29/08/2010
Il pleut des musaraignes
Je rentre tout juste de Romilly. Je n'y étais pas allée depuis le 21 août et pour 8 jours j'ai trouvé dans le pluviomètre 32mm d'eau et…une musaraigne, noyée bien sûr :
Pauvre bestiole. Comment a-t-elle pu y tomber ? A-t-elle grimpé sur le sureau à côté ?
J'adore les musaraignes. Elles sont si petites. Elles sont sans danger pour nos plantes et même bénéfiques. Elles se font trop facilement attraper par les chats. Il faut dire qu'à Veneux elles se cachent sous les feuilles mortes et on entend crisser les feuilles de loin.
J'aurais préféré trouver un campagnol noyé mais cela n'a aucune chance d'arriver, ils sont trop gros et trop malins.
Je pense soudain que ne n'ai pas pensé à vérifier le niveau d'eau après extraction de la musaraigne, il faut peut-être enlever son volume. Je n'ai pas réfléchi, je n'ai pas l'habitude, je pensais surtout à vérifier si elle n'avait pas encore un souffle de vie.
23:16 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
28/08/2010
Mes papillons
Sur mon terrain très boisé de Veneux il n'y a pas une grande variété de papillons. Mais il y a des habitués. Je vois des piérides de toutes tailles tous les jours
de même que les tircis, Pararge aegeria qui se posent souvent sur les sureaux même non fleuris comme celui-ci qui se prélasse sur les feuilles de Sambucus chinensis :
Mais le tircis n'a pas peur de la maison :
La maison a deux grands envahisseurs. Le paon du jour, Inachis io, s'était réfugié l'an dernier dans la maison les jours de canicule :
et surtout il adore hiberner dans un garage, ici un 8 février :
En ce moment l'envahisseur c'est la maure, Mormo maura. Il y en a partout, dans la maison, dans les garages, dans la buanderie même au plafond dans l'isolation des tuyaux. Hier lorsque j'ai voulu prendre du linge sale une maure s'est échappée et lorsque j'ai voulu dépendre du linge deux autres papillons se sont envolés.
Aujourd'hui j'ai vu un petit nouveau. Pas si petit, c'est un papillon de belle taille. C'est le tabac d' Espagne, Argynnis paphia. Il a enfin découvert qu'il y a chez moi tout ce dont il a besoin : orée de forêt, sous-bois clair, violettes d'au moins deux variétés pour ses chenilles avec du bois mort à proximité pour la ponte, et nectar d'origan dont il raffole dans l'entrée. Il est très farouche et ne m'a laissé faire que cette photo de très loin (c'est un recadrage). Dès que j'ai voulu approcher, avec d'infinies précautions, il s'est envolé. Mais j'espère le revoir.
20:19 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
27/08/2010
Rosa 'Hansa'
Aujourd'hui je suis allée faire un petit tour à Trifouilly pour faire le bilan des transplantations qui restent à faire. C'est sous une averse que j'ai photographié la haie de Rosa 'Hansa'. Il est en fleurs sans interruption depuis début mai.
Rosa 'Hansa' est un des plus beaux Rosa rugosa. Il a toutes les qualités de cette espèce. C'est un rosier très vigoureux au feuillage dense, gaufré, toujours sain. Les miens mesurent un peu plus d'1m50. Ce rosier jamais malade accepte tous les terrains, sable ou calcaire. Sur ses propres racines il peut retenir des talus. Il peut servir de haie défensive. Ses roses doubles et parfumées supportent parfaitement la pluie comme on peut le voir sur ces photos et sont suivies de gros fruits très décoratifs aussi.

21:45 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Sombres sureaux
12:51 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
26/08/2010
La rusticité des sureaux
Certains de mes sureaux sont ici sans doute en limite de rusticité pour la résistance au froid : chinensis, hookeri, mexicana, palmensis.
Mais d'autres ont le problème inverse : notre climat est "trop chaud".
Je vous ai déjà parlé de Sambucus sibirica qui vit très bien ici mais a des problèmes de floraison. Il a l'habitude d'hivers où le gel est continu en hiver. Quand il dégèle enfin, il peut démarrer ses bourgeons floraux. Mais ici le gel ne dure pas longtemps, il y a des périodes douces. Il croit alors que c'est le printemps et sa floraison trop précoce est détruite par le gel suivant.
Sambucus racemosa ne supporte pas des climats trop froids mais, poussant le plus souvent en montagne, il ne supporte pas plus l'excès de chaleur. Et il aime bien les sous-bois. J'ai fait l'erreur de planter un de mes Sambucus racemosa dans une zone insuffisamment protégé du soleil. Je l'avais pourtant mis au nord d'un rideau de grands conifères mais dès que le soleil passe suffisamment à l'ouest il n'a plus de protection l'après-midi. Voici dans quel état je l'ai trouvé il y a 10 jours :
Depuis je lui mets 10 litres d'eau chaque fois que je vais à Romilly mais la cause n'est pas le manque d'eau, il avait plu les jours précédents. On pourrait croire que c'est encore une attaque de campagnols mais je n'ai trouvé aucun tunnel. La cause probable est, je crois, l'excès d'ensoleillement. Sambucus chinensis aussi a les feuilles qui pendent quand le soleil tape mais il reprend un aspect normal le soir.
Un autre Sambucus racemosa placé sous un chêne et protégé du soleil d'après-midi par la proximité d'un bois se porte parfaitement bien sans arrosage.
Mais des sureaux noirs, surtout des variétés, ont aussi souffert du soleil. C'est moins grave, ils ont les bords des feuilles grillées.
14:47 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
25/08/2010
La Sylvine sur l'ordinateur
Quel jardin n'a pas son hépiale ? Les hépiales sont des petits papillons à l'activité nocturne. Ils sont très primitifs et n'ont pas de trompe. Leurs chenilles, le plus souvent blanches, vivent sous terre et se nourrissent de racines parfois même de celles de vos légumes. Il y a beaucoup d'hépiales sur le terrain de Romilly, j'y trouve souvent des chenilles. Je vous ai même montré l'imago de l'hépiale du houblon, la plus répandue car il y a beaucoup de houblon sur ce terrain.
Je n'avais jamais vu d'hépiale à Veneux, le terrain trop boisé ne s'y prête pas. Ce n'était pas sans espoir car il y a quelques plantes aux racines bien tendres, fraisiers sauvages, pissenlit dans l'entrée, etc. Mais je n'y ai jamais trouvé de petites chenilles blanches en creusant mes trous de plantation.
Aujourd'hui la première hépiale s'est montrée à Veneux, à un endroit inattendu :
C'est la sylvine, Triodia sylvina. Il faisait la sieste au bord de l'écran de l'ordinateur portable. Je dis "il" parce que c'est un petit mec. Sa femelle a les mêmes taches, les mêmes bandes, mais elles sont plus larges, plus floues, plus pâles.
J'ai glissé sous le papillon une feuille de papier. Il s'y est accroché sans le moindre mouvement apparent. J'ai mis la feuille dehors, il y sera mieux quand il se réveillera.
Ce beau rouquin est incroyablement velu depuis la tête
jusqu'à l'arrière, sur les ailes et l'abdomen,
et les pattes :
Les antennes sont superbes :
Mais les yeux sont bien cachés sous d'épais sourcils et derrière les antennes :
A 20h30 il n'avait toujours pas bougé. Je l'ai touché du bout du doigt. Il est toujours vivant mais il n'a pas fini sa sieste.
20:55 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Asimina, Pterostyrax et Poliothyrsis
Seule une petite partie du jardin botanique de Marnay sur Seine est ombragée. Dans cette zone je vous avais montré un Sorbaria sorbifolia en fleurs le 4 juillet 2008 :
Avec Antoine nous nous étions demandé si l'arbuste sur la gauche de la photo était un Asimina triloba. Lors de la prise du cliché je n'avais pas porté attention à cet arbuste presque enseveli sous la floraison exubérante du sorbaria. Je suis donc allée étudier ça de plus près ce 21 août 2010.
Cet arbuste a de très grande feuilles, cependant pas tout-à-fait aussi grandes que celles de l'asiminier, moins pendantes, le limbe est moins épais et plus clair, les tiges sont plus fines. Il est en ce moment en fin de floraison. C'est un Pterostyrax hispida :
Vous pouvez voir de belles photos de cet arbuste en fleurs au Jardin des Plantes de Paris ici.
Il y a pourtant un asiminier tout près. Je ne l'avais pas remarqué car il n'a pas l'aspect habituel d'un asiminier. Son feuillage n'a pas la silhouette ni la somptueuse densité de cet arbre, ses feuilles sont moins pendantes, sa forme est imprécise et il atteint environ 1m50.
Il a sans doute eu un accident comme on le voit sur ce cliché du sommet du tronc déchiré. Des branches commencent à se dresser verticalement pour lui donner peut-être une flèche qui lui restituera un aspect normal :
Encore à peine plus loin se dresse un petit arbre qui a aussi de grandes feuilles pouvant aussi prêter à confusion sur une photo. C'est un Poliothyrsis sinensis. Il est en fleurs en ce moment mais ses fleurs sont perchées si haut que j'ai dû les prendre au téléobjectif.
05:00 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
24/08/2010
Asimina triloba
Pour atteindre les fruits de 'Pulverulenta' dans le jardin botanique de Marnay il faut passer devant l'asiminier
Asimina triloba, pawpaw pour les américains, est un très bel arbre à l'aspect exotique. Cet aspect est dû à son feuillage très dense aux grandes et larges feuilles pendantes. Mais il est très, très rustique. Ses fruits ont un goût aussi exotique que l'aspect de son feuillage et ils sont excellents. Mais si vous voulez y gouter il faut planter l'arbre (ou plutôt deux) dans votre jardin car ces fruits se conservent mal.
L'asiminier de Marnay est plutôt imposant mais ne semble pas avoir beaucoup grandi depuis 2 ans. Le 25 septembre 2008 :
Le 21 août 2010 :
Je ne l'ai jamais vu porter des fruits. Est-il trop jeune ? Il est vrai qu'il ne produit pas très vite. Mais la cause la plus probable est qu'il est seul. Il en faut deux pour la fécondation mais il n'est absolument pas dioïque comme on le lit trop souvent même sur des sites habituellement sérieux. Il en faut deux parce qu'il n'est pas autofertile (sauf une ou deux variétés introuvables chez nous) et il semble qu'il faut deux clones différents. Cela n'a rien d'étonnant, certains fruitiers habituels dans nos jardins sont ainsi. Mais les rares pépiniéristes qui le vendent le font à l'unité sans précision du clone et ne vendent probablement que des individus du même clone. C'est aussi futé que les plantes dioïques vendues non sexées. Seul Agroforestry Research Trust vend 2 clones bien déterminés mais il était impossible de commander avant début août et l'un des clones était aussitôt épuisé. La vie n'est pas facile. J'ai donc commandé à 3 producteurs différents. En attendant que les vendeurs de plantes deviennent intelligents, j'ai peut-être une chance…
Ce bel arbre a besoin de ses fruits pour nous régaler mais il a une autre méthode pour se reproduire. Voyons ce qui se passe au pied :
Il est entouré d'une multitude de bébés, il drageonne et si on les laisse en place on aura vite une forêt impénétrable.
La prochaine fois je vous parlerai d'un autre asiminier moins chanceux.
22:33 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
La détresse des canards
Je suis donc allée au jardin botanique de Marnay sur Seine samedi. J'espérais y être accueillie par le gentil couple de canards blancs. Jusqu'à présent, et depuis plusieurs années, ils étaient toujours là au bord de l'étang pour saluer le visiteur :
Pourquoi ne sont-ils pas là ? La raison est évidente. Ils n'ont plus accès à cette partie de l'étang, les myriophylles ont tout envahi :
Ils n'ont plus qu'une toute petite zone pour s'ébattre
et deux rochers pour se reposer :
Pauvres canards ! Les années précédentes, même en août et septembre la surface de l'étang était libre :
Je ne vous montrerai pas grand-chose de cette visite. En comparaison des autres années il y avait peu de fleurs. Le jardin était écrasé de chaleur. Je n'avais pas autant transpiré depuis longtemps, même pas sur mon terrain de Romilly à peine à 10 km et où je suis plus active. Mais j'étais venue surtout pour les fruits de Sambucus nigra 'Pulverulenta'.
05:07 Publié dans mare, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature