21/07/2013
Un petit nouveau, le Tristan
Aujourd'hui, j'ai travaillé à Romilly en plein soleil alors qu'il faisait 33° à l'ombre. Ce n'est pas pour le plaisir de la souffrance, c'est parce que dès que je passe à l'ombre, je suis attaquée par les moustiques. Par ces températures, je ne supporte pas le haut de ma combinaison spatiale et travailler au soleil m'est moins pénible que les piqûres de moustiques.
Ce terrain de Romilly est vraiment étonnant. Pour l'instant aucune plante n'a présenté des signes de déshydratation. J'ai seulement arrosé à titre préventif les plantes qui poseraient un gros problème si je les perdais, soit parce que leur croissance est très lente comme le Butia (il a grandi ! enfin, un peu), soit parce qu'elles sont rares et à peu près introuvables.
Ce qui fait le plus de mal sur ce terrain, ce n'est pas la sécheresse mais une inondation vraiment prolongée. J'espère que les autorités locales vont essayer de comprendre pourquoi cette inondation a duré un mois et ne s'est pas répercutée au-delà de Nogent. Je n'ai pas touché aux plantes en apparence mortes et j'ai chaque jour une bonne surprise, des bourgeons qui apparaissent généralement dans la partie haute des arbustes, comme si ces nouveaux bourgeons allaient servir de tire-sève. Plusieurs sureaux ont de tels bourgeons et, aujourd'hui c'est le Cercis chinensis qui m'a fait ce grand plaisir.
Mais, rafraîchissons-nous à l'ombre de mon bois de Veneux. Jusqu'à présent, les arbres qui cernent la maison ont réussi à maintenir dans la maison une température de 24°.
Dans un bois, il y a peu de papillons. Je vois parfois dans les zones éclairées un Pieris ou un Citron, récemment un grand papillon orange qui ne m'a pas laissé le temps de l'identifier. L'hiver un Paon du jour occupe parfois le garage et m'oblige à laisser la voiture dehors :
Mais il y a des papillons qui aiment les bois. Les Tircis, Pararge aegeria, sont des habitants permanents, j'en vois plusieurs tous les jours.
Plus il fait chaud et plus la Maure, Mormo maura, se réfugie dans la maison pour y passer la journée. Aujourd'hui il y en avait plusieurs dans la buanderie et dans le garage.
Mais la nouveauté, c'est la présence du Tristan, Aphantopus hyperantus, à Veneux. C'est un papillon qui aime les bois. Je l'avais déjà vu à Romilly, toujours près du bois, là où il y a beaucoup de ronces bleues.
Car il aime bien butiner les fleurs de ronces. C'est peut-être pour cela qu'il est maintenant sur mon terrain de Veneux Depuis 2 ans j'ai des ronces, Rubus fruticosus. J'ai commencé à les éliminer car elles ne sont pas agréables à fréquenter mais je vais changer de stratégie. Pour ce joli papillon je vais les maîtriser sur des supports.
22:16 Publié dans papillons, papillons | Lien permanent | Commentaires (2)
20/07/2013
Ribes fasciculatum
et le mystère de la fécondation.
Je crois que je peux me permettre maintenant un bilan. Mon arbuste a atteint sa taille définitive, 1m80, et il porte beaucoup de fruits.
Cet arbuste a une valeur décorative certaine. Il a un beau feuillage dense et sain, vert en été, prenant de jolies teintes rouges en automne. Ce feuillage est presque persistant, en fait semi-persistant. Les anciennes feuilles tombent en janvier sous la poussée des nouveaux bourgeons et il ne reste que quelques jours avec un feuillage réduit.
Il fructifie abondamment. Et c'est là que réside le mystère.
Cette plante est dioïque. Il y a des pieds femelles avec des fleurs femelles
et des pieds mâles avec des fleurs mâles
Mais le pied mâle ne veut pas pousser. Il n'a jamais pu atteindre 20cm. Il a fait 2 fleurs l'an dernier, aucune cette année. Je ne sais pourquoi, il est à 1m du pied femelle, exactement dans les mêmes conditions. Et le pied femelle porte une multitude de fruits. Comment est-il fécondé ? J'ai pensé au groseillier, Ribes rubrum. Mais je crois que l'explication est autre. Pour cela il faut analyser les fruits.
J'ai trouvé très peu de descriptions des fruits. Celles que j'ai trouvées les disent peu intéressants car bourrés de graines. Ce n'est pas le cas des miens. Ce ne sont pas des fruits de grande valeur gustative, tout juste bons à participer à la confection de confitures. Ils sont peu charnus, peu juteux, ils ont peu de goût. Mais ils sont entièrement mangeables, il n'y a aucune graine.
Je pense donc que mon arbuste femelle dépourvu de compagnon valable produit des fruits parthénocarpiques (comme le kaki) sans graines. Je ne suis donc plus à la recherche désespérée d'un mâle fonctionnel. Cette absence de graines n'est pas une gêne pour le jardin familial. C'est au contraire un avantage qui rend ces fruits plus comestibles et il est même préférable de ne planter que des pieds femelles. J'ai eu beaucoup de chance que le mâle soit défaillant.
C'est sans doute pour cela que Ribanjou ne vend que la femelle. C'est dommage qu'ils n'expliquent pas pourquoi, cela m'aurait évité des heures de recherche d'un pied mâle.
http://www.ribanjou.com/ribes-fasciculatum-femelle-p-199....
23:04 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
Hydrangea
Hydrangea macrophylla 'Salsa'
Je l'ai planté l'an dernier. Je m'étais pourtant promis de ne plus jamais planter d'Hydrangea macrophylla ou serrata. Il est trop difficile de les faire survivre. Ils ne tolèrent pas le calcaire donc ne peuvent être plantés à Romilly. A Veneux ils finissent toujours par mourir de soif. Je me suis laissée tenter par ses belles fleurs rouges et son feuillage sombre. J'ai pris toutes les précautions, une fosse de bonne terre avec argile et humus pour retenir l'eau, une bonne couche de feuilles mortes pour limiter l'évaporation, une exposition claire mais protégée de l'excès de soleil par un grand Hydrangea quercifolia, un plantureux Deutzia et un érable taillé court.
Tout s'est bien passé jusqu'à cette période de températures aux alentours de 30°. Je l'ai arrosé tous les soirs, c'est la seule plante que j'arrose tous les jours. Et tous les soirs je le trouvais dans cet état :
Avant de partir à Romilly, vers 10h ce matin, je l'ai encore arrosé copieusement. Il a donc été arrosé toutes les 12 heures. Ce soir à 20h il présentait de nouveau cet état lamentable. J'ai arrosé, bien sûr. Il a repris un aspect normal vers 22h30. A noter que Hydrangea radiata qui a aussi de gros besoins d'eau a été arrosé hier soir et souffrait ce soir.
Que se passe-t-il ? Je ne crois pas que ses énormes besoins d'eau soient la seule explication. Je crois qu'il ne supporte pas les températures vers 30°. On nous promet quelques degrés de plus pour les prochains jours. En arrosant sans cesse je vais sauver l'arbuste mais la floraison ne va pas battre des records de longévité. Que faire ? Lui installer un ventilateur ?
Hydrangea quercifolia 'Snow Queen'
C'est son protecteur. Il n'est arrosé qu'une fois par semaine et il porte fièrement ses grosses inflorescences à 2m de haut :
Hydrangea paniculata
A Romilly j'ai installé des Hydrangea paniculata. Ils sont en plein soleil, ils ne sont jamais arrosés. Le plus avancé en floraison , c'est 'Vanille-Fraise' dont les grosses inflorescences blanches deviendront roses plus tard. Le pot retourné, c'est pour forcer son tronc à se tenir droit.
Hydrangea paniculata 'Wim's Red' dont les fleurs deviendront roses puis rouges :
Il y a 3 autres paniculata en pleine forme, ils sont encore en boutons. A noter que tous ont bien supporté 1 mois les pieds dans l'eau.
00:39 Publié dans hydrangea | Lien permanent | Commentaires (0)
18/07/2013
Mahonia 'Charity'
J'ai été surprise par cet énorme Mahonia 'Charity'. Pourtant le jardin botanique de Marnay n'est pas très vieux. Et, effectivement ce mahonia n'est pas un ancêtre, il a été planté en 1999 selon ce qui est marqué sur son étiquette. Il a à peu près l'âge du mien, il est peut-être plus jeune que celui de Paris. Mon plus grand regret : je ne le verrai sans doute jamais en fleurs, le jardin ferme trop tôt.
Pour comparaison, celui de Paris :
Et le mien, 3m de haut, à son pied c'est du fragon de semis spontané qui attend l'automne pour être transplanté à Romilly.
23:55 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
17/07/2013
Geranium et Inula, jolies sauvageonnes
J'avais déjà trouvé le mignon Geranium nodosum dans l'entrée du terrain, dans une zone ensoleillée. Mais cette fois il était en bordure de bois, une zone ensoleillée uniquement le matin, et de plus complètement enfoui sous un épais réseau de ronce bleue. Je pense qu'il va apprécier de voir le jour.
Je voudrais rassurer les fans de l’Écaille marbrée, je n'ai pas l'intention d'exterminer la ronce bleue, Rubus caesius,
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2008/11/05/la-ronce...
ni aucune autre plante indigène, mais il faut bien limiter les envahisseuses qui ne laissent aucune chance aux autres.
J'ai découvert la magnifique aunée, Inula helenium, il y a 2 ans :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2011/07/03/inula-he...
Elle s'était installée dans la cuvette de Sambucus nigra 'Aurea'. Je pensais les séparer mais j'ai eu peur de détruire l'une et de blesser l'autre. Je ne regrette pas de les avoir laissés ensemble, ils ne se gênent pas et grandissent harmonieusement.
Fin avril elle démarrait magnifiquement :
Mais c'était avant les inondations. Le sureau est celui des sureaux noirs qui a le mieux supporté ces inondations prolongées. Mais la belle Inula a souffert. J'ai dû couper sa tige principale qui avait pourri. Elle a pu fleurir sur une tige basse mais elle n'a pas l'ampleur des années précédentes :
20:26 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1)
Mormo maura & Cie
Actuellement je laisse la porte de la buanderie vers le jardin ouverte car j'ai compris qu'elle sert de refuge à certains papillons contre la canicule.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2010/08/28/mes-papi...
Cela se confirme aujourd'hui. Sur un seul pull il y en a trois, 2 minuscules et la belle et grande Maure, Mormo maura, un très beau papillon de nuit.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2011/08/01/mormo-ma...
Au plafond il y a un autre papillon qui présente des ressemblances avec elle mais beaucoup plus petit. Je n'ai pas trouvé son nom.
16:25 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
16/07/2013
Penstemon
La vie est dure pour le jardin. La sécheresse dure depuis un moment et est prévue pour au moins les 10 prochains jours. Ma facture d'eau à Veneux va exploser. Avec cela des températures de 28 à 30° m'empêchent d'aller à Romilly. J'adore la chaleur mais en scaphandre anti-moustiques, c'est trop. Je n'ose pas plus affronter les moustiques de Marnay. Mais j'ai des réserves de photos de belle plantes.
Ces photos sont du 16 et 23 juin à Marnay. Il a été planté en 1999 deux espèces de penstémons. Avec le temps elles ont bien proliféré et se sont mélangées mais les deux espèces se ressemblent beaucoup. A droite il y a la pancarte Penstemon digitalis et en majorité les plantes les plus grandes, 1m ou plus, avec des tiges rouges. A gauche on trouve la pancarte Penstemon laevigatus et des plantes légèrement plus petites à tiges vertes. Les insectes ne font pas la différence et affluent sur les deux.
Sur des sites américains Penstemon laevigatus est dit résistant aux inondations mais l'autre a bien résisté aussi. Une autre résistance intéressante : ils ne sont pas appréciés des lapins.
20:52 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
15/07/2013
La salicaire et ses fans
Les fleurs de salicaire, Lythrum salicaria, sont chaque jour plus nombreuses et les insectes affluent. Les piérides sont de loin les plus nombreuses, et surtout des femelles.
Une femelle se reconnaît aux deux taches noires sur l'aile antérieure :
Citron :
Bourdon :
Mon côté voyeur me donne envie de ressortir les ébats d'un couple de piérides :
Quelques acrobaties, la femelle est en bas :
Là, ils sont si emmêlés qu'on ne comprend qu'ils sont deux qu'aux paires d'antennes aux deux extrémités :
23:09 Publié dans Animaux, flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
L'étonnante chevelure du saule
C'est mon plus beau saule pleureur. Il n'est encore pas très haut pour un arbre de cette espèce mais il est magnifiquement formé. Il forme une belle rotonde avec au centre un tronc qui soutient l'ensemble. Le départ des branches s'échelonne entre 2m et 3m au-dessus du sol. Ces branches débutent presque verticalement en s'éloignant à peine de la verticale puis forment un arc de cercle d'où partent les fines branches couvertes de feuilles longues et étroites qui descendent jusqu'au sol. L'ensemble évoque pour moi une belle chevelure verte. En hiver, lorsque les feuilles ont disparu, la couleur des branches domine et la chevelure est blonde. Cette couleur jaune des tiges est très décorative et ont fait appeler Salix tristis saule pleureur doré.
J'ai choisi ces photos prises entre 2008 et 2010 l'hiver avec les tiges nues ou le feuillage naissant, cela permet de deviner la structure :
Vu de l'intérieur :
Mais ce beau casque vert ou blond ne semble pas suffire à notre saule. Il a voulu ajouter une queue de cheval qui prolonge sa coiffure de plusieurs mètres. On voit déjà sur cette photo de mars 2010 qu'une branche sort du cercle et se projette devant le tronc couvert de lierre d'un frêne, ce frêne étant situé à la limite du cercle de feuillage du saule :
Au début était une branche qui voulut faire une fugue. La voici telle que je l'ai découverte début 2008 lorsque j'ai acquis le terrain :
Un propriétaire précédent avait soutenu la branche fugueuse avec une branche fourchue Cela devait dater de plusieurs années car la branche commençait à incorporer le tuteur :
Ensuite, je ne m'en suis plus occupée, il y a tant à faire sur ce terrain. Le tuteur a cassé, il n'est plus visible. La branche a réussi à se maintenir suffisamment en l'air en se coinçant entre 2 troncs, rejets d'un frêne abattu ou tombé spontanément :
Lorsque la branche sort du cercle, nous sommes à 3m du tronc. Elle va continuer son parcourt, cette fois en plein soleil et couverte de feuilles, sur environ 5m, jusqu'à atteindre presque l'érable Carnival. C'est en dégageant l'érable que j'ai découvert des feuilles de saule dans cette zone si loin du saule. J'ai donc continué à le dégager des ronces. Les eupatoires gênent un peu la lisibilité mais je tiens à les garder, c'est la promesse de hordes de papillons dans deux semaines. J'ai encadré de rouge la branche. A gauche elle continue dépourvue de feuilles derrière le tronc du frêne dans l'obscurité du saule.
Des branches cassées fichées en terre la maintient au-dessus du sol de place en place. J'ai trouvé une seule marcotte sur une petite branche latérale :
A droite la branche se relève et se couvre sur 1m50 de feuilles. Mais c'est la seule marcotte, la branche principale est reliée directement au tronc sans racines intermédiaires. L'ensemble est densément couvert de feuilles :
Comment expliquer ce comportement étonnant ? Je crois que c'est dû à un grand besoin de soleil. Le saule pleureur est un arbre de plein soleil. La branche fugueuse se dirige énergiquement vers le sud, hors de la zone en lisière de bois.
En défrichant j'ai trouvé 2 autres branches pour l'instant moins longues qui se fraient un passage vers le soleil.
14:40 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)