Sureaux

Les chatons des saules prennent le relais des chatons des noisetiers maintenant desséchés.

C'est vraiment la saison la plus fleurie sur mon terrain sableux car les bulbes s'y plaisent et c'est aussi la saison principale des fleurs sauvages.

Un autre camélia commence à fleurir. Il m'a été vendu comme 'Elsie Jury' mais j'ai des doutes.
Il a un port très érigé et mesure presque 3 m. Son feuillage est d'un beau vert mais il jaunit au printemps et reverdit dès que je lui donne du fer. C'est le seul à se comporter ainsi sur ce terrain.
Les fleurs ne sont pas très grandes mais très belles, très doubles, d'un beau rose dragée. Je leur reprocherai seulement de ne pas tomber quand elles sont fanées, ce qui va bientôt altérer la beauté de l'arbuste. Il n'est pas évident d'amener tous les jours un escabeau pour faire le ménage.

L'entreprise de jardins est passée sur mon terrain de Romilly sur Seine et a fait du bon travail : exactement ce que j'avais demandé et sans aucuns dégâts.

D'abord le coin des noisetiers : élagage de quelques branches des grands noisetiers pour dégager le petit noisetier pourpre qui ne poussait plus que faiblement d'un seul côté. Et pour lui donner du soleil le chêne-têtard qui était redevenu chêne a repris sa forme de têtard.

Hier à Romilly j'ai aperçu en passant une pousse de Sambucus chinensis qui dépassait de la couverture de feuilles mortes, à distance des vieilles tiges.

A Trifouilly il y a encore des sureaux non déplacés, buergeriana n'existe que là.

Sambucus racemosa 'Plumosa Aurea' :

Il faisait si beau et si doux à Trifouilly, les papillons n'ont pu s'empêcher de sortir. Ils avaient à disposition une foule de narcisses (plantés par moi), des violettes, le viburnum , un forsythia. Les trois papillons observés font partie des rares papillons qui hibernent sous forme d'imago et sont donc visibles dès qu'il fait doux, même si c'est encore l'hiver. Vous avez vu le paon du jour dans mon garage. Le citron ne se protège même pas du froid, il dort en attendant que ça passe.

Le paon du jour :

Le citron, merveilleusement décrit par Univers Nature. Vous voyez une différence de couleur entre les deux papillons, elle n'est sans doute pas due à une différence d'exposition. Le vert pâle est une femelle, le jaune un mâle.

Et, toujours présent Robert le diable. Vous admirerez au passage la cardère qui semble couverte de peinture argentée comme les branchages de Noël :

Journée au bord de la Seine, le temps était superbe et il y avait beaucoup de nouveautés.
Les pétasites sortent à peine, j'attendais qu'ils apparaissent pour les repérer et en prendre pour Romilly. Justement l'entreprise de jardins y est passée aujourd'hui et le petit plan d'eau doit être un peu plus dégagé, prêt pour les plantations.

Quelques sureaux de Romilly sur Seine.

Sambucus callicarpa :

D'autres pontes apparaissent, lentement mais sûrement :

Et voici un heureux parent :

Les pontes que je vous montre sont peut-être uniquement des pontes de grenouilles rousses. En effet, les pontes de grenouilles rousses restent en surface, celles de grenouilles agiles coulent au fond et sont moins facilement vues. En forêt de Fontainebleau les grenouilles agiles seraient plus nombreuses que les rousses.

Et au bord de la mare, l'ail des ours, Allium ursinum, a fait soudain son apparition et grandit vite.

Je n'avais pas vu les chardonnerets de tout l'hiver, ils sont arrivés hier, surtout celui-ci qui paraissait affamé. En effet pendant 10 minutes il a picoré frénétiquement. Je ne voyais pas les enveloppes du tournesol tomber. Je crois qu'il mangeait les restes de graines de quinoa au fond de la mangeoire.
Cet hiver, un jour de disette (rupture de stock de tournesol dans les magasins proches), j'avais mis du quinoa. Aucun oiseau n'y avait touché et j'avais renoncé à utiliser ces graines. mais l'hiver prochain j'ajouterai une mangeoire verticale avec du quinoa pour les chardonnerets.

Hier j'ai reçu une de mes revues préférées, le numéro d'avril de l'Ami des Jardins.
J'y ai trouvé cette proposition pour le beau sureau 'Madonna'

et cet étonnant article sur l'hépiale du houblon. Je vous ai déjà parlé de ces petites chenilles que je trouve très souvent lorsque je creuse des trous de plantation à Romilly. Il me semblait bien qu'elles ne s'intéressaient pas qu'aux racines du houblon, bien qu'il y en ait sur le terrain, et j'en ai trouvé confirmation sur Internet. Mais les laitues !

La solution préconisée : aller les chercher dans les racines des laitues fanées et les écraser. Je ne pourrais pas. Je suis incapable de tuer à mains nues une petite bête, sauf les moustiques. Je planterai donc autre chose que des laitues.

Pour Sambucus nigra 'Madonna', s'il vous intéresse, n'oubliez pas qu'il a besoin de beaucoup d'eau.

Mon petit plan d'eau à Romilly est bien joli.

C'est le premier qui se laisse photographier dans la nature cette année. Ce papillon, comme le paon du jour de mon garage, hiberne sous forme d'imago. C'est pour cela qu'on peut le voir très tôt, même en hiver dès qu'il fait doux.
Cependant je ne pensais pas pouvoir le rencontrer sur mon terrain trop boisé pour lui. Mais, justement, je viens de lire que lorsqu'il sort aussi tôt, il aime bien se tenir en lisière de forêt pour se protéger du vent froid.

Depuis que j'observe sérieusement les papillons, à peine un an, c'est la deuxième fois que j'en vois un, le premier c'était en septembre sur un héliotrope à Saint Jean de Beauregard.
Peu après, sur mon trajet vers Romilly, j'ai vu un papillon blanc, une piéride sans doute.

Depuis des années elles pondaient avec précision entre le 28 février et le 2 mars dans mes petites mares de Veneux les Sablons. Et depuis 15 jours c'était l'angoisse. Avaient-elles décidé de boycotter mes mares ?
Ce matin, quelle joie, sous un superbe soleil printanier, j'ai vu la première ponte. Le dur hiver les avait sans doute refroidies. C'est le petit bonheur de ce jour.

Je pars aussitôt pour Romilly voir si les grenouilles de l'Aube sont réveillées.