15/11/2009
Fleurs de novembre
J'ai aperçu encore un papillon aujourd'hui et demain il fera de nouveau 17°. Même s'ils sont peu nombreux, il faut bien que ces hardis rhopalocères trouvent une source d'énergie pour voler. J'ai encore cherché des fleurs, et j'en ai trouvé mais rares et discrètes.
D'abord, une touffe de colchiques. C'est un peu tard direz-vous, mais c'est parce que je les ai plantées tard. Là, il y a une explication. Ce ne sera pas le cas pour les autres.

Cette minuscule fleur bleue à 4 sépales, c'est bien une véronique petit chêne ? Mais ce n'est pas du tout sa période de floraison, normalement de mars à juillet.


Et cette petite blanche, c'est une pâquerette qui fleurit en fin d'hiver.


Mais il y a pire et j'ai des craintes pour la floraison des Sambucus coreana. Ce sont des sureaux rouges à gros bourgeons floraux à cette époque de l'année, ils fleuriront en mars ou avril. Est-ce bien vrai ? Deux de ces sureaux ont les bourgeons rongés par je ne sais quelle peste et donc je ne sais que faire pour les aider. Et le troisième a des bourgeons intacts mais deux d'entre eux commencent à s'ouvrir !!


C'est quoi ce délire temporel ?
21:21 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
14/11/2009
Fleurs de champignon
Hier il faisait doux, il y avait du soleil sur le terrain de Romilly. C'est sans doute ce qui a réveillé un papillon, un petit papillon de jour plutôt sombre et très rapide. Il semblait me harceler en décrivant des grands cercles, mais tellement vite que je n'ai pu le reconnaître et encore moins le photographier. J'ai pensé à une hespéride. Ces papillons aiment les graminées et j'étais justement dans une zone couverte par une graminée en tapis dense, un peu comme du gazon mais beaucoup plus haut et plus grossier, sans doute du chiendent.
Cherchait-il une fleur ? Le chiendent ne semble plus en avoir. Je n'ai presque pas trouvé de fleurs. J'ai des fleurs pour le début de l'automne, pour l'hiver, mais rien en novembre. Je vais me pencher sur ce problème, il faut bien nourrir les butineurs quand il fait doux.
Je n'ai trouvé que de rares crocus à safran plutôt fanés, et cette petite plante, environ 30 cm de haut avec des fleurs très discrètes. Je n'ai pas trouvé ce que c'est.





Et puis j'ai trouvé ces jolies fleurs plus grandes et d'une superbe blancheur sur une bûche pourrie. Bien sûr ce ne sont pas des fleurs mais de ravissants champignons.

20:40 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Cae Rhos Lligwy
La plupart des sureaux noirs ont encore du feuillage, de même que les canadensis et même le racemosa botanique. Je n'y prête pas beaucoup attention, ce n'est pas leur période la plus intéressante.
Mais aujourd'hui Sambucus nigra 'Cae Rhos Lligwy' avait perdu tout son feuillage. Lorsque je suis arrivée près de lui, pour planter des petits pruniers cette fois, je me suis immobilisée, étonnée de voir ce fantôme, sa ramure éclatante de blancheur, comme des bras blancs tendus vers le ciel.
Un instant j'ai même craint qu'il ne soit mort, ce n'est pas une couleur "normale" pour un sureau. Mais non, il est bien vivant, ses tout petits bourgeons, comme il se doit pour un sureau noir à cette époque de l'année, sont vivants avec même une minuscule pointe verte que je n'ai pu mettre en évidence sur ces photos.
Il a la même écorce que Sambucus nigra 'Albovariegata', ma découverte de l'année dernière.
'Cae Rhos Lligwy' est un sureau noir à fruits clairs, celui qui a des fruits couleur de miel, et 'Albovariegata' a un feuillage taché de blanc. Pour ces deux sureaux le trouble de pigmentation concerne aussi l'écorce. Les autres sureaux noirs à fruits clairs n'ont pas cette écorce blanche.
Pour la blancheur de l'écorce ils n'ont rien à craindre de la comparaison avec les bouleaux.
00:50 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
12/11/2009
Lonicera nitida
Lorsque j'ai acheté le terrain de Romilly fin décembre 2007, j'ai tout de suite remarqué cette belle haie bien verte et très dense, d'environ 5m de long sur 2m de haut et presque 2m de large.

Elle est située en bordure du chemin communal. Lorsque j'avais visité le terrain pour la première fois en septembre 2007, on voyait parfaitement le grillage de clôture :

En 3 mois elle avait incorporé le grillage. Quelle exubérance !
Je me suis souvent demandé quel était cet arbuste. Vu de loin, sans trop chercher à comprendre, cela ressemble à un cotonéaster mais qui jamais ne fleurit ni ne fructifie.
Mais ces jours-ci j'ai dû le tailler côté portail car il débordait trop dans la zone d'ouverture du portail. Et j'ai vu les fruits ! des fruits trop rares pour être remarqués mais très jolis, violets, plus gros que ceux d'un callicarpa. J'allais enfin pouvoir trouver son nom.


C'est un Lonicera nitida. Je n'aurais jamais pensé à le chercher dans les chèvrefeuilles.
Ses branches souples, arquées, s'entremêlent. C'est ce qui lui donne cette extraordinaire densité jusqu'au sol et rend la haie absolument impénétrable.


Le feuillage est d'un beau vert, vernissé, toute l'année.

Sa vitesse de croissance est telle qu'il est souvent employé par les impatients à la place du buis, pour les haies et pour les topiaires. Evidemment, si vous voulez une haie taillée, le revers de la médaille c'est qu'il faut le tailler souvent. Mais la taille au carré, ce n'est pas mon truc. Restons naturels.
Beaucoup de sites lui donnent une hauteur de 1m à 1m20. Cela doit être vrai pour les tailleurs au carré. Le mien n'a pas peur d'atteindre 2m, ce que confirment les sites plus sérieux.
Il n'est jamais malade (peut-on en dire autant du buis ?), il accepte le calcaire, il se débrouille tout seul.
Pour la multiplication, rien de plus facile. Il se marcotte un peu tout seul et surtout le bouturage est d'une facilité déconcertante. Je crois que je vais en profiter, même pour le terrain de Veneux.
11:16 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
11/11/2009
Le glomeris, suite
Une autre différence entre cloporte et glomeris est très visible à l'arrière du corps. Si le cloporte a moins de pattes, il a davantage de plaques tergales et elles sont nombreuses et très étroites à l'extrémité postérieure du corps :
Au contraire le glomeris n'a pas autant de plaques et la dernière est plus large que les autres :
Voici encore quelques photos de cet adorable glomeris :
J'aurais bien aimé vous montrer son dos mais lorsqu'il se déroule sur un plan dur et lisse comme celui sur lequel je l'avais posé il se retrouve sur le dos et est incapable de se mettre dans l'autre sens. J'ai bien essayé de le redresser mais dès qu'on l'approche il se met en boule. Je ne pouvais passer la journée à tenter d'apprivoiser un glomeris, j'ai abandonné. Je l'ai mis dans l'herbe où il doit pouvoir se débrouiller tout seul.
23:01 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Glomeris
Encore un petit effort, juste quelques coups de pelle dans le sol de Romilly et nous serons des spécialistes des arthropodes. Quelle richesse en petite faune ce sol, rien à voir avec le sable.
J'ai donc encore planté un pommier aujourd'hui, cette fois un petit pommier en colonne.
Et j'ai ramené un perce-oreille, tellement rapide que je n'ai pu le photographier, et ce que j'ai cru être un cloporte :
Il ressemble beaucoup à celui que j'ai photographié en juin :
Mais il n'a pas ces taches jaunes et la forme des plaques de sa cuirasse (tergites) n'est pas la même. Il y a bien un autre cloporte capable de s'enrouler, avec un corps uniformément sombre, c'est Armadillidium cinereum. Est-ce lui ?
Mon pseudo-cloporte est très, très craintif. Je dois attendre près d'un quart d'heure pour qu'il se décide à se dérouler lentement :
C'est étonnant, il semble avoir un nombre impressionnant de pattes. Le cloporte n'en avait pas tant dans la même position.:
Avant de continuer, voilà le cloporte les 14 fers en l'air, car il a 7 paires de pattes :
Ma bestiole finit par se dérouler complètement mais sur le dos (le cloporte, j'avais dû le renverser pour cela) :
Impressionnant le nombre de pattes ! d'autant plus qu'on ne les voit pas toutes car elles ne sont pas toutes sur le même plan pour la photo. Mais ce qu'on voit bien c'est que leur base est réunie par deux petites lignes réunies en un point, le tout formant un petit triangle, le point de réunion étant proche de la ligne médiane sur l'abdomen. Nous avons déjà vu ça avec mon petit mille-pattes. De très nombreuses pattes, c'est un myriapode, des pattes groupées par deux, c'est un diplopode. Comme l'autre diplopode il sécrète un venin mais n'a pas de crochets pour l'injecter, comme lui il se nourrit de détritus, de végétaux en décomposition. Très craintif, et c'est justifié par la fragilité de son abdomen, on le trouve le plus souvent en boule.
Ce n'est pas un cloporte, c'est Glomeris marginata, un diplopode.
A suivre…
20:32 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
10/11/2009
Pourquoi tant de pattes ?
Voici la deuxième bestiole trouvée dans ma pelletée de terre. La troisième, je vous la montrerai plus tard, lorsque j'aurai son nom, j'ai envoyé ses photos à des spécialistes.
Ces petites bêtes qu'on appelle mille-pattes peuvent être classées dans deux groupes :
les chilopodes sont les moins sympathiques, ils ont des crochets à venin, il vaut mieux ne pas les prendre dans la main. Leur caractéristique la plus évidente est qu'ils n'ont qu'une paire de pattes par segment.
les diplopodes sont les gentils, ils ont un venin mais pas de crochets pour l'injecter et l'expulsent dans l'environnement. Leur caractéristique facile à voir est qu'ils ont deux paires de pattes par segment. En fait c'est plus compliqué : il y a un premier segment sans pattes, les trois segments suivants ont une paire de pattes, et ensuite tous les segments ont deux paires de pattes. On considère que les segments sont fusionnés deux par deux. Ce sont eux qui ont le plus grand nombre de pattes, jamais mille, mais on en a répertorié un qui a 750 pattes ! Encore un peu d'évolution et on arrivera au millier. Si l'homme n'arrive pas à les décimer avant, bien sûr. Ces diplopodes vivent dans le sol comme les vers de terre et font le même travail.
La petite jeune fille de 11 ans qui m'accompagnait ce jour là me l'a amené dans sa main sans hurler de douleur. C'est donc un diplopode. Les photos ne sont pas formidables parce qu'il est vraiment très rapide, il sait se servir de toutes ses pattes. Pour faire des photos je me refuse à immobiliser de force une bestiole au risque de la mutiler ou de la tuer.
Voici le monstre, environ 2 cm de long, cela ne fait pas beaucoup en largeur :


J'ai recadré pour mieux voir les pattes.

Le premier segment, plus étroit, n'a pas de pattes. On devine le début des pattes du segment suivant. On croirait qu'il a perdu les pattes du 3e segment à une paire. Mais sur une photo plus tardive, il n'avait donc pas perdu ces pattes, on les voit très bien, c'est un problème de position de ces pattes.

Les segments suivants ont bien deux paires de pattes.

14:22 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
09/11/2009
Le monde des cloportes
Vous croyez qu'un cloporte n'a aucune personnalité, qu'ils se ressemblent tous ? Pas du tout. Il y a une grande variété de cloportes, avec des décorations différentes sur la carapace et une psychologie différente. Je reconnaîs que par psychologie j'exagère, disons des comportements différents.
Je vous en avais déjà montré un en juin. Je pense qu'il s'agissait de Oniscus asellus à cause de ses nombreuses taches claires. Il était peu rapide, facile à renverser et se mettait en boule à la moindre crainte.
Ces jours-ci, en creusant pour planter un pommier ancien, 'Lineous Pippin' (quel drôle de nom), j'ai ramené d'un seul coup de pelle 3 bestioles : une chenille, un mille-pattes et un cloporte.
Ce cloporte pourrait être Philoscia muscorum parce que son flagelle d'antenne porte plus de 3 articles et à cause de la bande brune médiane sur le dos.
Son comportement n'a rien à voir avec celui du précédent. C'est un rapide, très rapide, difficile à photographier. C'est sa méthode en cas de danger, il ne s'est jamais mis en boule. Et je n'ai pu le photographier sur le dos, il se retourne trop vite.





19:13 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
L'hiver de Sambucus chinensis
Le sureau chinois de Romilly est entré en hibernation, exactement comme, et en même temps, que le sureau yèble local, Sambucus ebulus, toute sa partie aérienne est morte et bien sèche alors que celui de Veneux est toujours en végétation.
Je rappelle qu'il s'agit du même clone, le sureau de Romilly vient de celui de Veneux par division des rhizomes. Il est vrai qu'il fait légèrement plus froid à Romilly puisqu'il y a eu un seul matin -1°C alors qu'à Veneux on a approché du 0° sans l'atteindre. Mais le feuillage avait fané avant et l'an dernier il n'a gelé que beaucoup plus tard et il s'est comporté de la même façon. Ce n'est donc pas l'explication. D'ailleurs celui de Veneux a déjà supporté plusieurs matins jusqu'à -4°C sans perdre son feuillage.
A Romilly j'ai donc coupé les tiges mortes en en laissant un peu au-dessus du sol pour le repérer. J'ai recouvert la surface correspondant aux rhizomes, environ 1m x 1m50 avec ce sac de feuilles mortes :

J'en rajouterai un ou deux sacs. Cette protection me semble souhaitable parce que Sambucus chinensis me parait ici en limite de rusticité, que ses rhizomes sont assez superficiels, et que cette terre qui garde bien l'eau va former des blocs de glace au moindre gel.
Pendant ce temps le Sambucus chinensis de Veneux est en pleine végétation :
Il a toujours ses corymbes avec fruits et nectaires :
et même encore quelques fruits immatures
et ce curieux fruit plat.
Si l'hiver est doux (malheureusement il m'a paru bien précoce, je crains le pire), il gardera son feuillage jusqu'à la fin de l'hiver lors du démarrage de la nouvelle végétation. Je vous l'ai déjà montré sous la neige ou les feuilles pendantes et semblant cuites sous le gel mais reprenant un aspect normal après. Seul le gel à -8°C l'an dernier est venu à bout de son feuillage.
Pourquoi cette différence ? La proximité de la maison lui apporte de la douceur mais pas au point de l'empêcher de geler. Le pot n'est pas protégé, je laisse seulement les feuilles des arbres s'y accumuler.
12:47 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin