29/03/2014
Chouette, j'ai un prunellier
Je veux d'abord faire une annonce à l'intention des habitants de Romilly qui lisent mon blog. J'avais promis l'arrivée de la processionnaire du pin au plus tard pour la prochaine saison. Mais les bestioles n'ont pas traîné. J'ai vu aujourd'hui un nid dans un pin à Romilly. Ces chenilles ne sont vraiment dangereuses pour le pin que si les attaques sont répétées. C'est pour nous, nos enfants et nos animaux de compagnie qu'elles sont très dangereuses. Elles vont bientôt descendre à la queue-leu-leu le long du tronc pour s'enterrer et former une chrysalide. Elles envoient des poils urticants qui se plantent dans la peau, les yeux avec des conséquences graves, la langue des animaux qui veulent les manger et c'est mortel. Il ne faut pas y toucher. On peut mettre un piège au bas du tronc. Si vous voulez enlever un nid il faut impérativement protéger toute la peau (gants, masque) et surtout les yeux par des lunettes étanches et le brûler aussitôt.
Je rêvais d'un prunellier. J'en avais repéré un dans le chemin l'an dernier le 14 avril :
Grâce à sa floraison, je viens de découvrir que j'en ai un et même plus grand et plus touffu que celui du chemin. Lors de l'installation du grillage, j'ai failli le couper, le prenant pour un cornouiller sanguin à cause de la couleur de ses tiges. Je n'avais pas remarqué ses épines et il n'avait jamais fleuri. Ce retard de floraison est sans doute dû au fait qu'il s'est bêtement semé sous le couple étroitement enlacé peuplier grisard-frêne. S'il fleurit cette année, c'est peut-être à cause de la précocité des floraisons cette année, les arbres n'ont pas encore de feuilles et aussi parce que le frêne perd peu à peu ses branches basses trop arquées (à cause de la proximité du grisard quand il était petit). D'ailleurs la floraison n'est apparue qu'au bout de branches qui s'éloignent du tronc et des deux arbres. Un conseil pour l'utilisation des fruits : il faut les cueillir blets, après un gelée. Si le gel tarde, ou si les oiseaux sont trop voraces, on peut les cueillir avant et les mettre au congélateur.
20:54 Publié dans flore locale, fruitiers, Prunus, Romilly sur Seine | Lien permanent | Commentaires (1)
28/03/2014
Adolphe
Je me permets de l'appeler par son petit nom, je le fréquente depuis si longtemps. Camellia 'Adolphe Audusson' est mon plus vieux, et plus grand camellia, 4m x 4m :
Il présente l'avantage de perdre ses fleurs quand elles commencent à faner. Il est ainsi toujours beau et propre et les fleurs tombées forment un beau tapis à son pied :
Les fleurs sont grandes, j'ai ramassé une fleur fanée pour vous montrer ses dimensions :
Comme cette perte des fleurs fanées est pour moi un critère de choix, d'autres font de même comme 'Elsie Jury', 4m de haut mais étroit, qui a commencé à fleurir en même temps que lui :
J'ai compté, j'ai 24 camellias si je n'en ai pas oublié. Voici 'Kramer's supreme' qui reste petit, à peine plus d'1m :
'Kerguelen' à feuillage panaché planté récemment est très florifère et ses fleurs sont grandes :
Et d'autres, en plus des plus précoces que je vous ai déjà montrés :
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Les accros à la cacahuète
Inutile de me faire la morale. Je sais qu'on ne doit plus nourrir les oiseaux. Mais les petits oiseaux le savent et ne viennent plus. Ils savent qu'ils ont maintenant besoin de protéines, donc d'insectes, et encore plus pour nourrir les petits. Si je jette encore des cacahuètes, c'est pour attirer le geai jusqu'à ce qu'il n'ait pas d'autre solution que de nicher dans le grand chêne contre la maison, d'autant plus que le terrain au nord a été déboisé et qu'il n'a plus que mes chênes ou partir ailleurs. Et ça marche, je le vois plusieurs fois par jour, aller-retour entre le chêne et la terrasse.
Et cette fois j'ai découvert un comportement que je ne connaissais pas. Il ne consomme pas sur place, il emporte les cacahuètes dans son bec, plusieurs à la fois grâce à une petite poche sous son bec. La photo n'est pas parfaite mais c'est la seule que j'ai pu prendre avec son sac à provisions et les 2 cacahuètes qui débordent :
Sur ces photos on voit un autre oiseau, presque aussi gros mais plus fin et gris. Sur la première photo, il est en bas à gauche :
Les deux oiseaux ont picoré pendant quelques minutes, à tout juste 1m l'un de l'autre, dans le calme, sans se battre, sans se chasser. Ce bel oiseau gris, fin et gracieux, c'est la tourterelle turque, beaucoup moins farouche :
Détails de la tête au fin bec noir et au demi-collier noir bordé de blanc :
Cette tourterelle nous vient de l'est et a envahi la France depuis un demi-siècle. Une fois arrivée, elle est sédentaire et je la vois depuis plusieurs années. Aux mangeoires en janvier 2012 :
Elle est tellement peu farouche qu'un peu plus tard j'ai eu l'impression d'être épiée. Elle était posée sur le rebord d'une autre fenêtre. Je suis allé voir s'il y avait une explication. Mais oui. J'avais oublié d'enlever une assiette pleine de tournesol et les petits oiseaux n'y venant plus il y avait toujours des graines.
Mais j'ai aussi des tourterelles des bois. Elles sont si farouches qu'il est presque impossible de les photographier. Je n'ai qu'une seule photo de mauvaise qualité de décembre 2009. On y voit cependant bien le collier très différent :
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27/03/2014
Prunus pourpre
C'est un magnifique Prunus pourpre qui était sur le terrain avant moi. Il mesure 3m et ne grandit plus beaucoup. Il y a même un deuxième petit tronc à 30cm du grand. Rejet ou autre semis ? Mais il ne fructifie pas. Hybride stérile ? Il fleurit en fin d'hiver. Le 8 mars il est déjà copieusement fleuri :
Le 18 mars des feuilles d'un vert un peu bronzé apparaissent :
En fin de floraison les feuilles seront encore vert bronze :
Puis le feuillage devient rapidement pourpre et le restera jusqu'à sa chute en automne. En août sur son tapis d'eupatoires qui lui va bien au teint :
On pourrait penser qu'il s'agit de Prunus cerasifera pissardii, le Prunus pourpre que l'on voit partout dans les jardins et dans les villes. Le 20 mars :
On voit que ce n'est pas lui : les fleurs de mon prunus sont blanches même si la base des pétales est soulignée d'un trait rose, celles de pissardii sont franchement roses et les feuilles de pissardii sont pourpres dès leur naissance.
J'ai un autre Prunus en 3 exemplaires rapprochés à proximité de mon Prunus pourpre, à feuillage vert franc. On m'a proposé Prunus avium mais ce ne peut être lui car Prunus avium a des glandes caractéristiques sur le pétiole et ce Prunus n'en a pas
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25/03/2014
Magnolia
C'est le temps des magnolias. Voici celui des voisins qui me laisse admirative tous les ans.
Il a été planté il y a 40 ans. Depuis 30 la maison n'est plus habitée et personne ne s'occupe de lui.
En prenant cette photo, j'ai vu les mahonias. Il y en a plusieurs et ils sont récents :
Comme celui de mon entrée, je pense que ce sont tous des semis de mes mahonias sauvages. S'ils ont des tiges plus fermes, plus dressées, c'est sans doute parce qu'ils ont plus de soleil et un meilleur sol.
Il y a aussi de jolies touffes de violettes.
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Ribes fasciculatum
Ribes fasciculatum donne des groseilles que certains trouveront moins intéressantes que celles de Ribes rubrum mais que je mange plus facilement directement sur l'arbuste parce qu'elles ne sont pas acides. Son intérêt décoratif est meilleur que celui de Ribes rubrum. Il forme un arbuste de presque 2m au feuillage très dense et très sain qui rougit un peu en automne à l'extrémité des branches
et surtout qui est presque persistant. Le feuillage de l'année précédente, toujours vert, ne tombe que sous la pression des nouvelles feuilles. Le 9 mars il a son jeune feuillage :
Les feuilles son encore petites, il sera plus dense plus tard :
Tout va très vite, le 18 mars il est couvert de fleurs :
Ce sont toutes des fleurs femelles. Elles ont des étamines mais atrophiques et stériles. Ribes fasciculatum est en effet dioïque. J'avais planté un couple mais le mâle a longtemps végété pour finalement rendre l'âme. Ils étaient plantés pourtant dans les mêmes conditions, proches l'un de l'autre. L'année de sa plantation le mâle avait fait une fleur que j'ai pensé à photographier. Les étamines sont plus larges, c'est visuellement la principale différence entre les deux sexes :
J'ai longtemps cherché un mâle pour le remplacer sans en trouver. Ces jours-ci j'ai vu que Ribanjou le vend de nouveau. Je ne l'achèterai pas, il mettrait en danger la qualité de ma production. La défaillance du mâle m'a en effet laissé le temps de comprendre que la femelle peut produire sans fécondation. 12 juin :
28 septembre :
L'intérêt de n'avoir que la femelle, c'est que les fruits fécondés sont presque immangeables à cause de nombreux grains durs qui prennent toute la place de la chair. Les fruits de ma femelle célibataire semblent contenir des grains mais ils sont très petits et très mous et on ne les sent pas :
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24/03/2014
Mahonia aquifolium
C'est maintenant la pleine floraison des Mahonia aquifolium. Je n'en ai jamais planté et pourtant il y en a sur mon terrain de Veneux de deux origines. D'abord une grande partie du terrain en sous-bois est occupée par des mahonias qui existaient à l'achat du terrain il y a 40 ans. Ils survivaient, sans doute déjà depuis de nombreuses années à l'ombre dans ce sol de sable pur très pauvre et très sec. Ils étaient complètement ensauvagés, se propageant par marcottes surtout. Ils ont en effet des tiges plus souples que les Mahonia aquifolium habituels qui se couchent facilement et s'enracinent. On dit les feuilles de ces mahonias piquantes. Visuellement on voit bien des épines sur les feuilles mais elles aussi sont molles et ne piquent pas. Ce sont pourtant bien des Mahonia aquifolium. A part ça ils en ont toutes les caractéristiques et ne correspondent à aucune autre espèce. Il forment par endroits des bosquets denses :
Fin février les boutons avaient bien grossi :
Le 13 mars ils formaient de belles grappes de fleurs :
D'où viennent-il ? Il n'y a jamais eu de jardin sur ce terrain.
A l'entrée du terrain, juste au bord de la rue, il y a un autre mahonia beaucoup plus récent et qui correspond davantage au standard : tiges plus raides verticales, feuilles un peu piquantes, tendance des feuilles à rougir plus facilement en hiver mais cela est peut-être en rapport avec une exposition plus ensoleillée :
Celui-là est sans doute un semis à partir d'un jardin voisin. Il est vrai que les fruits bleus sont très attirants pour les oiseaux jardiniers :
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