04/03/2012
mais la coronille fleurit
Pour nous remonter le moral admirons tout de suite une autre beauté au feuillage persistant qui n'a pas eu peur des caprices douloureux de cet hiver et qui pousse même l'audace jusqu'à continuer à fleurir : Coronilla valentina ssp glauca.
On dit que sa rusticité se limite à la zone 8 mais elle peut résister à -20°. On dit qu'elle fleurit de avril jusqu'à juin mais elle me fait penser à Choisya ternata : je lui ai toujours vu au moins quelques grappes de fleurs quelle que soit la saison. Et en plus, elle supporte le calcaire, elle supporte la sécheresse. Celle-là, il me la faut.
La voici le 21 janvier, avant le gel :
et le 3 mars, 2 semaines après la fin des gelées :
Quelques autres photos de sa floraison "hors saison" :
Le 28 novembre 2007 :
Le 9 janvier 2008 :
Elle est plantée avec d'autres coronilles.
Coronilla juncea le 21 janvier 2012 :
Coronilla scorpioides en mars :
Coronilla varia en mars :
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Drimys winteri, le fragile
Fin janvier, il était tout fringant, il commençait à fleurir. Il a mal supporté le gel (jusqu'à -9°) du début de février. Le feuillage est sévèrement brûlé, la floraison n'ira pas plus loin.
Il survivra mais je ne le planterai pas chez moi.
10:35 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
03/03/2012
L'amandier, le myrobolan et l'abeille
C'est un joli coin fleuri avec à gauche Prunus dulcis, l'amandier, à droite Prunus cerasifera, le prunier myrobolan tout blanc et plus loin derrière Viburnum fragrans.
L'amandier était déjà en fleurs le 19 février, il a augmenté le nombre des jolies corolles.
Le prunier myrobolan, aux prunes comestibles et très bonnes, l'a vite rattrapé :
Et ses fleurs si blanches ont attiré une abeille très sombre, toute excitée et qui ne sait plus où donner de la langue :
21:09 Publié dans Animaux, fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
Corylus avellana 'Purpurea'
Mon petit noisetier à feuillage rouge a sans doute été planté en même temps que ceux à feuillage vert, il fait partie du même alignement. Une de mes premières actions lorsque j'ai acquis ce terrain a été d'élaguer les noisetiers qui l'entourent pour le dégager. Il est deux fois plus petit et était complètement étouffé par ses voisins. C'est lui aussi un Corylus avellana et non un Corylus maxima, le plus vendu des noisetiers pourpres. Je l'ai déjà démontré. C'est la différence d'aspect de l'involucre autour de la noisette qui est le signe le plus facile à voir.
Il a réussi à faire un bébé. J'ai découvert ce tout petit noisetier pourpre il y a 3 ans en défrichant à environ 25m du papa. Il grandit très, très, très lentement.
J'ai des photos des fleurs femelles de cet arbre en 2010 et 2012. Elles ont toutes été prises le 1 mars. Leur apparition semble donc toujours tardive et ne varie pas selon les années. Il n'en est peut-être pas de même pour les chatons mâles.
Voici les photos du 1 mars 2012. Toutes les photos sont, encore une fois, prises le même jour sur le même arbre.
Fleurs femelles, les 2 premières photos paraissent identiques mais la mise au point n'est pas faite sur les mêmes éléments :
Voyons maintenant les chatons mâles. Là, c'est la surprise. Il y en a à tous les stades : des très mûrs vidés du pollen, des moins mûrs et des très jeunes :
Et il y a du pollen pour féconder les femelles :
Nous l'avons déjà dit, le pollen est auto compatible, c'est la date de maturité des fleurs qui empêche l'auto fécondation. Le noisetier pourpre est-il autofertile ?
J'ai cherché confirmation de cette constatation. On ne trouve rien sur Corylus avellana purpurea, juste de rares propositions de vente et une description sommaire.
J'ai repris mes photos du 1 mars 2010. Les fleurs femelles sont là :
Mais les chatons semblent tous au même stade, déjà débarrassés de leur pollen :
La situation cette année serait donc exceptionnelle, due aux difficultés climatiques ?
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02/03/2012
Corylus avellana et la protandrie
Ce n'est pas la première fois que je vous montre les fleurs de noisetier mais je voudrais approfondir le problème de la production.
Il y a sur mon terrain de Romilly un alignement de noisetiers de très grande taille qui ont été traités en arbres, sur un tronc unique. Non seulement je ne peux attraper les noisettes, à moins d'y grimper, mais les écureuils ne font sans doute pas bombance, leur production n'est pas miraculeuse. Pourquoi ? Sans doute parce que le pas doué (sa vigne produit des raisins absolument immangeables, en région viticole il faut le faire) qui les a plantés n'a planté que des arbres d'une seule variété tous achetés au même endroit, des clones parfaits. De plus l'orientation nord-sud de l'alignement ne tient pas compte des nécessités de la pollinisation.
Voyons un peu la sexualité du noisetier. Il est autostérile, pas tout-à-fait mais presque. La raison en est qu'il est adepte de la protandrie. Cela veut dire que les fleurs mâles arrivent à maturité avant les fleurs femelles. Le pollen est compatible mais, comme il est libéré avant que les fleurs femelles puissent en profiter, cela empêche l'autofécondation. Pour avoir une bonne production, il faut au moins 2 variétés compatibles, pour plus de précisions avant de les choisir, voir ce site.
Vous me direz, presque partout en France il y a des noisetiers sauvages, cela pourrait suffire. Cela suffit rarement parce qu'il y a une autre exigence, ils doivent être très près et les jardins sont rarement entourés de zones sauvages, et ils doivent se trouver dans la bonne direction. En effet le pollen est transporté non par les insectes mais par le vent. On considère qu'au-delà de 25m les chances qu'il atteigne sa cible sont nulles. De plus l'arbre pollinisateur doit être bien placé par rapport aux vents dominants, ici à l'ouest.
Nous allons illustrer par des photos prises le même jour sur le même arbre cette protandrie. D'abord le 27 janvier sur l'arbre du voisin (il ne peut polliniser les miens, il est au nord, il est trop loin, il est plus précoce). Quelques fleurs femelles commencent à peine à sortir leurs stigmates :
Les chatons mâles sont très avancés, il semble qu'il reste encore un peu de pollen mais la plus grande partie est déjà évacuée. Sur la dernière photo une flèche montre une zone où il y a encore des étamines pleines.
Prenons un autre arbre, un des miens cette fois, fin février. Il a un mois de retard, j'ai même vu des fleurs femelles un 16 janvier. En fait le développement des fleurs s'est sans doute figé pendant la période de gel mais elles sont extrêmement résistantes au gel, jusqu'à -15°, peut-être plus pour certaines variétés. On est bien sur le même arbre, le même jour.
Fleur femelle, couverte d'humidité, il n'a pourtant plu depuis plusieurs jours, elle est prête à recevoir le pollen :
Fleurs mâles, je ne vois plus de pollen :
Il faut donc noter en plus une très grande variabilité dans la maturité selon les années qui ne va pas affecter obligatoirement de la même façon toutes les variétés.
Mes noisetiers pourraient avoir une chance de bonne pollinisation : le petit noisetier pourpre planté avec eux qui est plus tardif. Malheureusement, il faudrait pour cela qu'il soit à l'ouest, mais il est à l'est, et protégé du vent par d'immenses conifères !
Ce noisetier pourpre m'a réservé une surprise, nous le verrons la prochaine fois.
15:35 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (2)
01/03/2012
Buddleja lindleyana
Je l'avais déjà remarqué l'hiver dernier, les buddleias se comportent sur mon terrain de Romilly sur Seine comme des arbustes persistants. Mais si Buddleja davidii garde son vieux feuillage tout l'hiver, il n'en est pas de même pour Buddleja lindleyana.
En effet, regardez son feuillage en été, un peu jauni à cause de la sécheresse, mais c'est surtout la taille des feuilles qu'il faut observer :
Et le voici en janvier, juste avant la période de gel intense :
Les feuilles sont plus petites parce que c'est déjà le jeune feuillage et cela m'a beaucoup inquiétée.
Et le voici fin février, après le gel. Des feuilles ont grillé mais les dégâts ne sont pas très importants.
05:08 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
29/02/2012
Choisya ternata et le gel
Vous avez vu comme mon minuscule Choisya 'Aztec Pearl' a parfaitement résisté au froid, pourtant à Romilly où il a fait plus froid (jusqu'à -11°5) qu'à Veneux ou Paris. Mais qu'en est-il de Choisya ternata, le plus répandu dans les jardins ?
Voici donc l'extravagant Choisya ternata du Jardin des Plantes. Je dis extravagant parce que, s'il a une floraison intense en avril, je ne l'ai jamais vu sans quelques fleurs quel que soit le mois de l'année. Et, évidemment il avait des fleurs quand le gel est arrivé.
Le feuillage n'a subi aucun dégât, mais les fleurs font grise mine :
Optimiste, il est prêt pour une floraison !
12:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Viburnum tinus, où sont les fruits ?
Viburnum tinus, le laurier-tin. On le photographie toujours en fleurs. J'en rencontre souvent. Il y a ceux du Jardin des Plantes où je vais deux fois par mois
y compris le petit 'Eve Price' très florifère
Il y a ceux, nombreux, de l'Arboretum des Barres où je vais au moins deux fois par an
Il y a tous ceux du quartier et de la région dans de nombreux jardins
Et j'en ai trois dont un de 3m de haut. Ils sont en fleurs surtout au printemps et en hiver mais il leur arrive de faire quelques fleurs en toutes saisons, même en été.
Et pourtant j'ai pris conscience de quelque chose d'étonnant : je n'ai jamais vu les fruits mûrs, si noirs. Je viens d'y penser parce que j'en ai vu quelques uns, pas tout-à-fait mûrs. Et j'ai compris pourquoi je ne les vois jamais : les oiseaux en raffolent et les dévorent même avant maturité. Ceux que j'ai vus le 26 février n'étaient plus très nombreux sur le corymbe et pas vraiment mûrs. Ils avaient échappé aux oiseaux parce que la branche était tombée dans un camellia et s'y cachait. Ce n'était pas une très bonne cachette, deux jours plus tard il n'y avait plus rien.
J'ai placé un fruit sur ma table d'examen pour le mesurer et admirer la graine unique à l'aspect tourmenté mais si convoitée par les oiseaux.
02:03 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
28/02/2012
Choisya 'Aztec Pearl'
Il n'est pas encore en fleurs, il ne le sera qu'en avril. Mais si je vous en parle aujourd'hui, c'est pour vous montrer sa rusticité, bien supérieure à ce que certains en disent. Il accepte aussi le calcaire, c'est pourquoi je l'ai planté à Romilly.
J'ai donc planté un minuscule plant cet automne à Romilly. Il était si petit que je l'ai oublié et je ne l'ai pas du tout protégé. Très jeune, mal enraciné, non protégé, il a subi le gel jusqu'à -11,5° ! Et il s'en sort sans dommages :
Les gens sérieux le déclarent rustique jusqu'à -15°, voire – 20°C.
Je viens de lire que Choisya 'White Dazzler' a lui aussi supporté l'hiver sans dommages à Gien (-11° le 10 février). Choisya 'Aztec Pearl' et Choisya 'White Dazzler' sont des Choisya x dewitteana, hybride de C. ternata x C dumosus var.arizonica.
17:12 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Edgeworthia chrysantha
Le 21 janvier, alors que l'hiver n'a pas vraiment commencé, l'arbuste est en fleurs mais les inflorescences n'ont encore que les fleurs périphériques ouvertes. Ces quelques fleurs épanouies attirent des insectes :
Le 19 février les inflorescences ont peu évolué, sans doute bloquées par la période de gel, mais elles sont intactes :
Quelques photos prises les autres années :
Le 27 novembre 2010
Le 11 décembre 2007
Le 27 février 2011
Le 12 mars 2008
Le 22 mars 2009
Le 6 avril 2009
01:09 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
27/02/2012
Arbutus andrachne
J'avais déjà Arbutus unedo, Arbutus x andrachnoides, Arbutus 'Marina'. Voici mon petit dernier : Arbutus andrachne.
Sur la première photo, une toison rousse occupe l'arrière plan. C'est fréquent. Armel est jaloux des plantes et tient à me faire remarquer que je dois le préférer.
L'aspect des feuilles est dû au jeune âge de la plante. A maturité elles seront plus brillantes avec un bord plus lisse. Par contre, la couleur rouge du pétiole et de la nervure centrale est caractéristique. Lorsqu'il aura grandi, mais sa croissance est très lente, il aura une écorce exceptionnelle.
04:05 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (5)