09/06/2013
Eucalyptus neglecta
Hier je n'ai rien écrit parce que j'avais tout débranché car nous avons eu un magnifique orage : 36mm de pluie, je n'avais pas vu ça depuis des années. Mais s'il a plu autant à Romilly, cela ne va pas arranger l'état du terrain.
Vous avez envie d'un eucalyptus mais vous n'avez essayé que Eucalyptus gunnii, cider gum, et vous avez subi des échecs comme moi. On le dit très rustique mais je le déconseille au-delà de la zone 8. Ce n'est pourtant pas la cause de mes échecs, il ne fait pas très froid ici. C'est plutôt des difficultés de reprise. Et il ne me viendrait pas à l'idée de le planter à Romilly, il a horreur du calcaire et ne supporterait pas la moindre inondation. Pourtant cet eucalyptus pas si facile que ça (je l'ai vérifié sur Internet, les échecs sont nombreux, dus au froid ou inexpliqués) est le seul qu'on trouve en jardineries. J'ajouterai qu'il grandit vite, atteint une taille intolérable pour un jardin, il est à réserver aux arboretums et aux parcs, d'autant plus qu'il stérilise la terre pour les autres plantes.
Mais les bons producteurs d'eucalyptus existent, même en France (pépinière Railhet par exemple). Celui qui soulève l'enthousiasme des anglais, c'est Eucalyptus neglecta, omeo gum. Il est plus rustique, au moins de façon plus constante. Il peut être planté sans problème en zone 7, pour les américains même en zone 6 mais ils ont des hivers plutôt secs. Une pépinière anglaise l'a vu résister à -20°C.
Eucalyptus neglecta (pourquoi négligé, sans doute parce qu'on ne s'occupe pas assez de lui malgré son intérêt évident) pousse d'abord rapidement mais en grosse touffe puis plus lentement pour devenir à terme un petit arbre de 5 à 10m. Son feuillage est exceptionnel, très aromatique, vraiment un parfum puissant, très longtemps juvénile, plus de 10 ans, fait de grosses feuilles rondes, peut-être les plus grosses du genre, de 14 à 17 cm. Ces grosses feuilles vertes naissent bleues avec des reflets pourpres. Ses fleurs aussi présentent l'intérêt d'être groupées jusqu'à 15 fleurs. Elles sont blanches. J'espère pouvoir vous les montrer bientôt, elles apparaissent même dans le feuillage juvénile.
Eucalyptus neglecta est exceptionnellement tolérant aux conditions de culture. Il accepte la sécheresse, le froid, la chaleur. Il accepte un peu d'ombre, un peu de calcaire (la majorité des terrains du bassin parisien, ce dont les vendeurs exclusifs de gunnii ne tiennent pas compte), les terres lourdes et argileuses, voire un peu marécageuses. Il résiste à une inondation passagère.
Celui que je vais vous montrer maintenant se plaît depuis plus de 10 ans à Marnay sur Seine, un peu ombragé par des arbres plus grands. C'est un sol semblable à mon terrain de Romilly, alcalin et inondable. Il est photographié le 1 juin. L'arbuste derrière lui à droite est un feijoa.
12:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
07/06/2013
Acer griseum
20:24 Publié dans acer | Lien permanent | Commentaires (0)
Combinaison spatiale
C'est ma tenue de travail d'été pour Romilly. Je l'ai commandée hier, je l'ai reçue ce matin. Certains sites ont fait de gros progrès.
C'est un ensemble pour homme, impossible de trouver l'équivalent pour femme. Le monde du travail n'est pas fait pour les faibles femmes. J'ai pris la plus petite taille et ça ira. J'ai retroussé une jambe du pantalon à ma longueur. Les poignets et le cou sont resserrés et les jambes iront dans les bottes en caoutchouc. J'aurai aussi des gants très fins, genre chirurgie, ils ne me gênent pas pour travailler, je ne me rends même pas compte de leur présence.
Pourquoi cet attirail flashy en plein été ? Parce qu'il est étanche, non à la pluie mais aux moustiques. J'ai essayé tous les produits répulsifs naturels ou chimiques, en vente sur Internet, en pharmacie et ailleurs, même les soit-disant efficaces en zone tropicale. J'ai gaspillé mon argent, rien ne marche. Vraiment pas du tout. La seule chose efficace, ce sont les bâtonnets ou serpentins très difficiles à allumer, il faudrait une caisse de briquets pour tenir tout l'été, et utilisables seulement pour un travail statique.
La couleur flashy a deux raisons d'être. D'abord une couleur claire renvoie la lumière et donc la chaleur. Je devrai passer des heures en plein soleil pour réanimer mes plantes dès que le niveau d'eau sera descendu. Ensuite parce que les moustiques n'aiment pas se poser sur des couleurs claires, particulièrement le jaune ou le vert. Des gens compétents en psychologie du moustique vous diront qu'ils ne se posent pas sur les couleurs claires parce qu'ils y sont trop facilement repérés. Un moustique est-il capable de réflexion ? Est-ce inné ? Peu importe, j'ai autre chose à faire qu'explorer l'intelligence du moustique, ce qui compte, c'est le résultat.
Ainsi accoutrée, j'espère que je pourrai choisir des journées moins chaudes, des temps couverts, voire pluvieux.
12:41 Publié dans Animaux, Romilly sur Seine | Lien permanent | Commentaires (3)
06/06/2013
Des fleurs résistantes
20:38 Publié dans Plantes, roses | Lien permanent | Commentaires (2)
L'eau est toujours là
Je n'en croyais pas mes yeux, tous les terrains au nord de Romilly sont toujours dans l'eau et le mien aussi, c'est peut-être même pire :
J'espérais qu'une partie du terrain serait maintenant accessible, ne serait-ce que par l'évaporation. J'ai dû remplir les 2 petites mares de Veneux pendant 1h chacune pour avoir seulement un niveau acceptable pour les têtards et les larves de libellules. J'ai lu quelque part à quoi servent les moustiques. Ils n'ont qu'une seule utilité mais essentielle, nourrir les larves de libellules.
Comment donc est-ce possible ? J'ai rencontré mon voisin qui m'a expliqué qu'entre mes deux passages le niveau d'eau était remonté. Il m'a dit aussi que les lacs de retenue avaient été partiellement vidés alors que les terrains étaient encore inondés. Normal, la saison de la plaisance commence. Nous sommes maintenant dans l'eau depuis un mois, d'abord pour protéger Paris (la crue ne s'est pas répercutée au-delà de Nogent) et maintenant pour que les plaisanciers puissent faire joujou sur les lacs. C'est répugnant. Je ne parle pas pour mon petit terrain et ma petite collection de sureaux. Je pense surtout aux agriculteurs dont les champs sont toujours inondés, aux conséquences sur leurs revenus et sur l'avenir de leurs exploitations. Maintenant la morale est celle de l'argent, pas l'argent des petits mais celui de ceux qui ont les moyens de s'amuser.
Quant au retentissement sur la nappe phréatique, la commune de Romilly ne fait rien pour maintenir sa qualité. Je vous ai déjà montré le dépôt de vieilles carcasses de véhicules hors d'état de circuler, pneus crevés, roues absentes, carrosseries défoncées
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/09/14/zone-de-...
Rien n'a changé, sauf qu'il y a quelques véhicules supplémentaires. Vous imaginez le carburant et l'huile qui partent dans la nappe phréatique. Et aujourd'hui, juste devant le terrain de mon voisin, je vois une nouvelle décharge sur le chemin
et dans le fossé de drainage :
Mon voisin a aussitôt contacté la police municipale (il a renoncé à voir la mairie qui s'en tape) et le SMIR (Service municipal d'intervention rapide sensé intervenir sur la propreté) . Ils lui ont d'abord dit que cela ne les concerne pas parce que c'est un chemin privé. Le voisin leur a expliqué que ce n'est pas un chemin privé mais un chemin rural (confirmé par le cadastre et sur mon titre de propriété signé par le maire) et il fait suite à une rue de Romilly. Ils lui ont alors dit qu'ils avaient autre chose à faire.
Enfin pour comble de bonheur les moustiques sont là, des Culex pipiens sans doute mais qui piquent toute la journée dès le matin. La météo annonçait 24° à l'ombre, imaginez ce que cela donne au soleil. J'avais tout prévu, bottes neuves Aigle, pantalon et veste imperméables. Avec la chaleur je n'ai tenu que 3h. Je devrai pourtant revenir m'occuper de mes plantes en détresse, chaque fois pour 3h seulement car les vêtements sont la seule protection efficace, je l'ai vérifié l'an dernier.
04:24 Publié dans inondations, Romilly sur Seine | Lien permanent | Commentaires (2)
04/06/2013
Acer oliverianum
Marnay sur Seine 2 juin
Nous avions déjà vu cet érable rare en France (je ne l'ai jamais vu ailleurs) l'an dernier mais un mois plus tard :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/07/01/acer-oli...
Son feuillage était alors plus rouge et il n'avait plus de samares.
Ce 2 juin donc, ce qu'il avait de plus remarquable ce sont de jolis fruits rouges dont beaucoup étaient déjà au sol.
J'en ai ramassé quelques uns :
21:02 Publié dans acer | Lien permanent | Commentaires (0)
03/06/2013
Un prédateur d'asiminier ? Campyloneura virgula
Pas plus tard qu'hier je vous ai montré avec fierté les premières feuilles de Asimina triloba 'Prolific'. Et dès ce matin voilà ce que je trouve :
Qui donc détruit mes jeunes feuilles ? Il est écrit partout que l'asiminier ne craint ni insectes ni maladies fongiques. J'ai bien sûr aussitôt cherché l'horrible prédateur. Je n'ai trouvé qu'un minuscule point jaune, à peine 1mm, qui parcourait sans cesse mon petit arbre dans tous les sens. Pas facile de photographier une si petite chose, la mise au point est impossible, j'ai dû faire des dizaines de photos pour obtenir celles-ci :
Il n'avait rien à faire sur mon arbre, je l'ai rentré dans la maison :
Cela fait penser à un puceron mais je ne vois pas de cornicules et les antennes rayées sont étonnantes. Et son comportement, sa rapidité ne correspondent pas vraiment à un puceron. Qu'est-ce ?
P.S. c'est donc (voir commentaires) la nymphe minuscule d'une très petite punaise, au plus 5mm, que l'on trouve sur des arbres, en particulier chênes, noisetiers, aubépines, toutes plantes qui se trouvent sur ce terrain. L'asiminier a sans doute été pour elle une merveilleue découverte.
http://www.britishbugs.org.uk/heteroptera/Miridae/campylo...
20:29 Publié dans Animaux, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (4)
Raphiolepis umbellata en fleurs
C'est mon très jeune Rhaphiolepis umbellata en pleine floraison. On voit tout en bas au premier plan le feuillage du rosier 'Maria Lisa' et derrière, entre lui et les orties que je conserve pour les papillons dans une zone non accessible, le feuillage plus clair et plus dressé de son hybride Raphiobotrya planté à un niveau plus bas.
Les fleurs par ordre de maturité :
Cette dernière fleur bien fanée permet une mise au point sur le calice :
La séance photos s'est terminée par l'arrivée imprévue de la mouche bizarre à l'abdomen long et pointu que je suppose être un rhagio. C'est pris de trop près mais le temps de m'éloigner et de refaire la mise au point la bestiole avait disparu :
Mais les bestioles ne manquaient pas tout autour, papillon tircis, résident permanent de ce terrain toute la belle saison
syrphe sur Lamium galeobdolon et ortie
mouche sur un houx qui s'est installé là sans permission
11:43 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)