13/12/2008
Ecorces
On les remarque particulièrement l'hiver et elles ne manquent d'intérêt décoratif.
Pseudotsuga menziesii
Betula costata
Betula papyrifera
Prunus serrula
Cedrus atlantica
Sequoiadendron
Acer griseum
Acer nikoense
00:47 Publié dans acer, betula, écorces, Plantes, Prunus | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, plantes
12/12/2008
Guérison
Les croyances populaires n'empêchèrent pas les esprits puritains du 17e siècle d'explorer les vertus de l'arbre, particulièrement pour les remèdes. Ce fut alors la lutte des apothicaires contre les médecins pour la reconnaissance de leur indépendance, et l'un des premiers, Nicholas Culpeper, affronta les médecins en traduisant leur connaissance médicale du latin en anglais à l'intention des gens instruits. Il se fit fort de recommander le sureau, et d'autres écrivains purent composer tout un traité sur l'arbre : l'un atteint plus de 200 pages, traitant plus de 70 maladies. Evelyn observa :
"If the Medicinal Properties of the Leaves, Bark, Berries, etc.
Were thoroughly known, I cannot tell what our country-man
Could ail, for which he might not fetch a Remedy from every
Hedge, either for sickness or wound."
(Silva ; Bk 1 ; Ch. XX. 18)
Si les propriétés médicinales des feuilles, de l'écorce, des baies, etc. étaient parfaitement connues, je ne peux dire de quoi notre paysan pourrait souffrir, qu'il ne puisse combattre par un remède issu de toute haie, que ce soit maladie ou blessure.
Ce savoir n'était évidemment pas universel, pourtant il était suffisamment connu pour que Shakespeare se risque à le saluer avec deux autres grandes autorités médicales :
"What says my Æsculapius ? My Galen ? My heart of Elder ?"
Merry Wives of Windsor ; Act II ; Sc.3)
Que dit mon Esculape? Mon Galen ? Mon cœur de Sureau ? De façon semblable, Ettmeuller l'appelait "l'armoire à pharmacie des paysans", et il y a aussi la référence souvent citée au physicien hollandais Boerhaave levant son chapeau par respect devant chaque sureau qu'il rencontrait. Peut-être était-ce là un geste répandu, une dame lors d'une conversation en 1994 raconta que son mari faisait cela pour les aubépines, une tradition qu'il avait ramenée d'Irlande. D'Amérique du Nord vint la notion (origine non retrouvée) que la déesse Norse Freyja s'installa dans un sureau "pour ses qualités médicinales bénéfiques". Comme c'était une déesse de la fertilité, cette association est peut-être de valeur.
19:41 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
11/12/2008
Les mouettes
Comme les bernaches, les mouettes sont partout. C'est même pire, elles n'ont pas peur de s'éloigner de l'eau. Lorsque je vais vers Romilly, j'en suis entourée tout le long du trajet. Par dizaines elles suivent les tracteurs et envahissent les champs fraîchement retournés.
Mais elles aiment bien les mêmes lieux que les bernaches : les bords d'eau dans les villes ou les parcs avec beaucoup de monde (un humain, ça vous lance des gâteaux) et il faut aussi un petit coin de prairie, c'est pratique pour se reposer :
Elles n'ont pas peur de la foule pourvu que la nourriture soit bonne :
Elles surveillent leur plan d'eau préféré et montent la garde, ici sur l'Yonne à Montereau :
et aussi, bien alignées, au bord du Loing à Moret :
Elles aiment bien aussi se faire photographier :
23:56 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Insecticide mais pas sans risques
Une vieille pratique consiste à se frotter la peau avec des feuilles de sureau dans le but de repousser les insectes. Bien que les feuilles dissuadent les insectes volants et ont été utilisées dans des sprays et d'autres solutions pour l'horticulture, elles ne sont efficaces que sur certaines espèces. Beaucoup de petits insectes volants sont visibles autour des inflorescences et sont en partie responsables de la pollinisation (bien que l'arbre soit largement autofertile). Pour le même service, des sprays de sureau ont été utilisés sur les chapeaux et les brides des chevaux.
Les portes et les fenêtres de laiteries ont des sureaux plantés à proximité, pour protéger d'esprits mauvais qui voudraient tourner le lait. Par conséquent ils étaient plantés où il faut pour suivre le décret de la tradition que tout linge à fromages, comme tout autre linge utilisé en laiterie, doit être étendu sur un buisson de sureau pour sécher. Il était dit que ces linges absorbent alors les pouvoirs magiques de l'arbre et les transportent avec eux dans la laiterie pour continuer à assurer la force protectrice.
Ses qualités insecticides ont été utilisées depuis des siècles, même sur une base commerciale, les jardins maraîchers autour de Londres ont essayé dans la première moitié du 19e siècle de faire pousser ces arbres en grand nombre pour protéger les cultures contre les attaques d'insectes. D'extravagantes plantations de ces arbres ont existé dès le 17e siècle selon Evelyn. Quiconque pense à essayer cela dans son jardin devrait garder en mémoire qu'on a dit que faire pousser des sureaux à côté des légumes fait s'éteindre la lignée mâle de la famille.
20:39 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
10/12/2008
Le pholque
Vous allez vous dire que je suis aussi fascinée par les araignées. Non, pas vraiment, mais je les trouve amusantes à observer. Je ne les aime pas, je ne les déteste pas, elles ne me gênent pas sauf lorsqu'elles font leurs toiles dans la maison.
Celle-ci, tellement fine qu'elle est souvent à peine visible, n'est pas du genre à fuir quand on l'approche. Mais il est difficile de lui faire prendre la pose, surtout quand elle a décidé de vibrer avec sa toile.
On la prend souvent pour un faucheux à cause de ses très longues pattes grêles. Mais c'est bien une araignée. La différence : le faucheux a un corps tout rond où céphalothorax et abdomen sont soudés. Le pholque, Pholcus phalangioides a un bel abdomen allongé. Sa toile très fine c'est n'importe quoi, rien à voir avec la toile si bien dessinée de l'épeire.
20:34 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
09/12/2008
Recette autrichienne
Melchermus (Tyrol)
Mention spéciale du jury à la première Coupe d'Europe des Saveurs Régionales
Christian Geiser, restaurant Alpenschlössl à Söll, Autriche.
Soufflé:
• 65 g de farine
• 65 g de beurre
• 30 cl de lait
• 2 œufs
• 50 g de sucre
• sel
Compote d'airelles rouges :
• 300 g d'airelles rouges
• 100 g de sucre
• 100 g de fraises
• 1 pomme coupée en dés
Compote de sureau :
• 50 g de baies de sureau
• 1 pomme
• 40 g de sucre
• 1 c. à c. de cannelle en poudre
• le zeste d'un citron
Dentelle de caramel :
• 200 g de sucre
Compote de sureau
Mettre dans une casserole les baies de sureau, la pomme râpée, le sucre, la cannelle, le zeste de citron et 25 cl d'eau. Porter à ébullition et laisser mijoter à feu doux 25 mn.
Compote d'airelles rouges
Mettre dans une casserole les airelles, la pomme coupée en dés, le sucre et 20 cl d'eau. Porter à ébullition et faire cuire pendant 20 mn. Ajouter les fraises coupées en 2 ou 4 selon leur grosseur et prolonger la cuisson jusqu'à ce que la compote ait une consistance un peu épaisse.
Soufflé
Porter à ébullition le lait avec 20 g de sucre. Dans une casserole, faire fondre le beurre et ajouter la farine, remuer et laisser cuire 2 mn. Verser d'un coup le lait bouillant et fouetter jusqu'à ce que le mélange épaississe. Laisser mijoter 3 mn. Oter du feu. Incorporer les jaunes d'œufs. Battre les blancs en neige ferme avec la pincée de sel. A mi-parcours, incorporer en pluie le sucre restant. Mélanger très délicatement les blancs montés à la préparation tiédie. Verser dans un moule à soufflé beurré et mettre dans un four chaud à 190°C pendant 20 mn environ. Le soufflé doit être bien monté et doré.
Dentelle de caramel
Faire fondre le sucre dans ¼ de verre d'eau. Laisser bouillir jusqu'à ce qu'il se transforme en caramel. Oter du feu et plonger le fond de la casserole dans de l'eau froide. Former des fils de caramel entre les parois d'un moule ou d'un saladier, comme une araignée tissant sa toile. Si le caramel durcit dans la casserole, le faire refondre sur le feu.
Dès que le soufflé est cuit, le servir sans attendre, décoré avec la dentelle de caramel et accompagné des deux compotes tièdes.
19:50 Publié dans cuisine des fruits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuisine
Il neige
Vers 15 h il a commencé à neiger. Maintenant tout a fondu, il fait + 3°C. Mais j'ai eu droit à un beau spectacle, c'est rare en décembre même si je rêve d'un Noel blanc.
Côté nourrissage, entre le grand camélia et le mahonia,
la neige ne coupe pas l'appétit aux oiseaux mais la photo est moins bonne parce que les photos d'oiseaux sont prises à travers la vitre sinon ils s'envolent :
Côté coin semis boutures et autre centre de nourrissage, Sambucus chinensis au premier plan plie sous le poids de la neige :
Sambucus palmensis
et Sambucus nigra résistent mieux au poids de la neige
18:48 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
08/12/2008
Pigmy
Où en est Sambucus nigra 'Pigmy' début décembre ?
Je vous ai déjà dit que j'ai en fait 2 Pigmy d'aspect très différent. Ils sont tous deux de très petite taille mais l'un d'eux est vraiment encore plus petit que l'autre. Pour les différencier je les appellerai Pigmy et miniPigmy.
Pigmy est une réplique miniature d'un sureau normal. Il mesure au plus 40 cm de haut mais son ou ses troncs, ses tiges, ses feuilles ont un aspect habituel, simplement en plus petit. Les feuilles ont le plus souvent trois folioles mais il en a aussi à 5 folioles. Le 8 décembre il a encore tout son feuillage comme les sureaux sauvages.
MiniPigmy n'a pas vraiment l'aspect habituel d'un sureau. Il mesure environ 15 cm de haut.
Il est formé d'une multitude de troncs non ou très peu ramifiés qui partent tous du sol. Ces troncs ou tiges ont un aspect très particulier dû à des entre-nœuds très courts. Toutes ses feuilles ont trois folioles et elles ont une forme presque arrondie. Il a perdu presque tout son feuillage mais il le perd très facilement, même en été (chaleur ?).
23:46 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
Sambucus chinensis
Voici des nouvelles de Sambucus chinensis, celui de Veneux les Sablons. Là, dans mon coin "boutures", près de la maison, il garde son feuillage tout l'hiver. Il n'en est pas ainsi en pleine terre et à Romilly, comme à Trifouilly les années précédentes, il l'a déjà perdu. Pourquoi cette différence ? Certes la maison lui envoie sans doute un peu de chaleur mais ses racines sont moins bien protégées du froid qu'en pleine terre. Il est par contre bien protégé du vent à l'est de la maison.
Le voici donc, encore superbe :
Le plus grand corymbe :
Fruits et nectaires, toujours là mais redevenus jaunes :
Fruits :
Vous remarquerez qu'il y a toujours des toiles d'araignées, elles l'adorent.
Il a perdu quelques fruits, je cueille les derniers pour semis. Les oiseaux ne touchent pas aux fruits parce qu'ils ne peuvent se poser sur ses branches, trop souples. J'ai recueilli 18 fruits sur 4 corymbes qui portaient 12, 3, 2 et 1 fruits. Il y a de façon assez constante 3 graines par fruit.
Fruits cueillis :
Fruit ouvert, la pulpe est aussi rouge que l'extérieur :
Quelques graines :
15:33 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
Eucalyptus
Veut-on reboiser Paris ?
Lors de mon dernier passage au Jardin des Plantes j'ai eu la surprise d'une plantation "intensive" de jeunes Eucalyptus gunnii.
Sur cette photo, tout ce qui dépasse des grosses touffes d'herbe ce sont des eucalyptus. Jusqu'à 5 ou 6 par rangée et il y a plusieurs rangées.
Pour preuve que je n'ai pas rêvé, un exemplaire vu de près :
11:14 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
07/12/2008
Visions sous narcose
Dans plusieurs pays d'Europe on dit qu'en se couchant dans un bosquet de sureaux la nuit du solstice d'été, avec un cœur pur et après une préparation et un jeûne adéquats, on peut apercevoir le Roi des Fées et tout son équipage.
Voir le Roi Fée et sa suite passer à cheval n'est peut-être pas aussi fantaisiste qu'il y paraît à première vue. Il y a tant de récits de visions et d'expériences singulières sous des sureaux qu'on se demande maintenant si la forte odeur du feuillage ne contiendrait pas des composants narcotiques qui provoqueraient des sortes d'hallucinations chez les personnes prédisposées (comme pour l'if). Dès 1776 l'un des principaux médecins du pays, William Withering, observait :
"The whole plant hath a narcotic smell ;
it is not well to sleep under its shade."
Toute la plante a des effluves narcotiques, il n'est pas bon de dormir à son ombre. On vous prévenait que vous ne vous réveilleriez jamais si vous dormiez sous un sureau.
21:18 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
Il se prend pour un fau
Mais ce n'est pas un hêtre, c'est un bouleau. C'est Betula pendula 'Youngii', photographié au Jardin des Plantes de Paris le 1 décembre.
Pour comparaison, voici un jeune hêtre tortueux, de développement à peu près identique, photographié au Prieuré d'Orchaise en été.
Il existe de nombreux bouleaux pleureurs d'aspects très différents. Même 'Youngii' n'a pas toujours cet aspect car il est souvent vendu greffé sur un tronc plus haut.
Une différence avec le hêtre, c'est qu'il est moins fourni en branches à son sommet mais peut-être est-il greffé sur un tronc. J'ai trouvé une photo d'un beau 'Youngii' très dense jusqu'au sommet.
11:01 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
06/12/2008
Dessert au sureau
Il est passé beaucoup de temps depuis ma dernière recette. J'espère que vous avez fait des réserves de baies dans le congélateur, elles y gardent parfaitement leur aspect. Nos voisins européens sont bien plus doués que nous pour se régaler avec le sureau. Voici donc une recette allemande.
Griesspudding mit Holunderkompott. Pudding de semoule et compote de sureau
UNIX-AG
Compote de sureau :
• 500 g de baies de sureau, égrenées
• 8 dl d'eau
• 120 g de miel
• 1 citron
• 2 c. à soupe de fécule pour lier
Pudding de semoule :
• 1 l de lait
• sucre roux, quantité selon le goût
• 1 gousse de vanille, fendue
• 1 pincée de sel
• 40 g de beurre
• 220 g de semoule de blé complète
• 3 jaunes d'œufs
• + beurre pour frire
Compote de sureau : cuire les baies avec l'eau et le miel à petit feu 15 mn. Ajouter le jus de citron. Mélanger la fécule à un peu d'eau, la verser dans la compote et continuer à cuire doucement jusqu'à liaison. Cette compote peut être servie chaude ou froide.
Pudding de semoule : Faire bouillir le lait avec le sucre , la gousse de vanille, le sel et le beurre. Verser la semoule en pluie et cuire environ 15 mn à très petit feu. Enlever la gousse de vanille. Incorporer les jaunes d'œufs. Verser sur un plat et laisser refroidir.
Couper le pudding en tranches ou bien former des boulettes avec une cuillère à soupe. Les faire dorer dans un peu de beurre.
Répartir la compote sur les assiettes, y déposer du pudding. Saupoudrez d'un peu de sucre roux.
19:49 Publié dans cuisine des fruits | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cuisine
Les bernaches de Moret sur Loing
Vous l'aurez compris, j'adore les bernaches. Elles donnent une impression de puissance et de calme. Elles sont familières tout en gardant une distance, précise il me semble. Elles ne sont pas du tout dérangées par ma présence mais si je vais au-delà de cette limite, elles s'éloignent, lentement, aussi lentement que mon approche, et sans le moindre affolement. Elles sont le plus souvent sur la rive, rarement dans l'eau, et elles broutent l'herbe car elles sont végétariennes. Parfaites pour l'entretien d'une pelouse. Regardez celle-ci, le bec barbouillé d'herbe :
Je suis retournée les voir aujourd'hui. Il y avait un groupe de onze, mêlées à des canards colverts
et un groupe de quatre nettement séparé des autres, sans doute les nouvelles arrivées.
Mais elles sont loin d'être aussi nombreuses que l'an dernier. Cependant l'an dernier je les ai observées plus tard, le 15 décembre :
J'y retournerai à la fin du mois, elles seront peut-être plus nombreuses.
Les canards du grand groupe semblent vraiment vivre avec les oies, ils se déplacent avec elles. J'ai tiré le portait d'une femelle. Quand on parle de colverts, on montre toujours un mâle. C'est vrai qu'il a un beau costume, un peu voyant tout de même. La femelle est très belle, sa robe est délicate et élégante, dans des jolis tons de roux :
Encore quelques attitudes de bernaches :
Il semble qu'elles aient tendance à se sédentariser dans la région. Je vous en ai montré à Chamarande le 20 mai, avec oisons. Mais à Moret sur Loing c'est impossible, en été leur prairie est occupée par le spectacle son et lumière.
00:32 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
05/12/2008
Décor
Pour un peu de couleurs au jardin, il y a encore les arbustes à floraison tardive.
Mahonia x media 'Charity' à coté d'un Edgeworthia chrysantha qui se prépare à fleurir
Callicarpa x shirasawana
Viburnum farreri
Lonicera fragrantissima
des chrysanthèmes
et aussi des arbres :
le mûrier à feuilles de platane, Morus bombycis (kagayame)
les houx à feuillage panaché dont les jeunes pousses très claires font comme des fleurs
21:39 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
Epiphanie
La fin de l'année est l'un des moments de première importance pour craindre les forces du mal à l'œuvre, comme Hallowe'en le 31 octobre et Twelth Night le 6 janvier. Alors on craignait que les forces donnent leur ruade finale.
Twelth Night dut être acceptée dans le calendrier chrétien et devint ainsi l'Epiphanie, le jour où l'Eglise se souvient de l'enfant Christ montré aux Mages (représentant les Gentils). Le mot Epiphanie est du grec ancien signifiant montrer ou rendre manifeste. Il était important que rien de moins que sacré puisse imposer sa présence et ainsi dans ce but il y eut un rituel incluant des baies de sureau. Elles étaient placées en cercle sur le sol. Cette pratique semble avoir survécu plus longtemps dans des régions d'Allemagne et d'Autriche où c'est la "Bertha Night", Bertha étant une personnification de la notion d'Epiphanie, et elle se présente comme une dame blême dans les crèches pour endormir doucement les bébés. Certains informateurs relatant leurs souvenirs de cela pensaient que c'était un acte de compassion en compensation de l'absence de mère pour réconforter le bébé. Cependant, qu'ils se comportent mal, et Bertha montrait aux enfants leurs erreurs, exactement comme Mère Sureau le faisait, croyait-on. Au 19e siècle on racontait aux enfants qu'elle avait de grands pieds et un long nez de fer.
La version italienne de ceci présente non Bertha, mais Befana qui était la bonne fée qui remet des cadeaux de Noël aux enfants. Cet aspect est plus près de celui de Saint Nicolas ou du Père Noël dans les rituels d'autres cultures. Quelqu'un, jouant Befana, doit se glisser furtivement dans la chambre des enfants la nuit de Twelth Night pour y laisser des cadeaux.
Bien sûr, pour permettre ces événements avec les baies de sureau, il faut en sécher quelques unes cueillies l'année précédente en prévision de cet usage. Il y a un os. Elles doivent avoir été cueillies la nuit de la Saint Jean. C'est le 24 juin et c'est impossible car les arbres sont en fleur, il n'y a pas de fruits à cette époque. C'est l'un des éléments impossibles de la tradition et cette impossibilité semble être significative. Par exemple, la Saint Jean est le moment pour ramasser les graines de fougère (fougère arborescente) et tout un chacun voudrait avoir des graines de fougère car elles ont le pouvoir de vous rendre invisible ! H.G. Wells ne fut pas la première personne pour laquelle cela avait de l'attrait.
Malheureusement, les fougères ne fleurissent jamais pour faire des graines. Même les spores ne sont pas prêtes à cette époque, et ainsi il n'est pas utile de sortir avec votre baguette de coudrier pour frapper les graines sur le cuir noir de votre Bible, quoique dise le savoir. Ce n'est pas tout à fait vrai. Vous POUVEZ obtenir des graines de fougères. Pour pouvoir le faire, vous devez simplement réaliser le cercle rituel avec des baies de sureau à l'Epiphanie !
11:38 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
03/12/2008
Floraisons
D'autres plantes ont une floraison très longue ou remontante et nous régalent de leurs fleurs en décembre :
le rosier 'Opalia' déjà couvert de sa protection de paille et de feuilles laisse émerger ses jolies roses banches
l'acanthe, Acanthus mollis, en fleurs depuis juin,
est plus intéressante que spinosus pour le jardin car elle fleurit plus longtemps et garde son superbe feuillage si l'hiver est doux. La voici le 9 janvier 2008, également au Jardin des Pantes de Paris avec, juste derrière elle Acanthus spinosus bien misérable en hiver
les alstroemères
la remontée de Viburnum tinus
et celle de Choysia ternata
22:13 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
02/12/2008
Les sauges
Le triste hiver s'installe, il faut fleurir le jardin pour garder le moral. Je vais vous parler de plantes en fleurs en ce moment. Non pas des plantes à floraison tardive mais des plantes qui ont fleuri tout l'été, voire depuis le printemps, donc depuis des mois. Un rapport qualité-prix imbattable.
Nous allons commencer par les sauges. Je vous les ai montrées il y a 15 jours, elles sont toujours fleuries le 1er décembre et le resteront jusqu'aux premières gelées. J'ai sélectionné celles qui ont encore beaucoup de fleurs et je les ai classées par ordre de rusticité.
La plus résistante est Salvia greggii qui supporte jusqu'à – 15°C. Microphylla résiste jusqu'à – 12°C. Les autres sont en limite de rusticité à Paris, il faut les protéger par une bonne couche de paille ou de feuilles mortes, elles repartiront de la souche au printemps.
19:51 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
Le solstice d'été
Des précautions sont à prendre au sujet des références au solstice d'été car beaucoup de notions modernes lui ont été attribuées rétroactivement. Autrefois il a été une fête importante, annonçant une nouvelle saison, que les premiers missionnaires ne parvinrent pas à supprimer. Alors, ils lui superposèrent la fête de Saint Jean Baptiste parce qu'il annonça la venue du Christ. Durant le processus quelques uns des événements de l'année païenne furent transposés et ainsi les rituels du feu pour la veille de la Saint Jean (23 juin) proviennent des célébrations Lammas, à échéance plus tard dans l'année (1er août). Des plantes significatives, qui furent connues comme "Herbes de Saint Jean", étaient cueillies pour l'usage rituel et elles incluaient l'inflorescence de sureau. Toutes les herbes étaient attachées en bouquets, accrochées à des bâtons et balancées au-dessus d'un des feux sacrés. Ceux-ci n'étaient pas des feux vifs mais des feux de fumée pour produire "holy smoke", la fumée sacrée, pour chasser le mal et faire place à la bénédiction de Dieu. Une fois que les herbes avaient été fumées (fumées comme du bacon dans la cheminée), elles devaient rester dans cet état de conservation jusqu'à ce que le rituel soit répété l'année suivante. Elles étaient conservées comme amulettes protectrices, particulièrement pour tous les aspects des activités laitières. Elles étaient suspendues dans les étables et la laiterie pour tenir éloignée toute mauvaise influence.
Le solstice d'été est, bien sûr, l'un des grands jours de féerie dans l'année, bien popularisé par les auteurs de contes de fées pour enfants. Dans toute l'Angleterre, et sur le continent, on croit que d'être en compagnie d'un sureau à ce moment vous garantit de voir le Roi Fée et sa suite passer à cheval. La littérature d'autrefois nous assure que nous ne manquerons pas cet événement pittoresque, soit dans la Seelie Court of Scotland, soit avec l'Ireland's Daoine Sidhe, ou n'importe où.
17:39 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
01/12/2008
Le héron de Paris
Au Jardin des Plantes de Paris, j'ai retrouvé aujourd'hui mon héron favori. Il avait daigné descendre de son grand pin observatoire. Il faut dire qu'il a trouvé un territoire tout-à-fait satisfaisant : une zone de travaux fermée au public et agrémentée de quelques petits bassins. Il ne partage ce territoire qu'avec des canards tranquilles.
Il était cependant assez loin, j'ai dû utiliser un téléobjectif que j'avais pensé à prendre pour lui. Voici donc quelques photos de Ardea cinerea, le héron cendré, variété parisienne, qui a bien voulu poser pour moi et faire une démonstration de sa marche élégante.
20:19 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux, france