14/03/2010
Couleurs d'hiver
Nous sommes toujours dans la plaine de Sorques :
En cette saison la végétation est plutôt triste et pas toujours facile à reconnaître. Cherchons un peu de couleurs dans cette zone de friche régulièrement fauchée :
La couleur nous la trouvons sous forme de buissons :
à tiges rouges et jaunes :
vertes :
oranges :
encore rouges :
montées sur tronc :
ou à fruits noirs :
à fruits, ou ce qu'il en reste, en forme de fleurs :
19:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
L'aulne et son pollen
Un peu plus loin il y a un autre individu, très jeune lui aussi mais nettement plus grand. Et il montre d'autres éléments aussi visibles que les chatons :
C'est plus court et plus large que les chatons. Cela ressemble aux cônes des gymnospermes. C'est formé d'écailles :
Sont-ce les fleurs femelles ? Pas tout-à-fait. Ce sont les fruits, les graines sont entre les écailles. Les écailles sont dures, lignifiées.
Où sont donc les fleurs femelles ? Elles sont comme celles du noisetier, minuscules. Je ne les ai repérées que sur les photos c'est pourquoi la mise au point n'est pas toujours parfaite ce sont des recadrages et agrandissements. Sur cette photo, elles sont en bas, à gauche, au dessus d'un groupe de chatons :
Elles forment de petits cônes plus pointus qu'à maturité des graines.
En fait sur les photos du plus jeune il y avait quelques fleurs femelles et même quelques fruits :
Bourgeons à bois :
Il s'agit bien sûr d'un aulne, de l'aulne glutineux probablement, Alnus glutinosa. C'est lui qui dans beaucoup de régions, de concert avec le noisetier, démarre la saison des rhinites avec son lâcher de pollen dès février.
J'ai ramené des fruits à la maison. En les secouant j'ai obtenu des graines.
Je retournerai le voir quand il aura des feuilles. Il n'est pas exclu que ce soit une autre espèce d'aulne car ils semblent avoir été plantés. A moins qu'un spécialiste puisse faire le diagnostic sur les fleurs et les fruits.
00:06 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nature
13/03/2010
Un étrange noisetier
Cela se passe dans une zone d'étangs et de marécages, la plaine de Sorques, entre Moret sur Loing et Montigny. Mon regard est attiré par un petit arbre (il est petit parce qu'il est très jeune) qui ressemble à un noisetier mais des détails ne vont pas. Il a des longs chatons pendants :
Mais ces chatons sont étranges pour un noisetier. Ils sont rouges mais je n'ai jamais vu de noisetier pourpre ici. Ils sont plus sombres que ceux de mon noisetier pourpre. Ils sont d'un rouge brique et avec des zones bleues alors que ceux de mon noisetier sont d'un rose vif parsemé du jaune du pollen. Les écailles ne sont pas aussi régulièrement étagées que celle du chaton du noisetier.
Pour confirmer que ce n'était pas un noisetier, j'ai cherché des fleurs femelles comme celles du noisetier, et je n'en ai pas trouvé.
Son écorce est très jolie, elle a une vague ressemblance avec celle du noisetier, mais ses ponctuations sont linéaires horizontales
celles du noisetier sont plus rondes et l'écorce est plus brillante :
Je connais les sureaux dans les moindres détails mais pour les autres plantes je ne suis pas une encyclopédie sur pattes. J'aurais reconnu cet arbre, car c'est un arbre de grande taille, à ses feuilles mais là, en hiver, j'étais perplexe. Au milieu de profondes réflexions, passant en revue mes connaissances botaniques, j'ai soudain vu la solution du mystère 20 m plus loin : un autre arbre, petit lui aussi, mais un peu plus âgé. Nous le verrons sur la prochaine note.
18:21 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : nature
12/03/2010
Ma glycine
Vous allez vous étonner d'entendre parler de la glycine aujourd'hui. Mais c'est parce qu'elle s'est fortement manifestée aujourd'hui, non par ses fleurs mais par ses fruits.
Vers midi je suis allée chercher mon courrier et, dans le chemin qui mène à la boîte aux lettres, j'ai dû marcher sur une quantité de gousses de fabacée. Elles étaient de grande taille, faisant penser à un arbuste au moins, et je n'ai rien de tel. De plus, c'est la première fois que je vois de telles gousses sur mon terrain. J'ai alors pensé à la glycine. J'ai levé la tête. Il y avait encore des gousses, très peu, en l'air :
Cette glycine a été plantée il y a plus de 30 ans, vers 1977 au pied d'un grand chêne qui devait lui servir de support. Mais par la division du quartier en de nombreux petits terrains qui ont été déboisés le chêne s'est retrouvé tout seul vers le sud. Il a pris ses aises il a fait de grandes branches pour occuper ce vaste espace ensoleillé. Le voisin a construit une maisonnette tout près du chêne. La glycine s'est retrouvée totalement à l'ombre. Je voyais toujours son feuillage vert tendre s'accrochant au chêne et au lierre mais pas de fleurs. Je ne pensais plus à elle, elle n'a jamais reçu le moindre soin.
Mais au printemps 2009 elle m'a fait une belle surprise : de magnifiques grappes de fleurs sur une arcade naturelle sans soutien, au dessus du chemin, formée par des branches d'une aubépine. Elle a fleuri en même temps que l'aubépine rouge, le lilas et le kerria. C'était magnifique. Photos du 25 avril :
Que s'était-il passé ? Cette même année le néflier du Japon, Eriobotrya japonica, planté lui aussi au pied du chêne à la même époque à peu près, a fleuri pour la première fois.
Pour le néflier je pense que c'est parce qu'il a retrouvé le soleil en dépassant en hauteur la maisonnette du voisin. Quant à la glycine, elle a eu l'idée lumineuse d'envoyer une branche vers le sud, elle l'a décollée du chêne en lui faisant escalader un rosier-liane puis la grande aubépine rouge. J'ai vu qu'elle est arrivée aussi au sommet du chêne, peut-être y fleurit-elle. Au printemps j'examinerai le sommet du chêne avec attention depuis la rue.
Cette glycine est une marcotte naturelle d'une glycine exubérante qui occupait un mur extérieur d'une villa de Thomery chez un ami. Elle débordait le mur de partout, jusqu'au sol. J'ai toujours pensé que c'était une glycine du Japon, Wisteria floribunda, à cause de ses grappes moins trapues, plus légères que celle de Chine, et sa floraison alors qu'il y a des feuilles. Pour vérifier le sens de rotation il faudrait une grande échelle, mais j'ai pensé à utiliser le téléobjectif :
La plupart des gousses étaient ouvertes, j'en ai trouvé deux fermées. Photographiées sur feuille A4 :
Gousse ouverte :
La "peau" de la gousse est très douce, elle ressemble à du velours :
19:58 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Crème de sureau
Si vous avez encore des baies au congélateur
sinon il vous faudra attendre le mois d'août pour le sureau noir
ou le mois de septembre pour le sureau blanc :
Dans le style crème de cassis voici une recette de crème de sureau (nigra ou canadensis). Le temps de repos en minutes, c'est une blague, j'ai fait le calcul pour vous : 3 jours.
Comme il est très pénible d'obtenir le jus à travers un tamis et parce que je suis paresseuse, j'obtiendrai d'abord le jus avec l'extracteur de jus.
C'est une recette très courante mais j'avais la flemme de la chercher dans mes dossiers et de l'écrire.
11:53 Publié dans cuisine des fruits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuisine
11/03/2010
Cloporte
J'avais déjà trouvé à Romilly un cloporte qui se roule en boule, un cloporte qui ne sait pas se rouler et un gloméris, un mille-pattes déguisé en cloporte mais trahi par son nombre impressionnant de pattes.
Cette fois, cela se passe à Veneux. Il s'agit bien d'un cloporte, il n'a que 7 paires de pattes. Il était dans un sac de terreau pour semis que je n'avais pas utilisé depuis longtemps. Il ne se roule pas en boule mais il court vite et ne reste pas longtemps sur le dos quand on le retourne, je n'ai réussi à le photographier à l'envers qu'en le tenant dans la main. Sur le terreau il s'enfonce très vite.
Il a une bonne bouille, on dirait qu'il me regarde :
Les 14 fers en l'air :
Il se dresse sur ses pattes, pas étonnant qu'il courre vite :
Il mesurait presque 2 cm et j'en ai trouvé un plus petit et plus sombre mais c'est bien la même espèce :
Devant leur panique, je les ai vite remis sur un pot avec du terreau semis sur le dos.
Je pense qu'il s'agit de Porcellio scaber dont vous trouverez d'autres photos ici.
20:18 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Les cigarettes de sureau
J'ai trouvé une recette originale et marrante pour ceux qui aiment les fleurs de sureau noir : les cigarettes de sureau. C'est tout en bas de la page.
Bien sûr, il faut mettre la recette de côté pour se régaler au mois de mai.
11:42 Publié dans cuisine des fleurs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuisine, nature
10/03/2010
Les chênes et les hêtres du Rocher Canon
Dans ce monde minéral et desséché où les pins ont pris les meilleures places parce qu'ils supportent mieux la rigueur de ces conditions, il faut chercher les feuillus près du sol, ils sont petits, rabougris, tourmentés. Les racines ne trouvent aucunes profondeurs où s'enfoncer et courent à la surface des maigres rigoles de sable sec :
En cette saison, quelques feuilles encore accrochées aux branches permettent de reconnaître des chênes :
et des hêtres minuscules sur leur rocher, aperçus entre des troncs plus puissants ;
Vus de plus près, ils sont plusieurs, très petits, rabougris, un peu torturés :
Leurs troncs semblent poser directement sur le rocher :
Mais le plus étonnant, c'est un hêtre sessile. Il a eu l'idée saugrenue de germer au sommet d'un grand rocher, sans doute dans un creux contenant un peu de sable et d'humus :
Son tronc est aussi torturé que ses branches :
Il a réussi à envoyer une seule racine vers le sable au pied du rocher. Elle se moule sur une faille verticale du rocher qui lui a servi de guide :
Une autre très grosse racine n'a pas trouvé la "sortie" et a formé un chignon dans un creux du rocher :
Que vont devenir ces valeureux bonsaïs ? Le climat est de plus en plus sec. Ce sont des essences qui ont un fort besoin d'eau et ils n'ont pour s'hydrater que l'eau qui passe très vite les jours de pluie. Maintenant il pleut rarement en hiver, jamais en été. Vont-ils survivre longtemps ?
20:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
09/03/2010
Le Rocher Canon, suite
Dans cette partie de la forêt dominée par le sable et les pins on suit un chemin sableux sur un terrain plat et le chaos apparaît : des gros rochers très proches les uns des autres, les uns par-dessus les autres.
L'arrivée :
Il n'y a que des filets de sable dans les creux des rochers, dans les espaces étroits entre les rochers.
Pourtant dans ce monde minéral, dur et aride la forêt semble aussi dense qu'ailleurs mais les arbres souffrent de faim et de soif et ils restent petits, leur croissance est très lente.
Les pins s'en tirent assez bien.
Ces pins sont plus petits qu'ailleurs mais les feuillus ont beaucoup plus de mal à vivre dans le peu de sable que leur laissent les pins.
A suivre…
20:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Le Rocher Canon
Le site est très proche de la route. Voyons d'abord son environnement. Partout, dans toutes les directions, c'est du sable et des pins, des dizaines de pins.
Le sommet touffu d'un pin est un bon endroit pour nicher. La photo n'est pas très nette parce qu'elle n'a pas été prise pour les oiseaux. J'étais trop occupée à photographier les pins je n'avais pas remarqué ce couple en train d'installer son nid, c'est un recadrage d'une photo. L'oiseau qui vole à droite porte dans son bec une longue brindille :
Il y a de rares chênes et hêtres mais ils sont de petite taille, sans doute beaucoup plus gênés par l'aridité du sol que les pins. Sur cette photo à droite on voit un feuillu, un hêtre reconnaissable à son feuillage marcescent :
Il est vraiment petit mais ce n'est rien en comparaison des hêtres du Rocher Canon.
A suivre…
00:53 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
08/03/2010
Nivéole et perce-neige
En parcourant quelques sites qui décrivent nos jolies fleurs, j'ai cru voir que tout le monde ne comprend pas nettement la différence entre nivéole et perce-neige.
Ces deux genres sont des amaryllidacées et sont très proches. Mais la différence est très nette au niveau des fleurs.
Dans le genre Leucojum, les nivéoles, les 6 tépales sont identiques et portent tous la petite tache verte ou parfois jaune. Cela donne une forme régulière en clochette arrondie :
Dans le genre Galanthus, les perce-neige, Les 3 tépales externes sont plus longs que les 3 tépales internes et sont uniformément blancs. Les tépales internes courts et souvent échancrés portent la tache verte. La forme générale de la fleur est de ce fait très différente :
Chez le perce-neige géant les tépales externes sont encore plus longs :
Même chez le perce-neige double cette différence entre tépales externes et internes est nettement visible :
Je ne connais pas de nivéoles doubles.
10:39 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : jardin