08/02/2009
La neige
Autrefois, il y a très longtemps, bien plus de vingt ans, il y avait parfois de la neige l'hiver. Je veux dire de la vraie neige, de la neige qui tient au sol une semaine, avec laquelle on fait des boules de neige et des bonshommes. Elle me faisait peur parce que j'étais obligée de conduire pour aller au travail. Mais elle était si belle. Et elle attirait vers nous la faune sauvage. Je me souviens d'une laie qui s'était fait nourrir avec ses petits au pied d'un immeuble en lisière de forêt. J'ai vu sur mon terrain un cerf, un sanglier, un renard. Il venait aux mangeoires toutes sortes d'oiseaux, des mésanges noires, des mésanges à longue queue toujours par deux, des chardonnerets, des pinsons du nord, des troupeaux de tarins des aulnes, même un gros-bec pourtant si farouche, un geai et des pic-épeiches. Même les pigeons ramiers y venaient au lieu de rester tout là-haut dans les arbres. Un jour j'ai senti mon cœur faire un bond en apercevant brutalement un grand-corbeau : impressionnant.
Pour reconnaître tous ces oiseaux, j'avais acheté mon premier livre les décrivant.
La table étant près d'une fenêtre, nous passions tout le déjeuner à les regarder plus souvent que nos assiettes, comme d'autres ont les yeux rivés sur la télé.
Lundi dernier il a commencé à neiger à 4 h du matin. Lorsque j'ai pris le train à 7 h, la pluie commençait à remplacer la neige. Mais lorsque je suis arrivée à Paris il neigeait encore et il faut reconnaître qu'il y avait une belle petite couche de neige. Ce serait la cause de ma déception : le Jardin de Plantes était fermé. J'ai essayé de comprendre. On m'a dit que c'était par précaution, à cause de la neige, pour que personne ne tombe. Mais, si on ne fait pas attention, on peut tomber aussi bien sur le trottoir à côté ? Oui, mais la différence, c'est que si on tombe sur le trottoir, il n'y a pas de responsable, et si on tombe dans le jardin, le jardin est responsable !! Il est vrai qu'à notre époque des procès à l'américaine… Un jour il n'y aura plus de médecins parce que personne ne voudra les assurer et plus de bistrots parce qu'ils craindront un procès pour avoir servi un café trop chaud.
J'ai pris par dépit quelques photos à travers les grilles. Sur la première on voit à gauche un très, très vieux, arbre de Judée avec les béquilles qui le soutiennent, et à droite les nombreux troncs du robinier encore plus vieux.






23:57 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Inachis io
Je vais vous reparler de mon joli paon du jour, celui qui hiberne dans mon garage et que je vous ai montré le 30 janvier. Il s'était alors accroché sous un sac gris. Je suis retournée le voir il y a trois jours, il y était encore.
Aujourd'hui il est posé sur une boite à outils rouge. Pourquoi a-t-il bougé ? Lors de ma dernière visite je ne l'ai pas photographié, je n'ai donc pas dérangé, moins que le 30 janvier. J'espère qu'il ne s'apprête pas à sortir, il risque de faire encore très froid.



18:34 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
07/02/2009
La foule
Vous aimez la foule ? Voici des scènes de foules affamées. Cela se passe au bord du Loing.






Parfois on se bouscule et on ose même sortir pour être servi avant les autres.

20:46 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
06/02/2009
L'attaque des tulbaghias
Je vous ai dit que je plante des Tulbaghia violacea à Romilly sur Seine dans l'espoir de les acclimater. Je ne suis pas certaine que je pourrai vous en dire plus sur leur résistance au froid, un danger plus immédiat les menace.
Je n'avais pas eu le temps de tout planter. Je les avais mises en jauge dans un sac avec de la bonne terre que j'avais laissé sur le terrain de Romilly.
Aujourd'hui je m'apprêtais à planter. Tout était pour le mieux, elles paraissaient en parfait état, les feuilles bien vertes semblaient même avoir grandi. C'est lorsque j'ai voulu les prendre une par une que la catastrophe s'est révélée. Au moins la moitié des plantules n'avaient plus de racines. Quelques unes au contraire n'avaient que des racines, plus rien au dessus. Et il y avait des bouts de racines et quelques feuilles dispersées dans la terre.
Que s'est-il passé ? Je ne sais. Voici quelques unes des plantules attaquées :





Vous voyez qu'elles sont rongées, généralement au niveau du collet.
J'ai planté les survivantes, en les examinant une par une. Je n'ai rien vu mais rien ne prouve que je ne les ai pas plantées avec leur prédateur.
Ensuite j'ai renversé le contenu du sac sur un carton.


J'ai cherché dans la terre, je n'ai rien trouvé, sauf un ver de terre à peine visible car il était allongé entre des racines, de la même taille et de la même couleur, à peine plus rose. Mais c'est bien un ver de terre, avec la méthode de déplacement d'un ver de terre :


Ce ne peut être le coupable. Un ver de terre ne consomme que la matière organique morte.
Je suis rentrée une heure plus tôt que prévu, complètement découragée.
J'ai passé deux heures sur Internet à la recherche du fautif. Je n'ai trouvé aucun ennemi, sauf sur un seul site en anglais qui parle des limaces et des escargots. Mais ceux-ci grignotent les feuilles, ils ne font pas des trous étroits. Et puis en cette saison il est impossible d'en voir.
Le mystère reste entier.
20:43 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
05/02/2009
Fleurs d'hiver
A mon arrivée sur mon terrain de Romilly sur Seine, ce que j'ai d'abord remarqué c'est l'hamamélis. Il se décide à déployer, lentement, ses pétales. Toutes les fleurs ne sont pas encore ouvertes.



Voilà pour le noisetier de sorcière.
L'autre noisetier, le sage, celui qui produit des noisettes se réveille aussi. Les chatons ne changeaient pas depuis l'été et maintenant quelques uns ont un peu grossi. Les bourgeons à feuilles ont aussi un peu grossi. Et surtout j'ai trouvé la première fleur femelle montrant ses stigmates rouge vif.


Bourgeon à feuilles du noisetier pourpre :

21:30 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
03/02/2009
La flûte amérindienne
Voici, photographié sous différents angles, mon trésor, l'objet contenu dans le sac : Traditional Elderberry Twin Eagle, American Flute.







C'est une flûte amérindienne dont le corps est en sureau (branche de 3 ans). Elle a été confectionnée par un artisan canadien habitant Vernon en Colombie Britannique, selon une technique ancestrale des amérindiens.
Vernon est à l'ouest du Canada, le sureau est donc certainement un sureau bleu, Sambucus caerulea, un des plus grands sureaux, un des plus forts, avec des branches plus épaisses que Sambucus canadensis.
Je ne connais rien en musique mais le son m'a paru très beau. Il ne manque qu'un musicien pour me faire mieux apprécier.
Bien sûr ces flûtes sont des exemplaires uniques, il n'existe pas deux branches de sureau identiques et même vous remarquerez qu'elle n'est pas rigoureusement droite.
Mais en France aussi les flûtes en sureau sont encore fabriquées par des artisans de valeur. Il s'agit évidemment de sureau noir, Sambucus nigra. Elles sont surtout recherchées pour les musiques médiévales.
Et on peut les chercher encore plus loin dans le temps, au paléolithique.
20:02 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : canada, musique, plantes
Quel est cet objet ?

Qu'y a-t-il dans ce sac posé sur ma table de rocailleur début du 20è siècle ?
Quelque chose d'ancien aussi, même si c'est une reproduction récente, entièrement fait à la main selon la technique ancestrale des…
Vous saurez tout ce soir. Cela a un rapport avec les sureaux.
11:50 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
02/02/2009
Oiseaux de Paris
J'aurais aimé vous donner des nouvelles du héron du Jardin des Plantes et voir son comportement dans la neige mais le jardin était fermé.
Comme pour me consoler d'autres oiseaux se sont montrés. Les photos sont prises sur le Pont d'Austerlitz.
Les oiseaux de ce couple tranquille et peu farouche sont bien plus grands que des mouettes. Je les suppose donc goélands, peut-être bien des goélands argentés à cause de la couleur des pattes, et jeunes parce que le blanc du plumage n'est pas immaculé.




Et loin, très loin, un grand oiseau noir que j'avais vu auparavant sur l'eau ressemble beaucoup à un grand cormoran.

18:50 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux