17/04/2011
Comment devient-on une cornouille ?
Cornouille, ce n'est pas une insulte, c'est le fruit décoratif et comestible du cornouiller mâle et du cornouiller officinal. J'ai eu envie de suivre l'évolution de l'ovaire de leurs fleurs minuscules. Certes, on peut voir beaucoup de choses à l'œil nu, même les petits poils sur le pédoncule de moins d'un millimètre de large mais c'est plus précis et plus confortable sur des photos.
Les fleurs de ces deux arbustes sont identiques. Ils diffèrent sur d'autres points comme l'écorce ou les couleurs d'automne mais leurs fleurs sont identiques et je serais incapable de les distinguer si elles sont isolées. J'ai donc utilisé indifféremment des photos de l'un ou de l'autre.
Voyons d'abord l'évolution du bourgeon jusqu'aux fleurs ouvertes, photos du 6 février au 18 mars :
Que voit-on sur cette dernière photo ? 4 pétales, 4 étamines, un style avec stigmate et, au bas du style une formation en couronne jaune vif qui semble composée de plusieurs boules. Est-ce l'ovaire ? Et si ce n'est pas l'ovaire, c'est quoi, et où est l'ovaire ?
Ce n'est certainement pas l'ovaire car l'ovaire est infère, situé au-dessous de l'insertion des pétales et des étamines. Une fleur en partie fanée qui a perdu des pétales permet de mieux voir tous les éléments :
Le pédoncule velu s'élargit sous la corolle, c'est là que se trouve l'ovaire et nous pourrons le vérifier par la suite. Si la fleur n'est pas fécondée, tout va sécher et disparaître, si elle est fécondée, seul l'ovaire va grossir. La couronne jaune, c'est le disque nectarifère, des glandes qui produisent le nectar, épigyne, situé au sommet de l'ovaire. La fleur est généreuse pour ses petits visiteurs pollinisateurs.
Le grossissement de l'ovaire jusqu'au 16 avril :
Les fruits du 9 au 15 août :
Nota : pour que la gelée prenne, je pense qu'il faut ajouter pendant la cuisson des pépins de pomme enfermés dans une mousseline.
13:41 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Le sauvetage des cerisiers
Comme le vieux pêcher l'année précédente, je l'avais repéré au printemps dernier à ses deux fleurs, il n'en avait pas une de plus, qui tentaient de se faire remarquer dans les hautes broussailles. Il n'est pas très loin du pêcher, c'était une zone de verger autrefois. Il était enfoui dans des frênes, des cornouillers, des orties très hautes, des lianes en tous genres. Je l'ai dégagé cet été, j'ai coupé les branches mortes, je l'ai nourri à l'Or Brun, je lui ai dit je t'aime, c'est important. Et voici le résultat :
A quelques mètres il y a un petit arbre beaucoup plus jeune qui tente d'émerger des cornouillers et qui me semble être aussi un cerisier :
Mais ce n'est pas tout. Avez-vous déjà vu un conifère aussi joliment fleuri ?
Etonnant, n'est-ce pas ? J'ai suivi la branche, puis le tronc :
Ce petit arbre, j'avais commencé à l'abattre l'an dernier puis j'ai arrêté car j'avais des doutes sur la mort du reste. Le tronc vertical est bien mort. L'autre tronc démarre horizontalement puis se redresse pour grimper dans le conifère. Le nettoyage du coin lui a donné envie de fleurir et de percer sur le bas du tronc :
J'ai trouvé un point de greffe enterré par un monticule probablement dû à une bestiole souterraine.
Le tronc vivant nait en dessous du point de greffe. Cela ne veut pas dire qu'il ne donnera pas des fruits comestibles et il pourra au moins égayer le conifère.
J'espère que tout ce petit monde va s'entre-féconder et avec l'aide aussi des premières fleurs du griottier pleureur qui avait mal démarré mais semble sauvé et des cerisiers plantés cet hiver. Ces cerisiers ont été achetés aux anglais pour changer un peu de variétés et surtout parce qu'ils sont greffés sur porte-greffe nanifiant. Je n'aime pas les fruitiers qui gardent leurs fruits hors de portée. En voici un :
00:44 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
16/04/2011
Ecorces, Celtis
Pour compléter les écorces de Celtis, voici Celtis tournefortii, le micocoulier de Grèce. C'est le plus intéressant pour nos jardins car il ne mesure que 5 à 6m de haut, il est donc plus facile à loger.
13:50 Publié dans écorces | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
14/04/2011
Alliaria petiolata
Il y a quelques années j'avais arraché toute l'alliaire du terrain de Veneux. C'est une plante chérie des écolos et autres mangeurs de plantes sauvages. Mais, à chacun ses goûts. Je ne l'aime pas beaucoup. Pour la beauté sauvage je préfère la chélidoine et pour le petit goût d'ail je suis plus sensible à l'ail des ours qui justement commence à fleurir.
J'en ai été débarrassée quelques années. Sans doute ne trouvait-elle pas facilement un coin où germer dans le tapis dense de lierre et de pervenche. Et puis cette année c'est le retour, elle a trouvé des petits coins de terre nue, ou plutôt de sable. Je me sens donc obligée de vous la montrer.
C'est une bisannuelle de la famille des Brassicacées, donc fleurs à 4 pétales en croix (ancien nom de la famille, les crucifères) et fruits en siliques longues et dressées.
20:32 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Parrotia
Je vous avais déjà montré le Parrotia persica flamboyant en automne à l'arboretum de Chevreloup,
le tout petit Parrotia persica 'Pendula' de l'arboretum des Barres,
et même le Parrotia subaequalis de l'arboretum de Segrez qui tentait de survivre en drageonnant après avoir été dévoré par des chevreuils ou des cerfs.
Mais je n'imaginais pas que Parrotia persica pouvait devenir aussi grand que celui que j'ai vu récemment à l'arboretum des Barres. Son écorce est magnifique.
13:14 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
13/04/2011
Quercus, les bourgeons
Je n'avais jamais regardé les bourgeons des chênes, cela se passe si haut. Mais qui a seulement observé les fleurs, en dehors des spécialistes bien sûr ?
Cette année un tout petit chêne, moins d'un mètre de haut, a exhibé ses bourgeons sous mon nez. C'est mon petit chêne truffier, sans doute Quercus pubescens, je vais pouvoir le vérifier bientôt. Il a 2 sortes de bourgeons, des tout petits pointus, sans doute des bourgeons à bois, et des gros ovoïdes et dodus, certains en train de s'ouvrir, je les soupçonne de contenir des feuilles et des fleurs.
J'ai alors levé mon téléobjectif vers les branches d'un chêne pédonculé. Il est plus avancé, plein de jeunes feuilles et de bourgeons :
Je vais suivre l'évolution de tous ces bourgeons.
Mais j'ai une troisième espèce de chêne, une espèce très rare, un chêne couché.
Il était implanté au flanc d'une berge très haute de la mare. Il penchait beaucoup et je m'attendais à sa chute inévitable. Sur cette photo c'est le gros tronc à droite :
Cet été il est tombé, sa cime prenant appui sur l'autre berge. Le voici en janvier, le niveau de la mare est là anormalement haut :
Mais je ne m'attendais pas à cette suite : le feuillage est apparu en même temps que celui des autres chênes pédonculés :
Son tronc est partiellement couvert de mousse :
Et voici l'explication de cette survie : peu de racines sont dénudées et leur extrémité pourvue des précieuses radicelles est toujours en terre. Une seule grosse racine est cassée et perdue pour l'arbre.
Faire évacuer cet arbre serait un exploit technique coûteux. Je vais le laisser vivre. Pour cela je comble la fosse derrière le tronc en effondrant dessus la berge trop haute. Je vais supprimer les arbustes au sud et élaguer tout ce qui maintenant le prive de soleil. Il est marrant, j'ai une mare qui ne ressemble à aucune autre.
17:53 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Magnolia liliiflora
Voilà un autre arbuste à la floraison superbe et qui est longtemps intéressant au jardin d'ornement
Magnolia liliiflora a de grandes fleurs en forme de tulipe à fleur de lys. Il fleurit d'avril à juin avec, et c'est rare chez les magnolias, une petite remontée en été. Voici ses fleurs le 6 avril 2009 à Paris :
Sa variété horticole 'Nigra' a des fleurs plus sombres et la même durée de floraison. Le 9 avril 2011 à Nogent sur Vernisson :
Très intéressant aussi son hybride 'Star Wars' (campbellii x liliiflora) est peut-être à associer à Syringa oblata. Sa floraison est aussi longue que celle de liliiflora mais plus précoce, dès mars et jusqu'en mai, et sa remontée fin juillet est massive. Ses fleurs sont plus ouvertes, les pétales se renversent. Le 6 avril 2009 à Paris :
06:48 Publié dans magnolia | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
12/04/2011
Syringa oblata, un précoce
Je vous ai déjà montré beaucoup de lilas, tous ceux du Jardin des Plantes en particulier. Si je reviens sur celui-là, c'est pour insister sur son grand intérêt au jardin d'ornement. C'est en effet le plus précoce. Bon, d'accord, ce n'est pas évident cette année parce que notre Syringa vulgaris est en fleurs avec un mois d'avance, comme beaucoup d'autres plantes d'ailleurs. Mais habituellement Syringa oblata commence à fleurir début mars et Syringa vulgaris en avril. Nous partirons plus tard à la recherche d'un lilas tardif. Cela nous donnera une longue période de lilas en fleurs, et en parfum.
Syringa oblata est un grand arbuste de 3m de haut, plutôt étalé (au Jardin des Plantes il est limité par un conifère). Il est très florifère, en larges grappes, et très parfumé.
Le 12 mars 2008 à Paris, dans une version blanche :
Le 9 avril à Nogent sur Vernisson, dans son coloris typique, en fin de floraison :
La remarque d'Antoine est exacte. Ce lilas a, en plus, une belle coloration d'automne. C'est rarement dit et je ne l'ai pas observé mais voici une belle photo ici.
20:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
11/04/2011
Adela reaumurella, suite
L'abondante troupe des minuscules OVI (objets volants identifiés) est arrivée ce matin sur les calthas à 11h. Ils étaient beaucoup plus calmes que les deux jours précédents, sans doute un peu rassasiés par le nectar des calthas. Ils étaient comme la veille au dessus de l'eau et ne s'intéressaient qu'aux fleurs qui surplombaient l'eau. Cette fois j'ai osé aller dans l'eau (c'est risqué pour le liner) pour pouvoir les approcher avec l'objectif macro :
21:38 Publié dans mare, papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Aesculus hippocastanum
Voici la trouvaille du jour sur mon terrain de Veneux :
C'est sans doute une plantation d'écureuil, je ne vois pas de marronnier à proximité. Il est juste dans la zone que j'aménage en haie. Je ne peux le laisser grandir comme il en aurait envie, il est trop proche du terrain voisin. Je le taillerai donc à 2 ou 3m. Mais je me demande s'il fleurira dans ces conditions.
06:16 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
Pseudocydonia sinensis
Je vous ai déjà montré le cognassier de Chine de Marnay sur Seine et celui de Paris. Voici celui de l'Arboretum des Barres.
En cette saison il n'est pas encore très photogénique. Son feuillage est semi-persistant, il se comporte comme Sambucus palmensis, le sureau des Canaries, son feuillage tombe sous l'effet de la poussée des bourgeons et pendant quelques jours il n'a que de très petites feuilles. Mais c'est l'occasion de vous montrer sa belle écorce. Il est légèrement épineux et on aperçoit des épines sur les troncs les plus fins et les branches.
Avez-vous remarqué le fruit plutôt pourri entre deux troncs ? Il y en avait aussi au sol et j'en ai pris un qui contenait des graines et même encore une pulpe collante que j'ai dû éliminer. J'en ai obtenu 10 grosses graines et une multitude de petites. Je pense que seules les grosses sont viables mais je vais tout semer dans deux barquettes pour vérifier.
01:12 Publié dans écorces, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin