04/07/2010
Sambucus palmensis ressuscité
Je vous ai déjà parlé de mon sureau des Canaries qui a failli mourir sur le terrain maudit de Trifouilly. Il y était planté depuis avril 2005. Il n'avait pas du tout grandi et perdait de plus en plus de feuilles. Je vous l'avais montré à côté d'un arrosoir pour vous donner une idée de ses dimensions à l'âge de 5 ans, invraisemblable pour un sureau d'autant plus que celui-là est une bouture du très grand sureau de Veneux :
Le voici le 15 juin, deux mois plus tard :
Il n'a pas encore beaucoup grandi mais il s'est paré d'un feuillage dense et sain. C'est un plaisir de le voir se refaire une santé sur ce terrain de Romilly qui ressuscite tous les mourants de Trifouilly.
Qu'est-ce qui ne va pas à Trifouilly ? J'ai pensé à la nappe phréatique trop proche. Mais le sureau canadien 'Adams' s'y est développé à une vitesse incroyable et il est juste au bord de la Seine, à 3m du bord et encore plus près de la nappe. Mais il y a une grosse différence : il est planté dans de la terre rapportée que j'y ai fait livrer pour remonter les berges effondrées. C'est donc la terre qui est nocive. Elle est pourtant de même composition et de même pH que celle de Romilly. Je ne vois qu'une explication : mon terrain est en contrebas d'un terrain agricole… Les sureaux n'ont pas l'habitude des pesticides et autres chimiques.
Il me reste encore des plantes à récupérer cet automne. Ce sera de plus en plus dur car j'ai déménagé les végétaux par ordre d'urgence, ceux qui restent sont les plus résistants et sont bien développés.
13:08 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : jardin
03/07/2010
La petite tordeuse
J'avais trouvé cette toute petite chenille le 6 mai mais je n'osais vous la présenter sans vous dire son nom. Après mûre réflexion (pas de moi mais des spécialistes) ce serait une chenille de la famille des Tortricidae. N'espérons pas préciser l'espèce, elles seraient 9000 dans le monde, 6000 en Europe, plusieurs centaines en France.
Les micro-papillons de cette famille font tous moins d'un centimètre. Mais ce sont de vraies petites pestes qui ravagent les cultures. On les appelle des tordeuses parce qu'elles déforment les feuilles en s'enroulant dedans mais elles attaquent aussi les fleurs et les fruits. Beaucoup de plantes ont "leur" tordeuse.
Tout cela m'a fait penser à ce qui attaque actuellement mes sureaux noirs. Mais je ne sais pas si cela a un rapport. Le 15 juin dans 3 corymbes j'ai trouvé des fleurs agglomérées en paquet englué dans une sorte de bave un peu mousseuse très collante :
Voici le résultat le 22 juin :
Le 28 juin je trouvais des feuilles déformées :
La tordeuse du sorbier se plait aussi bien sur le sureau. Mais beaucoup de bestioles s'intéressent au sureau.
23:15 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
Sureau sibérien
Pour 4 Sambucus sibirica il n'y a qu'une seule grappe de fruits :
Je vous avais expliqué que ce sureau de pays très froid est trompé par notre hiver trop doux (hé oui, même le dernier). Au moindre redoux il croit l'hiver terminé et fleurit trop tôt. Ces fleurs trop précoces sont ensuite grillées par un gel sérieux.
Un seul avait fleuri à une date "normale" pour un sureau rouge et c'est lui qui arbore cette belle grappe de fruits.
Sambucus sibirica est pour notre pays un sureau de collection. Il ne faut pas le cultiver uniquement pour la beauté de sa floraison et de sa fructification, sauf en montagne.
Ce sureau qui a fait une seule grappe car il est très jeune mais à une date acceptable vient peut-être d'une région moins froide que les trois autres (je les ai acquis séparément). Je vais essayer de le multiplier.
PS. Aujourd'hui c'est le bonheur. Un orage nous a offert 10mm de pluie. Hier il faisait tellement chaud que j'ai ouvert la porte de la buanderie en pensant aux paons du jour qui s'y étaient abrités de la chaleur l'an dernier.
13:38 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
02/07/2010
La naissance d'une libellule
Je suis retournée vers la mare après la tombée de la nuit vers 20h30, armée de mon APN et d'une lampe. L'éclairage est assuré par le flash automatique de l'appareil et je n'ai orienté ma lampe vers les bestioles que le temps de faire la mise au point. Encore une fois, je ne suis pas une photographe mais seulement une amoureuse de la nature qui veut l'admirer en faisant un minimum de dégâts. Les imagos naissants n'ont pas encore leurs couleurs, ils sont très pâles.
Lorsque je suis arrivée, la fête avait déjà commencé.
Voici la naissance d'une libellule (il manque malheureusement le tout début). La première photo est prise à 22h29 et la dernière à 22h48. Vous remarquerez le retournement de la libellule lorsqu'elle s'est extraite pour se raccrocher à sa vieille carcasse et l'allongement progressif des ailes.
A côté d'elle à gauche on voyait une autre libellule floue parce qu'elle n'est pas sur le même plan. Voici les images qui correspondent à la première et à la dernière photo de la précédente. Son évolution est beaucoup plus lente.
En voici une autre qui par contre est très rapide :
Et celle-ci a presque totalement terminé son émergence. Elle s'est éloignée de son exuvie, le dessin délicat des nervures de ses ailes est bien visible. Il ne lui reste plus qu'à durcir ses ailes suffisamment pour l'envol et à se colorer.
Recadrage :
N'avez-vous pas envie de créer une mare dans votre jardin ? De la fin février avec l'arrivée des grenouilles jusqu'à la fin de l'été c'est une folle vie qui s'y étale sous nos yeux. Hier soir un pigeon est venu prendre son bain. Une mare c'est du bonheur, c'est de la vie, c'est un spectacle permanent.
Ma mare est des plus petites et des plus ordinaires. Juste un grand trou creusé à la sueur de mon front il y a 20 ans et couvert d'un liner. Elle ne m'a coûté que le prix du liner, deux calthas qui ont fait des petits tout autour, un lysichiton mais c'est un luxe non indispensable, et trois ails des ours. Tout le reste est venu tout seul. Il n'y a ni pompe ni filtre, cela fonctionne tout seul. Il n'y a pas de moustiques parce qu'ils n'existent que le temps de nourrir les larves de libellules et autres habitants voraces. Cela évite même de mettre des petits bains d'oiseaux qui n'ont pas leurs prédateurs de moustiques et qui peuvent être avec quelques récipients oubliés des maternités à moustiques. Les bords sont en pente douce pour que les hérissons puissent y boire sans se noyer.
15:23 Publié dans mare, odonates | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Emergences
Hier 1er juillet je suis passée près de la mare le matin. Il y avait une nouvelle larve de libellule sur le lysichiton mais je n'ai rien vu d'autre et c'était déjà une exuvie.
A 17h30 j'ai examiné de nouveau la végétation au bord de la mare. Elles étaient des dizaines sur les tiges et les feuilles de caltha, surtout des grosses larves d'anax mais aussi des plus petites d'une ou deux autres espèces. Il en avait partout :
Elles étaient tellement nombreuses qu'elles étaient par deux se chevauchant même :
Et aussi par trois :
En fait un vrai troupeau, sous toutes les feuilles :
Qu'est-ce qui provoque donc la sortie simultanée de presque toutes les larves d'espèces différentes ?
Je suis restée à distance. Si je m'étais approchée de l'eau, je les aurais écrasées. Les photos ont donc été faites avec un objectif 300mm.
Je suis restée longtemps, jusqu'à plus de 20h, il ne se passait rien. Un bel anax tournait sans cesse au-dessus de la mare.
Je reviendrai plus tard.
11:58 Publié dans mare, odonates | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
01/07/2010
Sorbaria sorbifolia, suite
Cette note est une réponse aux questions d'Antoine sur la note Sorbaria sorbifolia parce que des réponses intéressantes nécessitent des photos.
Je suis d'accord pour les inflorescences fanées. Même si elles restent sur l'arbuste et sont moins belles qu'en version très blanche, elles sont encore jolies et décoratives.
C'est vrai que les Sorbaria se ressemblent beaucoup sur les photos. Je n'ai rencontré que sorbifolia et kirilowii. Voici Sorbaria kirilowii photographié le 10 juin 2009 au Jardin des Plantes de Paris :
Il ressemble beaucoup à sorbifolia, du moins sur les photos. Mais lorsqu'on est à côté de lui on est impressionné par sa taille. Il est parfois appelé Sorbaria arborea. L'un est un arbuste, l'autre un arbre de 6 à 10m. Les anglais font bien la différence en les appelant false spirea et giant false spirea.
Je n'ai pas grand souvenir de l'arbuste situé à gauche du Sorbaria sur ma photo qui date du 4 juillet 2008 mais si cela avait été un Asimina triloba je l'aurais remarqué. Pour tenter d'y voir plus clair j'ai fait un recadrage-agrandissement de cet arbuste.
C'est vrai que les feuilles ressemblent beaucoup. Mais elles n'en ont sans doute pas la grande taille, cela m'aurait frappée. Les folioles de Sorbaria sorbifolia à côté ont au plus 10 cm de long, les feuilles de l'arbuste ne sont pas beaucoup plus grandes et celles de Asimina triloba mesurent 20cm. Je reconnais que ce n'est pas évident. Mais il a plus certain, c'est le port de ces feuilles. Asimina triloba tient ses feuilles pendantes et c'est une caractéristique de cet arbre.
Il y a un Asimina triloba dans le même jardin de Marnay sur Seine. Il est au début du circuit. Le voici avec ce port caractéristique de ses feuilles de grande taille :
Je retournerai sans doute à Marnay au cours de l'été et je ferai plus attention à l'arbuste en question.
18:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Lonicera involucrata
Je viens de vous dire mon enthousiasme devant la floraison du Sorbaria remarquable et remarquée quand on se promène dans le jardin, une floraison superbe et apparue dès le premier printemps de l'arbuste.
Celui dont je vais vous parler maintenant m'a déçue. Tout m'a déçue chez lui, la discrétion de la floraison, la date de la floraison, et…les relations humaines.
Je l'ai acheté à un producteur de plantes exotiques très près de chez moi. Ce n'était pas mon premier achat chez lui. Pourtant de tous mes achats il ne me reste que deux plantes qui sont toutes deux un problème. Pourtant je suis allée chercher toutes ces plantes sur place. Elles n'ont pas subi les aléas d'un transport long. Elles ont fait moins de 20km le pot bien à plat dans mon break. Elles ont été plantées aussitôt dans de la bonne terre complétée d'Or Brun.
L'une des plantes qui ont survécu est un paulownia. Mais c'est en réalité le deuxième. Le premier est mort je ne sais pourquoi. J'ai donc beaucoup surveillé le deuxième. C'est l'un ds premiers arbustes plantés à Romilly. Le terrain lui convient. La terre est souple, riche, elle garde bien l'humidité. Son aspect à l'achat m'avait déçue on aurait dit qu'il avait été taillé pour être cultivé en touffe alors que je voulais un arbre. Mais on ne trouve pas un paulownia n'importe où et j'en rêve depuis longtemps. Il y en avait un tout près de chez moi lorsque j'habitais à Paris et maintenant je stationne sous ceux de la gare de Veneux chaque fois que je prends le train. Dès son premier été les feuilles ont fané, j'ai arrosé, sans résultat, les branches sont mortes. Au printemps suivant il a refait une pousse à partir du collet. Maintenant c'est le deuxième printemps de cette repousse et elle mesure 40cm de haut avec 5 ou 6 feuilles. Décourageant pour un arbre aux si grandes feuilles et à la croissance très rapide au début.
L'autre survivant c'est Lonicera involucrata. Lui aussi a été planté à Romilly. Son comportement est irréprochable. Il a bien démarré, il mesure maintenant 1m40, son feuillage est sain. Mais il m'a été vendu comme arbuste fleurissant l'hiver. Pas de fleurs le premier hiver. Rien d'étonnant qu'il ne fleurisse pas dès sa première année. Mais l'étonnement est venu de sa floraison en juin et il est de nouveau en fleurs en ce moment.
Il est planté pas loin de l'entrée au bord de la grande allée entre deux sureaux. Pourtant, si vous venez visiter mon terrain, vous remarquerez les sureaux, même s'ils ne sont pas en fleurs, et vous ne verrez pas le Lonicera. Ses fleurs sont belles, originales, mais peu nombreuses, seulement en bout de branches. Je savais que cet arbuste ne serait pas époustouflant mais je l'avais acheté pour sa floraison d'hiver ! J'ai fait l'erreur de ne pas vérifier.
Lorsqu'il a fleuri en juin l'an dernier, j'ai aussitôt demandé à Google de me chercher les pages le concernant. Et ce fut l'unanimité sur toutes ces pages : il commence à fleurir en mai ou juin.
J'ai aussitôt envoyé un courriel au producteur pour lui signaler l'erreur. Je l'ai fait gentiment, sans aucun reproche, une erreur peut toujours se produire. J'ai même précisé que mon terrain est grand et que ce n'est pas gênant pour moi mais que cela pourrait l'être pour un propriétaire d'un petit jardin. J'ai reçu en réponse un message presque d'insultes avec menace de m'engueuler devant tous ses visiteurs si je vais dans sa pépinière !!! Vous pensez bien qu'il est définitivement rayé de mes fournisseurs. Et plus d'un an après il le vend toujours comme arbuste fleurissant en hiver !!!!
06:07 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : jardin
30/06/2010
Sorbaria sorbifolia
19:10 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : jardin
29/06/2010
Emergence, la liberté
Cela se passe au bord de la petite mare à Veneux. Je remets de l'eau. Il fait très chaud et il n'a pas plu depuis longtemps, 26mm en mai, 30mm en juin et rien depuis les 3mm du 17 juin. Ne me dites pas que je ne devrais pas gaspiller l'eau, je ne peux laisser mourir les têtards et les larves de libellules. Les libellules, ce sont ici les grands anax empereurs. Je n'ai jamais pu photographier un de ces êtres magnifiques, ils sont toujours en mouvement. En fait, on dit qu'ils se posent dans les arbres.
J'admire les feuilles grandioses du lysichiton.
Il y a une tache brune sur la grande feuille dressée. J'approche au zoom :
Pour la photographier de plus près, j'ai dû mettre les pieds dans l'eau :
C'est une exuvie d'anax, la première de l'année. La larve a quitté les bas-fonds obscurs de la mare, l'imago a pris son envol vers la liberté, vers le vaste monde lumineux au dessus de la mare qu'il va explorer sans cesse tout l'été. Approchons encore pour voir le grand trou sur le thorax, c'est par là qu'il est sorti :
22:38 Publié dans mare, odonates | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Sambucus tigranii
Pour le sureau arménien je ne pourrai vous montrer que les fruits de celui de Veneux. Ils sont sans doute protégés de la voracité des oiseaux par la proximité de la maison et surtout la surveillance efficace d'Armel et de son ennemi juré le chat blanc et noir. A Romilly, Sambucus tigranii était chargé encore vendredi de lourdes grappes de fruits, il y en avait même jusqu'au sol. Je ne les ai pas photographiés parce qu'ils n'étaient pas encore assez rouges. Et hier lundi il n'y avait plus rien, tous dévorés ! Une preuve de leur qualité !
11:18 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin