21/03/2010
Viburnum tinus
Tous les jours je passe à côté d'un laurier-tin et il y a toujours des fleurs. Pire, il y a encore des corymbes en boutons. Il n'arrêtera donc jamais !
Je suis allée chercher dans mes archives. J'en ai extrait pour vous une photo de laurier-tin en fleurs pour chaque mois de septembre à avril. Vous voulez un arbuste qui fleurit en hiver ? J'ai mieux : un arbuste persistant décoratif 12 mois par an, en fleurs non seulement en hiver mais 8 mois par an. Un arbuste qui se rit de tout, gel (au moins jusqu'à – 15°C), neige qui ne le fait même pas plier, sécheresse prolongée même dans le sable, embruns, pollution… Vous le plantez et il se débrouille, même pour se multiplier, par semis et marcottes spontanées.
Je n'ai acheté qu'un seul plant. Pour les autres je n'ai eu qu'à laisser pousser ou à déplacer les marcottes. Toutes ces photos sont prises sur mon terrain de Veneux.
Septembre :
Octobre :
Novembre :
Le 25 décembre quelques branches peuvent décorer la table de Noël :
Janvier :
Février :
Mars :
Avril :
Vous voudriez une floraison plus impressionnante ? J'ai fait quelques photos de 'Eve Price' au Jardin des Plantes de Paris.
En décembre :
En mars :
En avril :
Un arbuste persistant facile à vivre, longtemps fleuri, ça vous inspire pour une haie. Pas de problème. Même s'il n'y a pas de laurier-tin dans votre entourage où récupérer des marcottes ou chiper des boutures, vous trouverez facilement des jeunes plants pour à peine 2 € ! Normal, il est si facile à multiplier.
19:26 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
La haie
Une zone d'environ 5 m x 10 m à l'extrémité est du terrain a été une grosse surprise invisible lors de l'achat du terrain. J'ai mis trois ans à creuser les mares pourtant petites. J'en ai extrait des dizaines de sacs de gravats, de vaisselle cassée, d'ustensiles rouillés, même un tambour de machine, mais l'essentiel c'était du verre brisé. L'horreur totale. Impossible de faire venir un engin sur ce terrain boisé et "escarpé". Lorsque j'ai entrepris ces exténuants et répugnants travaux, j'étais jeune et dynamique. Ce n'est plus le cas.
Cela ne se voit pas, un beau tapis de lierre couvre tout, mais le dépôt d'ordures va jusqu'à la limite de mon terrain et, si je veux ne plus voir ce qui se dégrade plus loin, et qui est dans mon champ de vision lorsque je suis sur mon ordinateur, il faut que je continue à creuser pour planter. Heureusement la nature, ou plutôt le grand laurier-sauce d'un autre voisin, m'aide en semant des lauriers dans cette zone. Mais ça ne grandit pas vite et je veux y ajouter des fleurs.
Il y a trois ans j'ai planté un premier camellia. J'ai extrait un tambour de machine rempli de casseroles, pioches, etc., et toujours du verre brisé.
Cette année j'ai entrepris la plantation d'autres camellias et j'ai atteint le bout du tas de détritus. Le reste de la haie sera plus facile à installer. Il restera aussi à installer des plantes fleuries plus basses devant et ce sera de nouveau une difficulté. J'ai déjà mis une anémone du Japon.
Cette haie occupe donc la moitié nord du côté est du terrain. Elle comprend déjà 3 camellias, des lauriers, plus loin vers le nord des sureaux fortement rabattus en octobre par mon fils car ils allaient s'effondrer, deux ormes maintenus à 2 m pour leur éviter la graphiose, des noisetiers sauvages, un cornouiller mâle.
Voici le plus grand laurier-sauce, environ 2 m. Je vais bientôt l'étêter pour qu'il s'épaississe. A sa gauche un camellia, à sa droite des jeunes lauriers.
Le plus vieux camellia, Camellia japonica 'Contessa Lavinia Maggi', ouvre sa première fleur, blanche striée de rose.
Camellia rusticana 'Kasuga yama' fleurit depuis un mois à sa base mais tout le reste de l'arbuste est couvert de boutons. Ses fleurs sont rose-rouge avec de larges taches blanches disposées au hasard.
Le plus petit, Camellia japonica 'Dr King' a de belles fleurs simples aux superbes étamines.
L'anémone du Japon, Anemone hupehensis 'Praecox' se réveille à peine.
Je cherche des idées, il manque des fleurs entre la floraison des sureaux et celle de l'anémone et entre la floraison de l'anémone et celle des camellias. Il y a peut-être assez de soleil pour les camellias sasanqua , j'attends les feuillages sur les arbres pour voir ce qu'ils laissent passer. Une situation à l'est est la pire situation pour un camellia. Le soleil du matin provoque un dégel brutal et peut griller le feuillage. Mais là, ils sont protégés par un mur d'au moins 2m50 de haut qui leur épargne les premiers rayons.
13:25 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
20/03/2010
Il pleut, il mouille,
c'est la fête à la grenouille.
Depuis trois jours je savais que les grenouilles étaient arrivées. Surtout le soir mon passage près de la mare provoquait de petits plouf et des grosses bulles. Elles sont en retard et c'est mieux ainsi, si elles étaient arrivées à l'époque "normale", les œufs auraient été pris dans la glace. Mais les grenouilles sont futées, elles suivent la météo.
Aujourd'hui j'ai vu les premiers œufs, trois gros paquets près de la surface, d'autres plus profonds.
J'ai aussitôt pensé à aller voir la plaine de Sorques. A mon récent passage je n'avais vu aucun batracien. Maintenant ils sont là. Regardez ce joli petit couple de crapauds. C'est Monsieur qui est sur Madame, bien sûr. C'est normal qu'elle épargne les fatigues du trajet à son si petit mari :
Admirons-les de plus près. C'est pas beau l'amour ?
Nous sommes là près de Moret au niveau des barrières en plastique. Je vous avais expliqué en 2008 qu'il avait fallu ajouter ces barrières aux barrières en bois parce qu'ils tentent de contourner les barrières en bois en remontant toujours plus vers Moret. Les crapauducs sont au niveau des barrières en bois. Ici il y a des trous où ils sont récupérés tous les jours pour une traversée de la route dans des paniers.
Vous trouverez les renseignements techniques sur ce site.
Aujourd'hui il a plu. Rien à voir avec le déluge et aucune chance de sauver les nappes phréatiques. Mais selon mon pluviomètre cela suffit pour le jardin. Pour quelques jours du moins…
21:04 Publié dans mare | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Rien que des feuilles
Derrière les petits iris de l'entrée que je vous ai déjà montrés et qui sont toujours là :
sont apparues depuis plus de deux semaines ces magnifiques touffes de feuilles :
Il y a d'autres touffes ailleurs sur le terrain. Quelle fleur va en sortir ? On a l'impression qu'il s'agit d'un bulbe à fleurs. Plus précisément c'est un corme (et non une corme fruit du cormier). Il n'y avait rien cet hiver, les feuilles dormaient recroquevillées dans le corme et le fruit aussi. Ces belles feuilles engainantes de 30 cm de haut sont celles du colchique d'automne.
Plus tard ces feuilles vont monter un peu plus haut sur une courte tige et s'écarter pour laisser voir le fruit, une capsule de 4 cm. Mais il n'y aura pas de fleur. Les feuilles vont faner au cours du printemps et disparaître. En été de nouveau il n'y aura rien de visible.
En septembre, semblant sortir de rien, sans aucune feuille, apparaitront les fleurs :
Les crocus d'automne se comportent de la même façon, feuilles au printemps, fleurs en automne. C'est pourquoi l'un d'eux s'appelle nudiflorus, la fleur est "nue" sans aucune feuille.
Comment distinguer colchiques et crocus d'automne ? Les colchiques dont la fleur est en général plus grande que celle du crocus ont 6 étamines, le crocus en a 3. Le colchique a 3 styles, le crocus n'en a qu'un terminé par 3 stigmates. D'ailleurs, même s'ils se ressemblent et ont un comportement identique, ils n'appartiennent pas à la même famille.
PS.
Un lecteur me dit que ces feuilles de colchique ressemblent à celles des tulipes. Même si je n'avais pas su qu'il y a des cormes de colchiques là-dessous, je ne les aurais pas prises pour des feuilles de tulipes. Elles sont d'un vert plus intense, elles sont très grandes surtout elles sont très nombreuses, très engainantes et comme imbriquées les unes dans les autres. Elles sont plus nombreuses sur chaque corme que celles de tulipes sur leur bulbe. Voici des feuilles de tulipes photographiées le même jour.
Même lorsqu'elles seront plus développées il n'y aura pas de confusion possible avec les feuilles de colchique.
07:27 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin, nature
19/03/2010
Giboulées de mars
Où sont passées les giboulées de mars ? Les deux tiers du mois sont passés et je n'ai rien vu. Je n'ai aucun souvenir de pluie cet hiver. Je n'ai que des souvenirs de neige, cela a été le seul apport d'humidité.
Je sais qu'il faut arroser les rhododendrons en hiver sur mon terrain de sable pur. Mais j'étais trop occupée avec les incroyables quantités de branches mortes sur tout le terrain après le passage de Xynthia et je n'ai plus pensé à eux. Hier soir je me suis rendu compte de la catastrophe. Je vais probablement perdre mes deux plus beaux rhododendrons. Je leur ai mis le tuyau d'arrosage hier soir pendant une heure chacun. Ce matin ils sont dans le même état, feuilles pendantes et roulées :
A côté de chacun des deux rhododendrons on voit du feuillage de camellias, ils n'ont pas la même sensibilité heureusement.
Il n'y a aucun espoir de pluie pour les dix jours qui viennent. On parle de perturbations. C'est quoi une perturbation ? Juste le ciel un peu moins bleu. Et encore… aujourd'hui le ciel est tout bleu. C'est désespérant. Je n'achèterai plus jamais de rhododendrons, ils ne supportent ni le sable de Veneux ni le calcaire de Romilly. J'aime les belles grosses fleurs. Les rosiers n'aiment ni le sable ni l'ombre. Les plantes de terrain sec veulent du soleil. Les bulbes d'été aussi. Je ne vois que les camellias mais les sasanqua veulent du soleil, la période de floraison est donc limitée. Les hortensias ont toujours soif sauf mon Bretschneideri. Pour les sureaux seuls nigra et palmensis supportent vraiment le sable mais ils ont la même période de floraison, canadensis ne supporte pas la sécheresse. Je n'ai rien pour l'été et l'automne à Veneux. Des plantes avec des grosses fleurs qui fleurissent en été et supportent le sec plus que sec et l'ombre vous connaissez ?
13:12 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin, nature
18/03/2010
Les petits bulbes du printemps
C'est la saison des petits bulbes sauvages qui envahissent le terrain de Veneux.
Les jonquilles, Narcissus pseudonarcissus, sont maintenant plus nombreuses. Je dois avancer avec précaution elles ont envahi les allées. Je les déplacerai après la floraison. Dans quelques jours tout le terrain sera jaune.
Les grands perce-neige, les plus précoces sont maintenant défleuris. Mais les petits sont encore là surmontés de nuées de bestioles, surtout des syrphes.
La première petite Scilla bifolia est apparue le 13 mars. Maintenant elles sont partout. Elle est toute petite, elle n'a que deux feuilles mais son bleu est délicieux :
Le pollen des fleurs est souvent jaune quelle que soit la couleur de la fleur mais avez-vous remarqué que le pollen de la petite scille est d'un bleu intense :
Les Puschkinia libatonica ont fleuri en même temps :
Les fleurs sont blanches mais sur cette photo on voit la très fine ligne bleue au milieu des pétales :
et le pollen est ici aussi très bleu :
Les touffes d'Allium ursinum commencent à apparaître :
23:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : nature
17/03/2010
Asellus aquaticus
Ce matin j'ai vu un superbe papillon citron, un mâle d'un jaune bien vif à la recherche de fleurs et d'une jolie dame sans doute. C'est l'un des papillons qui supportent le froid hivernal. Il fabrique pour cela dans son corps un antigel à base, entre autres, d'alcool.
Mais j'ai aussi exploré le fond de la mare pour retirer encore et toujours, des feuilles mortes. La tempête et la poussée des jeunes bourgeons font tomber les feuilles marcescentes. Et j'ai ramené avec ces feuilles une quantité incroyable de ces petites bestioles que j'ai placées dans un verre pour la photo. Ce sont des aselles ou cloportes d'eau. Leur présence veut dire que l'eau de la mare est suffisamment bonne biologiquement et qu'il y a beaucoup de feuilles mortes, la principale nourriture des aselles.
L'autre côté de la petite bête :
Cela devrait aider à la prise de poids des larves de libellules. J'en ai ajouté une dans le bocal.
C'est sans doute une larve d'anax empereur, ce sont les libellules les plus fréquentes au dessus de cette mare en été. Les larves atteignent une grande taille à l'émergence. Celle-ci est encore petite mais je pense qu'elle sera prête pour la sortie cette année. Je pense que c'est une femelle, on ne voit pas l'expansion anale du mâle.
Ces larves de libellules sont de redoutables carnassières. Celle-ci n'a pourtant fait aucun mal aux aselles qui lui couraient sur le dos la prenant sans doute pour une feuille morte, une feuille coriace. Elle était sans doute trop paniquée.
PS : Je me suis peut-être trompée pour le sexe. J'ai fait un recadrage sur une des photos, un agrandissement un éclaircissement. On voit une expansion anale tronquée :
13:09 Publié dans mare | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Araignée du soir, espoir
Il faisait si doux aujourd'hui que j'ai laissé longtemps ouvertes les portes du séjour. C'est peut-être l'explication de sa présence.
Je m'étais installée devant l'ordinateur. Soudain une chose m'est tombée dans les cheveux. Dans ce cas je m'agite toujours, je secoue la tête, je passe vite la main… Et elle a atterri sur le clavier puis elle a grimpé sur l'écran. Une rapide. Plus affolée que moi qui n'avais plus peur depuis que j'avais vu la bestiole. J'ai peur des frelons, pas des araignées. Elle est sans doute tombée de la mezzanine, je suis assise juste sous son bord. C'est la première fois que je vois cette araignée. Son corps mesure 1,5 cm sans les pattes.
Sur les photos suivantes on voit sa particularité : il y a des creux sur son "dos", elle semble cabossée :
A l'envers elle a du mal à se remettre sur ses pattes mais finit par y arriver :
Vue rapprochée sur la tête :
00:19 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nature, animaux
16/03/2010
Mes saules
Sur le terrain de Veneux il n'y a pas de saules, ce terrain n'est pas fait pour eux. Il y a très longtemps, je n'y connaissais rien en plantes, j'avais acheté une plante, je ne sais plus laquelle, toute entourée de tuteurs. La plante est morte mais les tuteurs ont raciné. C'étaient des tiges de saule. Ils sont morts de soif dès le premier été. Les saules ont besoin de beaucoup d'eau.
A Trifouilly j'ai planté une superbe haie de saules destinée à retenir les berges malgré les attaques violentes des péniches. J'avais acheté 800 scions. J'étais allée les chercher chez Joël Rouillé en Touraine. Je les ai plantés à 20 cm les uns des autres sur plusieurs rangées. Ils ont tous raciné. Pas un seul mort. Ils ont toute l'eau de la Seine pour étancher leur soif. Sur la photo ils ont deux ans.
Sur le reste du terrain de Trifouilly il y a beaucoup de saules spontanés. Ils sont souvent très grands. Seuls les saules marsault Salix caprea qui se ressèment beaucoup présentent des sujets encore petits et à la porté de mon appareil photo :
Sur le terrain de Romilly il y a deux jeunes saules pleureurs. Ils sont superbes en hiver. Leurs tiges jaune vif forment une cascade d'or qui dégouline jusqu'au sol :
Une de ses branches très longue qui trainait au sol a été tuteurée avec une branche fourchue par un précédent propriétaire :
Elle a absorbé le tuteur :
00:13 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : nature
15/03/2010
Les saules de Sorques
21:07 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
La dure vie des pies
La vie serait douce et belle s'il n'y avait les voisins, diraient les pies. Car si les pies sont très belles, elles ne sont pas très douces.
Je vous avais montré le 20 février la construction d'un nid de pies. Malheureusement ce nid a été totalement détruit par Xynthia, il n'y en a plus aucune trace. Mais un nouveau nid est en construction dans un arbre proche à environ 4 m du précédent :
Je préfère cet emplacement, c'est toujours aussi près de la maison mais c'est moins risqué(fientes) pour les voitures.
Dès qu'on ouvre la porte de la maison, on entend des cris, un peu comme des cris de corneilles, mais je devine que ce sont les pies. Un autre couple veut construire un nid de l'autre côté de la maison, à 10 ou 12 m du précédent :
Mais le premier couple n'est pas d'accord, c'est sans doute trop près. Ils s'approchent de l'autre couple avec des cris :
Elles sont prêtes à attaquer :
Les deux couples s'affrontent. Le couple qui a commencé un nid est toujours à droite sur les photos, le nid est encore à quelques mètres plus loin à droite. A vrai dire les armes de combat semblent être uniquement les cris.
Lorsque j'ai fini d'écrire cette note, on n'entend plus rien. Les pies sont très calmes, mais les deux couples sont au plus à 2 m l'un de l'autre.
La suite est à suivre dans les prochains jours.
C'est vraiment le printemps, la nature explose, je ne sais plus où donner de la tête, ou de l'APN. Je vais sans doute écrire plusieurs notes par jour.
12:05 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux