22/08/2010
Zanthoxylum piperitum
J'avais admiré ce petit arbre à l'arboretum de Segrez un 6 octobre. J'avais aimé sa belle coloration d'automne :
Mais le plus étonnant c'était qu'il portait des épines sur tous les éléments de sa ramure, du tronc jusqu'aux feuilles. Ces épines s'arrondissent sur le tronc et les grosses branches mais ailleurs elles sont acérées.
A cette époque il portait ses jolis fruits rouges. La qualité de la photo laisse à désirer mais j'étais obligée de suivre le rythme de la visite et je n'ai pu les photographier car l'arbuste n'intéressait que moi. C'est un recadrage sur une vue générale :
Il s'appelle Zanthoxylum piperitum. Si vous trouvez ce nom rébarbatif, appelez-le simplement poivrier de Sichuan. Mais si vous le cherchez sur Internet, méfiez-vous. Très peu de sites sérieux le décrivent de façon suffisamment détaillée et ailleurs il y a confusion. Commencez par ce site, c'est simple mais exact. Refusez ensuite tous les sites qui disent autre chose, qu'il est persistant, qu'il est dioïque etc. C'est une confusion avec une autre plante, le faux poivrier, qui botaniquement n'a absolument rien à voir avec lui. Cette confusion se voit surtout sur des sites consacrés aux bonsaïs.
Cet adorable poivrier de Sichuan sait se défendre contre les prédateurs : des épines partout et une écorce toxique. Mais ses fruits ne sont pas toxiques, leur enveloppe est parmi les épices les plus raffinées.
C'est ma dernière acquisition. Je l'ai trouvé hier au Jardin Botanique de Marnay sur Seine. Il se ressème si copieusement qu'ils en revendent quelques uns. Le mien mesure 60 cm de haut.
Il sera planté à la saison des pluies si elle existe encore (quoique depuis une semaine il y a eu deux jours généreux). Il est bien rustique mais je crois qu'il est préférable de le protéger le premier hiver.
Il a des épines partout. Sur les tiges :
Sur la face supérieure de la nervure centrale des feuilles :
Sur la face inférieure de la nervure :
A la face inférieure des folioles :
J'allais vous dire qu'il y en a partout sauf à la face supérieure des folioles. Mais en cherchant bien on en trouve là aussi :
Mise au point sur la gouttière de la face supérieure de la nervure centrale :
19:03 Publié dans fruitiers, zanthoxylum | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : jardin
20/08/2010
Pieris brassicae
Les Pieris sont très nombreux cette année, particulièrement les plus grands, les piérides du chou. C'est au point qu'il ne se passe pas de journée sans que j'en voie plusieurs. Cela m'a donné envie de mieux faire connaissance, de les étudier de plus près.
Je suis incapable de convaincre un papillon de se laisser approcher par l'objectif macro et je n'ai pas l'intention de les capturer, encore moins de les tuer. J'ai donc fait des recadrages de photos prises au téléobjectif.
J'espère que vous aimerez comme moi leur coiffure à l'iroquoise qui remonte entre les yeux et le magnifique col de fourrure blanche. Sur la première photo on voit bien sur la trompe une rainure qui correspond à la soudure des deux gouttières qui forment le tube de la trompe.
21:44 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Corylus avellana 'Rode Zellernoot'
Je vous ai souvent montré mon noisetier pourpre et toutes ses beautés, particulièrement les chatons roses et les noisettes au jupon de dentelle rouge. Mais ce que l'on trouve en général lorsqu'on cherche un noisetier pourpre, c'est Corylus maxima.
Je vous ai dit que je pensais que mon noisetier pourpre était un Corylus avellana, le noisetier de nos régions. Il y a au moins 2 raisons évidentes. Il est plus petit que maxima et ses noisettes ont un aspect différent. L'involucre des noisettes de maxima est cylindrique, étroit jusqu'à son extrémité, il enferme complètement le fruit. L'involucre de la noisette de avellana s'élargit formant ce joli jupon rouge bordé de dentelle et qui permet d'entrevoir la noisette.
Aujourd'hui je cherchais des arbustes à floraison hivernale dans le catalogue du Jardin du Pic Vert, un de mes fournisseurs, surtout pour les arbustes. Son choix est très vaste. Et je suis ainsi tombée sur ce Corylus avellana 'Rode Zellernoot'. Ses jolies noisettes sont exactement celles de mon noisetier. Je vous remets ici la photo du Pic Vert agrandie pour une comparaison plus facile avec mes noisettes :
Et voici celles de mon noisetier :
12:26 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
19/08/2010
Les fleurs du lagerstroemia
Il y a quelques jours je vous avais montré les lagerstroemias conduits en arbres dans une rue de Veneux. A cause de leur hauteur je n'avais pu photographier les fleurs qu'au téléobjectif. Je vous avais promis de meilleures photos grâce à mes bébés de Romilly qui de plus resteront petits. J'ai en effet l'intention de les conduire en buissons pour profiter au mieux de leur floraison.
Photographier des fleurs du lilas des Indes (il vient de Chine) n'est pas si facile, surtout pour un photographe amateur. Cette fleur exubérante et délirante occupe tout l'espace dans toutes ses dimensions. Je crois même qu'elle a inventé une quatrième dimension spatiale. Elle envoie ses pétales et ses étamines dans toutes les directions. Comment obtenir avec un objectif macro une image nette de toutes les parties de la fleur ? J'ai cherché sur le web comment d'autres avaient réussi. Il semble que personne n'a osé.
Au début tout est simple. C'est un bouton d'abord tout rond puis anguleux, 6 angles. Il est lisse, brillant, on croirait du cuir :
Puis il s'entrouvre et le délire commence :
Le calice qui fermait le bouton se découpe de façon précise, chirurgicale, en 6 sépales rigoureusement identiques. Ce qui apparaît au centre est incroyable. Cela ressemble à une salade de gros spaghettis rose vif, de fins spaghettis rose pâle et de pousses de soja ! A ce stade seuls des pétales ont réussi à s'échapper. Ils semblent formés d'un long tube aboutissant à un jupon froufroutant, froissé et ondulé. Les fins spaghettis rose pâle sont les filets des étamines et les germes de soja sont les anthères. Sur l'image de ce bouton ouvert on voit à 8h le filet rose qui plonge dans la face inférieure de l'anthère entre les deux loges polliniques.
Cette photo a été prise sur mon arbuste rose vif à fleurs simples :
L'autre arbuste a des fleurs d'un rose très pâle et elles sont doubles. Ces fleurs doubles ont un aspect somme toute moins compliqué. On ne voit qu'une masse confuse de pétales ondulés d'où émerge un pistil. Parfois une étamine ose montrer juste son anthère.
Au Prieuré d'Orchaise ils sont conduits en buissons comme j'ai l'intention de le faire. Je les avais photographiés en 2008 :
23:13 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
La cueillette
Un commentaire sur ma précédente note me donne envie de refaire le point sur les sureaux pour éviter toute erreur dans la cueillette des fruits.
Dans la nature en France on ne trouve que 3 sureaux.. Deux sont arbustifs donc ils ont du bois, c'est dur, c'est brun, ça persiste en hiver. Il s'agit du sureau noir et du sureau rouge (ou à grappes ou rameux). Le troisième, le sureau yèble, est une plante herbacée, à tiges molles, qui disparaît en hiver, qui ne peut dépasser 2m et le plus souvent ne mesure qu'un mètre.
Le gros risque est de confondre le sureau noir et le sureau yèble parce que tous deux ont des fruits noirs portés par un corymbe.
Le sureau noir est donc grand, avec des tiges dures et ses fruits mûrs pendent vers le sol :
Ces fruits ne sont pas tous rigoureusement au même stade de maturation sur un corymbe :
Le sureau yèble est plus petit, ses tiges sont molles, ses feuilles ont un grand nombre de folioles : 5 à 7 folioles pour le sureau noir, 9 ou 11 voire 13 pour le sureau yèble. Surtout le plus évident c'est que ses fruits mûrs sont dressés vers le ciel et ils sont tous mûrs en même temps sur un corymbe :
Le sureau rouge est un arbuste comme le sureau noir quoique plus petit. Ses fruits sont rouges et groupés en grappe :
Les fruits du sureau noir peuvent être mangés crus mais en petites quantité. Ils sont surtout consommés cuits.
Les fruits du sureau yèble ne doivent pas être consommés, ni crus ni cuits.
Les fruits du sureau rouge ne doivent pas être consommés crus. Ils peuvent être consommés en gelées ou alcools.
00:50 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
18/08/2010
Stipules
Les sureaux chinois, Sambucus chinensis, ont atteint le maximum de leur taille et sont en fleurs.
Je vais d'abord montrer les particularités des tiges et du feuillage. C'est un sureau herbacé donc il ne présente jamais de lenticelles mais il a par contre une striation longitudinale des tiges. Cette striation qui correspond à un relief
se voit mais de façon discrète chez Sambucus ebulus, herbacé également, et de façon encore plus discrète chez Sambucus hookeri sur les tiges jeunes non lignifiées.
Sambucus ebulus :
Sambucus hookeri :
Les stipules sont plus petites que celles de ebulus. Mais elles sont d'une nature peu fréquemment rencontrée. Beaucoup sont de nature glandulaire. Ce sureau est vraiment un séducteur de butineurs gourmands :
Ces éléments sont plus petits que les nectaires du corymbe, au plus 2mm. Vous voyez sur la photo de hookeri que lui aussi peut présenter des stipules glandulaires.
L'élément plus grand faisant davantage penser à des feuilles est un départ de ramification qui portera souvent un corymbe. Mais ce corymbe est trop tardif pour pouvoir achever son développement sous notre climat.
Il y a aussi des stipelles de type feuillu habituel :
Et il y a des glandes sur certaines dents des folioles. Elles sont si petites que le plus souvent je les repère dans le viseur grâce au grossissement de l'objectif macro.
Les feuilles sont grandes, pouvant dépasser 40cm, et le plus souvent composées de 9 folioles.
Elles peuvent être très partiellement bipennées au niveau des folioles de la base.
19:17 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
17/08/2010
Corylus
Les noisettes sont bonnes à manger. Mais les noisetiers sont beaucoup trop grands et presque toutes seront consommées par les écureuils.
Et les nouveaux chatons sont déjà là :
Mais que fait la fourmi ? C'est une fourmi noire, une gentille. Les méchantes ce sont les rouges, leur morsure est horriblement douloureuse.
Lui, c'est le petit apodère aux gros biceps, Apoderus coryli :
00:59 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin, nature
16/08/2010
Belles sauvageonnes
Le défrichage du terrain de Romilly permet à des sauvageonnes de plus en plus nombreuses de se montrer. J'ai sélectionné les plus jolies.
Cet aster très fin qui dépasse un peu le mètre de haut et ressemble beaucoup à Aster ericoides fleurit à partir de Juillet. Je l'ai vu en fleurs à Trifouilly jusqu'en novembre. Lorsqu'il sera défleuri j'essaierai de regrouper les pieds près des asters plantés.
La morelle douce-amère, Solanum dulcamara, est très toxique mais bien mignonne. J'ai prévenu mes jeunes visiteurs qu'ils ne doivent pas toucher à ses fruits.
La salicaire, Lythrum salicaria, est aussi belle que bien des plantes proposées en jardinerie :
Chardon :
La pulicaire, Pulicaria dysenterica :
La linaire, Linaria vulgaris, prend ses aises et s'étale :
La reine du terrain, celle qui attire le plus d'insectes, c'est l'eupatoire chanvrine, Eupatorium cannabinum :
Le grand liseron des haies, Calystegia sepium, est aussi beau que les volubilis et autres ipomées peu rustiques surtout lorsqu'il a trouvé l'arbuste dont le feuillage le met en valeur :
19:43 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature