30/12/2012
Auricularia auricula-judae
Sur le tronc mort de sureau que je conserve précieusement au fond du jardin parce qu'il porte cette colonie de champignons, les oreilles de Judas sont toujours là.
Auricularia auricula-judae, oreille de Judas, le champignon noir de la cuisine chinoise, pousse sur les troncs âgés ou morts de feuillus, surtout les sureaux. Mes champignons ont bien aimé l'automne pluvieux. Ils sont là une bonne partie de l'année, ils disparaissent en cas de sécheresse prolongée.
23:30 Publié dans flore locale, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Nandina domestica, côté déception
J'ai planté un bien joli Nandina domestica à Romilly en mars. Il portait encore un fruit ce qui prouvait ses capacités à fructifier. En été il a eu une floraison magnifique de plusieurs grappes. Cela a commencé début juillet
pour se terminer fin août :
Mais je n'ai pas eu le moindre fruit !
J'ai pensé que c'était peut-être parce qu'il était trop jeune. Mais cette raison ne tient pas beaucoup devant l'intensité de sa floraison.
Après vous avoir montré les Nandina à Paris, après avoir lu un commentaire, j'ai éprouvé le besoin de comprendre. Je vous avouerai que j'y ai passé une bonne partie de ma journée. Voici donc le résultat de mes recherches et réflexions.
On se trouve, encore une fois, devant l'incapacité des pépiniéristes à aborder sainement le problème des plantes dioïques. Certes, quand on vous vend un houx, c'est une femelle et il y a partout autour de nous des houx sauvages y compris des mâles, donc ça marche. Mais il n'y a pas partout des pistachiers, des argousiers et des bambous sacrés, et ça ne marche pas. Certains vous conseillent d'en planter plusieurs de lignée différente !! C'est ridicule. Ce n'est pas comme pour l'asiminier un problème de lignée, c'est un problème de sexe. Pour Nandina j'ai même trouvé un pépiniériste qui ose préciser que c'est une plante dioïque, que ses fruits sont magnifiques, et qui ose vous vendre une seule plante de sexe indéterminé !
Nandina domestica est en effet une plante dioïque. Il existe quelques rares sujets autofertiles (monoïques ou hermaphrodites, je ne sais, je le sais seulement pour le cultivar dont je vais vous parler).
J'ai revu les photos des fleurs de mon nandina. Elles semblent avoir des étamines autour du pistil mais cela ne veut pas dire que ces étamines sont fertiles.
Je vous ai déjà montré, avec le houx, avec l'actinidia surtout, qu'une fleur purement femelle peut avoir des étamines stériles. Il faudrait pouvoir comparer fleurs femelles et fleurs mâles. Mais il n'y a aucune photo permettant de le faire, on ne trouve que des photos de grappes entières avec des fleurs pour la plupart fermées.
Je viens de commander le cultivar 'Richmond'. C'est le seul pour lequel j'ai la certitude qu'il présente des organes des deux sexes. Il est hermaphrodite. Il est un peu plus petit que le type, il ne dépassera pas 1m50 mais il est très florifère et très fructifère. Il aura donc des fruits et fécondera mon premier nandina.
Je crois que je n'achèterai plus jamais des plantes ailleurs que sur Internet. Cela me permettra d'étudier à fond les "mœurs" de la plante souhaitée au lieu de succomber à une beauté qui ne sera plus jamais aussi belle.
18:09 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
29/12/2012
Nandina domestica
Le bambou sacré (ce n'est pas un bambou) est un merveilleux arbuste décoratif toute l'année, persistant, avec des fleurs, des fruits, des variations de coloration du feuillage.
C'est en hiver qu'il est le plus précieux, quand tout dort et que le jardin pourrait être triste. Ses grosses grappes de fruits rouge vif valent les plus belles fleurs, soulignées par des teintes pourpres sur le feuillage.
Voilà d'abord un arbuste adulte, environ 2m de haut :
Ce jeune sujet est encore plus éblouissant :
Dans l'enthousiasme de sa jeunesse il présente une belle remontée de la floraison, assez fréquente en hiver :
21:09 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
Eriobotrya japonica
Le néflier du Japon est lui aussi en retard de floraison. Habituellement il fleurit en novembre. Je pense que tous ces retards sont dus aux 3 matinées de gel inhabituelles en automne.
A Paris le 24 décembre il est cependant en fin de floraison :
A Veneux c'est pire. Aujourd'hui il en est aux boutons. Il est encore plus difficile à photographier à partir du sol car il porte ses fleurs cachées par les feuilles à 4m de haut pour surmonter la cabane du voisin qui lui cache le peu de soleil qui arrive à passer sous le chêne. Une erreur de débutante il y a 30 ans.
12:24 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
28/12/2012
Mes fleurs d'hiver
Les fleurs d'hiver sont en tout début de floraison mais avec du retard sur les années précédentes.
Les premières fleurs de perce-neige sont visibles depuis 3 jours :
Le jasmin d'hiver est très en retard, il fleurit souvent dès novembre :
L'hellébore sort maintenant plusieurs fleurs de son feuillage :
Mais les mahonias 'Charity' et 'Winter Sun' sont en fin de floraison :
Dans la maison le cactus de Noël :
et le bégonia bambusiforme qui exhibe des fleurs à 3m de haut alors que je l'avais rabattu à 1m au printemps :
Mais en voyant les photos je me rends compte que je ne vous ai jamais parlé d'une plante pourtant ravissante. Sur la photo de l'hellébore on voit à l'extrême droite à côté de feuilles de lierre des petites feuilles vert tendre découpées. Cela peut paraître étonnant mais c'est une capucine. C'est Tropaeolum ciliatum qui grimpe sur tout ce qui l'entoure et fleurit à partir de mai. Je l'ai depuis plus de 10 ans, je ne m'en occupe jamais et elle est toujours là.
22:01 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (5)
27/12/2012
Malus sieversii
Cette photo est extraite du DVD que je viens de recevoir. J'espère qu'ils ne m'en voudront pas, je leur fait de la publicité gratuite.
Ce film parle du Jardin d'Eden et de pommiers merveilleux dont cette photo montre l'extraordinaire diversité génétique alors qu'ils font partie de la même espèce.
Ce film raconte la découverte de forêts denses de pommiers sauvages dont l'origine remonte à 65 millions d'années. Il raconte non seulement leur grande diversité mais aussi leur résistance aux maladies, aux températures extrêmes. Il parle de pommes merveilleuses qu'on peut croquer sans manger en même temps la multitude de fongicides et autres cides administrés à nos pommiers cultivés. C'est leur ancêtre qui a gardé toutes ses capacités de défense.
21:37 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
Hydrangeas d'hiver
Je veux parler encore des hydrangeas qui sont magnifiques non seulement en été mais aussi tout l'hiver.
A Paris Hydrangea quercifolia se fait remarquer de loin tant il est rouge ;
Chez moi à Veneux, seul celui qui est suffisamment au soleil prend ces belles couleurs, les deux autres, plus à l'ombre, gardent leur feuillage mais restent verts.
Hydrangea arborescens 'Annabelle' à Romilly garde ses inflorescences de papier tout l'hiver :
Le 20 avril, lorsqu'il a débourré, il avait toujours ses fleurs de l'été précédent :
12:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Les rois de la margarine
Pour voir des étourneaux, c'est facile. Il suffit de poser sur la table de nourrissage un pain de margarine. Je vais cependant devoir trouver un autre emplacement parce qu'ils font peur aux mésanges. Pourtant ils ne les agressent jamais, ils ne se battent qu'entre eux. Mais ils sont si agités et si bruyants qu'ils font peur aux petits oiseaux.
Avez-vous remarqué qu'il n'y a jamais, absolument jamais, la moindre fiente sur les zones alimentaires. Il y en a pourtant des quantités sur le camellia qui leur sert de station intermédiaire mais ils respectent la nourriture.
01:37 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (13)
26/12/2012
Heptacodium miconioides
00:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
25/12/2012
Zelkova carpinifolia
Je vous ai récemment montré un beau Zelkova sinica. Au cours de mes recherches sur les Zelkova, j'ai découvert qu'il existait un Zelkova carpinifolia de 250 ans au Jardin des Plantes de Paris !
Comment ne l'ai-je jamais vu ? Tout simplement parce qu'il s'y trouve incognito. Pourquoi ? C'est un mystère. Je ne pouvais le reconnaître parce que je n'y connaissais rien en Zelkova et parce que pour voir plus que son tronc il faut vraiment lever la tête.
J'ai pu le trouver grâce à l'indication qu'il se trouve devant le laboratoire de cryptogamie et grâce à des photos le montrant en retrait de l'alignement de platanes. Vous pouvez le voir photographié avec ses feuilles et avec des précisions données par une responsable du Jardin des Plantes sur son identité. J'ai seulement un doute sur la date exacte de sa plantation. Wikipedia dit qu'il a été ramené par André Michaux en 1785.
Le voici donc, cerné de travaux :
Son tronc très dur et lisse explique qu'il ne peut être atteint par la graphiose :
Il dépasse de beaucoup l'alignement des platanes mais il n'est pas le seul. A sa droite deux autres arbres aux branches très sombres dépassent aussi. Ce sont 2 noyers noirs d'Amérique, Juglans nigra. Une flèche noire indique le tronc du Zelkova, des flèches vertes les troncs des noyers.
Je vous avais déjà montré un de ces noyers :
Photographiés de loin, on voit à quel point ces 3 arbres dépassent l'alignement de platanes. Il est vrai qu'on voit à leur coupe au carré que ces platanes sont taillés.
13:26 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
Wollemia nobilis
J'espère que vous n'avez pas oublié de mettre vos chaussures devant la cheminée et que le Père Noël les a bien remplies. Mais vous n'aviez pas osé demander celui dont vous rêviez, comme moi, parce qu'il coûte trop cher, le pin de Wollemi. Il est vrai que son prix comprend une aide au sauvetage de ces pins et d'autres plantes en grand danger.
J'ai donc convaincu mon Père Noël d'aller vous en capturer un avec un APN. Il l'a trouvé au Jurassic Park situé à l'entrée du Jardin des Plantes de Paris, à gauche. Voici une photo du 23 octobre 2011 où on voit rassemblés : au milieu légèrement à droite un jeune Araucaria araucana, derrière lui et derrière la haie de lierre à sa gauche un tout petit Wollemia nobilis et, complètement à gauche deux dinosaures, le jeune stégosaure est à l'ombre. Tout ce petit monde aurait pu vivre en même temps.
Cette année, un an plus tard donc, le petit pin de Wollemi a bien pris 1m. Quel âge a-t-il ? Le Muséum en a acquis trois en septembre 2006. Ils ont été plantés au Jardin des Plantes et à l'Arboretum de Chèvreloup.
On ne distingue pas très bien la structure des bourgeons terminaux :
Certes, je n'ai pu m'en approcher suffisamment. Mais c'est surtout parce que les cônes végétatifs sont couverts en hiver d'une substance cireuse blanche, à peine rosée, on parle de calotte polaire.
Regardez bien ces tiges du sommet. Les feuilles sont disposées en 4 rangées faisant le tour de la tige. Cela fait penser à l'Araucaria araucana où elles sont disposées en rangées encore plus serrées :
C'est que ces deux arbres font partie de la même famille, les Araucariaceae.
Cependant à la base de l'arbre les feuilles sont disposées sur 2 rangées dans un seul plan, comme des feuilles de fougère :
Le tronc :
lui aussi n'est pas sans évoquer celui d'un jeune araucaria :
Cet arbre est bien vert mais, comme tous les arbres, il perd ses vieilles feuilles qui brunissent. Mais ces feuilles brunes semblent regroupées :
C'est parce que, comme beaucoup d'arbres de cette famille, il ne perd pas ses vieilles feuilles une par une mais par branches entières.
11:06 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)