26/06/2016
Rosa mulliganii
L’an dernier encore il formait une arche impressionnante au-dessus du chemin d’entrée soutenue par une puissante aubépine rouge.
Rosier et aubépine ont été saccagés l’été dernier par les ouvriers qui ont refait le toit de la maisonnette du voisin. Pourtant l’ensemble était loin de la maisonnette qui n’était là que grâce à une autorisation écrite de ma part. Il parait que cela les gênait dans leurs mouvements !
L’aubépine est bien repartie, surtout en épaisseur mais a peu fleuri. Le rosier est plus vigoureux que jamais, je vois des fleurs jusqu’à 6m de haut dans le grand chêne, et sa floraison est presque aussi intense qu’avant la catastrophe. Une vraie force de la nature.
Ce rosier liane, sans doute un des plus puissants, fait partie de la section Synstylae à l’organisation particulière des carpelles. Il est invincible. Chez moi il supporte la sécheresse et la pauvreté du sable et résiste aux racines d’un chêne d’au moins 100 ans contre lequel il est planté, un support digne de lui.
La caractéristique des rosiers de la section Synstylae, c’est la fusion des styles formant une colonne centrale de la longueur des étamines :
A l’arboretum des Grandes Bruyères, Rosa longicuspis avec lequel il est souvent confondu :
21:46 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (0)
25/06/2016
Sambucus tigranii
Mon magnifique sureau d’Arménie avait subi en automne l’intervention malencontreuse de la tronçonneuse de ma belle-fille qui trouvait qu’il y avait trop de sureaux dans mon jardin. Mais il est reparti aussitôt et s’il n’a pas encore la beauté des années précédentes il est déjà très beau et même ma belle-fille a admiré la beauté de sa fructification.
C’est pour moi le plus beau des sureaux rouges, aussi bien en fleurs
Qu’en fruits qui se forment beaucoup plus tard que ceux des autres sureaux rouges, seulement au début de l’été, souvent même en juillet
09:50 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
18/06/2016
Yponomeute, des cocons bien à l'abri
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2016/06/04/l-yponom...
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2016/06/08/yponomeu...
La suite :
Le 5 juin nous avions un nid secondaire sur la pervenche plein de chenilles entassées. Le 7 elles avaient disparu et je n’ai pu les retrouver. Enfin le 16 j’ai eu la joie de trouver les cocons sous une feuille de pervenche :
Ce qu’elles ont fait est très intelligent. Elles ont prolongé le nid sous la feuille de pervenche et sont maintenant à l’abri de la pluie. Elles vont y former leur cocon, bien collées les unes aux autres :
Le 10 juin, je croyais que je ne les trouverais plus. J’en ai capturé une encore isolée qui descendait sur un fil de soie. J’ai pris une boite transparente avec des trous pour l’aération sur le couvercle. C’est une boite faite pour l’observation d’insectes vivants. J’y ai mis de la terre pour le cas où elle en aurait besoin. J’ai mis 2 feuilles de fusain et la chenille :
Elle a d’abord réussi à s’échapper par l’un des minuscules trous du couvercle. Je l’ai remise dans la boite. Elle a un peu grignoté une feuille puis a rapidement tissé des fils de soie pour s’accrocher sous le couvercle en y entrainant les feuilles. Elle a aussitôt tissé son cocon :
L’avantage de cette capture, c’est que, si je loupe la naissance des papillons, je pourrai au moins observer celui qui naitra dans la boite.
J’attends avec impatience les naissances.
21:49 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
16/06/2016
Les floraisons
Il pleut toujours. J’espère que le Loing ne va pas de nouveau gonfler, il est déjà de nouveau en vigilance jaune et cela peut s’aggraver vite, les terres ne peuvent plus rien absorber.
Dans quelques jours c’est l’été alors qu’il n’y a pas eu de printemps, remplacé par la mousson. Je n’ai pas jardiné depuis longtemps, mon âge et mon état de santé ne le permettent pas sous ce déluge. C’est donc plus que jamais la jungle autour de la maison. La plupart des plantes, lianes et arbustes en particulier, qui fleurissent en mai et juin ont développé un feuillage exubérant au détriment de la floraison qui est plus pauvre qu’habituellement et en retard.
Le seul dont la floraison n’a pas souffert, c’est Hydrangea bretschneideri. Il a même encore plus de fleurs qu’en mai :
Cependant, il n’a toujours pas ouvert ses fleurs fertiles comme s’il savait qu’elles ne pourraient être fécondées parce que les insectes sont aux abris.
Le feuillage des actinidias est plus qu’exubérant. Il me semble que c’est au détriment de la floraison mais c’est difficile à affirmer parce que la multitude de grandes feuilles les cache et j’ai eu du mal à trouver celles que j’ai photographiées. Je n’ai trouvé que des fleurs femelles de Actinidia deliciosa
Et des fleurs, nombreuses, de Actinidia melanandra, aussi bien sur le pied-mère noyé dans la végétation de deliciosa que sur ses deux enfants sur les arcades. Ces fleurs sont très avancées, formant toutes déjà un fruit ce qui permet de supposer qu’il y a eu soit des fleurs mâles, soit des fleurs de Jenny, l’hermaphrodite
Un oiseau a trouvé intéressant de cacher son nid dans tout ce feuillage :
Le sureau noir ‘Laciniata’ aussi est débordant de feuillage, il s’est épaissi, élargi, mais la floraison est pauvre :
Son aspect habituel :
Le rosier liane Rosa mulliganii est en retard. Il aura une floraison magnifique car il y a des centaines de boutons mais pour l’instant il n’y a qu’une dizaine de fleurs ouvertes. Ces fleurs parviennent à attirer de minuscules insectes capables d’affronter les intempéries :
23:02 Publié dans hydrangea, roses, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
14/06/2016
La souris et le cheddar
Cette souris, c’était le dernier cadeau de mon adorable petit chat roux, Armel. Il est mort à 15 ans dans des conditions pénibles sans doute d’une tumeur cérébrale.
Il était très câlin et aimait m’offrir une souris qu’il déposait à mes pieds. Je profitais de l’étourdissement de la souris pour la récupérer à la main et la mettre discrètement dehors. Je n’avais pas vu passer celle-ci et elle courait partout dans la cuisine, se faufilant derrière les meubles. C’était l’ennemi public n°1. J’ai acheté un piège. Pas une tapette, je ne suis pas une tueuse, je voulais la récupérer vivante. Mais depuis des semaines elle boudait mon piège appâté avec de l’emmenthal. Chacun ses goûts, moi aussi cela ne m’aurait pas attirée, je préfère les fromages de chèvre et le brie de Provins.
J’avais connaissance de l’attirance des souris pour le cheddar, du moins dans les dessins animés mais il n’y a pas de fumée sans feu. J’ai donc appâté avec un petit cube de cheddar et 3h plus tard la souris était enfermée :
La réputation du cheddar n’est pas surfaite.
L’accusée restait très calme dans sa cage. Le procès a eu lieu aussitôt mais le jury a été subjugué par ces grands yeux pleins d’innocence
Elle a été acquittée. Mais elle a été extradée vers son pays d’origine, la Nature.
19:40 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (5)
13/06/2016
Deutzia scabra, simple ou double
Voici d’abord mon Deutzia scabra. De toute évidence c’est la forme double, ‘Plena’, à peu près la seule qu’on trouve sur Internet. Il est d’une vigueur envahissante. Je le taille sévèrement tous les ans et tous les ans il déborde de partout, chez le voisin, jusqu’au bord de l’allée, cernant l’Hydrangea quercifolia et le dépassant en hauteur car il atteint 3m.
A l’œil nu les fleurs ne semblent faites que d’un grand nombre de pétales très blanc. Sur l’agrandissement des photos, on aperçoit à peine tantôt une étamine jaune, tantôt un pistil blanc :
Pourtant il doit bien exister une forme à fleurs simples, au moins la forme sauvage. Je ne l’ai trouvée qu’ici :
http://www.plantes-et-jardins.com/p/21752-deutzia-scabra-...
Pourquoi cette forme à fleurs simple est-elle ignorée ? Je l’ai vue dans le Jardin Botanique de Marnay sur Seine et elle est magnifique :
Les organes fertiles sont superbes et les fruits commencent à se former aussitôt :
Toujours à Marnay, il y a un autre deutzia superbe, un hybride de ce scabra avec vilmorinae. C’est ‘Mont Rose’ :
Le feuillage de Deutzia scabra en automne à Paris :
L’écorce de mon deutzia :
20:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
12/06/2016
Philadelphus x lemoinei
Il pleut de nouveau depuis hier et il n’y a plus d’insectes sur mon seringat, ils sont tous à l’abri.
Je vous ai déjà parlé de Philadelphus x lemoinei mais je vais reprendre et compléter mes explications.
Pendant très longtemps on ne trouvait que Philadelphus coronarius dans les jardins et il reste prépondérant. Ses branches sont dressées et il atteint 2 à 3m. Il est parfumé. Voici, photographié de loin le 28 mai celui d’un voisin, 3m de haut :
Celui-ci est sur mon terrain. Il est moins fleuri et c’est sa première floraison depuis plusieurs années. La raison en est qu’il est trop à l’ombre. Je l’avais pourtant planté à la limite sud du terrain mais les arbres ont envoyé de grandes branches vers le sud. J’en ai fait supprimer une cet hiver et le seringat a maintenant environ 2h de soleil. Je vais élaguer de nouveau cette année.
Celui de Romilly âgé de 2 ans le 29 mai 2016 :
Philadelphus microphyllus est le plus petit des Philadelphus. Il est moins décoratif surtout parce qu’il est trop petit, il ne dépasse jamais 1m. Mais de l’avis unanime de tous ceux qui l’ont fréquenté son parfum est saisissant.
C’est sans doute ce qui a donné l’idée à Victor Lemoine, génial hybrideur lorrain du XIXe siècle de croiser ces deux arbustes pour obtenir des arbustes suffisamment grands et très parfumés. Il a ainsi créé plusieurs hybrides entre 1880 et 1884. Le mien est probablement Philadelphus x lemoinei ‘Belle Etoile’. Il est un peu plus tardif que coronarius et il commence à fleurir mais n’a pas encore atteint sa pleine floraison. Il ne dépasse pas 1m80, le mien fait 1m50. Ses branches sont arquées et descendent jusqu’au sol. Il faut lui laisser beaucoup de place, il peut alors dépasser 2m de large. Le mien n’a pas le meilleur emplacement pour son expansion. Il a été planté trop près d’un mur mais je n’avais pas le choix, la zone au soleil est étroite. Il est limité à droite par le tronc volumineux et une grosse branche d’une vieille aubépine rouge et à gauche des arbustes l’ennuyaient encore l’an dernier.
Le 10 juin 2015 :
En fin d’hiver j’ai élagué l’aubépine mais elle le gêne encore et j’ai surtout supprimé tout ce qui le gênait dessous et à gauche, surtout du jasmin d’hiver très envahissant. Il a eu aussitôt en peu de semaines une croissance formidable en largeur :
Les fleurs de ces deux arbustes paraissent semblables mais il y a une différence subtile.
Les fleurs de P. coronarius ont des pétales totalement blancs :
Ceux de P. lemoinei ont du rose à la base :
Tous ces arbustes, même le tout petit microphyllus si parfumé, et ceux à fleurs doubles sont maintenant trouvés facilement.
19:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
10/06/2016
Le sphinx bourdon est toujours là
Hé oui, il est vraiment accro au seringat. Il était encore là aujourd’hui et pendant des heures puisque, chaque fois que je passais devant le seringat je l’y voyais butiner. On dit pourtant qu’il cherche des fleurs bleues ou violettes.
D’où vient-il ? Il n’y a pas de zone sauvage à l’horizon, même les bords de routes sont souvent tondus. Mais il y a les lisières de forêt à 100m. Et la femelle aime pondre sur Galium, j’en ai 2 espèces, et sur Lonicera, j’en ai aussi 2 espèces.
Malgré cette longue présence, j’ai encore eu du mal à faire de bonnes photos. Bien nourri, il me semble encore plus vif qu’hier. Je n’ai pas le temps de faire la mise au point, il est déjà ailleurs. J’ai essayé la mise au point automatique, c’est pire, elle est plus lente que moi et il faut qu’il soit au premier plan sinon la mise au point se fait sur autre chose.
Je vais tout de même vous montrer mes meilleures photos :
De face :
La transparence des ailes montre les étamines :
En vol :
Une merveilleuse créature.
Je ne suis pas la seule à l'avoir vu récemment en forêt de Fontainebleau :
http://www.fontainebleau-blog.com/insectes/sphinx-bourdon...
20:27 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
09/06/2016
Un sphinx bourdon sur le seringat
Je vous ai déjà parlé de mon Philadelphus lemoinei, assez différent des Philadelphus coronarius que l’on trouve partout. Il est plus tardif, plus petit, 1m80, parce que ses branches sont arquées, et il est incroyablement parfumé. Il commence à fleurir, environ la moitié des fleurs sont ouvertes pour l’instant, mais son parfum attire déjà une multitude d’insectes, des nuées le survolent.
Il y a des bourdons, des abeilles
Des syrphes
Mais aussi des insectes inhabituels sur mon terrain trop boisé au fond d’une rue où les jardins n’ont rien pour les attirer à part un grand seringat.
Un superbe machaon, un fan du seringat, qui a visité presque toutes les fleurs :
Une abeille charpentière, xylocope :
On voit que c’est un mâle à l’anneau brun-jaune avant l’extrémité sinueuse des antennes :
Celui-là, je ne sais qui il est, peut-être une tenthrède :
Mais le clou du spectacle ce fut cet étonnant papillon devenu très rare en Ile de France parce que les prairies sauvages dont il a besoin disparaissent. Le sphinx bourdon, Hemaris tityus, aime les fleurs sauvages bleues ou violettes. C’est dire si j’ai eu de la chance de le voir sur mon seringat. Lui aussi a exploré presque toutes les fleurs mais il était si rapide que j’ai eu du mal à le photographier :
Les deux photos suivantes sont floues mais l’une montre son allure en vol, l’autre montre sa trompe et je n’ai aucune chance de revoir ce papillon et de faire de meilleures photos :
J’ai fait ces photos en moins d’une demi-heure, c’est dire s’il y avait foule.
22:05 Publié dans Animaux, papillons | Lien permanent | Commentaires (2)
08/06/2016
Yponomeuta, la période de jeûne
Lorsque nous avons trouvé les nids dans les fusains le 4 juin, les chenilles avaient déjà déserté ces nids. Je n’en ai vu qu’une encore au nid et deux ou trois qui s’en échappaient, avec une toile au-dessous dans la pervenche.
Le 5 juin je ne voyais plus que les nids vides. A midi, j’ai trouvé encore quelques chenilles qui descendaient le long d’un fil :
A 14h mon regard a été attiré par quelque chose qui ressemblait à un escargot sous une feuille du néflier du Japon à côté. Mais la surface de cette coquille n’était pas normale, trop irrégulière. C’est l’appareil photo qui m’a permis d’en voir les détails :
En recadrant, l’agrandissement permet de bien voir que cet amas de chenilles enchevêtrées est un peu maintenu par des fils de soie :
Aspect de profil de l’amas :
A 17h de nouvelles chenilles viennent les rejoindre :
A 21h elles semblent moins adhérentes, peut-être même vont-elles décrocher de la feuille :
Je vous avais montré une toile tissée sur les feuilles de pervenche. Le 5 juin à 14h elle est vide :
A 19h elle est pleine de chenilles. Je ne sais d’où elles viennent, je ne les avais pas vues dans le fusain. Il semble en arriver de partout :
Le 6 elles sont très tassées :
Côté feuille de néflier, le 6 juin l’amas a glissé sur la feuille et les chenilles y sont moins nombreuses :
Le 7 au matin il n’en reste qu’une :
Et il n’en reste aucune sur la pervenche.
Où sont-elles passées ? Je pense qu’elles se sont laissé tomber au sol pour se transformer en chrysalide. Je les ai cherchées sans succès.
Il est à remarquer que du 4 au 7 juin, alors qu’elles étaient encore chenilles, elles n’ont rien mangé puisqu’elles n’étaient plus sur le fusain, leur nourriture exclusive. Le fusain a été très peu attaqué, aucune feuille supplémentaire ne manque depuis le 4 juin.
19:29 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (1)
07/06/2016
Lunaria rediviva
Je vous avais montré les superbes touffes de Lunaria annua, la monnaie du Pape bisannuelle le 13 avril :
Mais l’autre lunaire, Lunaria rediviva, la monnaie du Pape vivace, n’a pas du tout apprécié cet hiver doux mais trop long et ce printemps remplacé par la mousson. Alors qu’elle présentait encore feuillage et siliques en décembre
Elle a ensuite disparu, c’est normal, Mais elle n’est réapparue qu’en mai. C’est sans doute alors l’absence de froid qui l’a gênée, elle vit normalement en montagne. Elle a fini par fleurir en juin alors qu’elle fleurit habituellement en même temps que la lunaire bisannuelle ou avec un léger retard. Et pour comble de malheur le déluge a détruit ses fleurs :
Il n’est même pas certain qu’elle pourra faire des siliques. La lunaire bisannuelle à côté est chargée de siliques :
Pour me consoler, je vois son premier « petit » dans l’aspérule odorante :
Pour que vous ne gardiez pas une triste image de cette lunaire, j’ai sorti des photos des années précédentes :
20:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
04/06/2016
L'yponomeute a trouvé les fusains
C’est Rachel, ma belle-fille, qui a découvert ce feutrage incroyable sur un fusain d’Europe. C’est très récent puisque j’ai examiné de près mes fusains (nombreux et spontanés) pour photographier la floraison le 31 mai. Tous présentent ces zones de toiles en forme de nid mais le plus grand est le plus atteint.
C’est comme des toiles d’araignées mais en forme de nids. Ces nids font penser en plus petit à ceux de la processionnaire du pin. Lorsqu’on les a découverts à 14h, ils étaient vides mais cependant remplis de petits points noirs, les excréments des chenilles. Toute la zone couverte par chaque toile est défoliée.
J’ai aussitôt pensé qu’il s’agissait de nids de chenilles. Mais à cette heure-là elles étaient de sortie. Nous avons longuement cherché pour enfin en voir une descendant d’un nid :
C’est une chenille d’Yponomeuta cagnagella, un tout petit papillon nocturne, une des 3 espèces d’yponomeute qui ont pour hôte le fusain d’Europe. Cette chenille est minuscule, d’une épaisseur inférieure au mm, difficile à voir.
Voici un nid très récent, petit et encore propre, contenant peu d’excréments :
Il est prolongé par un fil qui se dirige vers le sol, on en devine un autre à sa gauche qui vient d’un autre nid. Je suis le fil vers le bas. Il aboutit à une autre zone de feutrage sur une petite pervenche qui, elle, ne sera jamais défoliée :
J’y suis retournée plusieurs fois dans l’après-midi, je n’ai pas vu de chenilles. Enfin, à 21h15, j’en trouve une. Il fait encore un peu jour. Elle grimpe le long d’un fil en se tortillant pour rejoindre un nid :
Enfin, à presque 22h, j’en trouve une dans un nid. Il fait nuit.
Je ne pourrai pas continuer mon observation, la nuit devient trop dense et je n’ai pas de lampe. On verra demain.
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03/06/2016
Quelques fleurs
Il pleut un peu moins ce soir mais il parait que ça va recommencer. Depuis 25 ans, rien ne va plus. Deux tempêtes qui ont mis à mal la forêt. J’aimais pourtant cette région pour la faiblesse de ses vents. Des hivers presque sans gel et maintenant ce déluge en mai comme on n’avait jamais vu à cette période de l’année. D’habitude je passe des journées à arroser.
Je n’étais pas sortie depuis plusieurs jours pour ne pas prendre toute l’eau du ciel sur la tête. Mais il faut bien trouver de quoi manger pour survivre. Mais où aller ? La partie basse de Veneux est dans l’eau, Thomery est dans l’eau, Moret est noyé. Toutes les routes vers Nemours sont interdites. La N7 vers Paris est noyée à hauteur de Saint-Fargeau. La plaine de Sorques est noyée mais ses chevaux camarguais ont sans doute l’habitude de l’eau. Il ne restait qu’une direction possible vers Montereau. La Seine y passe mais avant de recevoir le Loing en folie. J’aurais aimé photographier la haie de sureaux noirs en fleurs de plusieurs centaines de mètres mais il pleuvait trop et les photo n’auraient pas été terrible avec tout ce gris.
Pour un peu de gaieté, voici quelques photos de fleurs avant le déluge :
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