10/07/2011
Sambucus lanceolata
Je vous ai déjà parlé de Sambucus lanceolata, le sureau de Madère. Je vous ai montré mon premier succès. Le voici maintenant, il a bien grandi. Je crains qu'il ne soit aussi difficile à cultiver que Sambucus peruviana. En effet lui aussi vit dans une forêt humide contrairement à Sambucus palmensis qui vit dans une forêt sèche et s'est bien acclimaté ici.
Il va être mis dans un plus grand pot pour être rentré en cas de gel. Je ferai des essais d'acclimatation sur sa descendance quand il sera assez grand pour me donner des boutures.
Toujours dans la rubrique mes réussites en exemplaire unique, voici Gleditsia japonica, bien plus rare dans nos jardins que Gleditsia triacanthos. Je l'ai semé fin avril donc je ne désespère pas pour d'autres germinations. Les cotylédons semblent avoir été rongés mais une foliole aussi. Je n'ai pas trouvé la bestiole responsable. Les semis sont sur une table inaccessible aux limaces. Il est rentré dans la maison pour observation.
20:46 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Sambucus peruviana ressuscite
Sambucus peruviana est désormais arrosé et aspergé tous les jours. Il a maintenant sa forêt tropicale humide, il n'y manquait que l'humidité. Il a complètement redressé ses feuilles terminales peu atteintes et le bourgeon terminal est intact sans la moindre trace de souffrance. Il est certain que le terrain de Romilly lui conviendrait mieux mais je n'y suis qu'une à deux fois par semaine et il a besoin d'être beaucoup plus surveillé. Je vais ajouter à son pied de la terre argileuse de Romilly, et assez largement autour, avec du compost pour que argile+sable ne donne pas du béton. Mais la terre de Romilly est équilibrée, argileuse mais sans excès.
La feuille photographiée seule porte 8 folioles. Il peut en avoir jusqu'à 11.
Ce qui est remarquable également c'est sa pilosité, exceptionnelle pour un sureau noir. Il y a des poils sur les pétioles et les nervures mais aussi sur le limbe, sur la face inférieure et même sur la face supérieure.
Seul Sambucus palmensis (signe d'une origine subtropicale ?) a une pilosité importante sur ses jeunes feuilles mais uniquement sur les pétioles et les nervures, un peu sur la face inférieure du limbe seulement au débourrage.
14:52 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Valeriana officinalis
J'ai beaucoup espéré son arrivée sur mon terrain de Romilly. J'ai vu avec plaisir les premières fleurs de la valériane officinale il y a deux ans.
Tout est beau chez elle, les feuilles
les tiges
les fleurs blanches teintées de rose en boutons.
Ces fleurs ont beaucoup de succès :
Ses inflorescences ressemblent beaucoup à celles de la valériane des jardins, Centranthus ruber, dans sa forme blanche car elle sont de la même famille, les Valerianaceae :
mais les feuilles sont différentes.
La valériane officinale est plus haute, plus élancée. Surtout elles n'ont pas les mêmes besoins en eau. Centranthus ruber supporte la sécheresse, Valeriana officinalis est une plante de terrain humide.
01:45 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nature
09/07/2011
Sambucus peruviana
J'ai frôlé la catastrophe. Du moins j'espère que je l'ai seulement frôlée. C'est ce qui peut m'arriver avec tous les sureaux presque inconnus, très peu étudiés, jamais cultivés, dont je ne connais ni la rusticité ni les besoins. Sambucus peruviana est utilisé et même cultivé dans les jardins familiaux au Pérou mais ces gens ne publient pas sur Internet.
J'ai passé des heures à chercher le moindre renseignement sur ce sureau. Il pousse au Pérou bien sûr mais en haute montagne. Plus bas c'est Sambucus canadensis. A ces hauteurs règnent les forêts tropicales humides, les rainforests avec des précipitations de 1700 à 2000mm. Rien à voir avec les 1 à 7mm de pluie tombés ici une ou deux fois par mois depuis plus de 4 mois. A ces hauteurs les plantes baignent dans les nuages. Pour les jours où il y aurait du soleil les jeunes Sambucus peruviana poussent à l'abri de grands aulnes. Ils y poussent très lentement, restent des arbustes, jusqu'au jour où les aulnes protecteurs meurent. Ils sont alors assez forts et deviennent soudain des petits arbres.
Voici maintenant l'histoire de mon petit sureau péruvien. Ce sureau est absolument introuvable. Pour en obtenir un il faudrait aller le chercher dans ces montagnes sauvages et le ramener en vie. Une expédition presque vouée à l'échec et qui n'est plus de mon âge.
J'ai pu acheter il y a quelques années des saucoberries, préparations sucrées faites avec des fruits de ce sureau :
Ce produit n'est plus en vente, on trouve parfois des saucoberries mais faites avec des fruits de nigra et très mal préparées, immangeables. Le mode de préparation de ce produit était bien expliqué et il m'a semblé que rien n'avait pu altérer la vitalité des semences. J'ai réhydraté les fruits, je les ai épluchés et j'y ai trouvé 5 à 7 noyaux. Tous les autres sureaux ont 3 (à 5) noyaux. Sambucus peruviana est le seul sureau tétraploïde. J'avais donc bien des fruits de peruviana.
Un seul noyau a germé. Mon Sambucus peruviana est né le 1 avril 2008 :
Pendant 2 ans il a très peu grandi. La plupart des sureaux supportent mal la culture en pot. Je me suis donc décidée à le mettre en pleine terre le 3 juin 2010.
Je lui ai fait une fosse de bonne terre riche. Mais comme toutes mes fosses de bonne terre à Veneux elle était posée sur une énorme passoire de sable. Le 13 juillet 2010 :
Je l'ai protégé par de vieux tubes contre toute bousculade par moi ou par les chats. L'hiver je l'ai protégé par une cloche seulement quand du gel était annoncé.
Le voici le 28 mars 2011 et le 10 avril :
Ses feuilles avaient pris un aspect adulte, plus proche de canadensis que de nigra, et assez velues. Les plus récentes avaient une double foliole terminale. Je ne l'avais pas photographié récemment mais il avait beaucoup grandi et atteignait 1m. Je l'arrosais 2 fois par semaine. Pourtant hier je l'ai trouvé complètement fané, les feuilles grillées. Je l'ai aussitôt abondamment arrosé. Aujourd'hui les feuilles terminales ont repris vie, les autres sont perdues mais il y a de beaux bourgeons à leur base.
Désormais il sera arrosé tous les jours et protégé par un ombrage artificiel les jours de grand soleil, le filtrage par mes arbres ne suffit pas. Evidemment ce sureau est un sureau à réserver aux collectionneurs, il a trop d'exigences sous notre climat.
17:26 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
07/07/2011
Ptelea trifoliata
C'est un charmant petit arbre, d'une taille raisonnable pour un jardin, 5 ou 6m. En ce moment il est très beau car il semble couvert de fleurs.
Vous le trouverez souvent sous le nom d'orme de Samarie. Mais ce n'est pas un orme et il ne pousse pas au pays du bon samaritain car il est américain. Ce nom de Samarie lui vient de ses samares, la partie la plus remarquable de son anatomie.
En effet ses fleurs sont assez discrètes mais vite remplacées par ce qui semble être de grosses inflorescences pleines de fleurs de papier; Ces fleurs de papier sont les fruits ailés nombreux et serrés. Et comme ce sont des fruits ils vont durer longtemps, ils ne seront dispersés que par les vents de la mauvaise saison.
01:49 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
05/07/2011
Cynara cardunculus
L'autre belle plante du genre Cynara, c'est Cynara cardunculus, le cardon. Il ressemble beaucoup à Cynara scolymus au point que pour certains ce sont deux formes de la même espèce. Ses fleurs sont légèrement plus petites et moins ouvertes. Il fait plus sauvage, plus "chardon".
Il plait autant aux insectes :
Lui aussi reste très beau toute l'année. Ses fleurs sèches persistent longtemps, toutes ébouriffées. Un 27 février :
Pour l'été le paillage d'hiver est complété par la végétation de l'année précédente :
23:56 Publié dans légumes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Cynara scolymus pour sa beauté
Deux belles plantes du genre Cynara faisaient le plein d'admirateurs au Jardin des Plantes.
Je vais commencer par Cynara scolymus, l'artichaut. Il m'a fallu beaucoup de temps pour le photographier car la foule était souvent dense autour de lui. Le bleu de ses fleurs et sa forme très graphique en font une plante très attrayante. Je serais du genre à acheter mes artichauts au marché et à le laisser fleurir au jardin. Pas vous ?
Le vol des bourdons :
Son magnifique feuillage d'aspect exotique le rend décoratif toute l'année. Un épais paillage au pied lui permet de supporter l'hiver. La même plante un 27 février :
13:38 Publié dans légumes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Escallonia illinita, l'arbre curry
Lorsque je suis arrivée au Jardin des Plantes, j'ai su aussitôt que Escallonia illinita était en fleurs. Toute l'entrée du jardin était envahie par une puissante odeur de curry.
En fait ils sont deux, un de chaque côté de l'allée centrale. Et ils sont très grands, beaucoup plus grands que la taille qu'on leur attribue habituellement. Sur la photo du deuxième vous verrez un homme à son pied, cela vous donnera une idée de ses dimensions. Et ils sont couverts de fleurs, une floraison dense.
Cette floraison durera longtemps. Le feuillage est persistant. Je l'ai photographié un 30 octobre, les fleurs étaient moins nombreuses mais le parfum encore puissant.
J'ai même trouvé une grappe de fleurs un 15 décembre :
00:38 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
04/07/2011
Clérodendron
Le 2 juillet à Paris deux clérodendrons se font remarquer par leur floraison.
Le grand Clerodendrum trichotomum :
Il fleurira tout l'été. Le voici encore en fleurs le 11 septembre au Grand Courtoiseau :
Et le décor se poursuivra encore avec les fruits en automne. Le 26 septembre à Paris :
Le petit Clerodendrum bungei qui pousse en touffe drageonnante :
Lui aussi fleurit longtemps. Une variété panachée à Orchaise un 11 août :
Cette floraison aussi sera suvie de beaux fruits d'un bleu sombre.
13:45 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin