05/10/2013
Asimina triloba
Je vous ai montré le 23 septembre mes 3 asiminiers d'un an de Veneux. Mais j'en ai deux autres à Romilly.
Celui-ci a également 1 an, ses feuilles commencent à jaunir :
L'autre est le plus vieux de mes asiminiers mais il avait eu du mal à démarrer, je ne sais pourquoi. Deux années de suite il a du refaire un tronc à partir du collet. Ces deux troncs sont encore visibles, ils n'avaient pas débourré au printemps suivant. Cette fois, je crois que c'est bien parti :
Juste après la photo je l'ai emballé dans du grillage car on entend les chasseurs et cela veut dire que les chevreuils vont arriver.
20:23 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
04/10/2013
Le pêcher pourpre
Les pêches sont les rares fruits qui ont survécu à l'inondation. Mais leur mûrissement est en retard. 'Lacrima', le seul qui avait déjà produit, a déjà 2 mois de retard. Ses pêches sont toujours en bon état, elle arriveront à maturité si la douceur persiste suffisamment.
'Pourpre de Saint Genis Laval' n'avait eu que 2 fruits tombés prématurément l'an dernier. Je ne connaît donc pas la date de cueillette. Il est couvert de jolies petites pêches à la peau rouge mais encore trop petites. Le poids de ces nombreuses pêches l'a couché. Il faut dire qu'elles sont toutes au sommet et au bout d'une branche horizontale du côté de la chute. Et après un mois de natation les racines ne sont plus aussi bien accrochées au sol. Je l'ai redressé comme j'ai pu avec les moyens du bord.
Dois-je après la cueillette raccourcir les branches pour le forcer à s'épaissir ? J'hésite, il est si gracieux dans sa forme naturelle. Je vais peut-être le maintenir plus efficacement avec des piquets à distance.
20:42 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (2)
03/10/2013
Edgeworthia chrysantha
Je l'ai soigneusement arrosé tout l'été et il est magnifique alors qu'il n'est planté que depuis neuf mois. Je vous l'avais montré en fleurs le 8 mars 2013 :
Aujourd'hui j'ai voulu le dégager un peu du kerria envahissant (il refleurit un peu en ce moment). Et j'ai eu une surprise : au moins 20 boutons floraux déjà assez développés :
Quand va-t-il fleurir ? On dit que sa floraison débute en février ou mars selon le climat. Au Jardin des Plantes de Paris, je l'ai toujours vu en fleurs les premiers jours de février mais en 2009 et 2010 j'ai photographié son début de floraison le 27 novembre :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2009/03/30/edgewort...
Cette année-là, ses bourgeons floraux étaient au stade où sont les miens. Le 26 septembre 2010 :
Est-ce l'été prolongé (il fait aujourd'hui 25°) qui l’excite ainsi ? Il devrait donc fleurir dès novembre ou décembre dans le Midi de façon habituelle. Quelqu'un en a-t-il l'expérience ?
15:20 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
Zantedeschia aethiopica
Je me lance dans la culture du Zantedeschia aethiopica. Ils viennent juste d'être plantés et ne sont pas encore impressionnants :
Mais regardez, si on le dégage, on voit la promesse d'une touffe magnifique :
Pour ce premier hiver ils seront buttés avec du fumier, ils aiment les matières organiques, et des feuilles mortes.
Ce sont 2 variétés différentes. Il y a un blanc, c'est 'Crowborough', le plus rustique. Les Z. aethiopica sont donnés pour la zone 8, et même -15°C soit la zone 7b. L'autre est rose. Celui qui est habituellement proposé pour les spathes roses, c'est Zantedeschia rehmanii. Malheureusement, il est nettement moins rustique. Mais le mien c'est un Zantedeschia aethiopica donné pour -15°C. Il s'appelle 'Flamingo'. C'est un cultivar récent. Il est d'un rose plus pâle que Z. rehmanii mais ravissant.
Le terrain de Romilly va convenir car il aime beaucoup l'eau et même la sécheresse en été ne devrait pas trop le gêner car c'est sa période de dormance. Dans ses zones d'origine il vit dans des marais qui s'assèchent l'été. En été, un arrosage de précaution de temps en temps devrait suffire.
http://midatlanticgardening.com/plant-profile-calla-lilie...
http://www.pepiniere-roche-saint-louis.fr/ZANTEDESCHIA-ae...
05:39 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
02/10/2013
Harcelée par les syrphes
Depuis deux jours à Romilly des bestioles me tournaient autour en bourdonnant, comme les mouches qui m'énervent à la maison. J'en ai photographié deux. Elles ressemblent à des abeilles. Certes, certaines abeilles solitaires sont capables d'une sorte de bourdonnement. Et je n'avais jamais remarqué que les syrphes pouvaient bourdonner. C'est pourtant bien le cas et d'ailleurs ce sont des mouches. L'une d'elles pousse le déguisement jusqu'à avoir un thorax velu.
Les deux bestioles photographiées sont bien des syrphes. Elles n'ont que 2 ailes mais les 4 ailes des abeilles ne sont pas toujours suffisamment séparées, les deux ailes d'une paires se tiennent serrées. Le plus facile à voir : les antennes de mes petits volatiles sont très courtes, celles des abeilles sont longues, les yeux sont volumineux, des yeux de mouche, et les pattes n'ont aucune formation permettant de transporter du pollen.
Le premier syrphe est banalement posé sur une plante.
L'aile est bizarre. Une aile de syrphe est étroite à son insertion sur le thorax puis élargie formant un renflement. Ici on a l'impression de deux renflements. Ce deuxième renflement existe mais est très mis en évidence ici. Je pense que c'est dû à la capacité qu'ont les syrphes de tordre leurs ailes en hélice et c'est ce qui leur permet un style de vol très variable : rapide, stationnaire, avec des virages brusques.
L'autre syrphe est posé sur un sac de fumier déshydrate et s'y intéresse sérieusement !
On voit bien l'arista :
Regardez comme sa trompe lèche, suce, ce qui se trouve sur le sac, de la poussière de fumier ! Il "pompe" avec conviction :
Je n'ai jamais entendu parler de ce goût des syrphes pour autre chose que le nectar ou le miellat.
19:44 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Nourritures d'automne
00:48 Publié dans Animaux, flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
30/09/2013
Ginkgo, mâle ou femelle ?
Comme chaque fois que je parle du ginkgo, on me pose des questions sur son sexe : comment reconnaître son sexe, quel sexe privilégier dans son jardin.
Pour connaître le sexe, la meilleure méthode c'est d'acheter des plantes sexées, donc obtenues par boutures. Mais j'ai lu que les plantes de semis sont de meilleure qualité? Alors, il ne vous reste plus qu'à attendre sa maturité sexuelle dans 10 à 30 ans ! Avant, il y a de petits signes. Les mâles sont plus étroits que les femelles. Le meilleur signe à condition de disposer de plusieurs sujets géographiquement proches : les mâles débourrent au printemps et perdent leurs feuilles en automne 15 jours avant les femelles. Un exemple frappant en est le ginkgo greffé du Jardin des Plantes de Paris. C'est un mâle qui a été greffé en partie basse avec une branche femelle. Le voici photographié le 4 décembre 2011, il est à gauche sur la deuxième photo, seule la partie basse, femelle, a encore des feuilles.
Évidemment il faut au minimum un mâle et une femelle pour la reproduction. Mais je ne pense pas que vous pensiez à cela, même les producteurs finiront sans doute par offrir des plantes de boutures car il leur sera de plus en plus demandé un sexe précis. Quel sexe choisir ?
La femelle est exclue dans les rues ou près de la maison, près d'une terrasse. En effet ses ovules vont tomber au sol et c'est gênant car source de saleté et de glissades si on est sur une surface dure, goudronnée ou pavée.
Mais au milieu d'un jardin, c'est la femelle qu'il faut préférer. Pour deux raisons très importantes : la beauté supplémentaire de ses ovules, comme des mirabelles, et pour la valeur thérapeutique et culinaire des amandes contenues dans ces ovules. Ce sont des ovules nus, pas des fruits, et donc ils seront produits qu'il y ait ou non un mâle à proximité. Pour l'utilisation culinaire ils seront de meilleure conservation s'ils ne sont pas fécondés.
Pour cet aspect décoratif, j'ai ressorti quelques vieilles photos :
Pour son côté utilitaire, je suis certaine qu'il finira par être considéré, même en France, comme un arbre fruitier à part entière. Parmi ses noms il y a abricotier d'argent. Pendant une visite à l'arboretum de Chèvreloup lors d'un cours de botanique du Muséum National nous avions rencontré des ginkgos couverts d'ovules et il y en avait de grandes quantités au sol. Tout d'abord, je vous dirai que personne n'a été gêné par l'odeur, cet aspect a été surfait. Plusieurs personnes ont rempli des sacs, pleins à craquer, avec les ovules tombés. C'était un tout petit peu pour les faire germer, surtout pour consommer l'amande. Cette amande a non seulement des propriétés thérapeutiques reconnues même en France mais aussi des qualités gustatives connues depuis des millénaires en Asie. Les français finiront bien par le savoir.
Pour connaître tous les aspects de l'amande :
http://www.socpharmbordeaux.asso.fr/pdf/pdf-144/144-301-3...
Une liste impressionnante des cultivars :
http://gardenbreizh.org/modules/gbdb/plante-780-ginkgo-bi...
Pour apprendre à cuisiner l'amande :
http://ettolrubi.meabilis.fr/naturopathie/ginkgo-biloba-l...
Pour trouver King of Dongting, le cultivar qui produit la plus grosse amande, pour ceux qui habitent le Midi car ils ne semblent pas vendre par correspondance :
http://www.pepiniere-stgeorges.fr/catalogue/article.php?a...
21:04 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Thecla betulae
Loin du joyeux banquet sur les asters, dans une autre zone du jardin, j'ai eu la chance de rencontrer ce joli papillon, beaucoup plus petit, plus pâle, délicat et farouche.
Je parle de chance parce qu'il est rarement à notre portée. Il vole le plus souvent au sommet des arbres pour se nourrir du miellat des arbres (frênes surtout plutôt que bouleau) ou y faire des rencontres amoureuses. Il ne redescend qu'en cas de déficit en miellat pour se nourrir de nectar, particulièrement d'eupatoire, ou pour pondre.
Il était justement entouré d'eupatoires mais posé sur un abricotier. Quand il se posait il marchait en descendant sur la branche, un comportement rare chez un papillon. Cherchait-elle à pondre sur l'abricotier ? Je sais que c'est une femelle parce que j'ai pu apercevoir un temps très court le dessus des ailes pendant le vol et il était bicolore. Le dessus des ailes est brun uniforme chez le mâle, marqué d'une tache orange chez la femelle. C'est l'époque de la ponte et l'espèce survit à l'hiver sous forme d’œufs. La ponte a lieu en général sur le prunellier mais on a trouvé des œufs sur d'autres Prunus cultivés ou sauvages.
Petit, pâle, farouche, j'ai eu beaucoup de mal à le photographier car il ne se laissait pas approcher.
http://www.lessources-cnb.be/entomo_thecla-betulae.pdf
02:36 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)