13/06/2013
Les rosiers
C'est enfin la marée basse à Romilly. Plus une goutte d'eau en surface. Des moustiques plus que jamais, féroces. C'est la deuxième année d'invasion de ces moustiques qui piquent dès le matin, probablement 24h sur 24. Avant, il y en avait parfois, mais ils ne piquaient que très tard et je ne prenais jamais la fuite avant 18h. Dans ma combinaison de cosmonaute, je ne tiens pas longtemps, cette fois seulement deux heures. Je pare au plus pressé, comme redresser et tuteurer une aubépine de 3m de haut déracinée et couchée mais au feuillage impeccable, et je fais le bilan. Mon "jardin" est plus mal entretenu que jamais parce que les mauvaises herbes ont été stimulées par toute cette eau, les orties sont revenues où je les avais éliminées et sont déjà de ma taille. Ne me faites pas de reproches si on voit cela sur mes photos. Il me faudra des jours et des jours pour tout nettoyer, manuellement entre les plantes.
Commençons par les sources de joie. Tous les rosiers, absolument tous, ont résisté et ont un feuillage magnifique. Très peu n'ont pas encore fleuri, certains ont plus de fleurs que les autres années. Quand je pense que je n'arrivais pas à les faire survivre dans le sable de Veneux, même dans une fosse de bonne terre, je me demande si les rosiers ne sont pas des plantes semi-aquatiques. Rendez-vous compte, un mois dans l'eau, avec au moins 10cm d'eau au-dessus du sol.
Dès l'entrée c'est la blancheur de Mme Alfred Carrière qui étale ses grandes roses sur la clôture. Derrière elle un Cornus sanguineum est en pleine floraison :
A son pied Cardinal de Richelieu commence sa belle floraison. Ce n'est dit nulle part mais il drageonne beaucoup et celui-ci a été récupéré à Veneux où, cette année encore j'ai de beaux drageons qui, eux aussi, s'étalent pour chercher le soleil et fleurissent dès qu'ils ont atteint la lumière.
Car c'est un rosier de plein soleil et je crois qu'il ne le voit pas suffisamment à son goût. Mais c'est un petit malin et au lieu de monter en hauteur, il se faufile vers la bordure libre entre d'autres plantes jusqu'à 2m de son tronc :
Falstaff a eu du mal à s'installer et c'est la première fois qu'il fait plusieurs fleurs en même temps :
Rosa rugosa que je vous ai déjà montré cette année. C'était le premier fleuri, il est couvert de fleurs et j'ai dû enlever au moins dix fleurs fanées :
Le grand Red Parfum est magnifique. Il mériterait une arche ou une colonne mais elle serait aussitôt volée. Je le tuteure comme je peux et, heureusement, il a des tiges très fortes :
Une jolie rose moussue sauvée de justesse de Veneux :
Celle-là, j'ai oublié son nom, il faudrait que je cherche dans mes factures. C'est le problème du non étiquetage des plantes pour ne pas faciliter la vie des voleurs.
Leander est enfin heureux. Il faisait ses roses une par une, il y avait hier 11 roses ou boutons :
Jacques Cartier est encore en boutons. Son feuillage est très beau, très touffu :
Le grand Albert Poyet, celui qui fleurit jusqu'en hiver, me pose les même problèmes de tuteurage que Red Parfum. Lui aussi est splendide :
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11/06/2013
Coronilla valentina sauvée des eaux
Coronilla valentina, la coronille de Valence, est un arbrisseau du sud qui se plaît bien dans le bassin parisien comme j'ai pu l'observer depuis des années à Paris. Il lui faut un sol pauvre, sec, calcaire. Au Jardin des Plantes il n'a pas à craindre les débordements de la Seine, le terrain est situé bien au dessus.
J'avais admiré à Paris son extraordinaire floribondité. On le dit en fleurs de février à mai ou juin. Mais à Paris je l'ai toujours vu en fleurs, lors de toutes mes visites, quelle que soit l'époque de l'année. En voici des exemples :
28 novembre 2007 :
9 janvier 2008 :
Ce que j'ai découvert à Marnay sur Seine le 1 juin, c'est qu'il est facile de le faire survivre en zone inondable. Il est planté sur une légère butte et il n'a pas du tout souffert de l'incroyable et prolongée montée des eaux :
La coronille à Paris est la sous-espèce glauca, celle qui est la plus facile à trouver en vente. Une plante toujours en fleurs, même en hiver, et qui supportera mon terrain inondable si elle est correctement plantée, je ne pourrai m'en passer plus longtemps.
Après l'expérience non prévue de cette année, et sans doute reproductible car "on" a, à mon avis, tout fait pour ça, toutes les plantes seront désormais installées sur butte. Les buttes seront faites avec la terre prélevée au bord de la mare. La mare a de toute évidence été creusée et la terre extraite simplement posée sur les bords, et bêtement côté soleil. Cela donne des parois abruptes qui empêchent la pénétration du soleil. En réduire la hauteur ne pourra qu'améliorer la vie dans la mare. Mais cela va me donner encore beaucoup de travail, à faire après le départ des moustiques.
13:52 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Dianthus corsicus
C'est un tout petit œillet bien parfumé, d'à peine 10 à 15 cm de haut. Il a besoin de soleil et d'un bon drainage mais il supporte le calcaire. Il arrive à former un joli tapis. Il est planté dans du gravillon, c'est ce qui lui a permis de supporter les inondations. A Marnay le 1 juin :
En dehors de la période de floraison, d'avril à juillet, il forme un tapis bien dense un peu piquant. Il est photographié ici le 25 septembre 2008 :
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10/06/2013
Hydrangea heteromalla 'Bretschneideri'
Presque chaque année je ne peux résister au plaisir de vous montrer mon Hydrangea heteromalla 'Bretschneideri'. Il est somptueux. Il a cette année un mois de retard comme la plupart des plantes et je surveillais de près et avec impatience cette floraison.
Il semble avoir atteint sa taille définitive en hauteur, environ 3m50, mais il continue à s'étaler et je dois créer un autre chemin car il n'est plus possible de passer. Il a bien profité des pluies abondantes parce qu'il est à Veneux et ne risque pas de se noyer dans le sable. Il parait encore plus fleuri. Il se fait un peu envahir par un actinidia, ce sera à voir en automne.
Mais c'est le tout début de la floraison et les fleurs fertiles sont encore presque toutes fermées. Je n'en ai trouvé que deux un peu entrouvertes :
Pour la suite de la floraison des fleurs fertiles je reprends des photos du 11 mai 2011 :
Les pétioles sont rouge vif
et l'écorce brune et desquamante est très belle :
Il fait partie des hydrangeas qui tolèrent le calcaire. Il apprécie un bon ensoleillement.
19:31 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
09/06/2013
Eucalyptus neglecta
Hier je n'ai rien écrit parce que j'avais tout débranché car nous avons eu un magnifique orage : 36mm de pluie, je n'avais pas vu ça depuis des années. Mais s'il a plu autant à Romilly, cela ne va pas arranger l'état du terrain.
Vous avez envie d'un eucalyptus mais vous n'avez essayé que Eucalyptus gunnii, cider gum, et vous avez subi des échecs comme moi. On le dit très rustique mais je le déconseille au-delà de la zone 8. Ce n'est pourtant pas la cause de mes échecs, il ne fait pas très froid ici. C'est plutôt des difficultés de reprise. Et il ne me viendrait pas à l'idée de le planter à Romilly, il a horreur du calcaire et ne supporterait pas la moindre inondation. Pourtant cet eucalyptus pas si facile que ça (je l'ai vérifié sur Internet, les échecs sont nombreux, dus au froid ou inexpliqués) est le seul qu'on trouve en jardineries. J'ajouterai qu'il grandit vite, atteint une taille intolérable pour un jardin, il est à réserver aux arboretums et aux parcs, d'autant plus qu'il stérilise la terre pour les autres plantes.
Mais les bons producteurs d'eucalyptus existent, même en France (pépinière Railhet par exemple). Celui qui soulève l'enthousiasme des anglais, c'est Eucalyptus neglecta, omeo gum. Il est plus rustique, au moins de façon plus constante. Il peut être planté sans problème en zone 7, pour les américains même en zone 6 mais ils ont des hivers plutôt secs. Une pépinière anglaise l'a vu résister à -20°C.
Eucalyptus neglecta (pourquoi négligé, sans doute parce qu'on ne s'occupe pas assez de lui malgré son intérêt évident) pousse d'abord rapidement mais en grosse touffe puis plus lentement pour devenir à terme un petit arbre de 5 à 10m. Son feuillage est exceptionnel, très aromatique, vraiment un parfum puissant, très longtemps juvénile, plus de 10 ans, fait de grosses feuilles rondes, peut-être les plus grosses du genre, de 14 à 17 cm. Ces grosses feuilles vertes naissent bleues avec des reflets pourpres. Ses fleurs aussi présentent l'intérêt d'être groupées jusqu'à 15 fleurs. Elles sont blanches. J'espère pouvoir vous les montrer bientôt, elles apparaissent même dans le feuillage juvénile.
Eucalyptus neglecta est exceptionnellement tolérant aux conditions de culture. Il accepte la sécheresse, le froid, la chaleur. Il accepte un peu d'ombre, un peu de calcaire (la majorité des terrains du bassin parisien, ce dont les vendeurs exclusifs de gunnii ne tiennent pas compte), les terres lourdes et argileuses, voire un peu marécageuses. Il résiste à une inondation passagère.
Celui que je vais vous montrer maintenant se plaît depuis plus de 10 ans à Marnay sur Seine, un peu ombragé par des arbres plus grands. C'est un sol semblable à mon terrain de Romilly, alcalin et inondable. Il est photographié le 1 juin. L'arbuste derrière lui à droite est un feijoa.
12:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
07/06/2013
Acer griseum
20:24 Publié dans acer | Lien permanent | Commentaires (0)
Combinaison spatiale
C'est ma tenue de travail d'été pour Romilly. Je l'ai commandée hier, je l'ai reçue ce matin. Certains sites ont fait de gros progrès.
C'est un ensemble pour homme, impossible de trouver l'équivalent pour femme. Le monde du travail n'est pas fait pour les faibles femmes. J'ai pris la plus petite taille et ça ira. J'ai retroussé une jambe du pantalon à ma longueur. Les poignets et le cou sont resserrés et les jambes iront dans les bottes en caoutchouc. J'aurai aussi des gants très fins, genre chirurgie, ils ne me gênent pas pour travailler, je ne me rends même pas compte de leur présence.
Pourquoi cet attirail flashy en plein été ? Parce qu'il est étanche, non à la pluie mais aux moustiques. J'ai essayé tous les produits répulsifs naturels ou chimiques, en vente sur Internet, en pharmacie et ailleurs, même les soit-disant efficaces en zone tropicale. J'ai gaspillé mon argent, rien ne marche. Vraiment pas du tout. La seule chose efficace, ce sont les bâtonnets ou serpentins très difficiles à allumer, il faudrait une caisse de briquets pour tenir tout l'été, et utilisables seulement pour un travail statique.
La couleur flashy a deux raisons d'être. D'abord une couleur claire renvoie la lumière et donc la chaleur. Je devrai passer des heures en plein soleil pour réanimer mes plantes dès que le niveau d'eau sera descendu. Ensuite parce que les moustiques n'aiment pas se poser sur des couleurs claires, particulièrement le jaune ou le vert. Des gens compétents en psychologie du moustique vous diront qu'ils ne se posent pas sur les couleurs claires parce qu'ils y sont trop facilement repérés. Un moustique est-il capable de réflexion ? Est-ce inné ? Peu importe, j'ai autre chose à faire qu'explorer l'intelligence du moustique, ce qui compte, c'est le résultat.
Ainsi accoutrée, j'espère que je pourrai choisir des journées moins chaudes, des temps couverts, voire pluvieux.
12:41 Publié dans Animaux, Romilly sur Seine | Lien permanent | Commentaires (3)
06/06/2013
Des fleurs résistantes
20:38 Publié dans Plantes, roses | Lien permanent | Commentaires (2)
L'eau est toujours là
Je n'en croyais pas mes yeux, tous les terrains au nord de Romilly sont toujours dans l'eau et le mien aussi, c'est peut-être même pire :
J'espérais qu'une partie du terrain serait maintenant accessible, ne serait-ce que par l'évaporation. J'ai dû remplir les 2 petites mares de Veneux pendant 1h chacune pour avoir seulement un niveau acceptable pour les têtards et les larves de libellules. J'ai lu quelque part à quoi servent les moustiques. Ils n'ont qu'une seule utilité mais essentielle, nourrir les larves de libellules.
Comment donc est-ce possible ? J'ai rencontré mon voisin qui m'a expliqué qu'entre mes deux passages le niveau d'eau était remonté. Il m'a dit aussi que les lacs de retenue avaient été partiellement vidés alors que les terrains étaient encore inondés. Normal, la saison de la plaisance commence. Nous sommes maintenant dans l'eau depuis un mois, d'abord pour protéger Paris (la crue ne s'est pas répercutée au-delà de Nogent) et maintenant pour que les plaisanciers puissent faire joujou sur les lacs. C'est répugnant. Je ne parle pas pour mon petit terrain et ma petite collection de sureaux. Je pense surtout aux agriculteurs dont les champs sont toujours inondés, aux conséquences sur leurs revenus et sur l'avenir de leurs exploitations. Maintenant la morale est celle de l'argent, pas l'argent des petits mais celui de ceux qui ont les moyens de s'amuser.
Quant au retentissement sur la nappe phréatique, la commune de Romilly ne fait rien pour maintenir sa qualité. Je vous ai déjà montré le dépôt de vieilles carcasses de véhicules hors d'état de circuler, pneus crevés, roues absentes, carrosseries défoncées
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/09/14/zone-de-...
Rien n'a changé, sauf qu'il y a quelques véhicules supplémentaires. Vous imaginez le carburant et l'huile qui partent dans la nappe phréatique. Et aujourd'hui, juste devant le terrain de mon voisin, je vois une nouvelle décharge sur le chemin
et dans le fossé de drainage :
Mon voisin a aussitôt contacté la police municipale (il a renoncé à voir la mairie qui s'en tape) et le SMIR (Service municipal d'intervention rapide sensé intervenir sur la propreté) . Ils lui ont d'abord dit que cela ne les concerne pas parce que c'est un chemin privé. Le voisin leur a expliqué que ce n'est pas un chemin privé mais un chemin rural (confirmé par le cadastre et sur mon titre de propriété signé par le maire) et il fait suite à une rue de Romilly. Ils lui ont alors dit qu'ils avaient autre chose à faire.
Enfin pour comble de bonheur les moustiques sont là, des Culex pipiens sans doute mais qui piquent toute la journée dès le matin. La météo annonçait 24° à l'ombre, imaginez ce que cela donne au soleil. J'avais tout prévu, bottes neuves Aigle, pantalon et veste imperméables. Avec la chaleur je n'ai tenu que 3h. Je devrai pourtant revenir m'occuper de mes plantes en détresse, chaque fois pour 3h seulement car les vêtements sont la seule protection efficace, je l'ai vérifié l'an dernier.
04:24 Publié dans inondations, Romilly sur Seine | Lien permanent | Commentaires (2)
04/06/2013
Acer oliverianum
Marnay sur Seine 2 juin
Nous avions déjà vu cet érable rare en France (je ne l'ai jamais vu ailleurs) l'an dernier mais un mois plus tard :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/07/01/acer-oli...
Son feuillage était alors plus rouge et il n'avait plus de samares.
Ce 2 juin donc, ce qu'il avait de plus remarquable ce sont de jolis fruits rouges dont beaucoup étaient déjà au sol.
J'en ai ramassé quelques uns :
21:02 Publié dans acer | Lien permanent | Commentaires (0)
03/06/2013
Un prédateur d'asiminier ? Campyloneura virgula
Pas plus tard qu'hier je vous ai montré avec fierté les premières feuilles de Asimina triloba 'Prolific'. Et dès ce matin voilà ce que je trouve :
Qui donc détruit mes jeunes feuilles ? Il est écrit partout que l'asiminier ne craint ni insectes ni maladies fongiques. J'ai bien sûr aussitôt cherché l'horrible prédateur. Je n'ai trouvé qu'un minuscule point jaune, à peine 1mm, qui parcourait sans cesse mon petit arbre dans tous les sens. Pas facile de photographier une si petite chose, la mise au point est impossible, j'ai dû faire des dizaines de photos pour obtenir celles-ci :
Il n'avait rien à faire sur mon arbre, je l'ai rentré dans la maison :
Cela fait penser à un puceron mais je ne vois pas de cornicules et les antennes rayées sont étonnantes. Et son comportement, sa rapidité ne correspondent pas vraiment à un puceron. Qu'est-ce ?
P.S. c'est donc (voir commentaires) la nymphe minuscule d'une très petite punaise, au plus 5mm, que l'on trouve sur des arbres, en particulier chênes, noisetiers, aubépines, toutes plantes qui se trouvent sur ce terrain. L'asiminier a sans doute été pour elle une merveilleue découverte.
http://www.britishbugs.org.uk/heteroptera/Miridae/campylo...
20:29 Publié dans Animaux, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (4)
Raphiolepis umbellata en fleurs
C'est mon très jeune Rhaphiolepis umbellata en pleine floraison. On voit tout en bas au premier plan le feuillage du rosier 'Maria Lisa' et derrière, entre lui et les orties que je conserve pour les papillons dans une zone non accessible, le feuillage plus clair et plus dressé de son hybride Raphiobotrya planté à un niveau plus bas.
Les fleurs par ordre de maturité :
Cette dernière fleur bien fanée permet une mise au point sur le calice :
La séance photos s'est terminée par l'arrivée imprévue de la mouche bizarre à l'abdomen long et pointu que je suppose être un rhagio. C'est pris de trop près mais le temps de m'éloigner et de refaire la mise au point la bestiole avait disparu :
Mais les bestioles ne manquaient pas tout autour, papillon tircis, résident permanent de ce terrain toute la belle saison
syrphe sur Lamium galeobdolon et ortie
mouche sur un houx qui s'est installé là sans permission
11:43 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
02/06/2013
Trachycarpus fortunei en fleurs
Marnay sur Seine le 1 juin.
C'est beau une floraison de palmier-chanvre :
Trachycarpus fortunei est dioïque. Celui-ci est-il un mâle ou une femelle ? Je n'ai pas trouvé de photos suffisamment précises des fleurs pour m'aider. J'ai donc repris les photos de 2009 du jeune palmier mâle du Jardin des Plantes de Paris. Pour les dates, tenir compte du fait que tous les végétaux ont presque 1 mois de retard cette année.
Les fleurs mâles montrent très tôt leurs étamines. Le 27 avril :
Le 4 mai :
Sur les inflorescences du palmier de Marnay aucune étamine n'est visible alors que certaines fleurs sont entrouvertes. Il y a une autre différence très visible. Les inflorescences femelles ont un port dressé, c'est le cas à Marnay :
Les inflorescences mâles ont un port pendant, c'est le cas pour le mâle à Paris :
Le beau palmier-chanvre de Marnay est donc bien une femelle. Est-il fécondé ? A mon avis oui. Les restes des inflorescences de l'an dernier sont toujours là. Je crois que si les pédoncules sont restés si longtemps en place, c'est parce qu'il y avait des fruits.
Je pense avoir trouvé un vieux fruit sur une des photos. Je reconnais que ce très fort agrandissement d'un détail de la photo n'est pas très net :
La fructification de cette belle femelle sera à vérifier cet été. Pour cela il faudrait un mâle et je n'ai pas vu d'autre Trachycarpus dans le jardin mais il y en a beaucoup dans la région. Ce palmier est très apprécié par ici et il figure dans un bon nombre de jardins.
Mais admirons aussi son tronc qui semble couvert de laine :
22:02 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
L'asiminier se réveille enfin
Asimina triloba a été une source d'angoisse. Le mois de mai se terminait sans la moindre feuille. Ce matin seulement j'ai trouvé la première feuille sur 'Prolific' :
Lorsque je suis arrivée hier dans le jardin botanique de Marnay sur Seine, je me suis précipitée sur l'asiminier pour me rassurer. Il est légèrement en avance sur les miens mais lui aussi débourre à peine.
10:43 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
L'eau à Marnay sur Seine
Le niveau de l'eau est toujours le même à Romilly. Tous les champs et bois au nord de la ville sont toujours inondés, et le niveau ne baisse pas.
Je suis donc allé revoir le jardin botanique de Marnay sur Seine. Évidemment, il est lui aussi dans l'eau. Je m'y attendais, il est situé entre des noues.
La mare est totalement envahie par le myriophylle, et cela n'a rien à voir avec les inondations :
Jusqu'en 2009 les visiteurs étaient accueillis à l'entrée par un couple charmant :
En 2010 déjà ces charmants canards n'avaient plus beaucoup de place :
00:10 Publié dans inondations, Romilly sur Seine | Lien permanent | Commentaires (0)
01/06/2013
Une stellaire
C'est encore une jolie plante sauvage que je ne connaissais pas. Je l'ai vue aux Grandes Bruyères le 18 mai.
Les jolis tapis d'épimedium ne sont plus en fleurs mais ils sont un peu colonisés sur les bords par de jolies fleurettes, un géranium
et ces jolies fleurs blanches
C'est ensuite que j'ai vu que ces fleurs blanches étaient un peu partout, sans doute installées toutes seules car elles avaient une prédilection pour les bruyères, les pervenches, toujours une plante déjà installée. Elles formaient de belles touffes :
Les pétales très incisés de ses fleurs m'ont aussitôt fait penser à une stellaire :
Son feuillage fin ressemble à celui d'une graminée :
Je crois qu'il s'agit de Stellaria holostea qui aime les régions boisées pas trop sèches :
http://www.luontoportti.com/suomi/fr/kukkakasvit/stellair...
La nature est pleine de ravissants trésors, souvent aussi beaux que les plantes cultivées.
13:02 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1)