Sureaux

Encore un oiseau dans le séjour. Cela devient un gros problème car récupérer un oiseau posé entre 3 m et 6 m de haut, c'est impossible. Une échelle ne sert à rien, le temps d'y monter, ou même de la poser, il est parti ailleurs.
Celui-là a certainement été ramené par Armel car c'est un juvénile, un chardonneret qui n'a pas encore ses couleurs sur la face. D'en bas, je ne voyais même pas ce que c'était tellement le temps est sombre, je l'ai découvert sur la photo.

Il est posé sur une poutre à 3 m de haut, d'abord calme. On voit les gouttes d'eau sur la vitre, la météo avait prévu hier soir du beau temps et il pleut toujours à presque 13 h. Sur certaines photos on voit à l'arrière-plan de grandes taches blanches floues, ce sont des coins de ciel gris entre les feuilles des arbres.

Ensuite il s'affole. La mise au point n'est pas bonne, il faut faire vite, mais on voit que son plumage tout ébouriffé est encore proche du duvet.

Et il part dans l'autre sens.

Comment le récupérer ? J'ai pensé au grand filet au bout d'une perche qui me sert à nettoyer les mares. Je n'ai pu l'avoir ainsi mais il est tombé dans les fils derrière la télé et je l'ai attrapé à la main. Je l'ai lancé dehors, il a volé bien haut, je crois qu'il s'en sortira.

le 17 mai.
Azalées du Japon. Chaque plante est petite mais elles sont ici en grand nombre.

il prend la pose et j'en profite. Il est épuisé, sans doute parce qu'il est resté trop longtemps bloqué dans la maison. Après la séance photo, je l'ai remis dehors, sur une rose.
Il est tellement noir dessous que j'ai dû éclaircir la dernière photo pour y voir quelque chose.

Bulle, la sauvageonne

Grande Bretagne. Ile flottante.

Recette de Sybil Kapoor

Elderflower custard. Crème anglaise aux fleurs de sureau
• 4 ombelles de fleurs de sureau
• 425 ml de lait
• écorce de 2 citrons finement hachée
• 115 g de sucre fin
• 140 ml de crème liquide
• 6 jaunes d'œufs
Islands. Iles
• 285 ml de lait
• 425 ml d'eau
• 3 blancs d'œufs
• 95 g de sucre fin
Mettez les fleurs de sureau, le lait, l'écorce de citron et la moitié du sucre dans une casserole. Portez jusqu'au point d'ébullition en remuant de temps en temps pour dissoudre le sucre. Enlevez du feu, couvrez et laissez infuser 10 mn.
Remplissez une grande coupe avec de la glace et un peu d'eau. Posez dessus une coupe un peu plus petite contenant la crème double.
Dans une autre coupe mélangez vivement les jaunes d'œufs avec le reste du sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Versez-y peu à peu le lait chaud et remettez aussitôt dans la casserole. A feu très doux remuez continuellement avec une cuillère de bois jusqu'à ce que le mélange épaississe. Ne pas faire bouillir, la crème tournerait. Versez à travers un chinois dans la crème froide et continuez à remuer le mélange jusqu'à ce qu'il soit froid. Versez dans le plat de service, couvrez et mettez au réfrigérateur.
Pendant que la crème refroidit, préparez les îles : versez le lait et l'eau dans une casserole large et peu profonde. Portez à ébullition douce. Battez les œufs très fermes. Ajoutez progressivement le sucre en battant toujours. Utilisez 2 cuillères à dessert. Formez un losange de meringue et faites-le tomber à l'aide de l'autre cuillère dans le liquide à peine frémissant. Cuisez chaque île 1 mn puis retournez-la et faites cuire encore 1 mn.
Mettez les îles à refroidir et égoutter 30 mn. Puis mettez-les délicatement à flotter sur la crème et laissez au réfrigérateur jusqu'au moment de servir.

Il est temps de penser à utiliser les fleurs de sureau.

Le "syllabub" des Anglais est un mélange de lait ou de crème fraîche et de vin sucré, additionné parfois de cognac. Jadis il était fait directement en trayant la vache dans un bol de vin : au bout de quelques instants, l'acidité du vin agissait sur le lait tiède qui se séparait en caillé solide et en petit-lait liquide.
• 75 g de sucre
• 3 têtes de fleurs
• 5 c. à soupe d'eau froide
• 1 c. à soupe de vin blanc doux
• 300 ml de crème épaisse
• 1 blanc d'œuf
• quelques brins de fleurs de sureau et violettes confites pour décorer
Dissoudre le sucre dans l'eau à température moyenne. Porter à ébullition et laisser frémir 3 mn. Enlever le sirop du feu et laisser refroidir 2 mn puis y mettre les têtes de fleurs et laisser infuser 2 à 3 mn. Verser le sirop dans une coupe et y ajouter le vin blanc doux. Laisser refroidir.
Prendre 4 verres à pied et mettre dans le fond de chacun d'eux 1 c. à soupe de sirop. Mélanger le reste de sirop avec la crème et battre au fouet jusqu'à ce que le mélange soit ferme. Battre le blanc d'œuf en neige et le mélanger à la crème.
Mettre le mélange à l'aide d'une cuiller dans les verres et mettre à glacer au moins 30 mn. Décorer avec des fleurs de sureau et des violettes confites juste avant de servir.

Fleurs cristallisées
Coupez les grappes de fleurs en petits éclats. Montez un blanc d'œuf en mousse et, à l'aide d'un pinceau, badigeonnez-en toute la surface des fleurs, pour les enrober parfaitement sans aucune bulle d'air. Saupoudrez d'un peu de sucre en poudre, et badigeonnez-les à nouveau. Etalez les fleurs ainsi sucrées sur du papier sulfurisé ou paraffiné et laissez reposer et sécher dans un endroit chaud et sec au moins 2 heures. Conditionnez en couches simples, entre 2 feuilles de papier, dans une boîte hermétique.

Il mérite bien son nom de buisson ardent quand il est couvert de fruits mais il est splendide aussi en fleurs qu'il ouvre par centaines en rangs serrés.
Le mien, je dois le tailler sans cesse pour pouvoir passer et il escalade la maison sans aucune aide par la seule force de ses tiges rigides.

Selon les bons auteurs, beaucoup de sureaux herbacés peuvent avoir des folioles décurrentes (rappel : le limbe se prolonge sur la nervure centrale). Ce caractère ne concerne que la paire terminale, soit de façon occasionnelle, par exemple Sambucus ebulus, soit de façon très fréquente ou presque constante, Sambucus wightiana. Seul Sambucus adnata est décrit comme pouvant avoir, de façon fréquente, les deux dernières paires de folioles décurrentes.
Je vous ai montré récemment les colonies de sureaux yèbles, Sambucus ebulus, de Nemours, sauvages, de semis spontanés. Et là, j'ai eu une surprise : de nombreuses feuilles présentent deux paires de folioles terminales décurrentes !
Cette caractéristique de Sambucus adnata, grâce à laquelle j'avais pu identifier tout de suite ce sureau vendu par erreur comme chinensis, je la retrouve sur Sambucus ebulus.
Il n'y a aucune confusion possible entre adnata et ebulus, la forme des folioles, leur nombre, la date de floraison, la couleur des fruits, leur lieu de vie sont différents. Le sureau de Nemours est bien Sambucus ebulus, même si je n'ai pas encore vu les fruits.

Jusqu'à présent il m'était impossible de trouver une photo lisible des fruits de Sambucus adnata, sauf sur mon blog bien sûr. Ce matin j'ai eu la joie d'en trouver une. Cela ressemble à mes photos. Allez la voir sur ce site.

C'est le nom de mon Hydrangea heteromalla. C'est, avec petiolaris, l'hortensia grimpant, un des très rares hydrangéas qui accepte le sable. Hydrangea seemanii, l'autre grimpant mais à feuillage persistant, a beaucoup plus de mal. Quant à macrophylla ou serrata, il vaut mieux ne pas y penser, à moins peut-être de les mettre sous perfusion continue tout l'été.
Je n'ai pas assez de recul pour le photographier en entier. Il mesure plus de 3 m de haut et il est encore plus large.
Il commence à fleurir le 17 mai :

Le 30 mai les feurs sont bien épanouies

Comme beaucoup d'hydrangéas il présente des fleurs stériles et des fleurs fertiles

Par endroits ses inflorescences se mélangent à celles du vieux sureau noir qui s'est effondré à côté cet hiver :

Les premiers jeunes fruits de Sambucus nigra 'Laciniata' apparaissent

Les sureaux sont en fleurs et on les voit partout, un peu plus chaque année, sur les bords des routes, dans les villes, dans les champs, dans les jardins. Au sud de Nemours, vers Montargis, il y a une petite zone commerciale où un terrain est resté en friche. Sa beauté et sa richesse en espèces joliment fleuries m'ont séduite. Voici d'abord les sureaux. Ce qui attire en premier le regard, c'est ce groupe de sureaux noirs avec un plus jeune juste derrière.

Voici des photos d'un joli coleoptère très rouge mais ce n'est pas un criocère. Je ne connais pas son nom. Il a les proportions d'une coccinelle, la tête et les bords du thorax vert métallisé.

J'ai une grande prêle, sans doute Equisetum hyemale, au bord d'une mare. En février elle avait toujours ses tiges mais pliées, sans doute trop bousculées par le vent. Je les ai donc coupées et posées dans un récipient qui s'est rempli d'eau de pluie. En mai je les ai toutes trouvées racinées. Au niveau du noeud le plus bas il y a une touffe de racines et des jeunes tiges :

A Courson le 17 mai.

Rosa gallica

Rosa 'Roseraie de l'Haÿ', un rugosa donc jamais malade et délicieusement parfumé

et cet immense rosier dont j'ignore le nom

sont pour l'instant plus fréquentes que les libellules.

me narguer dans le séjour. C'est l'inconvénient de vivre dans les bois. Même les barrières anti-insectes ne lui font aucun effet. De plus, j'ai appris que c'est très toxique pour les chats et j'aime beaucoup mes deux tigres miniatures. Il paraît qu'il n'y aura plus qu'elles pour nous aider contre les insectes nuisibles quand ils seront devenus résistants à tous nos insecticides. Nous en ferons alors l'élevage...

Comme beaucoup d'autres sureaux, Sambucus nigra 'Pulverulenta', survivait mais sans grandir à Trifouilly depuis 3 ans. Il peut pourtant atteindre 3 m. Je l'ai transplanté à Romilly en février. Il s'est aussitôt étalé, a pris surtout de la largeur, et pour la première fois il va fleurir, très légèrement en retard sur les autres nigra.
Le 22 mai :

c'est-à-dire ceux dont les folioles ont le limbe profondément incisé. Ils ont une taille plus réduite que le type.

Il y a le style laciniata, spontané chez plusieurs espèces, au moins chez nigra et canadensis. Ils ne dépassent pas 3 m.
Chez nigra, il existe en vert, c'est 'Laciniata'

Je vous ai déjà montré des cyprès chauves, ainsi nommés parce qu'ils perdent leur feuillage en hiver. Chamarande est le parc où j'ai vu rassemblés le plus grand nombre de Taxodium distichum. Il y en a des très jeunes et des très, très vieux.
Le premier que j'ai rencontré a perdu une partie de son tronc. Ce qu'il a de remarquable, c'est qu'il occupe une île entièrement cernée par ses pneumatophores, comme une muraille.

Le tircis, Pararge aegeria, est de loin le papillon le plus fréquent sur mon terrain de Veneux. C'est normal, il aime les zones boisées.
Ce qui m'étonne depuis quelques jours, c'est d'en voir un à tout moment de la journée s'il fait beau posé sur mon plus grand Sambucus chinensis. Ce sureau n'est pourtant pas encore en fleurs. Si je le dérange, il s'envole pas très loin et revient aussitôt sur son sureau préféré.
Qu'est-ce qui l'attire, l'emplacement ou le sureau ?

C'est un rosier grimpant Mme Isaac Pereire. Planté à Veneux depuis plusieurs années, il végétait. Je le pensais mort sous peu, parce que les rosiers n'aiment pas le sable, même bien amendé. Je l'ai replanté en février à Romilly et il revit. Il a déjà plusieurs roses tournées vers le chemin. Mais la surprise, c'est cette grosse rose à son pied, en fait sur un tout petit rejet du porte greffe qui n'existait pas lorsque je l'ai planté. Je vous montre une photo de la rose du rosier d'abord, puis de celle du rejet, à la même taille mais elles n'ont pas la même taille. La rose de Mme Isaac P mesure 9 cm. Celle du rejet mesure 13 cm, d'un rose plus soutenu presque rouge, avec une disposition en quartiers que j'adore.

Que faire ? Je ne veux pas sacrifier ce rejet qui correspond à mon idéal de rose. Je crois que je vais butter le pied du rosier dans l'espoir que le rejet émette quelques racines et que je puisse le séparer. Sur quoi greffe-t-on les rosiers ??

Les nénuphars du voisin :

Mon plan d'eau, pas entretenu depuis des années et trop à l'ombre, je lui donnerai du soleil quand tous les sureaux seront plantés :

J'ai fait une nouvelle découverte sur le terrain de Romilly, cette jolie plante aux grâcieuses fleurs blanches parfumées. Je pense que c'est Hesperis matronalis, la julienne des dames.

Sur la route vers Montereau il y a de nombreux sureaux noirs. Celui-ci est vraiment très beau :

Sambucus nigra 'Guincho Purple' et les secrets de sa couleur. Les photos sont d'aujourd'hui.
Le feuillage est bronze et non rouge sombre comme chez Thundercloud, Black Beauty et Black Lace.
Les boutons sont rose tendre :

Toujours à Chamarande, j'ai vu un étrange monticule fait de branchages non loin du rivage.

Le sommet en était surmonté par un bel oiseau noir que j'ai d'abord pris pour une poule d'eau. Mais il avait une curieuse tache blanche sur le front et le bec. J'ai cherché, c'est une foulque macroule, espèce très proche de la poule d'eau.

Je me suis éloignée dans toutes les directions pour tenter de l'avoir sous un autre angle, mais je la voyais toujours de face, son regard me suivait partout, j'étais surveillée.
Et puis j'ai aperçu son compagnon qui nageait à proximité.