02/09/2012
Un après-midi à Romilly
A chaque arrivée à Romilly j'ai des moments d'angoisse. J'ai peur de trouver des plantes en détresse. Tout le mois d'août s'est passé sans qu'il soit tombé une seule goutte de pluie et les prévisions sont désespérantes pour les 10 prochains jours. Mon expérience me dit qu'il ne pleuvra peut-être pas avant octobre, même fin octobre. Jusqu'à présent toutes les plantes ont résisté, même les hydrangeas (paniculata et arborescens). Le sol de ce terrain est vraiment formidable. J'ai cependant dû arroser Sambucus sibirica, ses feuilles sont grillées.
Ma traversée du terrain puis tout l'après-midi passé à défricher ont été vécus comme dans un rêve. Je croyais être dans un monde de fées. J'évoluais au milieu de nuées de papillons. Il y avait des piérides
des Robert le diable
mais surtout des dizaines de paons du jour. Il y en avait partout. J'avais en permanence au moins dix papillons dans le champ visuel.
Progressivement au cours de l'après-midi ils ont été rejoints par d'autres papillons, aussi grands et aussi lumineux, des vulcains. Eux aussi ont fini par être des dizaines.
Tous ne s'intéressaient qu'aux fleurs d'eupatoires où se trouvaient aussi bien d'autres insectes, sans doute des abeilles solitaires
et des bourdons de toutes tailles.
La petite hémérocalle 'Stella de Oro' que je n'ai pourtant jamais arrosée a osé faire encore une fleur :
Sur un pétale il y a un minuscule insecte, tellement minuscule, 3 ou 4mm, que je ne pouvais comprendre à l'œil nu ce que c'était. C'est encore la photo qui donne la solution. C'est une toute petite punaise du genre Lygus, reconnaissable au V sur le dos, peut-être Lygus rugulipennis :
Ces punaises peuvent être des ravageurs des cultures.
23:25 Publié dans Animaux, papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
01/09/2012
Aralia spinosa
22:24 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Ma climatisation
Cet été la climatisation a sans doute fait encore une fois des ravages sur notre bilan d'effet de serre. Elle n'est pas sans effet sur notre santé mais je ne vous parlerai que du bilan écologique et d'un des moyens de l'éviter. Je me suis inspirée de Wikipedia que vous pouvez consulter en complément.
Selon l'Ademe a climatisation d'un véhicule augmente sa consommation d'1l/100km. On vous demande de rouler moins vite pour réduire la consommation et son effet sur l'environnement. A quoi cela sert-il si c'est pour y ajouter 1l ? Les véhicules récents sont équipés de climatisation et c'est bien, c'est indispensable quand on est dans des embouteillages ou, pire, lorsqu'on fait la queue à un péage en plein soleil par 40° à l'ombre. Mais est-ce indispensable quand on roule. Je vois les vitres fermées de tous les véhicules alors qu'on roule à 90kmh. Cela veut dire que la clim est à fond. Est-ce indispensable ? Quand on roule, si on ouvre plus ou moins les fenêtres, cela suffit au confort.
La consommation électrique en été approche et a même dépassé la consommation électrique en hiver en 2003 !
La fuite de frigorigènes à effet de serre très élevé est importante.
Un décret de 2007 interdit le fonctionnement de la climatisation lorsque la température est inférieure ou égale à 26°C.
La climatisation de ma maison ne consomme aucune énergie, ne répand aucun gaz à effet de serre. Mieux : elle consomme et non rejette du CO2. Pendant que les voisins fermaient leurs volets et se coupaient visuellement du monde extérieur, probablement en allumant l'éclairage, j'ai gardé mes volets ouverts. La température dans mon séjour s'est maintenue à 22°C une bonne partie de l'été. Elle a atteint 25°C quand la température extérieure a dépassé 35°C et jusqu'à 39°C mais n'est jamais allée au-delà. Portes et fenêtres n'étaient ouvertes que la nuit quand la température était à 20° ou moins. La température sur mon terrain boisé était toujours d'au moins 5° inférieure à la température annoncée ailleurs.
Cette climatisation n'a été débordée qu'une fois, en 2003 quand la température a dépassé 35° de façon très prolongée. Un ventilateur près de moi m'a alors rendu un confort acceptable et une telle situation est rare.
Voici ma climatisation, les arbres très proches. Côté sud :
Le mur à l'ouest, sans fenêtres, est couvert de lierre. Le pignon est est le seul point faible mais au départ il était protégé par un énorme hêtre qui est mort depuis.
Lorsque nous avons construit cette maison en conservant un maximum d'arbres même très proches, nous avions continuellement des réflexions concernant l'humidité et le froid l'hiver. C'est vrai que le toit est plus facilement couvert de mousses que celui des voisins. Mais il existe des anti-mousses. C'est vrai que je ressens parfois l'humidité en automne quand le chauffage n'est pas encore utilisé. Une petite flambée dans la cheminée et le confort revient pour plusieurs jours. Le froid l'hiver ? C'est absurde. Les arbres n'ont pas de feuilles et ne font pas obstacle au soleil. Les grandes baies vitrées du séjour que ces arbres ont permis ont l'effet d'une serre et il arrive par beau temps que le chauffage s'arrête.
Tout le monde n'a pas un terrain boisé. Beaucoup ont peur des arbres. Mais il existe d'autres méthodes de climatisation sans danger pour l'environnement.
10:42 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
31/08/2012
Coreus marginatus, version bébé
Une charmante punaise se faisait bronzer sur une feuille de ronce bleue. Elle m'a vue et ne m'a pas aimée. Je n'ai eu le temps de faire que ces deux photos. S'est-elle envolée (peu probable, nous verrons pourquoi) ou a-t-elle sauté ? Je n'ai pas eu le temps de voir.
Sa couleur et à peu près sa forme font penser à Coreus marginatus, la punaise brune la plus fréquente dans nos régions. Mais des détails ne collent pas. Voyons une punaise adulte :
A la première il manque le dernier segment de l'antenne très sombre, le losange caractéristique à l'extrémité de l'abdomen et elle a les "épaules" plus tombantes. C'est pourtant bien Coreus marginatus mais une forme larvaire. Ce sont les hémi-élytres qui dessinent le losange et elle n'a pas encore d'ailes. La preuve que c'est bien elle ? Elle a déjà les deux petits tubercules, comme deux petites cornes entre les antennes. Pour les voir, j'ai fait un recadrage :
20:42 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Heptacodium miconioides
La surprise à Romilly aujourd'hui, c'était le tout début de floraison de mon jeune Heptacodium miconioides.
Ce joli petit arbre présente une double floraison, une blanche puis une rouge. La blanche est parfumée et mellifère. La rouge n'est pas une floraison mais y ressemble. Ce sont les sépales qui deviennent rouges lorsque les pétales sont tombés. Ces calices rouges persisteront jusqu'aux gelées.
Je l'ai acheté à l'arboretum des Barres le 8 octobre 2011. Il portait des fleurs blanches et des calices rouges :
Le voici aujourd'hui. Il a un peu grandi, il s'est bien étoffé. Il présente déjà quelques fleurs. Derrière lui se trouve le grand Dahlia arborea.
00:27 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
30/08/2012
Aster pyrenaeus
Ce bel aster d'été est en grand danger d'extinction. Un plan de protection est actuellement à l'étude.
Sa variété horticole 'Lutetia' est très proche de la plante sauvage et la planter dans son jardin peut aussi être une façon de protéger l'espèce. La voici au Grand Courtoiseau :
et dans mon jardin de Romilly :
00:29 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
29/08/2012
Chitalpa
C'est un hybride intergénérique entre Catalpa bignonioides et Chilopsis linearis. Nous avions déjà vu un tel hybride intergénérique avec le Raphiobotrya. Son nom doit donc s'écrire x Chitalpa tashkentensis. Il est stérile.
C'est un petit arbre pouvant atteindre 8m avec une belle floraison rose en été.
02:28 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
28/08/2012
Robert le diable
J'ai eu l'occasion ces jours-ci d'ajouter un papillon à ma collection de papillons sur eupatoire. C'est un Robert le diable :
Mais en voici un autre qui semble avoir un petit problème de santé. Il a une tache en relief sur l'aile avant droite. Parasites ?
Celui-ci est un paon du jour vraiment très mal en point. Sur la première photo il présente son bon profil et on pourrait le croire intact. Mais on voit un bout d'aile qui pend sous les fleurs. En fait il a perdu une aile postérieure et l'aile antérieure est déchiquetée. Attaque d'un oiseau ? Il arrivait cependant à voleter de fleur en fleur et n'avait pas perdu l'appétit.
20:08 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
27/08/2012
Hayes Starbust
C'est un Hydrangea arborescens. Il accepte donc le calcaire. Ses inflorescences sont très belles, grandes, très denses, composées de fleurs doubles.
Il est très florifère et sa floraison dure très longtemps. Il a commencé fin juin cette année :
Et l'an dernier il avait encore quelques fleurs le 27 novembre :
Mais il y a un problème et je ne sais plus qu'en penser. Lors de sa première floraison en 2010, ses inflorescences étaient couchées au sol, j'ai dû le tuteurer :
Mais je ne peux me décider à tuteurer un arbuste tous les ans branche par branche et il fleurit toujours au ras du sol. Le voici cette année :
J'ai cependant un espoir. Il a deux branches récentes qui montent verticalement. Elles ne fleuriront sans doute que l'année prochaine. Les branches résisteront-elles au poids des fleurs ?
Que se passe-t-il ? A-t-il un besoin hors normes d'eau ? Il est sur un terrain qui garde bien l'humidité. Sur ce terrain sans eau courante je ne peux arroser que les plantations récentes.
23:44 Publié dans hydrangea | Lien permanent | Commentaires (3)
Pholcus, une mère attentive
Des pattes fines et interminables qui lui donnent une grâce exceptionnelle
On pourrait le confondre avec le faucheux que je vous ai montré récemment. Les anglais l'appellent aussi daddy long legs, de même que la tipule. Mais un détail ne trompe pas : le céphalothorax et l'abdomen sont nettement séparés. C'est une araignée. C'est le pholque, Pholcus phalangioides, qui adore les pièces humides de la maison. Il lui arrive même de se laisser pendre au bout de son fil pour aller prendre une gorgée d'eau dans une cuvette.
Celle-là, car c'est une dame, et même une mère, je ne l'aurais peut-être pas vue bien qu'elle soit grande mais tellement fine. Je l'ai remarquée à cause de la boule gris-blanc, couleur de cendre :
Cette boule, c'est un cocon fait de fils de soie dans lequel elle a mis ses œufs. Elle va le transporter 3 semaines. Ici, il semble que les petits soient déjà nés, on devine les pattes qu'ils tiennent réunies et croisées sur leur ventre. Ils vont rester dans le cocon jusqu'à ce qu'ils soient capables de s'alimenter seuls.
Le soin aux bébés n'est pas l'apanage des oiseaux et des mammifères. C'est même assez fréquent chez les araignées. L'araignée peut être une amante cruelle et une mère attentionnée. Je vous avais déjà montré la lycose qui porte ses petits sur son dos :
10:15 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)