16/06/2013
Orlaya grandiflora
C'est une carotte très améliorée sur le plan esthétique grâce à de grands pétales externes. Je l'avais photographiée à Marnay sur Seine le 4 juillet 2008 :
A cette époque elle commence à former ses fruits :
Elle est toujours là le 16 juin 2013 :
Orlaya est une annuelle ou bisannuelle, une jolie sauvageonne de nos régions qui aime l'argile et le calcaire. Mais par sa beauté elle mérite une place dans nos jardins. Il suffit de la semer une seule fois. Elle fait ses fruits et elle meure. Mais ces fruits gros et lourds tombent au pied de la plante-mère et l'année suivante il y a une nouvelle plante au même endroit. A Marnay elle a été semée en 2000, la date est en bas à gauche :
Un joli coléoptère se délecte du pollen et en est tout saupoudré. C'est Trichodes alvearius, le trichode des ruches :
Il est plus rare que son cousin Trichodes apiarius le clairon des abeilles :
Pour les distinguer : alvearius a une bande noire un peu en relief tout le long de la jonction des élytres et sa première bande noire transversale est en V. Il est très velu. L'extrémité de ses élytres est rouge alors qu'elle est noire chez apiarius.
Les deux espèces se voient à l'état adulte sur les fleurs d'ombellifères où elles se gavent de pollen. Mais les larves se développent dans les nids d'hyménoptères sauvages où elles se nourrissent des larves.
21:56 Publié dans Animaux, flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
15/06/2013
Corylus avellana 'Red Majestic'
Mes noisetiers ont bien supporté l'inondation, même le petit rouge car ce sont tous des Corylus avellana, le noisetier bien de chez nous. Le noisetier pourpre est bien un avellana alors qu'on propose le plus souvent Corylus maxima comme noisetier pourpre.
Mon petit Corylus avellana 'Purpurea' est magnifique depuis que je l'ai dégagé des abus de ses copains à feuillage vert beaucoup plus grands :
Son intérêt c'est sa petite taille, il ne sera jamais plus grand, pas plus de 3m, et ses noisettes seront toujours à ma portée. Il a fait un petit à environ 15m dont la croissance est très lente :
Aujourd'hui je suis allée chez Gamm Vert à la recherche d'une torche anti-moustiques. A part le bazooka, j'aurai tout essayé. Et je l'ai vu, adorable, tout rougissant et tout frisotté, et je n'ai pu résister :
19:17 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (6)
Un beau grisard
Lorsque j'ai acquis le terrain de Romilly, ce que j'ai vu en premier, c'est lui. Comment ne pas le voir, au bout de l'allée d'entrée, visible du chemin, l'arbre le plus puissant du terrain, au tronc bien plus large que les grands chênes, plus large que celui des chênes de Veneux. C'était d'autant plus remarquable qu'un autre arbre poussait à son pied, sans doute le plus vieux frêne du terrain, le plus envahissant qui sème ses petits partout. Ce frêne avait pris un port presque pleureur car il avait été gêné par ce gros arbre.
A noter : mon vieil ordinateur a planté. Je soupçonne Microsoft pour cette mauvaise action. Il était en Windows XP et depuis au moins 3 mois j'étais obligée de faire une restauration après chaque mise à jour imposée. J'ai perdu toutes les photos qui n'étaient pas sur le disque externe. C'est pourquoi certaines photos ne sont pas de bonne qualité, ce sont des récupérations sur le blog, donc très réduites.
C'était l'hiver, il n'y avait pas de feuilles. Je l'ai pris pour un bouleau à cause de l'écorce très blanche. Pourtant cette écorce très blanche n'occupait que la moitié supérieure de l'arbre. La partie inférieure était brune, crevassée vers le bas. J'ai attribué cela à la taille de l'arbre que je supposais d'un âge avancé car je n'avais jamais vu de bouleau avec un tronc aussi gros. Un vieux monsieur très bavard qui passait par là m'a dit que c'était un grisard. Il m'a même dit qu'il avait une bonne valeur commerciale et que j'avais de la chance de l'avoir. L'arbre n'avait toujours pas de feuilles, je n'ai pas attaché beaucoup d'importance à ce qu'il disait. Grisard ? Sans doute un nom local.
Ensuite, je l'admirais de loin mais je n'y prêtais pas suffisamment attention. Le travail sur ce terrain sauvage est épuisant et les feuilles de ce grand arbre sont très haut. J'aurais dû prêter attention à ses rejets. Cet hiver cependant je suis restée perplexe devant l'abondant tapis de feuilles. C'est alors que mon voisin m'a dit que c'est un grisard. Le deuxième à prononcer ce nom. J'ai demandé à Google de me parler de "grisard arbre".
Le peuplier grisard, Populus x canescens, est un hybride spontané rare du peuplier blanc, Populus alba, et du tremble, Populus tremula. Il est dioïque. La jeune écorce est blanche puis elle devient brune, puis elle se crevasse. Sur ces photos qui montrent l'écorce blanche, les branches brunes devant sont celles du frêne :
Le mien a une particularité : l'anastomose d'une branche sur une branche plus grosse. C'est peut-être parce que la branche a été gênée par le frêne et a frotté sur l'autre branche :
La base de son très large tronc, brune et crevassée :
Et voici son feuillage :
L'envers des feuilles est très blanc :
Je n'ai retrouvé sur le blog qu'une seule photo de chaton, tombé sur un jeune érable en pot. Je pense que c'est un mâle :
Il a certainement des racines très profondes mais aussi des racines superficielles, certaines très grosses et affleurant, voire au-dessus du sol, partout autour jusqu'à plusieurs mètres du tronc. De ces racines naissent de nombreux drageons. Toutes les tiges verticales devant le trou d'eau, c'est lui. On est là à 4m du tronc :
C'est la solution qu'il a trouvée pour envahir faute de femelle pour faire des bébés.
Cet arbre a de gros besoins en eau.
http://www.futura-sciences.com/fr/definition/t/botanique-...
http://www.crpf.fr/bretagne/pdf-fiches-essences/Peuplier_...
12:06 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
14/06/2013
Les fruitiers après l'inondation
Tous le arbres fruitiers sont en parfait état mais ils ont tous perdu leurs jeunes fruits sauf les pêchers.
Les poiriers et nashis, l'amandier-pêche, même ceux qui ont déjà produit, n'ont plus de fruits. Ils avaient pourtant bien fleuri avant l'inondation.
Les pommiers botaniques sont intacts. Ils étaient trop jeunes pour fleurir cette année. Le pommier 'Ariane' était lui aussi trop jeune pour fleurir. Mais sa végétation est magnifique, on croirait qu'il a profité de toute cette eau :
Il avait pourtant bien les pieds dans l'eau :
Le pommier 'Winter Banana' avait bien fleuri mais il a perdu ses jeunes fruits. Pourtant lui aussi semble avoir pris de l'ampleur à cause de l'inondation. L'an dernier il avait aussi beaucoup fleuri et malgré une taille encore petite m'avait donné 10 pommes. Le voici le 24 avril 2012 :
Le 5 juin, on voit sur cette photo la partie correspondant à sa taille de l'an dernier. Il est à côté d'un sureau mal en point :
Mais lorsqu'on le photographie en entier, on voit 2 grandes tiges verticales qui ont plus que doublé sa hauteur. La croissance de ce printemps est entre les 2 lignes rouges :
Je ne m'attendais pas à une telle croissance et je ne sais que faire. Dois-je le tailler et à quel point ?
Les pêchers donc ont gardé leurs fruits. Voici 'Pourpre de Saint Genis Laval' qui n'avait eu que 2 pêches l'an dernier tombées prématurément :
Et 'Lacrima' qui avait déjà produit abondamment 3 fois :
21:13 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (3)
Diospyros et Ziziphus
Vers le 15 mai j'étais très inquiète pour mon Diospiros kaki 'Fuyu'. Il avait les pieds dans l'eau et pas un seul bourgeon visible. On ne donne jamais la date de débourrement des plantes. C'est ce qui a motivé mon passage aux Grandes Bruyères le 18 mai. Ce jour-là, Diospyros lotus débourrait à peine , seulement au bout des branches. Sur la première photo, c'est le tronc et la ramure noirs au premier plan un peu à gauche :
Donc les Diospyros débourrent tard. Mon Fuyu a parfaitement supporté l'inondation et le 12 juin ses feuilles sont encore petites mais superbes :
Le grand kaki de Marnay se porte aussi très bien :
Pour Ziziphus jujuba, le jujubier, ce n'est pas le retard de végétation qui m'inquiétait. Je sais qu'ici il débourre seulement début juin. Je craignais pour lui les conséquences de l'inondation, Li et Lang étaient vraiment les pieds dans l'eau :
Mais le 5 juin les bourgeons étaient visibles sur Li
et sur Lang :
Le 12 juin les voici les pieds au sec et débarrassés de leur corset anti-chevreuils. Les grandes plantes derrière eux, ce sont les eupatoires qui font déjà 1m50. Li :
Lang :
A vrai dire le jujubier que l'on croit souvent frileux supporterait jusqu'à la zone 6 aux USA (climat plus sec en hiver, contentons nous de zone 7 en France) et il aime l'eau plus qu'on ne le pense. Il produit beaucoup mieux s'il est arrosé en été.
00:17 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1)
13/06/2013
Mon frémontodendron sait nager
J'ai bien étudié l'installation de mon tout petit Fremontodendron californicum. Il est dit partout qu'il ne doit jamais avoir les racines dans l'eau, certains même déconseillent de l'arroser.
Je l'avais donc mis dans un bac sans fond qui le surélevait de 40cm au-dessus du sol avoisinant tout en lui laissant l'accès aux profondeurs. Je l'ai planté le 20 avril, une période où il n'y avait théoriquement plus de risque d'inondation :
Le 5 juin, après donc un mois de terrain inondé, je l'ai photographié rapidement mais je le croyais perdu :
Je pataugeais péniblement et ne me suis pas attardée. J'ai pris les taches jaunes pour des feuilles défuntes mais c'étaient les boutons floraux ! Il est vrai que le niveau de l'eau encore haut n'aurait dû lui laisser aucune chance. La zone noire entre les herbes, c'est l'eau. Elle ne laisse hors d'eau que les deux planches supérieures du bac mais le niveau a déjà beaucoup baissé, un niveau incroyable que je ne savais pas possible :
Et pourtant, le 12 juin il est tout frétillant avec toutes ses feuilles intactes et autant de fleurs qu'il lui est possible d'en porter :
Butia capitata aime davantage l'eau. Il a déjà subi avec succès deux hivers mais il ne grandit pas. Beaucoup de plantes ont besoin de temps pour s'installer avant de commencer leur croissance et, à cause des moustiques, je n'ai pas été suffisamment présente pour l'arroser l'été dernier. Il parait bien gris mais c'est de la terre qui le recouvre. Il n'est pas planté en hauteur et il a été totalement immergé. Je n'allais pas le doucher pour rajouter de l'eau. La pluie d'aujourd'hui l'a sans doute lavé.
18:14 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
Les rosiers
C'est enfin la marée basse à Romilly. Plus une goutte d'eau en surface. Des moustiques plus que jamais, féroces. C'est la deuxième année d'invasion de ces moustiques qui piquent dès le matin, probablement 24h sur 24. Avant, il y en avait parfois, mais ils ne piquaient que très tard et je ne prenais jamais la fuite avant 18h. Dans ma combinaison de cosmonaute, je ne tiens pas longtemps, cette fois seulement deux heures. Je pare au plus pressé, comme redresser et tuteurer une aubépine de 3m de haut déracinée et couchée mais au feuillage impeccable, et je fais le bilan. Mon "jardin" est plus mal entretenu que jamais parce que les mauvaises herbes ont été stimulées par toute cette eau, les orties sont revenues où je les avais éliminées et sont déjà de ma taille. Ne me faites pas de reproches si on voit cela sur mes photos. Il me faudra des jours et des jours pour tout nettoyer, manuellement entre les plantes.
Commençons par les sources de joie. Tous les rosiers, absolument tous, ont résisté et ont un feuillage magnifique. Très peu n'ont pas encore fleuri, certains ont plus de fleurs que les autres années. Quand je pense que je n'arrivais pas à les faire survivre dans le sable de Veneux, même dans une fosse de bonne terre, je me demande si les rosiers ne sont pas des plantes semi-aquatiques. Rendez-vous compte, un mois dans l'eau, avec au moins 10cm d'eau au-dessus du sol.
Dès l'entrée c'est la blancheur de Mme Alfred Carrière qui étale ses grandes roses sur la clôture. Derrière elle un Cornus sanguineum est en pleine floraison :
A son pied Cardinal de Richelieu commence sa belle floraison. Ce n'est dit nulle part mais il drageonne beaucoup et celui-ci a été récupéré à Veneux où, cette année encore j'ai de beaux drageons qui, eux aussi, s'étalent pour chercher le soleil et fleurissent dès qu'ils ont atteint la lumière.
Car c'est un rosier de plein soleil et je crois qu'il ne le voit pas suffisamment à son goût. Mais c'est un petit malin et au lieu de monter en hauteur, il se faufile vers la bordure libre entre d'autres plantes jusqu'à 2m de son tronc :
Falstaff a eu du mal à s'installer et c'est la première fois qu'il fait plusieurs fleurs en même temps :
Rosa rugosa que je vous ai déjà montré cette année. C'était le premier fleuri, il est couvert de fleurs et j'ai dû enlever au moins dix fleurs fanées :
Le grand Red Parfum est magnifique. Il mériterait une arche ou une colonne mais elle serait aussitôt volée. Je le tuteure comme je peux et, heureusement, il a des tiges très fortes :
Une jolie rose moussue sauvée de justesse de Veneux :
Celle-là, j'ai oublié son nom, il faudrait que je cherche dans mes factures. C'est le problème du non étiquetage des plantes pour ne pas faciliter la vie des voleurs.
Leander est enfin heureux. Il faisait ses roses une par une, il y avait hier 11 roses ou boutons :
Jacques Cartier est encore en boutons. Son feuillage est très beau, très touffu :
Le grand Albert Poyet, celui qui fleurit jusqu'en hiver, me pose les même problèmes de tuteurage que Red Parfum. Lui aussi est splendide :
12:20 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (1)
11/06/2013
Coronilla valentina sauvée des eaux
Coronilla valentina, la coronille de Valence, est un arbrisseau du sud qui se plaît bien dans le bassin parisien comme j'ai pu l'observer depuis des années à Paris. Il lui faut un sol pauvre, sec, calcaire. Au Jardin des Plantes il n'a pas à craindre les débordements de la Seine, le terrain est situé bien au dessus.
J'avais admiré à Paris son extraordinaire floribondité. On le dit en fleurs de février à mai ou juin. Mais à Paris je l'ai toujours vu en fleurs, lors de toutes mes visites, quelle que soit l'époque de l'année. En voici des exemples :
28 novembre 2007 :
9 janvier 2008 :
Ce que j'ai découvert à Marnay sur Seine le 1 juin, c'est qu'il est facile de le faire survivre en zone inondable. Il est planté sur une légère butte et il n'a pas du tout souffert de l'incroyable et prolongée montée des eaux :
La coronille à Paris est la sous-espèce glauca, celle qui est la plus facile à trouver en vente. Une plante toujours en fleurs, même en hiver, et qui supportera mon terrain inondable si elle est correctement plantée, je ne pourrai m'en passer plus longtemps.
Après l'expérience non prévue de cette année, et sans doute reproductible car "on" a, à mon avis, tout fait pour ça, toutes les plantes seront désormais installées sur butte. Les buttes seront faites avec la terre prélevée au bord de la mare. La mare a de toute évidence été creusée et la terre extraite simplement posée sur les bords, et bêtement côté soleil. Cela donne des parois abruptes qui empêchent la pénétration du soleil. En réduire la hauteur ne pourra qu'améliorer la vie dans la mare. Mais cela va me donner encore beaucoup de travail, à faire après le départ des moustiques.
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Dianthus corsicus
C'est un tout petit œillet bien parfumé, d'à peine 10 à 15 cm de haut. Il a besoin de soleil et d'un bon drainage mais il supporte le calcaire. Il arrive à former un joli tapis. Il est planté dans du gravillon, c'est ce qui lui a permis de supporter les inondations. A Marnay le 1 juin :
En dehors de la période de floraison, d'avril à juillet, il forme un tapis bien dense un peu piquant. Il est photographié ici le 25 septembre 2008 :
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10/06/2013
Hydrangea heteromalla 'Bretschneideri'
Presque chaque année je ne peux résister au plaisir de vous montrer mon Hydrangea heteromalla 'Bretschneideri'. Il est somptueux. Il a cette année un mois de retard comme la plupart des plantes et je surveillais de près et avec impatience cette floraison.
Il semble avoir atteint sa taille définitive en hauteur, environ 3m50, mais il continue à s'étaler et je dois créer un autre chemin car il n'est plus possible de passer. Il a bien profité des pluies abondantes parce qu'il est à Veneux et ne risque pas de se noyer dans le sable. Il parait encore plus fleuri. Il se fait un peu envahir par un actinidia, ce sera à voir en automne.
Mais c'est le tout début de la floraison et les fleurs fertiles sont encore presque toutes fermées. Je n'en ai trouvé que deux un peu entrouvertes :
Pour la suite de la floraison des fleurs fertiles je reprends des photos du 11 mai 2011 :
Les pétioles sont rouge vif
et l'écorce brune et desquamante est très belle :
Il fait partie des hydrangeas qui tolèrent le calcaire. Il apprécie un bon ensoleillement.
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