05/09/2010
La floraison de Sambucus chinensis
21:39 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
Un buddleia surprise
Hier à Romilly j'ai défriché une zone envahie de nouveau par les ronces. C'est le coin où se trouve le sorbaria, je l'avais bien nettoyé en juin. Mais la ronce bleue, Rubus caesius, est une vraie peste envahissante aux fruits agréables mais elle est tellement peu productive qu'il faudrait passer 3 jours dans un champ envahi pour récolter un bol de fruits.
Donc, après avoir nettoyé, j'ai découvert un tout petit arbuste avec déjà une panicule de fleurs blanches en partie fanées tout près du sorbifolia. Nota : panicule est bien féminin, j'ai vérifié dans le dictionnaire, contrairement à ce qu'on lit souvent ailleurs. Les amateurs de buddleias vous en feraient perdre votre latin. Le botanique bien sûr, l'autre je l'aimais bien aussi mais je l'ai oublié.
Mon minuscule arbuste ressemble beaucoup à un buddleia. C'est vrai que je plante beaucoup, n'importe quoi, et je finis par oublier ce que j'ai planté. Mais je n'ai vraiment pas souvenir d'avoir planté un buddleia blanc et si je l'avais fait je l'aurais mis davantage au soleil. C'est une erreur ou c'est un semis spontané.
J'ai quand même un doute. Est-ce bien Buddleja davidii ? Cette panicule n'est pas très dense et elle me paraît moins effilée que celles de davidii. Mais il est vrai que c'est la première tentative de floraison de cet arbuste. Le centre des fleurs est franchement orange :
Est-ce davidii ou est-ce albiflora ? J'espère qu'un lecteur s'y connaît mieux en buddleias que moi et me donnera son avis.
14:01 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
04/09/2010
Catocala nupta
J'ai vu ce splendide papillon à Romilly cet après-midi. La floraison des eupatoires attire toutes sortes de papillons que je ne vois pas jamais ailleurs que sur les eupatoires. Celui-là je le connaissais, je l'avais photographié. Et pourtant je ne l'ai pas reconnu. J'ai même passé des heures sur Internet à le chercher. C'est parce qu'on voit rarement ce papillon dans cette position qui montre les ailes vues par-dessous et tout l'éclat des ailes postérieures. C'est la première photo ou on voit le dessus de l'aile antérieure qui m'a mise sur la voie. C'est Catocala nupta, La Mariée.
Ce papillon a un vol très rapide. Cette photo du "décollage" donne une idée de sa vitesse :
Je l'avais photographié chez moi en juillet 2007. Voici sa position de repos :
23:58 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Les fruits durables de Sambucus tigranii
Le Sambucus tigranii de Romilly était le plus beau de mes tigranii au printemps. Il était lourdement chargé de grosses grappes de fruits. J'avais photographié ces fruits début juin alors qu'ils étaient encore verts. Je n'ai pas pu photographier les fruits mûrs, ils ont été totalement dévorés par les oiseaux en une journée d'absence alors que j'attendais la parfaite maturité pour les photos.
Le Sambucus tigranii de Veneux a bien fructifié aussi. J'ai photographié ses fruits mûrs le 27 juin puis en juillet jusqu'au 25. Aujourd'hui 4 septembre les fruits sont toujours là, aussi beaux qu'il y a deux mois et demi. Un petit nombre est un un peu fripé, quelques un sont déjà secs. Sans les oiseaux on peut donc compter sur presque 3 mois de fruits décoratifs.
Pourquoi cette différence entre Romilly et Veneux ? Je ne vois qu'une explication : les oiseaux ont peur à cause de la proximité de la maison. Il y a aussi mon chat et ses congénères du voisinage.
Un conseil si vous avez envie d'un sureau arménien et de ses beaux fruits : placez-le près de la maison et adoptez un chat. Un chat libre bien sûr, comme le mien avec chatière. N'ayez aucune crainte, il n'attrapera pas les oiseaux, les souris sont plus à sa portée.
12:04 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
03/09/2010
Floraisons d'août
Après une courte pause fin juillet les rosiers n'arrêtent plus, surtout Red Parfum, Jacques Cartier et Sophia Renaissance :

La Belle Alsacienne ne s'est réveillée qu'en août mais le rosier est très jeune :
Hydrangea paniculata :
Buddleias :
Anemone hupehensis
et son cortège de bourdons
qui n'attendent même pas l'ouverture de la fleur :
Verbena bonariensis :
Hibiscus moscheutos :
Phacélie venue on ne sait d'où :
Acidanthera :
09:58 Publié dans Hibiscus, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
02/09/2010
Orties, le troisième sexe
Dans la nature vous distinguerez les mâles et les femelles au port de leurs inflorescences à condition que les plantes soient en parfait état et ce n'est pas toujours évident. N'espérez pas repérer ce troisième type de plante. J'ai eu beaucoup de chance de la photographier par hasard et l'extraordinaire surprise de la découvrir sur les photos.
Si on n'est pas botaniste, on aurait tendance à l'appeler hermaphrodite mais ce serait inexact. Il n'y a pas de fleurs hermaphrodites, que des fleurs mâles et des fleurs femelles mais portées cette fois par la même plante. C'est la monoécie (ou monœcie selon le dictionnaire de l'Académie Française). C'est une dissidente de Urtica dioica, une plante monoïque. On estime sa fréquence à 2%. Quelle est sa signification ? Une évolution de l'espèce ?
C'est une rareté parmi les raretés de mon terrain de Veneux. En effet les orties y sont rares et je ne les arrache pas. C'est sans doute parce que le terrain est trop léger, trop pauvre, trop dépourvu de calcaire, trop ombragé et parce que le tapis de lierre est trop dense. Les rares orties y sont petites, souvent couchées, les inflorescences y sont maigrichonnes et il est difficile de distinguer les sexes. Avec l'aide du grossissement de l'objectif je n'ai vu que des femelles. Et parmi ces femelles cette plante monoïque.
La plante présente en majorité des fleurs femelles et quelques fleurs mâles. Sur cette photo on voit sur le pédoncule au premier plan à droite une fleur très ronde, sans pointe où on voit par transparence les anthères très blanches et sur le pédoncule en arrière plan des étamines.
J’ai tendance à penser que cette monoécie est un comportement local dû à la difficulté d’implantation et d’extension. Ce serait une stratégie pour sauver l’espèce en favorisant les plantes femelles, les seules capables de produire des semences, mais en les dotant de quelques fleurs mâles indispensables à la fructification. Les plantes sont-elles capables d’un tel raisonnement ? Je vous avouerai qu’il m’arrive de me poser la question.
.
11:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Le sexe des orties, le mâle
Le port des grappes de fleurs mâles est différent. Elles sont horizontales ou dressées. Elles ne sont pas vertes mais jaunes ou un peu rosées et cela est sans rapport avec l'existence de pollen qui est très blanc.
Vous remarquez sur la première photo que le pied (tige unique non ramifiées) est entouré à l'arrière plan d'autres plantes mâles. Par sa multiplication végétative l'ortie forme des clones, parfois de vastes colonies de plantes du même sexe.
Les fleurs n'ont pas la forme des fleurs femelles, elles sont rondes.
C'est parce que les 4 tépales sont de même taille. Les boutons sont bien ronds, c'est à peu près tout ce qu'on discerne à l'œil nu. C'est ce qui explique l'étrangeté des photos qui vont suivre. Même avec l'objectif macro ces fleurs occupent qu'un infime portion de la photo d'origine et tout ce que je vous montre ce sont des recadrages suivis d'agrandissement. Le tout est fait à main levée sur une plante vivante non coupée pour respecter la fraicheur et le port naturel. L'utilisation d'un pied et d'un déclencheur est impossible dans ces conditions, la mise au point doit être contrôlée jusqu'au dernier moment car le moindre mouvement d'air change la mise au point. De plus ce que je vais vous montrer, je ne le distinguais pas, je l'ai sélectionné après coup sur les photos affichées par l'ordinateur. On est dans le monde du très, très petit. A titre d'exemple, la dernière photo a été prise sur un cliché de 22,8 Mo. La zone recadrée ne faisait que 295 Ko. Je l'ai agrandie à 2,24 Mo pour qu'elle apparaisse suffisamment grande sur le blog.
Les fleurs mâles en boutons :
Les étamines sont repliées dans le bouton. On voit ici les deux loges des quatre étamines :
Au moment de l'anthèse, les étamines se détendent brutalement comme un élastique en projetant du pollen :
Vu de dessus les étamines sont alors disposées en croix, en bas sur la photo :
Je crois que j'ai sur cette photo pris l'instant magique ou le bouton explose. En effet l'image des étamines est bougée. Or, rien d'autre sur cette photo n'est bougé. J'ai découvert cette fleur ouverte sur la 2ème image au début de la note. Retournez la voir, elle n'est pas bougée. Sur le premier agrandissement on voit des tiges à gauche, elles ne sont pas bougées. Tout est net et fixe sur cette photo sauf les étamines en croix et à leur gauche deux étamines d'une autre fleur.
01:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
01/09/2010
Premiers colchiques
Je les ai trouvés dimanche dernier à Romilly. Sont-ils les plus précoces ? Ou bien les autres ont-ils été dévorés par les campagnols ? Les colchiques sont très toxiques pour nous mais pour eux ?
Ils sont un peu avachis, je ne sais pourquoi.
Ce sont bien des colchiques, on voit bien les 6 étamines, deux fois plus que les crocus.
12:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
31/08/2010
Le sexe des orties, la femelle
Alors que je m'épuise à confiner encore une fois la grande ortie aux zones autorisées, j'ai envie d'en reparler. Cette envahisseuse pas très jolie et particulièrement pénible a pourtant beaucoup d'intérêt et beaucoup d'usages pour l'homme et pour les insectes, particulièrement certains de nos plus beaux papillons.
Pour envahir elle utilise tous les moyens connus, rhizomes, stolons, multiplication sexuée. Pour le sexe, son nom botanique précise sa technique. Urtica dioica est une plante dioïque, il y a donc des plantes qui portent des fleurs femelles et des plantes qui portent des fleurs mâles. J'en ai déjà parlé en 2008 mais j'ai fait de nouvelles photos et, si vous avez la patience de me suivre jusqu'au bout, vous aurez la surprise de découvrir un troisième sexe. Ce n'est pas une invention ni une blague; c'est connu mais très rare, augmentant l'intérêt de cette plante pour les botanistes qui étudient les mécanismes génétiques de la sexualité des plantes. Les photos de ce troisième sexe sont sans doute très rares, je n'en ai pas trouvé sur Internet.
Commençons par les plantes femelles. Les fleurs de ces femelles sont en grappes pendantes de couleur nettement verte.
Les fleurs sont minuscules, environ 1mm, insignifiantes et sans aucun intérêt décoratif. C'est sans importance, l'ortie n'a pas besoin des insectes pour la pollinisation. Elle utilise le vent et aussi une technique spéciale des fleurs mâles. Cette fleur minuscule et très simple comprend 4 tépales et un ovaire. Deux tépales internes sont grands et recouvrent et enferment l'ovaire puis le fruit. Deux tépales externes sont plus petits.
Ici, sur la fleur en bas à droite on voit bien les petits tépales externes :
et là que les grands poils urticants se trouvent même parmi les fleurs (les petits fins et mous ne piquent pas) :
Sur cette photo où les fleurs commencent à se dessécher on voit bien les deux tépales internes qui se séparent pour lâcher enfin le fruit que l'on voit encore par endroits :
20:05 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Petits cadeaux entre amis
Vous connaissez déjà Armel, mon petit compagnon affectueux et même très collant.
Il aime me faire des cadeaux qu'il dépose dans l'entrée puis il couine pour prévenir. Le plus souvent ce sont des souris. La souris est soit à moitié dévorée laissant des traces sanguinolentes, soit vivante et il ne reste plus qu'à l'attraper, ce que je réussis assez bien à la main quand elle est encore un peu KO.
Aujourd'hui il s'est surpassé. Il s'est attaqué à un gros morceau, un magnifique rat. Heureusement il était mort mais intact.
19:16 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
Les visiteurs de Sambucus chinensis
Avant de vous montrer les magnifiques corymbes en fleurs et en fruits du sureau chinois je vais vous présenter quelques uns de ses nombreux habitants, certains permanents pendant toute la belle saison. La plupart ont été repérés après coup sur les photos et ce sont des recadrages. La qualité des photos s'en ressent mais cela vaut la peine de voir à quel point ce sureau est une attraction pour les insectes.
Les fourmis y élèvent des pucerons comme sur tous les sureaux mais cela ne durera pas longtemps car dès que les nectaires seront fonctionnels, elles se passeront des pucerons et il y en aura en permanence plusieurs sur le même corymbe :
L'opilion ne se nourrit pas de sureau mais il sait qu'il peut profiter de la présence de nombreux insectes.
Il n'a que 6 pattes mais c'est banal pour un opilion. Au moindre accrochage il se débarrasse d'une patte. Sur une autre photo j'ai trouvé une patte, c'est en haut à gauche :
Tous les ans j'y trouve au moins un cloporte :
La punaise préfère les feuilles :
Syrphes :
Araignées qui ont les mêmes motivations que l'opilion :
Et même, les espèces n'ont pas peur de se côtoyer sur le même petit coin de corymbe :
07:20 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
30/08/2010
Les fruits de 'Monstrosa'
Les fruits de Sambucus nigra 'Monstrosa' commencent à mûrir.
La maturation des fruits des sureaux noirs est en retard à Romilly par rapport à Veneux. Surtout cette date de maturité est très variable d'un arbuste à l'autre. Le premier a été 'Sambu'. Sa fructification est même terminée, les oiseaux ont tout mangé. Un sureau noir est en ce moment couvert de corymbes mûrs bien lourds qui entrainent les branches vers le sol pendant que des branches de l'année se dressent deux fois plus haut. Les fruits des sureaux à fruits clairs sont encore très verts.
'Monstrosa' est en situation intermédiaire, quelques fruits sont presque mûrs. Je vous rappelle que ce sureau noir est le résultat d'une mutation génétique spontanée et transmissible qui lui impose une fasciation de tous ses éléments, des racines jusqu'aux fruits en passant par les tiges, les bourgeons, les feuilles et les fleurs.
L'an dernier je n'avais obtenu qu'un seul fruit mûr qui contenait 13 noyaux (3 à 5 pour un sureau "normal"). Cette année j'en aurai beaucoup bien que les fruits soient plus rares et espacés sur un corymbe :
Vous remarquerez que ces fruits n'ont pas un aspect habituel. Ils sont larges et plats. Voici les fruits habituels du sureau noir :
Ils sont aussi de grande taille. J'ai pris une partie d'un corymbe de sureau noir normal que j'ai posée sur un corymbe de 'Monstrosa' pour vous montrer la différence de forme et de taille :
12:07 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin