30/11/2008
L'église
A Montereau fault Yonne, au confluent de la Seine et de l'Yonne et au bord de l'Yonne, se dresse la belle église Notre-Dame et Saint-Loup (13è-15è siècles).
20:15 Publié dans Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france
Couleurs
En cette fin de novembre il y a encore des fleurs et des fruits colorés.
Quelques belles petites fleurs sauvages :
Les dernières roses :
sur fond de gui envahissant :
Les cynorrhodons de Rosa canina très haut dans les arbres :
A Trifouilly j'ai trouvé ce superbe fusain de trois mètres de haut. Ses fruits ont éclaté et perdu leurs graines :
17:25 Publié dans Plantes, roses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
29/11/2008
Nova attaqué
Je vous ai dit que les sureaux noirs ne sont pas attaqués par les lapins. On ne peut en dire autant des sureaux canadiens. Sans doute n'ont-ils pas l'odeur forte qui rebute les lapins.
J'ai vu, j'espère à temps, cette attaque sur l'écorce de Sambucus canadensis 'Nova', vous savez, ces sureaux importés des USA qui m'ont coûté une petite fortune en frais de douane (3 fois leur prix en plus du prix de vente).
Ce sureau comme beaucoup d'autres ne se plaisait pas à Trifouilly, il est vivant mais il n'a pas grandi. Il est photographié près de la voiture pour apprécier sa taille.
Je l'ai donc déplanté en urgence et cela permet de voir son système racinaire. Comme tous les sureaux de ce terrain lourd ses racines sont surtout verticales avec une racine pivotante, contrairement à ceux du sable de Veneux qui ont des racines horizontales.
Sur une autre face on voit un beau drageon (tige souterraine donc sans chlorophylle qui donnera naissance à une ou plusieurs plantes) :
20:38 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
La veille de mai
Le 30 avril, veille du Jour de Mai, était l’un des jours du calendrier où les forces du mal étaient les plus craintes car particulièrement actives. Le sureau est l’une des plantes qui figuraient aux célébrations du Jour de Mai et comme Rameau de Mai en Irlande. Ce grand moment du calendrier ne pouvait être souillé par les forces du mal, et ainsi on peut lire que "dans le but d’empêcher les sorciers de pénétrer dans les maisons, les gens du peuple ramassaient des feuilles de sureau le dernier jour d’avril et les fixaient sur leurs portes et fenêtres." (dans William Coles, The Art of Simpling, 1656).
D’une manière intéressante Coles utilise un temps passé, mais dans quelques régions cette pratique persista jusqu’à des temps récents. C’est certainement ancien et c’était apparemment largement répandu. Sûrement, cette connaissance des anciens Saxons provenait de leur pays germain d’origine où cela s’appelait la Nuit de Walpurgis.
Walpurgis (probablement de Walburga) était une nonne anglaise du 8e siècle qui devint missionnaire et finalement abbesse. Elle donna son nom à cette date parce que c'est le jour où ses restes furent déplacés de Heidenheim à Eichstatt. Là, une huile dont on prétendait qu'elle avait des vertus curatives suinta de la roche, et ainsi l'endroit devint un important centre de pèlerinage pour les malades, et un endroit où beaucoup des vieux remèdes païens durent être maintenus. Ceci s'appliquait aussi à l'Angleterre, car en 1655 Sir Thomas Browne observa : "Le peuple garde comme un bon secret la guérison des blessures par les feuilles de sureau qu'ils ont cueillies le dernier jour d'avril." Cela devint un remède important sous le nom de "Green Elder Ointment" ou "Unguentum Viride", onguent vert de sureau. De plus, l'huile de feuilles de sureau, connue sous le nom de "Green Oil" ou "Oil of Swallows" fut utilisée comme liniment. Elle était faite en faisant macérer des feuilles broyées dans de l'huile de lin ou de colza.
Remarque : le 1er mai est parfois catalogué comme Jour de Fête de Walpurgis mais cette fête tombe officiellement le 25 février, le jour de sa mort en l'an 779.
11:51 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
28/11/2008
Edgeworthia chrysantha
Les deux Edgeworthia chrysantha sont arrivés en bon état. Ils ont chacun un bourgeon floral encore à peine visible donc en retard sur ceux de Paris.
Voilà ce que ça donnera de décembre à mars, quand ils seront plus vieux :
19:41 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature, plantes, jardin
27/11/2008
... et Sambucus mexicana
C'est presque le sosie de Sambucus caerulea mais il est beaucoup, beaucoup moins rustique que lui. Certains disent qu'il peut survivre en zone 7b à condition de choisir un emplacement bien abrité et un terrain drainé.
Sambucus mexicana est arrivé ce matin en provenance de Hollande. C'est le seul sureau du colis qui avait des feuilles et pourtant il en a perdu plusieurs dans le colis.
Il faut dire que le colis a du être secoué et il n'était pas assez bien calé. Ainsi Sambucus nigra 'Riese aus Vossloch' a été cassé.
Si mon tout petit Sambucus mexicana a encore des feuilles, c'est parce qu'il est semi-caduque. Il semble d'ailleurs que les feuilles qui lui restent après les secousses sont des très jeunes feuilles.
Ses bourgeons sont déjà bien développés,
et encore plus le bourgeon terminal.
Foliole
Feuille
Il devrait vivre sans problème ici en zone 8 mais pour l'instant il est trop petit pour affronter toutes les rigueurs de l'hiver. Il restera en pot pour être rentré en cas de gel et sera planté au printemps à Veneux les Sablons car d'après les renseignements que je possède c'est le terrain qui lui convient le mieux.
19:30 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
Sureau bleu
Voici une superbe photo de Sambucus caerulea prise en août au jardin botanique de Montréal. Elle m'a été envoyée du Québec par mon ami Christian Fontaine qui s'est émerveillé de la couleur étonnante de ses fruits.
10:52 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, canada
26/11/2008
L'Yonne et la Seine
Les deux rivières ne feront plus qu'une au passage de ce pont. Je vous montre d'abord le pont côté amont. Après le passage de ses piliers il n'y aura plus qu'un seul fleuve.
Le passage de l'Yonne nécessite 3 arches :
Mais 2 arches suffisent pour la Seine :
Vues de l'autre côté du pont, l'Yonne :
la Seine :
Et voici le confluent vu du côté Montereau :
vu depuis La Grande Paroisse, la Seine à gauche, l'Yonne à droite :
et vu du ciel grâce à Google Earth :
Vous allez dire, c'est simplement visuel, en réalité la Seine est plus profonde et son débit est plus important. Mais non, le débit de l'Yonne est nettement plus important que celui de la Seine. Si vous voulez des chiffres précis, voyez cet article de Wikipedia.
Eh oui, la Seine a usurpé son titre de fleuve, mais on ne peut plus changer le nom du fleuve qui traverse Paris.
22:35 Publié dans Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Paris sur Yonne
Vous croyez que la Seine arrose Paris ? Est-ce bien certain ? Je vais essayer de vous démontrer que c'est une erreur. Le fleuve qui va se jeter dans la Manche en passant par Paris, ce n'est pas la Seine, c'est l'Yonne.
Pour y voir plus clair, remontons à la source, ou plutôt au confluent de la Seine et de l'Yonne. Elles se réunissent à Montereau fault Yonne. Mais que veut dire fault ?
C'est, bien sûr, de l'ancien français. Fault et plus tard faut, c'est le verbe faillir quand on le conjuguait encore, au sens ancien de choir, tomber (comme défaillir). A l'origine le nom complet est Montereau où fault Yonne :
c'est-à-dire Montereau où l'Yonne tombe, se jette, dans la Seine.
Mais savait-on en 1419 évaluer correctement le débit d'un cours d'eau ? Est-ce l'Yonne qui se jette dans la Seine ou plutôt l'inverse. Lequel des deux cours d'eau a le plus gros débit au lieu de leur rencontre? Ne serait-ce pas Montereau fault Seine ?
Voici d'abord des photos des deux rivières à leur entrée dans Montereau, environ 1 km avant le confluent.
L'Yonne :
La Seine :
20:11 Publié dans Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Les sureaux de Nemours
Il n'y a plus qu'eux sur le terrain en fiche de la zone commerciale. Toute la végétation autour d'eux est entrée en repos hivernal. Je vous les avais montrés en fleurs au mois de mai. Ils ont encore tout leur feuillage le 24 novembre :
10:05 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
25/11/2008
Arrivage
Je viens de recevoir l'avis d'expédition par la poste d'un colis dont le contenu me réjouit :
2 variétés de Edgeworthia chrysantha à la belle floraison de plein hiver. Beaucoup de plantes sont dites à floraison d'hiver mais c'est souvent à partir de mars. L'edgeworthia a commencé sa floraison à Paris et elle va durer tout l'hiver.
des Hibiscus mutabilis
Ginkgo biloba 'Tremonia' au port étroit
Sambucus mexicana. Il sera planté à Veneux parce qu'il est plutôt adepte de la sécheresse et il est en limite de rusticité. Je dois me tenir prête à le protéger en cas d'hiver exceptionnel.
Sambucus nigra 'Dart's Greenlace' qui semble être un 'Laciniata' à feuillage très sombre.
Sambucus nigra 'Riese aus Vossloch', un sureau sélectionné pour la production fruitière.
J'espère que j'aurai plus de chance qu'avec le précédent colis reçu de GB. Le Sambucus nigra 'Cae Rhos Lligwy', à fruits clairs, avait un chevelu racinaire superbe mais malheureusement le tronc fendu en deux à sa base :
En le plantant j'ai encore trouvé une chenille de Hepialus humili, l'hépiale du houblon. Il y en a vraiment beaucoup et partout sur ce terrain de Romilly sur Seine mais je n'ai jamais vu l'imago qui vole plutôt la nuit. Il est vrai qu'il y a beaucoup de houblon et des fraisiers sauvages qui l'intéressent aussi.
13:51 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
Sorciers
A la fin du Moyen Age il était surtout un arbre de superstition, associé aux sorciers (les esprits mauvais) et aux "faeries" (esprits pas assez bons pour le Paradis et pas assez mauvais pour l’Enfer, et non les "fairies", les fées des livres d’enfants plus tard). Quand les branches des sureaux près des portes des cottages battaient sous le vent, on disait maintenant que les sorciers les chevauchaient comme des coursiers.
Lors des chasses aux sorciers du 17e siècle en Angleterre, le sureau ne refait pas surface d’une façon aussi significative qu’on pourrait l’imaginer. En général il semble avoir été sans danger de posséder un sureau devant la porte, sans risque d’être suspecté de sorcellerie, tandis que d’autres plantes étaient franchement suspectes, comme la stramoine, Datura stramonium, qui était incluse dans des onguents pour voler que les sorciers se frottaient à l’intérieur des cuisses chaque fois qu’ils voulaient voler. A cette époque la notion de sorcier était changeante. Maintenant que la chasse aux sorciers purgeait village après village, ils devenaient des personnes réelles, votre famille et vos voisins. Les "faeries" devinrent des forces inférieures, invisibles, répertoriées comme sorciers chaque fois qu’il était nécessaire.
Des bosquets sacrés devinrent des lieux de faerie et on disait que les esprits des bois favorisaient les groupes de sureaux. Tout lieu où deux aubépines et un sureau poussaient ensemble était un endroit très spécial et à traiter avec respect. Les esprits des bois, comme tout le "Petit Peuple", aiment la musique et le divertissement. Ils réagissent plus favorablement à la musique provenant d’instruments en bois de sureau qui est déjà creux, ne nécessitant qu’un polissage du conduit, d’où des noms comme Bour Tree, Boon Tree (arbre joyeux), Bore Tree (arbre creux), Borral, Boun Tree, Bountry, et Pipe Tree (arbre tuyau, arbre pipeau). Au 1er siècle, Pline rapporta qu’il était utilisé pour les pipeaux les plus aigus et les cornes les plus sonores, le bois étant recueilli de par delà le chant des coqs. Fifres, trompettes, flûtes, sifflets, chalumeaux de cornemuse ont tous été faits ainsi. Sur cette liste, il y a habituellement aussi un ancien instrument grec appelé sambuke, selon lequel Linné nomma le genre Sambucus, mais ce à quoi les anciens écrivains se référaient a été perdu. Ce n'était pas le sambuke des romains auquel on pense si souvent, car c’était un instrument triangulaire. Il ne dérive pas non plus du sackbut, car, bien que ce soit un instrument à vent, son nom dérive d’un vieux verbe français signifiant pousser, il a en effet une coulisse comme un trombone.
11:41 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
24/11/2008
Beaux fruits rouges
Les fruits de l'if, Taxus baccata, une femelle puisque l'espèce est dioïque :
Ils ont la réputation d'être très toxiques et c'est vrai. Mais ce qui est toxique, c'est la graine. La partie rouge, l'arille, est comestible, elle est consommée par les oiseaux. Du feuillage on a isolé une molécule active sur certains cancers. Mais il faut des quantités énormes de feuilles et l'arbre est de croissance très lente, si on les abattait pour obtenir ces feuilles on viendrait vite à bout des arbres qui existent. C'est pourquoi on récupère les produits de la taille comme à l'arboretum de Chèvreloup (celui de ces photos est à Paris).
Les fruits de Cotoneaster lacteus :
Il est apprécié, comme l'if, pour son feuillage persistant.
20:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
23/11/2008
Les bernaches de Moret sur Loing
Je vous les avais montrées l'an dernier au bord du Loing, ces magnifiques bernaches du Canada, Branta canadensis. Cette année je surveillais leur arrivée. Et voici le scoop du jour : les premières sont arrivées à Moret sur Loing aujourd'hui en fin de matinée.
Ce matin, alors que je partais vers Romilly, je les ai croisées à hauteur de Varennes. C'était un groupe d'une dizaine d'individus. Elles sont faciles à reconnaître en vol : elles ressemblent à des oies, normal, ce sont des oies, mais elles ont beaucoup de noir. Je n'ai pu les compter exactement puisque je conduisais. Elles venaient de l'est et se dirigeaient vers Moret sur Loing. Cela n'a rien d'étonnant, c'était aujourd'hui le premier jour de vrai froid. Juste un petit froid, -1°C, et à 9 h il n'y avait plus trace de gel. Mais plus à l'est il devait faire très froid. Quand je dis plus à l'est, c'est beaucoup plus à l'est. Sur mon terrain de Romilly sur Seine, les températures sont identiques à celles de mon terrain de Veneux.
En rentrant en fin d'après-midi, chassée un peu tôt par la pluie, je suis passée par les bords du Loing, pour voir. Et j'ai vu : elles étaient là. J'en ai compté douze, toutes sur la berge.
Les photos sont un peu sombres, à 16h30, avec la pluie, il faisait presque nuit.
17:43 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Le voleur
J'ai classé cette note dans le tag nature car il s'agit de la nature humaine, pas toujours reluisante.
Un vol de plantes a eu lieu sur mon terrain de Romilly sur Seine et l'identité du voleur est pour moi évidente.
En effet, à part une glycine que je devais conduire en arbre, une petite gâterie supplémentaire au passage, et des sacs de terreau à 3 €, premier prix à Bricomarché, il n'a été volé que des sureaux alors que j'ai beaucoup de plantes plus intéressantes pour un jardin que des sureaux de collection pour qui n'y connaît rien. Sauf si on a toutes les explications nécessaires sur mon blog.
La seule et unique personne qui connaît à la fois mon blog et l'emplacement exact de mon terrain, est un entrepreneur paysagiste dans un petit village près de Romilly sur Seine à qui j'avais demandé des travaux pour l'installation d'un portail. Il m'avait promis un devis, je l'attends depuis deux mois.
Le vol est financièrement parlant minable. Les sureaux, même très rares, ne coûtent pas très cher, le plus souvent aux environs de 10 €. S'ils ne coûtent pas cher, c'est parce qu'ils sont faciles à produire. S'il en avait souhaité, il suffisait de demander, je lui aurais fait, gratuitement car je ne vends rien, des boutures et elles étaient bonnes à planter au printemps ou au pire en automne. De plus il n'a pas pris ceux qui étaient en bonne santé, l'un d'eux est même, je crois, déjà mort. Ce qui probablement l'intéressait, c'étaient ceux qui portaient une étiquette du producteur. Comme ça il peut les revendre, cher bien sûr, à des clients qui n'y connaissent rien en sureaux. J'ai évidemment enlevé toutes les étiquettes depuis.
Il a pris pour environ 70 €. Est-ce rentable ? S'il avait installé mon portail, ça lui aurait rapporté bien plus. Et surtout, il avait une cliente à vie. Il a vu le terrain, il est évident que j'ai besoin d'aide. Si tout s'était bien passé, j'aurais demandé aussitôt des élagages, une bonne dizaine de noisetiers trop grands, l'arrachage d'une haie de thuyas de 20 m et l'aplatissement de la butte qui les porte. Plus tard sans doute d'autres élagages et la tonte des allées enherbées, certaines jusqu'à 3 m de large, deux fois par an.
Croyez-vous que cette personne soit intelligente ? Et sa réputation ? Pensez-vous que son entreprise va durer longtemps s'il traite ses clients de façon douteuse ?
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11:17 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
22/11/2008
Euonymus myrianthus
Je l'ai remarqué au Jardin des Plantes, c'est un fusain que je ne connaissais pas. Le 17 novembre il a encore tout son feuillage et il est vert. Celui du fusain ailé, Euonymus alatus devient rouge en automne, celui du fusain d'Europe, Euonymus europaeus reste vert mais à cette époque de l'année il lui en reste très peu.
Sa fructification n'est pas très différente mais la "coque" qui entoure les graines rouge vif est plus claire, d'un orange pâle délicat.
Pour comparer, les fruits de Euonymus alatus le 16 septembre :
et Euonymus europaeus le 15 octobre. Aujourd'hui ils étaient très rares et les deux ou trois encore visibles sur l'ensemble du terrain de Romilly avaient perdu leurs graines.
23:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
La malédiction
Il fut dit que Dieu a répondu à ces faits en maudissant le sureau, le dotant d’une odeur fétide en rappel de l’action immonde de Judas. La Légende Dorée informa les lecteurs qu’il puait par les corps des criminels qui y avaient été exécutés et parce qu'il croit dans leurs cadavres pourrissants. Une autre facette de la malédiction fut de flétrir les gros et savoureux fruits en petites baies, tout comme la belle stature de cet arbre de forêt fut réduite à celle du nain noueux et tortueux d’aujourd’hui. Regardez comme il incline la tête de honte. Regardez comme les branches plient encore sous le poids de Judas.
Bour-tree, bour-tree, cookit rung,
Never straight, and never strong,
Ever bush, and never tree
Since our Lord was nailed t’ye.
(Robert Chambers ; Popular Rhymes of Scotland ; 1847. Bour-tree is Elder)
21:15 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
21/11/2008
Nouvelles de Veneux
La surprise du jour, c'est le début de floraison du jasmin d'hiver, Jasminum nudiflorum, une promesse de gaieté jusqu'en mars. On devine ses petites fleurs jaunes derrière les fruits du Callicarpa bodinieri. Vous remarquerez que les fruits du callicarpa n'ont pas été consommés, une couleur sans doute déroutante pour les oiseaux bien qu'ils la voient depuis plusieurs années. Les feuilles en haut à gauche sont celles de Kerria japonica qui fleurira à la fin de l'hiver.
La fleur, face et profil :
Viburnum bodnantense qui ressemble beaucoup à V. farreri que je vous ai montré à Paris :
Camellia sasanqua 'Yuletide' :
La gracieuse Clematis viticella commence à jaunir. Elle a pris dans ses vrilles des feuilles de l'érable dans lequel elle grimpe.
Les fruits du lierre ne sont pas encore mûrs pour les oiseaux. Ils ont la goutte au nez.
14:32 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
Diospyros kaki
Pour le décor il vaut bien une gerbe de fleurs. Mais les fruits, bien colorés, ne sont sans doute pas encore assez sucrés, aucun oiseau ne s'en occupe.
Dans deux ou trois semaines les fruits seront à point et il sera couvert de nuées d'étourneaux comme l'an dernier le 11 décembre :
Si vous voulez, vous aussi, y goûter, ne plantez surtout pas 'Muscat' que l'on trouve dans tous les catalogues. Trop astringent, il doit geler pour être consommable. Plantez une variété non astringente comme 'Fuyu' ou 'Sharon', consommables et sucrés dès qu'ils sont colorés.
11:59 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
20/11/2008
Fleurs de novembre
Voici encore quelques fleurs pour décorer le jardin en novembre.
Le petit pavot d'Islande dresse ses jolies fleurs aux pétales de soie froissée.
Le rosier 'Opalia' est le plus chargé de fleurs en cette fin du mois.
Viburnum farreri (fragrans) au parfum envoûtant.
Et une promesse de floraison, l'edgeworthia prépare ses bouquets.
21:25 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, plantes, jardin
19/11/2008
Le sureau et la Crucifixion
La deuxième raison pour condamner le sureau était la croyance qu’il avait procuré le bois pour la Croix du Christ. Ceci était popularisé dans la Golden Legend, la Légende Dorée, le meilleur chiffre de vente des manuels pour la Foi au Moyen Age, par Jacobus de Voragine. Dans ce livre le sureau est décrit comme l’Arbre de la Mort, l’arbre sur lequel les criminels étaient exécutés, de sorte que son ancienne bonté était bel et bien perdue.
Il n’y a à peu près rien sur l’identification du bois de la croix. Des Maisons Religieuses à travers la Chrétienté ont proclamé avoir un morceau de la Vraie Croix parmi leurs reliques et plus d’un "expert" vint en pèlerinage pour le voir et l’identifier. Le sureau n’y figure pas. Au 8e siècle le Vénérable Bede rapporta dans son Collectaneis que la Croix fut faite de cyprès, de cèdre, de pin et de buis, auxquels d’autres ajoutèrent bientôt le palmier. John Evelyn dans son Silva de 1644 citait Lipsius, Falconius, Alphonsus Ciacconius et Angelus Rocca parmi tous ces « érudits » qui partirent pour voir par eux-mêmes, et le "old verse", le vieux poème :
Nailed were his Feet to Cedar, to Palm his Hands,
Cypress his Body bore, Title on Olive stands.
Il décompte les arguments en faveur du chêne, qui était communément utilisé pour toutes sortes de buts, vu que les autres bois étaient trop rares et trop précieux pour l’exécution d’un homme considéré comme un "malfaiteur". De plus il rappelle la lourdeur du chêne et le fait que Jésus trébuchait sous la charge de sa Croix sur le chemin du Calvaire. Il pensait que l’idée d’utiliser pas moins de quatre bois avait dû se baser sur de vieux textes, "sans la moindre espèce de probabilité", et conclut,
"Let this therefore pass for an errant legend".
Là encore il est évident que l'utilisation du sureau pour la confection de la croix est une pure invention dans le but de détrôner la déesse sureau.
Il est difficile de trouver un tronc de sureau suffisamment long et droit. C'est un bois léger sur un tronc creux et son poids ne justifie pas de ployer sous la charge. Ce n'est certainement pas un arbre suffisamment répandu dans la région surtout sous l'aspect d'arbre.
19:05 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
Des sauges
sont encore en fleurs à Paris le 17 novembre. Vraiment une très longue floraison.
11:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
17/11/2008
Fin de cycle
Au fur et à mesure que j'avance dans mes plantations, je rabats les eupatoires desséchées. J'arrache celles qui sont mal placées. Au printemps les autres garderont leur grande taille, près de 2 m, si elles sont en fond de massif, ou biens seront pincées pour être plus basses et trapues.
Leurs têtes ont pris un aspect neigeux. Dernières photos avant disparition jusqu'à l'été prochain :
23:29 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
Un parisien, le héron cendré
Bien sûr j'ai déjà vu des hérons près de la Seine, mon fleuve préféré dont je ne suis jamais loin. Et la Seine passe à Paris tout près du Jardin des Plantes. Et pourtant je n'aurais jamais espéré voir un héron à Paris. Et si haut près du ciel ! Tellement haut que personne ne l'avait remarqué, les gens n'ont commencé à regarder vers lui que lorsqu'ils m'ont vue le photographier.
Les photos ne sont pas très bonnes. Elles n'ont de valeur que comme témoignage de ma rencontre. Il est vraiment très loin, au sommet d'un très grand pin, étêté pour lui fournir une plateforme confortable. Et l'éclairage est faible, il est 8h30, le jour est à peine levé. Je n'avais pas de téléobjectif car je ne pensais pas en avoir besoin. Lorsque je viens au cours de botanique, je suis déjà bien chargée. Je n'ai plus l'âge des écoliers capables de porter longtemps un cartable qui fait la moitié de leur poids. Je viens en train puis à pied. Donc je réduis autant que possible la charge supplémentaire. Je prends un appareil compact de bonne qualité mais léger et qui se case dans une poche. Il a un grand champ et me permet de photographier arbres et arbustes sans trop de recul. Le réflex est lourd, ses objectifs encore plus. Je me contente donc de l'objectif macro pour compléter l'autre appareil pour quelques jolies floraisons de près. Le téléobjectif est beaucoup trop lourd et nécessite d'amener en plus un pied.
Les photos ont donc été faites avec l'objectif macro !
Les premières photos sont telles que me les a données l'appareil. Ensuite j'ai fait des recadrages pour mieux voir ce majestueux volatile.
19:50 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
16/11/2008
L'épeire diadème au travail
Nous avons apprécié les charmes de l'épeire diadème. Ils ne sont pas évidents lorsqu'on la rencontre dans la nature. Elle semble être une araignée de couleur brune d'une grande banalité. C'est l'une des plus communes de nos araignées. C'est sur les photos qu'elle révèle toute l'esthétique et la sophistication de sa parure avec son diadème orné d'une croix qui semble sertie de perles.
Mais la beauté de sa livrée n'est pas son seul atout. Elle tisse tous les jours une toile fine et délicate qui force l'admiration. Pour vous montrer ce travail indispensable à sa subsistance je suis allée au plus facile : photographier l'épeire qui s'est installée dans le sureau chinois depuis plusieurs mois. Est-ce toujours la même, ma foi je n'en sais rien, c'est probable car elle est là tous les jours.
Voici sa toile, c'est du beau travail :
La toile vue de profil :
Le succès :
Tout près d'elle une autre est tapie, je ne connais pas son nom :
19:31 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Mahonia Charity
En cette saison où les floraisons sont peu nombreuses, Mahonia x media 'Charity' entre en scène. Pour l'instant un seul groupe d'inflorescences est bien visible mais il y en a d'autres.
Il mesure environ 1m70 mais il est jeune et n'a sans doute pas sa taille définitive. Je ne l'ai jamais taillé bien que ce soit recommandé, je préfère un aspect élancé.
Avant de le photographier, j'ai dû le débarrasser des feuilles mortes des arbres tombées sur lui. Il les retient bien à cause de ses feuilles dressées et bien piquantes. Le nettoyage a été long et ce n'était pas une partie de plaisir, les feuilles sont vraiment très piquantes, plus que celles du houx. Je ne portais pas de gants, pour être efficaces ils auraient dû être épais et m'auraient rendue maladroite, surtout près des fleurs.
17:04 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
15/11/2008
Il récidive
Il y a 10 jours j'ai rentré mes clivias, Clivia miniata. Est-ce pour me remercier de l'avoir rentré pour le protéger de l'hiver, l'un d'eux m'a offert une nouvelle grappe de fleurs, une seule pour l'instant.
Ce qu'il y a d'étonnant, c'est que c'est sa deuxième floraison cette année. Il était en fleurs en avril :
Mes clivias sont tous issus par division du même pied âgé de 40 ans et toujours en vie. Ce n'est pas la première fois qu'ils fleurissent deux fois et même trois fois.
Mes clivias passent l'été dehors sous les arbres et, rentrés début novembre, ils passent l'hiver dans le séjour, sans eau. Je ne coupe jamais les hampes florales fanées. Les pétales tombent tout seuls et les fruits mettent deux ans à mûrir et se ressemer dans tous les pots alentour.
23:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : plantes
Le sureau et la trahison
La trahison fut le fait de Judas Iscariote qui accepta 30 pièces d’argent pour désigner Jésus aux officiers venus pour l’arrêter. Quand Jésus fut condamné à mort, Judas fut pris de remords, rendit l’argent du sang et partit pour se pendre. C’est ce que dit la Bible. La légende ajoute que c’est sur un sureau qu’il trouva la mort. Ainsi l’arbre fut condamné pour avoir aidé un homme à commettre le péché.
Cette tradition était bien connue en Angleterre au 14e siècle quand Langland écrivit dans Piers Plowman :
Judas he japed with Jewen silver
And sithen an eller hanged hymselve.
En fait, en Terre Sainte on montrait l’arbre véritable comme une attraction pour les touristes, comme l’exprime l’auteur du 14e siècle des Travels of Sir John Mandeville. Tout près de l’étang à Shiloam était montré le
Tree of Eldre that Judas henge himself upon, for despeyr
that the hadde, when he solde and betrayed oure Lord.
Cette notion persistait ; Shakespeare espérait que son public comprendrait sa référence à cet arbre dans Loves Labours Lost et des gens la connaissent encore aujourd’hui. Elle fut perpétuée par l’herboristerie qui utilisait le champignon particulier du sureau, Hirneola auricula-Judae, un champignon ressemblant à une oreille humaine qui croît en sortant du bois. On estimait qu’il était l’oreille de Judas, et parce que Judas se pendit par la gorge, on le considéra comme bon pour les problèmes de gorge. John Gerard dans son Herbal de 1597 prétendit qu’il "taketh away inflammations of the mouth and throat if they be washed therewith", guérit l’inflammation de la bouche et de la gorge si elles sont nettoyées avec (bien qu’il préféra identifier Cercis siliquastrum, l'arbre de Judée, comme arbre de Judas). Et en 1665 Sir Thomas Browne rapporta qu’il était devenu un fameux remède pour les amygdalites, maux de gorge, et même la strangulation. En 1710 cela avait encore cours dans le English Herbal de Salmon.
Il me paraît douteux que l'arbre auquel se pendit Judas soit un sureau. Le sureau noir est plus un arbuste qu'un arbre. Quand il devient très vieux et acquiert l'aspect d'un arbre, il ne me paraît pas capable de supporter le poids d'un homme pendu à une de ses branches. Il faudrait une branche horizontale et de telles branches sont prêtes à casser sous leur propre poids.
Et comment pouvait-on croire au 14è siècle que l'arbre montré aux touristes était l'arbre auquel se pendit Judas ? La durée de vie d'un sureau est estimée à 100 ans, pas 13 siècles !
16:52 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
Portrait d'épeire
En nettoyant le pied d'un sureau j'ai dérangé une araignée pas trop farouche.
Son joli dos bien décoré :
et en recadrant pour admirer les poils :
Côté ventre :
De profil pour voir le jeu de pattes gracieux :
13:33 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
14/11/2008
Les grenouilles peuvent s'aimer
mais il leur fallait une autorisation officielle.
Je vous ai déjà parlé de mes deux petites mares, lieu des ébats amoureux de quelques grenouilles à partir de la fin février. Grenouilles rousses, grenouilles agiles, ce sont des grenouilles insonores. Une seule fois j'ai entendu le chant d'amour. C'était à peine audible et j'étais au bord de la mare.
Mais je craignais toujours l'arrivée d'une autre espèce plus bruyante. J'aurais à me battre. Les voisins les plus intolérants aux bruits venant des voisins et dépassant 50 dB (j'exagère mais à peine, ils avaient tenté de me faire signer une pétition contre le coq d'un voisin pourtant enfermé toute la nuit) sont partis. Cela ne veut pas dire que d'autres ne se plaindraient pas.
Aujourd'hui j'ai acheté La République de Seine et Marne, un hebdomadaire sympa et qui permet de se tenir au courant des potins de la région. Je ne pense pas toujours à l'acheter mais en passant devant le marchand de journaux j'ai aperçu un titre en première page : le couac des grenouilles au tribunal.
A Maincy, environ 30 km de chez moi, des voisins avaient intenté un procès contre une voisine à cause de son plan d'eau occupé par des grenouilles rieuses qui semblent être une espèce nettement bruyante.
Les grenouilles ont gagné. Mais seulement en appel. Elles étaient défendues par Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Environnement.
Quelques arguments de l'arrêt rendu : en vertu de la protection des grenouilles rieuses, leur capture et l'enlèvement des œufs sont interdits. Les batraciens n'ont jamais été absents de cette lisière humide de forêt et il a été sans doute depuis la création de leur espèce dans leur nature de coasser là où ils se trouvent.
A noter : un procès est toujours en cours contre la commune qui n'est pas intervenue pour faire cesser les nuisances sonores…
Une des visiteuses de ma mare le 27 février 2008 :
19:53 Publié dans mare | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux