15/08/2010
Un frêne s'accroche à la vie
A Romilly le 23 février 2009 j'ai trouvé un frêne jusque là en bonne santé coupé en deux et abattu par un coup de vent localisé car il n'y avait pas de tempête à cette époque :
J'ai fait débiter le tronc et les branches au sol mais j'ai conservé la partie du tronc restée en place. Pour cela j'ai dû donner des explications au professionnel, j'ai raconté la détresse de toutes ces bestioles xylophages en voie de disparition faute de bois mort. Je n'ai pas convaincu mais il était bien obligé d'obéir.
Le tronc restant était coupé en deux jusqu'au sol. J'étais persuadée que ce frêne était mort. Et pourtant regardez la repousse le 17 août de la même année :
Il a percé à travers l'écorce d'un tronc épais. Et le voici cette année le 10 août :
L'arc sur la gauche est formé par une grande branche. Le reste du tronc est entièrement recouvert de feuillage et il repart du collet !
Le tout est un peu recouvert d'une vigne grimpante que j'avais installée pour garnir ce tronc que je croyais mort. Les branches au feuillage clair entre le tronc et les eupatoires, c'est Sambucus coreana planté sans doute trop près car je ne pensais pas à la possibilité d'une concurrence avec le frêne. Mais il n'est pas gêné, c'est le plus beau coreana.
23:06 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Epipactis
Je nettoyais de nouveau une zone en bordure du terrain à Romilly, encore une fois envahie par la ronce bleue lorsque j'ai aperçu cette petite orchidée. Elle a échappé de justesse à la destruction et cela justifie mon refus d'utiliser des moyens plus efficaces et rapides mais brutaux et non sélectifs de débroussaillage.
Elle était petite et ses fleurs étaient déjà fanées mais je l'ai aussitôt reconnue par sa ressemblance avec celle, beaucoup plus belle, que j'avais eu le bonheur de découvrir en 2008. C'est elle que je vais d'abord vous montrer pour la deuxième fois parce qu'elle est caractéristique de l'espèce et nous pourrons reconnaître ensuite celle de cette année.
En 2008 j'avais nettoyé la grande allée d'entrée, environ 3m de large, et c'est sans doute ce qui avait permis à l'orchidée de se développer. Elle trônait en plein milieu de l'allée et pour elle j'avais dévié l'allée de plus d'un mètre et mis un piquet pour repérer son emplacement l'hiver. Malheureusement, malgré tous ces efforts, elle n'était pas réapparue en 2009.
C'est de façon certaine un épipactis mais est-ce Epipactis helleborine ou Epipactis muelleri ? Ces deux orchidées se ressemblent énormément et je ne suis pas assez compétente pour les différencier. La voici le 23 juillet 2008 :
Le 6 septembre :
Voici celui de cette année tel qu'il se présentait parmi les ronces le 8 août :
Il est beaucoup moins haut, et en août les fleurs sont déjà en grande partie fanées mais attirent encore une bestiole. C'est bien le même. J'avais récupéré quelques fruits mûrs en octobre pour les semer plus loin de l'allée, il en est peut-être issu. Sa petite taille s'explique par les ronces qui l'ont étouffé, la sécheresse et l'action de quelques rongeurs de feuilles bien à l'abri sous les broussailles. J'espère qu'aujourd'hui il pleut autant qu'à Veneux, déjà 20mm, du jamais vu depuis des mois. Il pourra se refaire une santé pour mûrir ses fruits.
19:40 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
14/08/2010
Le figuier et les lapins
C'était un tout petit figuier, un bébé planté à l'automne. Je vous avais montré dans quel état je l'avais trouvé le 11 décembre : complètement rongé
Je l'avais alors protégé mais sans grand espoir, il ne lui restait que les racines, le reste avait disparu ou était profondément rongé.
En mai il avait tenté de repartir :
En juin c'était l'espoir :
Ensuite je ne m'en suis plus occupée, j'avais fort à faire avec les campagnols destructeurs de sureaux. Je l'ai cependant arrosé une ou deux fois car juillet a été très sec. Lorsque j'ai voulu l'arroser le 8 août je l'ai trouvé cerné de trous, 5 trous régulièrement espacés en cercle :
Ces trous ne sont pas des trous de campagnols, ils sont fait à partir de la surface, ce sont des trous de lapins. Il semble que ce qu'ils cherchent, c'est l'écorce. Seules deux feuilles étaient découpées. Mais ces parties vertes partent du sol, c'est sans doute pour cela qu'ils ont cherché à passer dessous. J'ai dressé une forteresse autour du malheureux figuier avec des gros rondins de bois :
Toutes les feuilles ne recevront pas un maximum de lumière mais cela lui permettra de survivre jusqu'à ce que son feuillage émerge bien au-dessus de ces barricades. Et cela veut dire aussi que je ne peux attendre l'automne pour protéger de nouveau mes troncs de fruitiers et entourer l'arbousier et le houx de barricades.
J'ai continué à protéger des sureaux avec un cercle de piquets rapprochés. Il me faut pour cela des centaines de ces piquets. Tout peut servir : tuteurs, branches fines et dures, piquets de tente, piquets de matériel de jardin et même …brochettes et aiguilles à tricoter. Ce n'est plus un jardin mais un champ de bataille miné et un combat de tous les jours. Le découragement gagne.
Certains, ceux qui vivent en zone 7, voire même 6 en montagne, m'envient peut-être de pouvoir cultiver un figuier. Mais savez-vous qu'il existe des figuiers très rustiques. En voici quelques uns :
Ficus carica 'Brown Turkey' supporte la zone 7. Il serait cultivé dans l'est de la France.
Ficus afghanistanica supporte jusqu'à -23°C. Ses fruits sont petits mais auraient le goût et seraient aussi bons que ceux de Ficus carica.
Surtout Ficus carica 'Hardy Chicago' est vendu couramment aux USA et supporte jusqu'à la zone 5 !
20:55 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
13/08/2010
Lagerstroemia
La mode du lilas des Indes, Lagerstroemia indica, n'a pas encore beaucoup atteint la région. C'est pourtant un arbre superbe qui fleurit quand beaucoup d'autres ont terminé leur floraison. Il y en a dans quelques jardins. J'en ai vu un magnifique dans un petit jardin à Montereau ou il occupe la moitié du jardin. Mais je ne savais pas que sa beauté avait aussi séduit les services municipaux. Ces deux là sont à Veneux. Je ne passais pas souvent dans cette rue mais depuis peu j'utilise ce trajet pour rejoindre la N6 et c'est ainsi que je les ai découverts.
Les fleurs sont belles et drôles avec leurs nombreuses étamines et leurs pétales froissés et frisottés. Je n'avais pas l'objectif macro et je n'aurais pu l'utiliser car la floraison se passe bien au-dessus de ma petite personne. Ce ne sont que des recadrages. Je vous ferai de plus belles photo sur mes jeunes arbustes de Romilly prochainement, leur taille met les fleurs à ma portée.
22:16 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Le Zigzag
Ma photo de ce Lymantria dispar n'est pas bonne parce qu'il est arrivé le soir dans la maison. Le temps que je prenne l'appareil photo il était déjà sur la vitre à plus de 4m de haut à contrejour et il a aussitôt disparu quelque part dans la maison.
Mais je vous propose de plus belles photos sur le site des papillons de Charente-Poitou. Il y a en particulier de belles photos du couple. Il y a surtout une description de leur vie.
Car, si j'ai envie de vous montrer cette mauvaise photo, c'est pour prouver qu'il vit bien chez moi. Il y trouve ce qui lui plait : des bois avec des chênes. Le couple a inventé un mode de vie qui évite les disputes. Monsieur a une vie diurne, Madame est active la nuit. De plus Madame, sans doute trop lourde, a du mal à voler et ne peut donc suivre Monsieur dans ses escapades.
La ponte aussi est originale de même que l'hibernation de la chenille dans son œuf.
12:03 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
12/08/2010
Fourmi gourmande
Je vais bientôt vous montrer la floraison de Sambucus chinensis. Mais je ne suis pas la seule à m'y intéresser.
Ces corymbes en fleurs ont un attrait évident pour certaines bestioles : ils ont un grand nombre de nectaires.
Et qui dit nectaire dit nectar. Un délice. Ils en fabriquent tellement que parfois ça déborde :
Pendant que je photographiais une fourmi est arrivée.
Elle ne s'est intéressée qu'aux nectaires, elle plongeait avec délices son nez dans leur coupe.
Avec ça, pas besoin de pucerons. La source sucrée est abondante et intarissable.
21:00 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin, animaux
Mahonia eurybracteata
Je vous avais montré les mahonias à floraison hivernale aux inflorescences en longs racèmes
et je viens de vous montrer quelques mahonias à floraison printanière dont les racèmes plus courts donnent l'impression d'inflorescences en boules.
Je voudrais vous en montrer encore un au look vraiment particulier. Il fait partie du premier groupe mais il a un air vraiment sauvage, hirsute, mal coiffé. C'est Mahonia eurybracteata subsp. ganpinensis. Vous ne le rencontrerez pas souvent à moins d'être un fanatique du Jardin des Plantes de Paris.
En mai son feuillage avait pris des couleurs ravissantes :
06:30 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Mahonia aquifolium
J'ai 2 variétés de Mahonia aquifolium sur mon terrain de Veneux.
L'une des variétés est en exemplaire unique à l'entrée du terrain où il s'est semé tout seul il y a 3 ou 4 ans sans demander mon avis. C'est un cadeau d'un jardin voisin par l'intermédiaire d'un oiseau et il ressemble aux mahonias à floraison printanière que l'on voit partout. Il est en plein soleil dans une terre rapportée qui recouvre le sable. C'est une terre un peu caillouteuse, pâle, peut-être calcaire mais Mahonia aquifolium accepte le calcaire. Le voici en avril. Les branches dénudées devant lui sont des branches de lilas. Il mesure environ 1m30 :
L'autre variété est un mahonia que je qualifierai de sauvage. Il était déjà sur ce terrain il y a quarante ans et il y en avait déjà beaucoup sur toute la partie nord-est du terrain sous les arbres. Il vit dans le sable à l'ombre ou à mi-ombre. Le voici dans la zone où il est le plus beau et le plus grand car il profite de l'arrosage de sureaux (plantés, les nigra se débrouillent sans eau) et de camellias. Là ils atteignent 1m40, ailleurs pas plus de 50cm.
Et puis il y en a un qui s'est ressemé à la limite sud du terrain. Je l'ai découvert lors de sa floraison cette année. Il a trouvé un appui qui lui permet de dépasser 1m50 :
Le mahonia de l'entrée tient bien ses branches, le sauvage s'affale, ses branches se couchent d'autant plus qu'il n'est pas arrosé l'été, et il en profite pour se marcotter.
Le mahonia de l'entrée a un feuillage rouge en hiver,
le sauvage a exceptionnellement une feuille un peu rouge, il est vert toute l'année.
Les feuilles des deux ont 5 à 9 folioles. Les folioles ont visuellement la même forme, les mêmes épines, mais celles du sauvage sont moins fermes et les épines non ou à peine piquantes. Les voici photographiées le même jour, un 19 février :
La floraison est la même :
les fleurs de celui de l'entrée sont d'un jaune un peu plus sombre :
Les différences entre ces deux mahonias sont certainement dues à la variété mais aussi à leurs conditions de vie
00:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
11/08/2010
Le temps des gelées
Je vous avais promis les premières récoltes de sureau noir sauvage pour ce week-end et je ne m'étais pas trompée. Voici dimanche de beaux corymbes bien mûrs :
Mais ils sont nombreux :
Ceux-ci sont à contrejour parce qu'ils sont à plus de 4m de hauteur, il faudra donc aller les chercher :
Les sureaux noirs de mon terrain ne sont pas une exception. Les nombreux sureaux plantés le long de la (ex) N6 entre Moret et Montereau sont également couverts de fruits mûrs. Mais ce n'est pas le cas à Romilly où les fruits sont encore verts. Seul 'Sambu' a quelques fruits mûrs.
19:46 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Mahonia repens
Mon mahonia sauvage ayant un aspect un peu différent des Mahonia aquifolium couramment vendus et vus dans les jardins, j'ai pensé un instant à la possibilité que ce soit une autre espèce. Parmi les mahonias à floraison printanière aux grappes en boules rondes, seuls aquifolium et repens pouvaient correspondre à cause du petit nombre de folioles par feuille sur mon mahonia, 5 à 9 folioles. Un élément en faveur de repens, c'est qu'il ne pique pas, le mien pique peu. Mais je l'ai vu à Paris. Ce n'est pas lui, l'aspect des folioles est différent. Mais je vais en profiter pour vous le faire connaître.
Mahonia repens a un port rampant, un feuillage presque sans épines. On indique une hauteur de 30-40cm. Celui du Jardin des plantes, bien entretenu sans doute, est nettement plus haut.

Feuillage :
Floraison. Le 19 février :
Le 23 mars :
Le 6 avril :
14:14 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Rosa rugosa
Je vais donc essayer Rosa rugosa dans le sable de Veneux. A l'état naturel il vit dans le sable, il devrait s'y plaire. Il me reste à faire un choix.
Il en existe de nombreuses variétés. J'en ai retrouvé dans ma collection de photos.
'Blanc Double de Coubert' :
'Frau Dagmar Hastrup' :
'Rotes Meer' :
Et des hybrides.
'Agnes' :
'Conrad Ferdinand Meyer' :
'Hansa' :
'Max Graf' :
'Schneezwerg' :
Il y en a beaucoup d'autres.
Et surtout j'ai planté une haie de Rosa rugosa 'Roseraie de l'Haÿ' le long de ma zone de stationnement à Trifouilly. Mais ils ont vite grandi, ils sont puissants et je vais avoir du mal à les déraciner.
00:15 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
10/08/2010
Rosa
20:57 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
09/08/2010
Actinidia
Il m'est arrivé d'autres catastrophes sur le terrain de Romilly. Mais je ne voudrais pas vous donner l'impression de toujours me plaindre. Je vais donc entrecouper mes jérémiades de notes plus joyeuses. Je vais commencer par vous parler de mes kiwis inhabituels.
A Veneux j'ai deux actinidias sans doute botaniques, l'un à fruits couverts de poils, l'autre à fruits complètement lisses.
Le kiwi à fruits velus, vraiment très velus, est sans doute un Actinidia deliciosa mais proche de la forme botanique car les fruits sont très petits, la taille d'une prune. C'est un peu gênant car il faut les éplucher. Mais par ailleurs je ne rêve pas de 'Hayward', la forme cultivée la plus répandue et la plus vendue au rayon fruits des supermarchés car je suis incapable de le manger frais, il est trop acide. Comment ai-je pu obtenir cette liane ? Je l'ai acheté il y a très, très longtemps, à une époque où les plants d'actinidia étaient presque introuvables et il m'avait été vendu comme Actinidia chinensis car à l'époque les espèces deliciosa et chinensis étaient confondues. Actinidia chinensis est l'espèce à fruits à chair jaune et plus sucrée, velus mais moins et aux poils facilement enlevés par frottement. Le mien a des fruits tellement velus que ce ne peut être que deliciosa.
L'autre actinidia, qui ne peut être que botanique, a des fruits lisses. Vous allez me dire c'est Actinidia arguta. Non, ce n'est pas lui. Arguta a des fruits allongés, le mien a des fruits ronds, même un peu aplatis. Les feuilles également sont différentes, elles sont plus petites sur le kiwai. Je connais bien arguta. J'en ai eu un, il avait même produit et commencé à envahir un arbre en lançant à la verticale une branche qui tenait seule sur 3m ! Un été bien sec il a fini par renoncer à vivre dans le sable. Comment ai-je obtenu ce kiwi botanique ? J'avais planté, il y a très longtemps aussi, un actinidia mâle. Un sanglier a traversé mon terrain (la chasse à courre, vous savez, ils vont même traquer le cerf dans les immeubles de Fontainebleau) et il a pulvérisé les arceaux sur lesquels étaient installés les actinidias qui furent tous déracinés. Un seul a survécu. Mais deux ans plus tard ce qui était à l'origine un mâle, 'Tomuri', produisait des fleurs femelles de petite taille. Il n'avait survécu que le porte-greffe. A l'époque les actinidias vendus étaient sans doute tous importés d'Orient et greffés sur des actinidias sauvages locaux.
Mais je n'ai aucun pied mâle. Après ce Tomuri et, découvrant sa féminisation, j'en ai planté un autre, puis encore 5 fois. Aucun n'a survécu, ils ne passaient même pas l'été. Tout le monde sait que dans beaucoup d'espèces, et pas seulement végétales, les mâles sont très fragiles. Les femelles seules s'adaptent à mon terrain trop sableux. La fécondation est donc assurée par les jardins voisins. Il y a une belle haie d'actinidias à environ 400m. Mais, selon les années j'ai tantôt des fruits lisses et tantôt des fruits velus. Cela dépend sans doute de la concomitance de floraison et de la bonne volonté des butineurs.
Cette année j'ai des fruits lisses. Vous remarquerez qu'ils sont très lisses et très verts et aussi bien ronds voire aplatis :
Voici photographiés à la même époque l'an dernier (le 1 et le 13 août) les fruits velus, déjà très velus et bruns :
Et les feuilles avec leur pétiole : de gauche à droite actinidia à fruits lisses, Actinidia deliciosa 'Jenny' et Actinidia deliciosa à petits fruits.
Les feuilles de 'Jenny' sont très râpeuses. Les plus lisses, vraiment très douces au toucher sauf quelques minuscules aspérités sur la face inférieure des nervures, sont celles de l'actinidia à fruits lisses.
14:46 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Découragement
Encore un sureau attaqué par les campagnols. C'est le onzième je crois. Cette fois ils ont fait très fort, il ne reste plus grand-chose du système racinaire.
C'est un Sambucus nigra 'Black Beauty'. Il était déjà beau, il avait fleuri et fructifié. Il n'avait plus aucune attache au sol. Le voici posé sur un tapis de fraisiers sauvages :
Et voici ses racines :
C'est bien ce qui est écrit dans Wikipedia : n'hésite pas à s'attaquer aux grosses racines des arbres qu'il ronge progressivement leur donnant une forme caractéristique en poignard.
Sur mon terrain de Romilly il ne s'attaque qu'aux sureaux et tous les sureaux, quelle que soit leur taille, peuvent être attaqués. Je dois bien en avoir une centaine, comment les protéger tous ? Les nouvelles plantations seront faites avec un cercle de piquets rapprochés autour. Mais protéger les autres demanderait des dizaines de jours et des tonnes de piquets. Toutes mes cendres de cheminée seront désormais déposées autour des sureaux, le campagnol n'aime pas ça. Une campagne de plantation de narcisses est prévue. Quel est l'imbécile qui a dit que les sureaux protègent des campagnols ?
'Black Beauty' a passé l'après-midi les racines, ou ce qu'il en reste, dans la mare. Il a été taillé puis je l'ai replanté dans une fosse tapissée de grillage à mailles lâches dont la partie au dessus du sol soutient ses branches.
Sambucus callicarpa, le sureau attaqué juste avant lui, semble vouloir survivre. Ses bourgeons sont en train de grossir.
Pourquoi une telle prolifération de campagnols ? Parce que nous détruisons, bêtement, ses prédateurs, les rapaces et les petits mammifères carnivores.
Le plus grand mangeur de campagnols, le grand spécialiste du campagnol, dont c'est au moins 90% voire plus de l'alimentation, c'est la belette. Des études scientifiques l'ont démontré. Mais elles ont peu de poids devant les croyances et les préjugés et on détruit la belette considérée comme nuisible ! C'est pourtant la meilleure protection des cultures pour lesquelles le campagnol est une calamité et ses éventuels dégâts collatéraux sont négligeables.
11:00 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux