Sureaux

Ce matin, j'étais à la 15è Fête des Plantes du château de la Motte à Lorrez le Bocage. Voici quelques photos du château et du parc

Ce matin, j'ai vu 3 gros amas de brindilles et de feuilles très haut dans les arbres :

Celui-là semble en cours de construction :

Je me suis demandé quel gros oiseau construisait ces nids, tous de même composition. Un peu plus tard j'ai eu la réponse :

Les pigeons ramiers ou palombes habitent mon bois depuis des dizaines d'années. Je les vois tous les jours, été comme hiver, alors que je ne vois les tourterelles qu'à la belle saison. Ils sont devenus si familiers que j'ai souvent du mal à entrer en voiture sur mon terrain : un couple est installé au milieu du chemin et je dois faire de gros bruits de moteur pour qu'il daigne me laisser passer.
Depuis quelques jours je les vois deux par deux, et ça roucoule.
C'est un très bel oiseau :

Pieris multicolore :

Voici quelques gracieuses attitudes d'écureuils. Ils étaient deux qui se poursuivaient mais je n'ai jamais pu les avoir ensemble.
Les photos sont prises très tôt le matin, ils sont trop loin pour que le flash soit efficace.

A Veneux, Sambucus sachalinensis est en pleine floraison alors que tigranii est encore en boutons. Remarquez les taches roses sur les anthères.

Cette fois, c'est à Fontainebleau. A l'entrée du parc du château, côté canal, on est très souvent accueilli par une pie.

Ce matin, au Jardin des Plantes, j'étais à la recherche d'un couple de geais. Une dame m'avait dit qu'ils se laissaient observer, c'est rare pour des geais. Je ne les ai pas vus mais mon regard a soudain accroché une adorable boule de poils toute rousse.

Lorsqu'on arrive au Jardin des Plantes, on ne voit que lui :

Lorsqu'on approche, on est étourdi, saoulé, par un étonnant parfum d'amande qui émane de cette énorme vague blanche croulant jusqu'au sol :

Les photos ont été prises à 8 h le matin, plus tard il est cerné par ses admirateurs.
Ne rêvez pas, il est impossible de le caser dans votre petit jardin. Mais, si vous avez un château avec un grand parc, voici son nom :

Nous allons de nouveau nous plonger dans les grands mystères des sureaux d'Asie. Comme renseignements sur celui-ci, j'ai vraiment trouvé tout et n'importe quoi.
Pour son aspect d'abord, s'il est généralement décrit comme un sureau à fruits rouges, j'ai trouvé une photo avec fruits où il ressemble de façon étonnante à mon Sambucus hookeri (fruits noirs en corymbe dressé) et plusieurs sites montrant un sureau qui ressemble furieusement à Sambucus nigra, avec des corymbes de fruits noirs qui pendent vers le sol…Je crois qu'il y a en Asie quelques apprentis botanistes qui mélangent tout.
Certains en font une espèce, d'autres une variété de kamtschatica, avec juste davantage de poils, ou de racemosa, ou de williamsii. Après avoir passé des heures, des jours, des semaines à le traquer sur Internet, je crois pouvoir suivre la majorité des auteurs pour lui donner un nom :

Sambucus williamsii var. coreana

Et cela s'accorde parfaitement à mes premières observations. Il ressemble beaucoup à williamsii par la forme de l'inflorescence et la grande précocité de la floraison. Regardez ce bourgeon floral qui s'ouvre déjà le 23 janvier :

Derrière les branches d'un noyer, le magnolia d'un voisin, superbe. Il a environ 30 ans.

Muscari

Acanthus mollis garde son beau feuillage en hiver, ce n'est pas le cas de spinosus qui s'effondre au premier gel :

Vous avez déjà vu les parties les plus développées repiquées dans des grands pots.
Le "paquet" de rhizomes planté en pleine terre à Romilly a vite sorti de terre un jeune feuillage. Je vous laisse admirer.

Le nourrissage sur branche, ici dans un décor de camélia (Mme Martin Cachet) et de mahonias naturalisés (des américains, ah ! les envahisseurs), doit se faire sur une branche inaccessible aux chats.

cette branche est oblique, elle s'éloigne beaucoup du tronc, et elle est trop fine pour supporter un chat :

de plus près avec un visiteur :

Le nourrissage sur fenêtre :

Le support de boule tient par ventouse. La boule est vite mangée mais je n'y ai vu que des mésanges bleues, sans doute les plus confiantes et les plus acrobates. En voici une, dessus-dessous :

Lorsque l'hiver est rude, au point que les mares sont gelées, je mets aussi de l'eau dans une assiette sur une table et je la renouvelle quand elle est à son tour gelée.

Moralité
Certains reprochent aux "nourrisseurs" comme moi d'empêcher la sélection naturelle. Mais je pense que les oiseaux faibles ou malades seront de toute façon les premiers à mourir en hiver et des oiseaux sains mourront aussi si on ne les aide pas. Mais je ne veux même pas discuter sur le sujet. L'idée même de souffrance animale m'est pénible. La faim et la soif dans le froid, ce doit être une grande souffrance. Quand il s'agit d'êtres vivants, et sensibles, j'écoute mon cœur, pas ma tête.

Evidemment la forme de ces arcades est idéale :

Il y a un superbe plateau :

des pointes pour accrocher les boules :

et les branches de l'actinidia pour s'essuyer le bec après :

Il y a même les bourgeons bien tendres d'un sureau et, pour plus tard, si on s'est décidé à nicher tout près, ses fruits :

Par exemple, cette colonne en métal pour plantes grimpantes :

elle est très verticale, il n'y a aucun appui pour patte de chat.
Ou bien, ce montage en bois acheté en jardinerie. Ce sont encore des photos prises derrière la vitre donc de qualité médiocre

avez-vous remarqué les 3 étourneaux sur la table ?
Voici quelques visiteurs :
mésange bleue

pinson

sittelle

verdiers

Pour répondre à Flo.
D'abord, les écureuils, après avoir vu les photos de janvier 2007 : les nôtres se méfient beaucoup plus des chats, ils ne resteraient pas immobiles au sol et je ne mets jamais, absolument jamais, de nourriture au sol. En voici un à 1 m d'une fenêtre, il est vraiment roux :

Craignant pour sa santé, je l'avais enlevé du terrain de Trifouilly dès l'automne. J'en avais tiré 4 groupes de rhizomes. Le premier ressorti de terre est celui resté en pot, ceux de pleine terre n'ont pas encore démarré. Celui-ci semble devoir donner au moins 3 pieds :

Je vous présente mon petit dernier, un tout jeune Sambucus mexicana de semis plein de promesses.
Depuis qu'il m'a été offert je l'ai mis dans un plus grand pot, il sera peut-être encore une fois rempoté et planté à l'automne. En attendant il est devant une porte-fenêtre pour que je puisse le surveiller tous les jours. Je crains surtout les limaces.

Le geai des chênes, Garrulus glandarius, est un habitant de mon bois. Je le sais pour l'avoir déjà aperçu, rarement car il est très farouche. Ici il trouve des glands à en faire des provisions (c'est son truc) pour des années.
Les photos ne sont pas de bonne qualité car je l'ai aperçu alors que j'étais assise dans la maison, entre deux poutres de la grande vitre du séjour, à environ 4 m de hauteur, perché sur une branche à moins d'un mètre de la vitre. Les conditions d'éclairage n'étaient pas bonnes, et de plus à contre-jour, il y avait la vitre entre l'appareil et l'oiseau, et j'ai dû faire les réglages manuellement très rapidement car je savais qu'il ne resterait pas longtemps. Ce n'est pas le genre de personnage à qui on peut demander de prendre la pose.
C'est beau la nature depuis un fauteuil, bien au chaud. Il fait à peine 7°C, impossible de me mettre dehors par un tel niveau de température. Cela me fait penser qu'il faut que je vous dise qu'hier il y a eu une explosion dans ma cheminée. Je vous le dis parce qu'il faut que vous en connaissiez la cause pour votre sécurité. Je le savais mais je n'ai sans doute pas fait assez attention. Cette explosion était due à du bois de sureau pas assez sec. Il était dans la partie foyer fermé, en dessous du foyer ouvert et il y a eu des projections à plus d'un mètre.

Comme je n'ai pu vous montrer des photos personnelles lorsque je vous ai décrit ce sureau, je vous propose d'aller le voir sur ce site de son pays.
Il a un feuillage étonnant et de beaux fruits blancs. En Australie il est appelé white elderberry.

Kerria japonica, bien mieux canalisé que les miens :

ou Duchesnea indica ? Fraisier des bois ou faux fraisier des Indes ?
C'est encore une de mes découvertes sur le terrain de Romilly hier :

Le feuillage de Fragaria vesca et celui de Duchesnea indica se ressemblent tellement que j'avoue ne pouvoir les distinguer de façon certaine qu'à la floraison. Les fleurs de Fragaria sont blanches, celles de Duchesnea sont jaunes. Les fruits de Duchesnea sont rouge vif, très décoratifs, comestibles mais insipides. On peut cependant les mettre en petit nombre dans une salade de fruits pour le décor.
Duchesnea indica n'est pas européen mais il s'y est naturalisé depuis trois siècles. Et il suffit que quelqu'un en plante un dans son jardin (c'est un couvre-sol beau et efficace) pour qu'il se répande. Il a colonisé mon terrain de Veneux, c'est dire si je le connais.
Comment les distinguer ? La seule recette que j'aie trouvée, c'est que la dent terminale d'une foliole de fraisier est aussi longue que celles situées à côté d'elles. Ben, c'est subtil et pas évident.
Je pense que la plante de Romilly est un fraisier parce que les folioles d'un faux fraisier sont plus arrondies et surtout parce que le pétiole est très poilu.
Voici Duchesnea indica, pas encore complètement développé ce 18 mars, chez moi à Veneux :

Feuille de Duchesnea au scanner, le pétiole n'est absolument pas velu :

La solution de l'enigme lors de la floraison..

Encore un trésor caché du terrain de Romilly sur Seine. J'ai découvert aujourd'hui de ravissantes violettes blanches.

Il a la vie chevillée aux branches et il ne la lâchera encore pas cette fois-ci.

Je vous ai déjà parlé de ce vieux sureau à la vie chaotique, je vous en rappelle les grandes lignes : lorsque j'ai acheté ce terrain à Veneux en 1971 il paraissait déjà très, très vieux. Quelques années plus tard son tronc a cassé. Il en a refait un. Ce deuxième tronc a cassé, il en a donc fait un troisième. Ce troisième tronc déjà très épais a été couché à terre cet hiver par un coup de vent. Je vous avais alors montré comment il avait anticipé cet évènement en envoyant à partir du collet, bien droit vers le ciel, une jeune branche qui deviendra probablement son quatrième tronc.
Comme il était tombé en travers d'un chemin, je suis allée, armée d'une tronçonneuse, dégager le chemin. Mais j'ai vu à temps que ce tronc complètement au sol était toujours vivant et les branches à son extrémité faisaient de jeunes feuilles. J'ai attendu que ces feuilles soient bien visibles pour le photographier.
J'ai rangé ma tronçonneuse. Le tronc n'est pas difficile à enjamber. Je trouverai peut-être en jardinerie une petite passerelle à poser au-dessus, ce sera plus élégant.
Ne me dites pas que je fais de l'acharnement thérapeutique. Je ne fais rien. Il se débat tout seul. Je me contente d'admirer.
Comme il mesure plusieurs mètres de long et que je ne peux prendre du recul à cause d'autres végétaux, j'ai fait plusieurs photos successives. Le tronc encore en l'air, en oblique et couvert de lierre, c'est le deuxième tronc, celui-là est bien mort.

Mes aventures animalières continuent.
J'ai laissé une porte du séjour légèrement ouverte mais j'y ai placé, en permanence, un rideau de perles pour éviter ces intrusions. Il est en effet très difficile de faire sortir ensuite ces invités surprise. Une mésange est pourtant entrée. La voici s'exprimant bruyamment juchée sur l'hibiscus :

Et voici par où elle est passée :

Je pense qu'elle a été attirée par un poil de chat qui trainait, elles en raffollent et la construction des nids a sans doute commencé.

Ce matin j'ai rentré du bois pour la cheminée. Et, arrivée presque à la fin du tas, voici ce que j'ai trouvé :

Les bourdons, qu'ils soient noirs ou rouges, aiment les mahonias :

Sambucus palmensis, le plus grand, le 11 mars :

En théorie, il est plus facile de déterminer le sexe d'une fleur unisexuée que celui des anges. Mais ce n'est pas toujours aussi évident.
Les plantes à fleurs sont dans leur grande majorité hermaphrodites. Mais la nature a tout essayé. Certaines ont des fleurs hermaphrodites autofertiles. D'autres ont des fleurs hermaphrodites auto-incompatibles. Il leur faut alors un autre plant de la même espèce voire de la même espèce mais d'une variété différente. Les amateurs d'arbres fruitiers connaissent ce problème.
D'autres plantes, les plantes monoïques, sont hermaphrodites mais portent des fleurs unisexuées, des fleurs mâles avec des étamines, des fleurs femelles avec un pistil.
Et il y a les plantes dioïques avec des plants des deux sexes qui portent chacun un seul type de fleurs. Il faut donc là aussi deux plantes mais, de plus, elles doivent être de sexe différent et on peut rencontrer des problèmes quand on veut les cultiver.
Il y a par exemple le cas du houx commun chez nous, Ilex aquifolium, dont on ne trouvait il n'y a pas si longtemps que des plants femelles. Pas grave, il y a des houx mâles à proximité dans la nature. Mais pas toujours, alors pour les belles boules vous pouvez attendre.
Il n'y a pas si longtemps également, on ne trouvait que des plants non sexés d'argousier, Hippophae rhamnoides. Comme on les achète pour les belles boules il fallait donc en acheter une dizaine pour être certain, statistiquement, d'avoir au moins un pied de chaque sexe, et encore, à condition que toutes les boutures n'aient pas été prises sur le même pied. J'ai essayé de discuter avec un pépiniériste ignare, il n'a rien compris.
Vous avez acheté deux plantes mais l'une d'elles n'a pas survécu à la transplantation et, parfois, c'est une plante rare difficile à trouver. Il faut absolument connaître le sexe du pied survivant. Si vous n'avez pas les moyens techniques pour une étude ADN (pour les chromosomes ce n'est pas évident, il n'y a pas obligatoirement un chromosome sexuel comme chez les animaux), il n'y a qu'une solution : les fleurs.
Mais les fleurs unisexuées ont souvent des organes des deux sexes. Si c'est un actinidia, par exemple, la fleur mâle a tellement d'étamines, en grosse touffe occupant toute la fleur, qu'on se doute que c'est la fleur mâle. Mais s'il vous reste le pied femelle, c'est moins évident. Certes, il y a un gros ovaire mais entouré d'une couronne d'étamines infertiles. Là encore ce n'est pas grave, si vous êtes débrouillard vous trouverez bien des photos des deux types de fleurs sur Internet.
Aujourd'hui, mes Ribes fasciculatum sont en fleur. Par curiosité, je suis allée voir sur Internet. Il n'y a pas grand-chose et surtout pas des photos permettant de comparer les sexes, même sur des sites spécialisés en botanique. Pourtant, dans les deux sexes, les fleurs semblent être des fleurs complètes. Heureusement, mes deux pieds sont en vie et on va voir pour la première fois une étude comparative.
Dans votre jardin, il faudra mettre le nez dessus, les fleurs sont parfumées mais très petites :

Fleur femelle :

Fleur mâle :

La différence la plus évidente, c'est la grosseur des étamines.