27/09/2015
Les gendarmes déjà en hibernation ?
Ce fut ma première conclusion lorsque j’ai fait ma trouvaille aujourd’hui. Mais il y a peut-être une autre explication.
J’ai ouvert le coffre du compteur d’électricité près de la rue et j’ai eu la surprise d’y trouver un troupeau de gendarmes car ces bestioles ont tendance à s’attrouper :
Le pyrrhocore, Pyrrhocoris apterus, que tout le monde appelle gendarme, adore se faire bronzer au soleil sur un tronc d’arbre, de préférence un tilleul comme ici à Paris par une froide journée d’hiver. La petite troupe, il y en avait sur toute la hauteur de l’arbre, sortait des fentes de l’écorce où elle s’abritait pour profiter du soleil :
Alors, que faisaient-elles dans le noir du coffre ? Il me semble qu’il fait encore trop doux pour qu’elles se terrent dans un abri pour l’hiver. Peut-être cherchent-elles plus la chaleur que le soleil. Et elles apprécient sans doute la douce chaleur de ce coffre exposé toute la journée au soleil.
Pourquoi appelle-t-on gendarme cette punaise (inodore) des bois ? Parce que son « costume » ressemble à celui des gendarmes du 17è siècle. Aussi parce que, si on la place tête en bas, on peut y voir une tête de gendarme. En noir, le képi en haut, puis les yeux, une grosse moustache triangulaire, la bouche, une barbiche :
Pour le plaisir, je vous remets un accouplement qui peut durer une journée entière :
Et une crèche pleine de bébés :
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Eriobotrya japonica prépare sa floraison
Il est en avance et il va fleurir mieux que jamais. Ce néflier du Japon d’au moins 15 ans n’avait jamais donné jusqu’à présent plus de 2 grappes de fleurs, sur les branches les plus hautes, à plus de 4m, là où il arrivait à dépasser le toit de la maisonnette des voisins pour apercevoir le soleil. Aujourd’hui j’ai déjà compté 7 grappes de boutons et je ne peux voir que celles qui sont placées le plus bas. J’en verrai sans doute d’autres quand elles seront plus grosses car elles me sont cachées par les très grandes feuilles. Pourquoi soudain cette intense floraison ? Comme le dit une publicité, ce n’est pas miraculeux, c’est scientifique. Je lui ai mis une grosse rasade d’Or Brun, je l’ai arrosé tout l’été et il revoit un peu de soleil grâce à la suppression d’une branche du grand chêne et grâce à de nouvelles branches basses qu’il envoie vers le sud.
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26/09/2015
Lamium album sauvé par ses fleurs
Sur le terrain sauvage en pleine nature de Romilly, il n’est pas facile de résister aux envahisseurs indésirables.
Jusqu’au début mai 2013 j’avais deux magnifiques tapis : un vaste tapis de Lamium album, spontané sur le terrain, suivi d’un tapis de petite consoude à fleurs bleues plantée par moi :
A la jonction des deux tapis les plantes s’emmêlaient :
Et tout cela faisait une grande surface sans orties.
L’immense tapis de consoude s’était développé en 2 ans à partir d’une dizaine de pieds seulement. Elle se ressemait même dans les pots :
La grande consoude officinale spontanée sur le terrain n’est pas utilisable en tapis, elle se ressème aussi beaucoup mais elle est trop haute et forme des touffes isolées.
Le tapis de Lamium album, lamier blanc appelé aussi ortie blanche a été beaucoup plus difficile à obtenir. Il existait sur le terrain mais complètement mélangé à l’ortie et il n’est pas facile d’arracher l’ortie sans toucher au lamier tant les feuillages se ressemblent.
Il fallait, soit attendre que l’ortie dépasse en hauteur, soit que le lamier soit en fleurs. Ce fut un travail d’abord fastidieux mais, ensuite, le lamier débarrassé de l’ortie s’est vite développé.
Le lamier fleurit d’avril à octobre et il a des belles fleurs en couronne autour d’une tige carrée :
Il y a aussi du lamier rose sur le terrain mais il est moins abondant et moins beau, moins présent, en dehors de la période plus courte de floraison.
Malheureusement en mai et juin 2013 il y a eu 6 semaines d’inondations continues puis 4 semaines en automne. Les deux tapis ont totalement disparu et orties et ronce bleue sont revenues. Beaucoup de travail d’arrachage.
Deux ans plus tard la consoude couvre de nouveau de vastes surfaces d’où je n’ai eu à enlever qu’un petit nombre de pieds d’ortie. Sur cette photo il émerge quelques jeunes arbustes dont le dernier au fond est un grenadier d’un an.
Mais le lamier blanc était devenu rare.
Hier, j’ai cru voir des orties jeunes dans le tapis de consoude. Pourtant un tel tapis, aussi dense, aurait dû l’étouffer car la consoude persiste souvent en hiver ou, si ce n’est pas le cas, elle empêche l’ortie de pousser en se développant avant elle et en lui cachant ainsi la lumière.
J’étais en colère et j’avais déjà mis des gants épais pour arracher l’ortie. Avec ces gants je n’aurais même pas senti que cette ortie ne piquait pas. Heureusement, j’ai vu à temps les fleurs. C’était de nouveau du lamier qui n’est pas étouffé par la consoude sans doute parce qu’il se développe suffisamment tôt au printemps. Sa floraison l’a sauvé :
J’ai à Romilly un autre couvre-sol très efficace et au développement ultra-rapide importé de Veneux, c’est le lamier à fleurs jaunes et à beau feuillage argenté persistant l’hiver, Lamium galeobdolon. Je vais l’installer aussi dans d’autres zones.
J’ai l’intention de ramener de Veneux de la petite pervenche pour les zones trop sombres envahies par la ronce bleue.
10:27 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
25/09/2015
Le sureau blanc, c'est un délice
pour les oiseaux. Le sureau blanc, c’est Sambucus canadensis. Il ressemble beaucoup au sureau noir en plus léger, moins grand et il drageonne sans être envahissant, juste de quoi récupérer quelques nouveaux pieds. Je vous ai déjà dit que je mange un peu de ses fruits crus, ils sont un peu sucrés, plus agréables que ceux du sureau noir. Mais je ne suis pas la seule de cet avis. Les oiseaux en sont fous et ma récolte va en être réduite. Regardez le spectacle lorsque j’arrive sur mon terrain de Romilly :
Tout ce qui est rose, ce sont les pédoncules, il n’y a plus un seul fruit.
La récolte est étalée dans le temps car la floraison est remontante de juin à septembre. Alors que je récolte des fruits mûrs depuis 15 jours, il y a encore un corymbe de fleurs, sans doute le dernier :
12:47 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2)
24/09/2015
Le chanvre, la preuve de près
Je vous ai montré récemment un champ de chanvre :
Mais je ne suis pas certaine d’avoir complètement convaincu. J’ai donc voulu faire des photos de plus près et j’ai pour cela osé franchir le profond ravin. Certes, je longe au cours de mon trajet dans l’Aube de seulement 20km plusieurs champs de chanvre. C’est vraiment une culture caractéristique de la région. Mais sur cette route à 2 voies sans possibilités de stationnement ailleurs, je n’ai pas le choix.
La plante a un aspect différent de celle montré sur Wikipédia mais ce n’est pas le même stade de croissance. C’est une annuelle et la plante de Wiki est jeune. En ce moment nous sommes en fin de végétation, très près de la récolte. Les longues tiges qui donneront les fibres sont maintenant jaunes et dénudées, les feuilles sont nombreuses mais regroupées au sommet.
A ce stade les graines sont mûres :
Ces graines sont appelées chènevis et constituent un excellent aliment :
http://lesbrindherbes.org/2013/05/18/le-chenevis-ou-chanv...
Et la preuve ultime, cette feuille à la forme caractéristique et inimitable :
C’est une plante merveilleuse. Absolument toutes ses parties sont utilisables et les utilisations sont multiples : alimentation, isolation, fourniture d’énergie, jardin, textiles, litières, cordages, biocarburants, médicament, matériaux composites, etc. etc.
http://www.chanvre.oxatis.com/
Sa culture respecte l’environnement. En terre riche et calcaire comme c’est le cas dans l’Aube, il n’a besoin de rien, ni engrais, ni désherbants, ni pesticides, ni eau.
20:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
23/09/2015
Hibiscus 'Moy Grande' bientôt en fleurs
Je vous avais montré le mois dernier l’Hibiscus ‘Planet Solene’ qui débutait sa floraison mais était très chargé en boutons :
Mais j’ai fait une erreur. Je vous ai dit qu’il avait 3 tiges dont seulement 2 en fleurs. C’est vrai maintenant car il a fait une troisième tige, encore petite. La plus grande, celle qu’on voyait à gauche de la photo, ce n’est pas Planet Solene. J’ai été trompée par l’élargissement de Planet Solene et j’ai fait plus attention par la suite, la base de cette troisième tige est trop loin pour que ce soit le même hibiscus. Il faut dire que je cache les étiquettes sous terre à cause des méchants prédateurs humains du quartier, pour ne pas leur faciliter la tâche. Cette troisième tige, plus grande que les deux autres et avec le même feuillage à feuilles plus grandes mais pas de fleurs, c’est Hibiscus ‘Moy Grande’. La présence de deux hibiscus se voyait bien l’an dernier lorsque Planet Solene a fleuri pour la première fois car mes hibiscus venaient d’être plantés :
C’était le 22 octobre, il leur faut le temps de s’installer et Moy Grande n’a pas fleuri en 2014.
Le 6 septembre 2015 :
Il va fleurir cette année, tardivement comme son copain l’an dernier. Je vois aujourd’hui ses boutons prometteurs. Les fleurs et les boutons déjà roses sont ceux de Planet Solene. La tige plus haute derrière, c’est Moy Grande, il approche 2m :
Des photos récentes de Planet Solene alors qu’il est en fleurs depuis 1 mois et porte encore beaucoup de boutons :
Moy Grande a eu besoin de davantage de temps pour installer sa grande végétation et devrait fleurir autant dès l’an prochain.
10:51 Publié dans Hibiscus | Lien permanent | Commentaires (0)
Didier Willery
A l’instant, par un petit mot qu’il m’adresse, je fais connaissance de Didier Willery, un passionné de plantes dont les recherches et les centres d’intérêt ressemblent aux miens et qui est certainement beaucoup plus connu que moi. A partir de son site principal vous trouverez tous ses blogs et beaucoup de renseignements, des heures de lectures passionnantes :
09:31 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
22/09/2015
Sternbergia lutea
Je vous ai montré la sortie du Sternbergia le 16 septembre.
Maintenant les fleurs sont ouvertes. C’est une belle touffe qui grossit lentement mais surement. La voici en septembre 2011 :
Et aujourd’hui, je compte au moins 20 fleurs et il y a encore des boutons au cœur de la touffe.
La touffe me parait très serrée. Je pense que je devrai la dédoubler après la floraison.
Ses fleurs à 6 pétales ressemblent à celles des crocus avec lesquels il est souvent confondu et à celles des colchiques. Mais ils font partie de 3 familles différentes et tous ont des pièces florales en nombre multiple de 3 car ce sont des monocotylédones. Même en dehors de la couleur, je n’ai vu un jaune aussi éclatant que sur des crocus de printemps, ils sont faciles à distinguer.
Le colchique a lui aussi 6 étamines mais pas de feuilles à cette époque de l’année. Les fleurs apparaissent seules et les feuilles très grandes n’apparaissent en grosses touffes qu’au printemps.
Le 5 avril :
Le crocus a comme le sternbergia des feuilles en même temps que les fleurs ;
Mais il a 3 étamines :
Le Sternbergia lutea a 6 étamines :
22:07 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Après la pluie, les champignons
Hier, lorsque je suis arrivée sur le terrain de Romilly, une surprise m’attendait : j’ai dû d’abord dégager l’entrée de grosses branches d’arbres tombées au sol, des branches d’un saule et du gros frêne. Il y a sans doute eu une grosse tempête. Entre les branches j’ai trouvé de drôles de champignons, certains faisaient penser à des morceaux de bois pourris. Je crois qu’ils sont tous de la même espèce, la couleur et la forme dépendent de l’âge.
16:59 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
21/09/2015
C'est quoi, ce truc ? Du chanvre ?
Je n’y connais rien en cultures de masse. Mon trajet vers Romilly se passe en pleine région agricole. L’an dernier j’ai découvert le sarrasin. Aujourd’hui mon regard a été attiré pas loin de Nogent sur Seine par une culture encore inconnue de moi. Je pense à du chanvre en fin de cycle, proche de la récolte. L’Aube est le premier département producteur de chanvre. C’est une plante aux multiples utilisations et dans le chanvre, comme dans le cochon, tout est bon. Et c’est l’une des cultures les plus écologiques.
Je n’ai pu approcher suffisamment pour faire des photos plus détaillées à cause d’un grand fossé.
Recadrage :
http://www.champagrica.fr/filieres/grandes-cultures/des-c...
20:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)