légèrement variées : c'est moi le chef, et c'est comme ça. Lorsque je posais une question, le disque se remettait en marche avant même que j'aie fini ma phrase. Il m'a de plus été précisé : même pas un abri de jardin de 2 m2. Loupé pour la tondeuse.
Au bout d'un moment je n'écoutais plus vraiment, mon esprit divaguait, je me revoyais dans le séjour chez mes parents, lisant Le Procès de Kafka. C'était exactement ça, en France, au 21ème siècle !

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24/11/2006

Clafoutis

1/2 l de lait, 3 oeufs, 250 g de baies de sureau, 125 g de farine, 100 g de sucre, une pincée de sel

Couvrez le fond d'un plat à gratin beurré de 2 poignées de sucre, recouvrez avec les baies de sureau, et faites cuire environ 5 mn à four chaud.
Préparez une sorte de pâte à crèpes avec les ingrédients restant. Lorsque les baies sont éclatées et caramélisées, ouvrez le four et versez la pâte sur les fruits. Remettez au four 35 mn.

Evidemment il faudra attendre, les baies sont mûres dès fin août et en septembre.

23/11/2006

Premier accroc

J'ai voulu installer un abri. Cela semble indispensable pour travailler à 45 km de la maison et y déposer le matériel de jardinage, surtout le matériel lourd et encombrant comme la tondeuse. Refus de la DDE.
Comprenez bien le problème : j'ai un titre de propriété qui me donne même le montant des impôts locaux si je dispose d'une habitation légère. On m'a même fait payer une taxe d'habitation. Mon titre de propriété comporte aussi un document parlant de droit à l'électricité, à l'eau et au téléphone. Tous les terrains voisins ont une habitation, et pas toujours légère à mon avis. L'abri que je voulais installer était un joli petit chalet tout neuf, irréprochable sur le plan esthétique et entièrement démontable, même par une seule personne et sans instrument, puisqu'il s'agit de la technique des planches emboîtées.
Pourquoi ce refus ? Parce qu'on est en zone inondable ? Mais mon terrain, contrairement aux autres terrains, dispose d'une petite partie absolument non inondable, une zone plate suffisante à hauteur du terrain agricole et de la départementale. Il aurait suffi de m'imposer de le mettre dans cette zone.

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Enfer végétal

Il y a pourtant de belles espèces : Viburnum, aubépines, prunelliers, Rosa canina, fusains... J'espère en sauver en éclaircissant et en taillant les survivants.

medium_Villenauxe_2002_plus_profond.4.JPG

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22/11/2006

Les iris

Il faut comprendre que je n'avais que les week-ends pour m'occuper de ce terrain et je ne pouvais y rester chaque fois, faute d'abri, que 3 à 5 heures selon le temps. En dessous de 7°C je n'y allais pas.
En août j'ai utilisé mes vacances à défricher une zone d'environ 1000 m2 avec l'aide de deux jeunes hommes très sympathiques et bien musclés. C'est une zone où il n'y avait pas d'arbres véritables.
Il faut décrire le terrain à cette époque : il y avait une seule rangée, au sud, d'arbustes bien développés, et au milieu d'eux quelques pommiers morts ou mourants et couverts de gui. Derrière il y avait peu d'arbres, surtout des frênes plantés par le précédent propriétaire, et un fouillis inextricable d'arbustes poussant à 20 cm les uns des autres. Ils étaient tellement serrés que les deux-tiers étaient morts. Les survivants ressemblaient à des cannes à pêche avec une vague touffe de feuilles au sommet, et aucun ne fleurisait.
Il y avait aussi des iris des marais, en voie d'extinction car aucun n'osait fleurir sans lumière. Dans la zone défrichée ils ont fait quelques fleurs l'an dernier et beaucoup cette année et commencent à se ressemer.

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21/11/2006

Les saules

Alors je suis encore partie sur Internet. J'ai étudié les recommandations de tous les sites des gouvernements et des organismes compétents, en français, anglais, allemand. Cela fait beaucoup de sites. Et ils sont tous unanimes, en dehors des villes la seule méthode acceptable écologiquement c'est la végétalisation. Fin novembre je suis allée acheter mes boutures de saules près de Tours, chez Joel Rouillé. En décembre et janvier j'ai planté 1000 boutures très serrées. Elles ont toutes pris, la bouture de saule faite à la bonne période, ça ne loupe jamais. Derrière cet écran, à un ou deux mètres des berges, j'ai ajouté un cyprès chauve, des sureaux, des Prunus padus et des vivaces de zones humides. Je laisse pousser les fins roseaux qui se sont installés sans demander la permission.
Cela suffira-t-il ? J'ai des craintes car le traumatisme des berges à chaque passage de péniche est violent. L'avenir le dira.

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20/11/2006

Les grenouilles

J'ai trouvé ce terrain au mois d'août, je n'ai pu l'acheter qu'au mois de décembre. Il fallait vérifier que personne d'autre n'en voulait. Avaient droit de l'acheter avant moi la municipalité, les agriculteurs, les chasseurs, peut-être d'autres encore... Personne n'en voulait. Cela, je n'en suis pas certaine, vous verrez plus loin que j'ai eu des doutes, je vous expliquerai pourquoi.

Une action urgente concernait la berge. Non surveillé depuis 20 ou 30 ans, ce petit bout de terrain, séparé du reste par un chemin desservant les autres terrains, était effondré et la stabilité du chemin était menacée. J'ai passé beaucoup de temps à voir des entreprises susceptibles de m'aider. Et le printemps est arrivé. J'ai vu de vigoureuses petites grenouilles entrer et sortir de la Seine. J'en trouve même à 80 m du bord de l'eau. J'ai regardé les berges alentour. Il n'y avait que mon terrain qui leur permette de sortir de l'eau. Je ne pouvais pas suivre les méthodes des autres terrains. Que seraient devenues les grenouilles ? J'ai vu les alevins. Des digues verticales, fussent-elles en bois, ne devaient pas être favorables au frai.

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19/11/2006

Judas

Il existe de très nombreuses recettes à base de sureau, certaines très raffinées, même des recettes de grands chefs, à base de fleurs, à base de fruits, à base de moelle. J'en ai déjà 100 pages sur mon ordinateur et je n'en ai peut-être pas encore noté la moitié.
Mais savez-vous que le sureau noir héberge un champignon dont il est l'ôte préféré : c'est l'Oreille de Judas.

medium_Oreille.JPG


Ce champignon très proche du champignon noir des chinois peut être utilisé pour les mêmes recettes. Il se conserve par deshydratation. Mais il y a aussi quelques recettes plus "européennes".

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17/11/2006

Nationale 6

Sureaux en fleurs au bord de la nationale au Petit Fossard près de Montereau fault Yonne.

medium_Sureaux_N6.jpg

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15/11/2006

J'ai trouvé !

Ce terrain extraordinaire je l'ai trouvé grâce à une agence de Nogent sur Seine. Plus d'un hectare en bord de Seine, sol lourd, profond, pH8, presque trop riche en azote (le terrain agricole au dessus ?), gardant bien l'humidité tout l'été et à seulement 45 km de chez moi. C'est en plein désert agricole, sans train, sans bus, donc pas cher. Il est en Seine et Marne mais à moins de 20 km de l'Aube et de l'Yonne.
Il est bordé au nord par la Seine, au sud par un terrain agricole, à l'est et à l'ouest par des terrains de loisirs plus petits. Ces terrains portent des habitations légères, j'y ai des voisins l'été et les week-ends.
Il a des défauts, mineurs pour moi. Il est considéré comme inondable mais je n'ai rien vu depuis 5 ans. Puisque je n'y vivrai pas et que les plantes que je veux y cultiver ne craignent pas l'eau, c'est sans importance. Surtout il est impénétrable, sauf avec une machette.

medium_Villenauxe_avant_travaux_2002.2.JPG


Le terrain vu du chemin en 2002.

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14/11/2006

Le terrain parfait

Pour héberger les plantes tant désirées, il me fallait un terrain, et d'abord le définir. Il devait être très grand, j'ai déjà plus de 70 bébés et chacun doit être planté en deux ou trois exemplaires par sécurité. Ceux qui atteindront la plus grande taille occuperont bien deux mètres de large. Et il faut les mélanger à d'autres plantes, il n'est pas question de faire de la monoculture. Certes, les sureaux ont peu d'ennemis, mais si on les cherche, on finit bien par les trouver. Et ça se termine par des OGM. Je plaisante, mais la monoculture intensive, c'est bien ça ? D'autant plus qu'il est interdit d'utiliser le purin d'ortie ! Mais oui. Pour plus de renseignements, voir le site des Editions du Terran : www.terran.fr
La nature du sol devait convenir aux sureaux : plutôt lourd, plutôt calcaire, riche, gardant bien l'humidité. Cette quatrième qualité était la plus difficile à assurer en été. Arroser un grand terrain demanderait une installation digne d'un agriculteur.

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13/11/2006

Internet

Si le livre de Richard Bolli, considéré comme la Bible des sureaux, m'a donné une idée du nombre d'espèces botaniques et me sert de repère pour la classification, c'est sur Internet que j'ai découvert l'étendue de ce monde des sureaux : espèces, sous-espèces et variétés, spontanées ou selectionnées, crées par sélection dans un but décoratif ou productif. J'y ai vu la renaissance de la culture des sureaux à but productif en Europe du Nord et de l'Est, au Canada, en Amérique du Sud où un gouvernement incite à la commercialisation de produits dérivés, gelées et marmelades. J'y ai vu les efforts des anglais pour sélectionner des sureaux décoratifs pouvant remplacer les érables japonais sur les terrains calcaires, ils ont réussi et ont créé des petites merveilles. J'y ai vu que le sureau a accompagné l'Homme de tous temps et pour tous usages, cuisine, médecine, teinture, protection, magie...et on en retrouve trace jusque dans la préhistoire et pas seulement en Europe mais sur tous les continents, du moins pour l'équivalent de notre sureau noir. J'ai voulu tout savoir et observer ces plantes magiques et donc les cultiver.
C'est grâce à mon fils que j'ai eu accès très tôt à l'ordinateur. Je ne suis pas née à côté d'un ordinateur comme les nouvelles générations et je ne suis pas douée. J'ai commencé avec Windows 95 et à cette époque il était impossible de trouver de l'aide.

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12/11/2006

Que faire ?

Les sureaux que j'avais eu tant de peine à trouver, pour lesquels j'avais fait de longs trajets ou que je m'étais fait expédier de l'étranger, étaient morts. Il fallait trouver un autre terrain. Mais l'un d'eux, Sambucus sibirica avait poussé la plaisanterie jusqu'à mourir en hiver : il a fleuri en février pour mourir peu de temps après. Mon interprétation : il a débourré trop tôt, trompé par notre hiver trop doux pour lui, et ensuite la première gelée a eu raison de sa témérité. Que faire ? Le protéger comme un sureau tropical dès qu'il a débourré ? Encore fallait-il en retrouver un, c'est l'un des plus rares.
De cette époque il ne reste que S. tigranii et S. sacchalinensis. Par contre Sambucus palmensis, le sureau des Canaries, trouvé beaucoup plus tard, s'est développé à grande vitesse alors qu'il végète sur l'autre terrain plus favorable à la plupart des sureaux.

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11/11/2006

Premières tentatives d'acclimatation

J'ai beaucoup appris dans cette école, grâce aux cours d'un pharmacien surtout. Par contre l'administration et la directrice, c'était moins sérieux, mon mémoire n'a jamais été corrigé. Cela n'a pas d'importance, mes connaissances actuelles sur les sureaux n'ont plus rien à voir avec celles de cette époque. Ce qui compte, c'est qu'une passion avait germé.
J'ai couru aux fêtes des plantes, j'ai commandé des catalogues, et surtout j'ai découvert Internet : c'était l'accès à tout, le livre de Richard Bolli commandé aux USA, les catalogues de pépiniéristes étrangers, les pages web innombrables. J'ai acheté des petits meubles pour ranger toutes mes trouvailles, j'ai commencé à rédiger une synthèse, à noter les nombreuses recettes de cuisine...et j'ai planté mes acquisitions vivantes. Et ce fut l'échec.
Il y a tant de sureaux qui se resèment allègrement sur mon terrain et y survivent sans aucune aide que je n'avais pas imaginé qu'il serait impossible d'y faire vivre d'autres sureaux. Le sureau de Fontainebleau a sans doute acquis par sélection naturelle depuis des siècles une résistance à la sécheresse et à la pauvreté du sol que n'ont pas les autres sureaux. Ils ont végété et ont rendu l'âme par un bel été trop sec.

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09/11/2006

Saucoberries

Une recette de crumble pour vous amuser et vous montrer que je suis vraiment une pro des sureaux.

800g de pommes Royal Gala et 2 bananes
100g de farine de blé+100g de farine de châtaigne+flocons d'avoine
150g de beurre
150g de sucre roux
1 orange
30g de saucoberries (baies de sureau péruvien séchées)

Faites chauffer le jus d'orange, retirer du feu, y mettre à gonfler les saucoberries. Dans un plat allant au feu et au four faire caraméliser du sucre, un peu d'eau et un peu de beurre, y rajouter les tranches de pommes et de bananes pendant 10 minutes. Coupez le beurre froid en petits morceaux, mélangez-le aux farines rapidement puis rajoutez le sucre et les flocons d'avoine, rapidement aussi. Répartir les saucoberries sur les pommes et bananes, saupoudrez de la pâte à crumble. Mettez au four à 210° pendant 40 minutes.

Vous trouverez des saucoberries sur Internet (paiement par Paypal) :

medium_saucoberries.jpg

08/11/2006

Le vieux sureau

C'est le terrain d'exercice préféré de Bulle

medium_Bulle_dans_le_vieux_sureau_001.2.jpg

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07/11/2006

Premier regard sur les sureaux

Un peu frustrée sans doute de ne pouvoir jardiner davantage, je me suis inscrite à un cours de botanique. A la fin de la deuxième année, il fallait écrire un mémoire sur une plante ou un groupe de plantes.
J'ai pensé aux sureaux. Il y en a plein mon terrain, des sureaux noirs, Sambucus nigra, et surtout un très vieux. Les sureaux ne vivent pas très longtemps, moins de 100 ans, en grande partie sans doute à cause de leur style de croissance. Celui-là avait déjà l'air vieux quand je l'ai vu pour la première fois et 20 ans plus tard il était toujours là, toujours couvert de fleurs en mai. Depuis le tronc a cassé, il en a refait un à partir de la base, il a cassé encore et il a utilisé une branche pour le remplacer, et il s'accroche toujours à la vie encore 15 ans plus tard, sans une seule année sans fleurs. Des sureaux noirs il y en a aussi dans la forêt et dans les jardins alentours, sans doute installés là sans demander autorisation mais on les a gardés parce qu'ils sont beaux.
Plus près de la Seine, en zone plus humide, il y a des sureaux yèbles, Sambucus ebulus. Mes recherches pour ce mémoire m'ont appris qu'il existe en France un troisième sureau, le sureau à grappes, Sambucus racemosa, dans l'est ou en montagne.
Je me suis passionnée pour ce mémoire, j'ai acheté un appareil photo de meilleure qualité, je suis allée jusqu'en Belgique photographier un vieux sureau dont il est fait mention dans les guides.

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05/11/2006

Ma cabane au fond des bois

medium_Ma_cabane_dans_la_foret.jpg

Retour à la nature

Ombre et absence de calcaire, c'est bien pour les plantes dites de terre de bruyère. J'ai essayé rhododendrons, camélias, hortensias et autres hydrangéas. Bien sûr, j'ai fait chaque fois un grand trou et je l'ai rempli de terre plus consistante au pH souhaité. Mais ma motte de terre est posée sur une énorme passoire. J'ai récupéré l'eau du toit et j'ai arrosé, arrosé... Seuls les camélias et un Hydrangea bretschneideri supportent un sol aussi draînant. Pour le reste je me suis contentée de ce que me donnait la nature : des beaux arbres pleins d'écureuils, des mahonias, des sureaux superbes en fleurs, délicieux en fruits, des houx, et au sol des bulbes, du lierre et la petite pervenche. C'est beau, c'est vert, c'est apaisant.
J'oubliais les noisetiers. Avec les chênes ils nourrissent les écureuils. Je n'ai jamais goûté une seule noisette, ils sont trop rapides. J'ai ajouté un châtaignier, un arbre qui aime le sable. Je n'ai jamais goûté une châtaigne non plus, au sol je ne trouve que des bogues vides. Mais il faut bien que tout le monde vive.

02/11/2006

La liberté

J'ai su enfin ce qu'étaient les loisirs quand mon fils a obtenu son permis de conduire.
La nature m'a de nouveau tout doucement envoûtée. Mais pour jardiner il y avait un problème, un très gros problème. Le terrain était entièrement à l'ombre à cause des grands arbres. On peut chercher des plantes qui aiment l'ombre. Mais il y a pire : c'est du sable, pas de la terre sableuse mais bien du sable pur comme sur la plage et sur une grande profondeur, le fameux sable de Fontainebleau si apprécié des italiens, mais pas pour jardiner. C'est sec, même après un orage on marche au sec, ça ne retient ni l'eau ni les éléments nutritifs, et ici les étés sont très secs, parfois pas une goutte d'eau de début juin jusqu'à fin octobre. Une petite pluie n'atteint pas le sol sous les arbres et quand l'eau atteint le sol c'est aussitôt pompé par les racines puissantes des grands arbres.

01/11/2006

La ruée vers le sud

Nous avons acheté un terrain de 1500 m2 à Veneux les Sablons, une petite ville accolée à Moret sur Loing, à 8 km du château de Fontainebleau, avec pour environnement uniquement la forêt, le Loing, la Seine. Le terrain coûtait d' autant moins cher qu'il était très boisé, un lourd handicap semble-t-il, tant mieux pour nous. Certes je n'avais pas le temps de jardiner mais le terrain était beau avec les mêmes arbres que dans la forêt et au sol au printemps un tapis jaune de centaines de jonquilles, suivi d'un tapis bleu porcelaine de minuscules jacinthes sauvages, plus tard le muguet puis les fraises des bois.

medium_Jonquilles.jpg

Maintenant c'était train, métro, boulot, bébé, dodo, plus tard voiture, boulot, enfant, dodo et taxi le week-end pour sortir un peu l'enfant des jupes de sa mère.