31/12/2016
Viscum album, au gui l'an neuf
Vous avez accroché le gui et à minuit vous vous embrasserez dessous. Il vous apportera bonheur, amour ou réconciliation pour une année sans problème. Si vous l’avez trouvé sur un chêne c’est encore meilleur mais c’est très rare, les chênes qui l’acceptent sont exceptionnels, sans doute par une déficience génétique. Mais connaissez-vous bien cette curieuse plante ?
On la considère comme un parasite mais c’est un hémiparasite. Elle ne prend à l’arbre que de l’eau et les sels minéraux, comme une plante « normale » les prend à la terre. Pour la chlorophylle elle se débrouille toute seule. La preuve en est qu’en plein hiver ses feuilles sont d’un vert intense alors que l’arbre a perdu toutes les siennes.
Mais il épuise l’arbre, finit même par le tuer. Il existe pourtant des arbres qui le supportent de façon remarquable. Ce peuplier (un de ses arbres préférés) était totalement envahi depuis des années lorsque je me suis décidée, devant son entêtement à survivre, à le photographier et vous le montrer il y a 5 ans :
Aujourd’hui, il est toujours en vie, aussi parasité sinon plus.
Le gui est toxique pour nous mais il a d’importantes utilisations thérapeutiques. Pour les oiseaux il est inoffensif et il les nourrit en hiver. Certains oiseaux comme les grives en sont particulièrement friands. Mais les oiseaux en ont aussi une utilisation inattendue : ils s’en servent pour cacher leur nid. Cette poule d’eau se dirige vers la boule de gui, à droite, où elle a caché sa nichée :
Son conjoint attend en bas dans l’eau et ils se relayaient ainsi toute la journée :
Le gui est une plante dioïque, il y a des plantes mâles et des plantes femelles. Les tiges ont un mode de ramification dichotomique par avortement du bourgeon terminal et elles se dirigent vers le bas :
Les feuilles ont des nervures parallèles :
Les fleurs sont minuscules et le plus souvent groupées par trois au niveau des bifurcations. Mes photos de fleurs ont été prises en janvier, les fleurs ne s’ouvriront qu’en mars.
Les fleurs femelles sont à peine discernables :
Les fleurs mâles sont plus visibles, même déjà en octobre :
En janvier elles contiennent déjà beaucoup de pollen :
Les fruits, ces jolies boules blanches sur les plantes femelles, sont bien connus. Ils sont visibles toute l’année car leur maturité demande 2 ans :
Ils ne tombent qu’au début de la troisième année. Voici l’écoulement de la graine entourée de sa viscine, substance collante qui va l’agripper à une branche. Les photos sont prises un premier janvier :
On devine déjà l’embryon :
Et ça colle aussitôt :
Je vous souhaite de gros bisous sous le gui et une merveilleuse année.
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30/12/2016
Les étourneaux sont là, c'est l'hiver
Aujourd’hui les étourneaux étaient nombreux et, d’après mes expériences des années précédentes, cela veut dire que l’hiver est installé, sans doute parce qu’ils ont fui des régions encore plus froides.
Ils semblent frigorifiés alors qu’habituellement ils sont bruyants et bagarreurs. Il faut dire qu’il faisait – 2°C ce matin mais surtout il n’a pas dégelé dans la journée, c’est rare. On voit le givre sur le mahonia aquifolium derrière et sur le grand camellia complètement à gauche.
Mais le mahonia Charity continue à dresser fièrement ses fleurs :
Même mon hérisson familier continue à venir toutes les nuits sans exception terminer les croquettes du chat.
20:47 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0)
28/12/2016
Arbutus, eriobotrya, des fleurs en hiver
Les arbousiers sont toujours en pleine floraison.
Arbutus unedo que je vous avais montré en fleurs le 28 novembre est encore plus couvert de fleurs :
Arbutus andrachnoides qui avait commencé à fleurir un mois plus tôt est, lui aussi, toujours en fleurs :
Ces fleurs sont des promesses de fruits… dans un an.
Eriobotrya japonica, le néflier du Japon, est encore en boutons, lui aussi très en retard sur les autres années :
20:01 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
26/12/2016
Un Noel sans neige mais avec des roses
Nous n’avons presque jamais un Noël blanc et les 12° annoncés pour le 25 décembre ne laissaient aucun espoir.
Mais les roses de Noel étaient là, la seule touche blanche de ce jour. Mes roses de Noël ne sont pas des hellébores noirs. Ils supportent mal le terrain sableux et lorsqu’ils veulent bien fleurir, c’est toujours après Noël.
Mes roses de Noël, toujours fidèles, toujours présentes même d’habitude dès le début décembre, ce sont l’hellébore fétide, Helleborus foetidus, et l’hellébore de Corse, Helleborus argutifolius. Je vous les avais montrés en boutons le 26 novembre. Mais ils sont très en retard cette année, comme les autres plantes, et, si les fleurs ne sont pas encore franchement ouvertes, elles se font déjà remarquer de loin.
L’hellébore fétide :
L’hellébore de Corse aux feuilles plus larges :
Ce qui est appréciable aussi, c’est la persistance du feuillage aussi beau, aussi dense et aussi haut toute l’année.
22:47 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
20/12/2016
Pseudocydonia sinensis
Est-ce dû au froid précoce cette année ? Est-ce dû à son âge ? Après plusieurs années de feuillage persistant, il s’est décidé à être caduc comme il se doit pour son espèce. Des feuilles ont rougi, il en a déjà perdu un peu :
Son fruit est tombé avant maturité. Ses graines sont encore minuscules, inaptes à la germination :
Les graines d’un fruit mûr :
21:50 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
18/12/2016
Colombidés, deux couples amis
Ils semblent s’entendre à merveille. Aucune agressivité, aucune fuite. Les deux gros sont des ramiers, les petits sont des tourterelles turques :
Je les vois toujours en couples, du moins en hiver, à la belle saison les deux membres du couple ont une activité différente pour la nichée.
Je ne sais où nichent les tourterelles. Pour les ramiers je pense qu’ils logent dans ce que j’appelle l’HLM, je les en ai vu sortir :
Les deux espèces sont sédentaires chez moi et je les vois été comme hiver depuis des dizaines d’années.
18:49 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0)
17/12/2016
La curieuse hibernation du hérisson
J’avais relaté le 19 novembre le réveil d’un hérisson venu manger des croquettes pour chat. Les hérissons hibernent quand les températures descendent au-dessous de 10°C. Cette année le froid est arrivé très tôt et les températures sont de 0 à 4° le matin pour des maximas de 6 à 10°. Un hérisson peut se réveiller de temps en temps surtout quand il fait très froid ou pour faire pipi ou se dégourdir les pattes.
C’est pourquoi je suis étonnée de le voir venir manger des croquettes toutes les nuits depuis le 18 novembre soit depuis un mois. A vrai dire il n’est pas venu une seule nuit, celle qui s’est terminée par – 3°.
Une nuit il m’a fait peur. Il était venu manger
Et deux heures plus tard il était toujours là couché dans les feuilles mortes à côté de l’assiette.
Je l’ai touché, deux ou trois piquants ont bougé mais rien d’autre. Il était bien endormi. Je me suis demandé quoi faire. Fallait-il le rentrer pour le réchauffer ? Je me suis contentée de le couvrir de feuilles. Au matin il n’était plus là, il y avait juste le creux de son corps dans les feuilles.
Cette nuit encore il est venu manger vers minuit. Il faisait + 3°. Il est probable qu’il a fait son nid à proximité. Le terrain étant très boisé la couche de feuilles mortes est épaisse et il y a même dans cette zone des branchages que je n’avais pas encore évacués. Il niche peut-être entre le coffre et le mur.
Bien sûr je laisse les feuilles mortes entre le seuil de porte où se trouve l’assiette de la chatte et le coffre. Je ne nettoierai cette zone qu’en mars. J’évite même d’y marcher.
Dois-je culpabiliser ? Est-ce moi qui l’incite à ne pas hiberner en stimulant sa gourmandise des croquettes ? Peu importe. Les pires froids sont en janvier et février et l’hiver promet d’être dur. Mes croquettes l’auront suffisamment engraissé pour qu’il y survive.
08:37 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (4)
15/12/2016
Hydrangea quercifolia
Nous avons vu toutes les étapes colorées de la floraison de ‘Snow Queen’. Maintenant c’est le feuillage qui illumine le jardin. Il faut remarquer que ces belles colorations n’apparaissent que si l’arbuste est en situation suffisamment ensoleillée.
Fin octobre les feuilles commencent à rougir :
En novembre et décembre :
La belle écorce qui s’exfolie :
23:50 Publié dans hydrangea | Lien permanent | Commentaires (0)
12/12/2016
Mahonia x media 'Charity'
19:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
09/12/2016
Derniers fruits
Le Fuchsia reitzii, toujours exubérant
gardera son feuillage tout l’hiver mais il termine sa floraison. Il y a encore un petit nombre de fleurs et de fruits :
Les fruits du jeune Nandina derrière son grillage de protection contre les chevreuils :
Ceux plus sombres de Hypericum androsaemum, un couvre-sol efficace, dense et persistant tout l’hiver :
Les fruits du très jeune Lycium barbarum Korean Big d’à peine un an :
Les fruits de Mespilus germanica, le néflier sauvage, que les oiseaux n’ont pas encore mangés :
Ils sont pourtant tous les jours dans la ramure du petit arbre :
On apprécie la floraison du Deutzia mais avez-vous déjà prêté attention à ses fruits :
Les fruits du Viburnum foetidum :
22:51 Publié dans Plantes, viburnum | Lien permanent | Commentaires (0)
07/12/2016
Thomasville, un agrume délicieux pour l'Ile de France
Sa croissance est désespérément lente mais il est bien sain alors qu’il va commencer son 4è hiver à Veneux sans aucune protection.
Le citrangequat ‘Thomasville’ est un hybride trigénérique (kumquat, poncirus, citrus) créé en 1909. Le premier introduit en Ile de France y survit depuis 1923.
C’est le plus résistant au froid des agrumes comestibles (on ne peut dire que Poncirus est comestible). Son fruit est déclaré partout comme excellent, à consommer comme un citron vert et donnant de bonnes marmelades.
Je l’avais reçu en décembre 2013 de la pépinière du Bosc. Mais il semble qu’il soit long à produire. La principale qualité du jardinier n’est-elle pas la patience ?
http://www.pepinieredubosc.fr/agrumes-rustiques/#thomasvi...
16:44 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
06/12/2016
Laurus nobilis, l'envahisseur prépare déjà ses armes
C’est le splendide laurier-sauce femelle de mon voisin, 40 ans, au moins 6m de haut, débordant au-dessus de mon terrain (je ne lui reproche pas ce débordement) :
Ce qui est plus gênant, c’est la multitude de rejetons qui envahissent mon terrain tous les ans sur toute sa surface (les oiseaux…). Je n’avais pas remarqué qu’il prépare ses fleurs avant même le début de l’hiver :
04:20 Publié dans légumes | Lien permanent | Commentaires (0)
05/12/2016
Ribes fasciculatum
Le superbe groseillier Ribes fasciculatum femelle commence à prendre sa parure d’automne :
Ce groseillier est d’une taille inhabituelle pour un groseillier, plus de 2m en hauteur et en largeur et très dense. Il est surtout très décoratif toute l’année car s’il est dit caduque, le site Flora of China reconnait qu’il a des feuilles presque toute l’année. Il ne perdra sa parure d’automne qu’à la pousse des nouvelles feuilles.
C’est un véritable fruitier. Vous lirez que ses fruits sont immangeables. C’est vrai seulement s’il y a un mâle. Dans ce cas les grains prennent toute la place de la pulpe. C’est la perte de mon mâle, vraiment peu vigoureux même avant son décès précoce, qui m’a fait découvrir la qualité des fruits non fécondés. Un seul pépiniériste, Ribanjou, vend les deux sexes dûment sexés. Les autres ne précisent pas qu’il est dioïque et vendent sans doute uniquement des femelles. S’il vous plait, plantez-le pour sa beauté et si vous voulez déguster ses fruits, ne plantez qu’une femelle.
J’ai déjà expliqué en détails les caractéristiques de cette belle plante :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2015/10/26/ribes-fa...
19:40 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
04/12/2016
Mes cognassiers en automne
Mes cognassiers à gros fruits comestibles ont bien fleuri mais très peu fructifié cette année. J’attribue ce défaut de fructification à la pluie trop fréquente au printemps qui a gêné la pollinisation. Les voici maintenant en automne.
Cydonia oblonga ‘Krymsk’ à Romilly :
On devine derrière un large arbuste à feuillage persistant et rameaux très arqués, c’est Rosa multiflora installé spontanément sur le terrain, à la floraison superbe et aux petits fruits nourrissants pour les oiseaux.
Cydonia oblonga ‘Krymsk’ à Veneux :
Pseudocydonia sinensis qui chez moi reste vert une grande partie de l’hiver. C’est la première fois qu’il montre quelques feuilles jaunes en novembre :
Il a perdu son fruit unique cette année :
Chaenomeles cathayensis est un bébé issu de semis que je viens de planter. Il est volontairement planté dans une zone non nettoyée pour échapper aux regards de mes voleurs :
12:18 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (4)
01/12/2016
Hibiscus mutabilis en hiver
Tous mes autres hibiscus (syriacus, moscheutos, paramutabilis) ont perdu leur feuillage depuis des semaines après une période de feuillage jaune.
Hibiscus mutabilis ne se comporte pas ainsi. C’est un hibiscus tropical que certains prétendent ne pouvoir cultiver qu’en appartement. D’autres, qui l’ont mieux étudié, le donnent résistant à -12°C. Certes, en hiver il va perdre tout son feuillage ou même devra repartir du pied au printemps.
Le mien est resté bien vert jusqu’au 29 novembre avec même des groupes de boutons floraux qui ne pourront s’ouvrir faute de chaleur ou de lumière. Le voici le 29 novembre :
Mais le lendemain, le 30 novembre, il a gelé pour la première fois, - 4°C au petit matin, et mon bel hibiscus a lâché prise :
Il est maintenant en hibernation. Je lui ai mis une grande quantité de feuilles mortes au pied, c’est un matériau abondant ici.
Son comportement m’a étonnée : seul le gel lui a fait abandonner son feuillage, sans passage par des couleurs d’automne. Il est bien caduc ici, mais un caduc forcé. Et s’il ne gelait jamais ?
J’ai beaucoup cherché et j’ai trouvé : en climat tropical ou subtropical il a un feuillage permanent et même, il fleurit toute l’année.
http://flore-la-reunion.blogspot.fr/2012/08/hibiscus-muta...
Caesalpinia gilliesii a été planté en même temps que lui au début de l’été. Trop tard pour fleurir et peut-être trop jeune mais il garde son feuillage :
21:40 Publié dans Hibiscus | Lien permanent | Commentaires (0)