23/10/2010
Le ragouminier
Drôle de nom pour une plante. En anglais il s'appelle Nanking Cherry, c'est plus joli, et en latin Prunus tomentosa. C'est une sorte de cerisier pour zones arctiques puisqu'il fleurit jusqu'en zone 2 ! J'ai du mal à imaginer les températures qu'il peut supporter, je n'y survivrais pas. Il en résulte qu'il supporte mal la zone 8. Je l'ai pourtant choisi pour augmenter ma collection de fruitiers exotiques et il est arrivé aujourd'hui. Il aura droit à une place à mi-ombre sous un grand chêne au fond du terrain et des arrosages pour son premier été.
C'est un arbuste proche de nos cerisiers. Il ne dépassera pas 3m mais je ne suis pas une adepte de l'escalade des cerisiers. Il est très ramifié et touffu. Cela n'est peut-être pas évident sur sa première photo parce qu'il a perdu la moitié de ses feuilles dans le colis. Rien d'inquiétant puisqu'il est caduc.
Je vous montre une feuille de plus près pour le délicat dessin des nervures :
L'écorce aussi, rousse desquamant sur fond doré, sera sans doute très intéressante quand il sera plus grand :
En mars il se couvrira de nombreuses fleurs blanc-rosé avant le feuillage et plus tard d'aussi nombreuses cerises lumineuses rouge écarlate, sucrées et comestibles.
18:43 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : jardin
Boutures à l'eau
Vous vous souvenez de mon bégonia bambusiforme (bouture de tamaya) :
Il a au moins 20ans. Il passe l'été sur la terrasse. Pour le sortir et le rentrer je dois le tailler car ses tiges ont vite fait d'atteindre 3m de haut, bien rigides sans tuteur. A force de tailles, de difficultés pour renouveler son terreau, je le trouvais moins beau. En juillet je lui ai refait une petite coupe. Cela ne l'a pas empêché d'atteindre de nouveau 3m cet automne.
J'ai mis négligemment des bouts de tiges dans un bocal. Hier, lorsque j'ai fait le tri pour rentrer ce qui ne supportera pas le gel, voilà ce que j'ai trouvé :
Un petit bout de tige d'equisetum semble être aussi tombé dans le pot, un tout petit bout donc complètement immergé. Il a totalement pourri comme on le voit à droite des racines, non sans avoir donné avant une nouvelle plante. Les racines sont tellement nombreuses et serrées que je n'ai pu les séparer pour mieux vous les montrer.
13:29 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Hibiscus coccineus
Les hibiscus sont intéressants pour leur floraison prolongée et belle.
Beaucoup de jardiniers ne connaissent que Hibiscus rosa-sinensis qui n'est rustique qu'en zone 9 donc plante d'appartement pour la plupart d'entre nous et Hibiscus syriacus, l'hibiscus des jardins.
Pourtant Hibiscus syriacus n'est pas le seul hibiscus rustique en zone 8, il y en a beaucoup d'autres à feuillage très décoratif ou à très grandes fleurs. Je vous ai déjà montré manihot, moscheutos, paramutabilis.
Hibiscus coccineus va bientôt les rejoindre à Romilly et je vous le montrerai en détail l'été prochain. C'est la ketmie écarlate, Scarlet hibiscus, étoile du Texas. Il pousse au naturel dans des zones marécageuses, il ne doit donc pas manquer d'eau l'été. C'est une herbacée qui peut atteindre 2m. Ses feuilles sont finement découpées comme celles du cannabis en plus fin et plus coloré, parfois presque pourpres. Ses grandes fleurs écarlates peuvent dépasser 20cm de diamètre.
Ces fleurs durent peu de temps mais sont très nombreuses et se renouvèlent sans cesse en été. Malheureusement le 10 octobre elles étaient plus rares et je n'ai pu photographier qu'un bouton. Mais avec cet étonnant feuillage le spectacle est encore beau :
Il supporte jusqu'à – 18°C.
00:39 Publié dans Hibiscus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
21/10/2010
Euonymus kiautschovicus
Un nom difficile pour ce fusain, il ne va pas l'aider à s'implanter dans les jardins. Les anglais ont résolu le problème en l'appelant Spreading Euonymus.
Ce plantureux fusain, dense et étalé occupe bien sa place au jardin même en hiver puisqu'il a un feuillage persistant, ou semi-persistant en climat rude. Il atteint 3m de haut et davantage en largeur.
Des branches souvent horizontales :
et même jusqu'au sol où il peut se marcotter :
Les fruits en octobre sont vert très pâle à peine teintés de rose par endroits :
Plus tard ils montreront 4 arilles rouge-orange mais ce jour les fruits étaient encore trop jeunes, j'ai même pu apercevoir encore de rares fleurs :
Il attire des nuées d'abeilles.
21:28 Publié dans euonymus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Taxus cuspidata
Sans l'étiquette je l'aurais pris pour Taxus baccata, notre if commun. Mais c'est Taxus cuspidata, l'if du Japon.
Comme notre if il croit lentement et il vit des centaines d'années, même plus de 2000 ans. Mais il est encore plus résistant. Plus rustique, il supporte tout, le froid et la chaleur, l'ombre ou le soleil, n'importe quel pH, la pollution, les vents, la sécheresse, rien ne lui fait peur. Il serait différent par ses feuilles courtes et très pointues, cela ne me parait pas évident.
Voici deux photos de Taxus baccata, j'ai du mal à voir les différences :
Mais j'ai cherché des documents sur la variété indiquée. C'est en fait un Taxus x media, un hybride de baccata et cuspidata. C'est sans doute pour ça que la différence ne m'a pas paru évidente.
01:51 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
20/10/2010
Sambucus chinensis
Sambucus chinensis termine sa troisième saison de végétation à Romilly et je ne comprends vraiment pas sa différence de comportement avec celui de Veneux.
A Romilly il se porte bien puisqu'il augmente régulièrement la surface de ses rhizomes, puisqu'il est très beau au printemps et en été, puisque ses tiges sont maintenant aussi hautes qu'à Veneux et ses corymbes aussi beaux. Mais il commence à faner à la fin de l'été. Cette photo du 23 septembre montre que les feuilles la partie basse ont séché celles de la partie haute sont jaunes :
Le 14 octobre presque toutes les feuilles sont fanées, les tiges sont brunes
Celui de Veneux est toujours très vert le 19 octobre :
Pourtant il a amené ses fruits au même stade de maturation à Romilly qu'à Veneux. Sur ces photos les fruits sont rouges et les nectaires verts.
Le 14 octobre à Romilly :
Le 19 octobre à Veneux :
Il y a des différences cependant entre les deux corymbes : à Romilly les pédicelles sont rouge sombre et à Veneux ils sont encore verts de même que les bractéoles.
Le sureau de Romilly va maintenant disparaître, celui de Veneux va rester vert tout l'hiver si le froid n'est pas trop prolongé, je l'ai même vu reprendre un aspect normal après un gel matinal à – 8°C et ses parties aériennes ne disparaitront que fin février quand il sera prêt à redémarrer de nouvelles tiges. Ces photos sont d'un 8 décembre :
Pourquoi cette différence de comportement ? Ce n'est pas parce que ce sont des individus différents, d'origine différente. Le sureau de Romilly a été obtenu par division des rhizomes de celui de Veneux. C'est le même clone.
Ce n'est pas à cause de températures un peu plus basses à Romilly. Il fane en fin d'été sans avoir connu le froid.
Ce n'est tout de même pas la culture en pot qui lui est favorable. Ce pot n'est même pas protégé l'hiver et donc les racines y sont plus exposées au froid.
Est-ce l'excès d'ensoleillement ? A Romilly il est en plein soleil toute la journée, à Veneux il en est protégé après 13 h. Je vais déménager quelques rhizomes à mi-ombre pour voir.
21:46 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
19/10/2010
Paulownia tomentosa
A l'Arboretum National des Barres l'accueil est assuré par des tapis de cyclamens et par deux jeunes paulownias de part et d'autre du chemin d'accès. Le plus grand des deux est incroyablement chargé de fruits. Le paulownia est certes un arbre très fructifère, c'est décoratif et cela permet de le reproduire facilement, mais c'est la première fois que j'en vois un aussi lourdement chargé. C'est au point que le poids des grappes entraine les branches jusqu'au sol.
Le genre Paulownia qui comprend 6 espèces (mais jusqu'à 17 pour les coupeurs de cheveux, ou d'espèces, en quatre) a été expulsé de la famille des Scrophulariacae pour constituer l'unique genre de la famille des Paulowniaceae. Le plus connu, le plus beau, c'est le sublime Paulownia tomentosa, le paulownia impérial.
Pour rappel voici ses boutons floraux en mars :
et sa magnifique floraison en mai sur les branches encore nues :
18:40 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Eleagnus multiflora et umbellata
Je dois avouer encore une fois une erreur de débutante. Il faut dire que j'ai un gros défaut : l'enthousiasme. C'est un défaut quand il vous pousse à la précipitation sans tout vérifier.
J'avais décidé de peupler mon terrain avec ma collection de sureaux mais aussi avec des plantes qui produisent des fruits inhabituels, des fruits qu'on ne trouve pas au supermarché. Même mon pommier, le seul qui a survécu à l'attaque des lapins, produira des pommes qui sentent la banane.
Je voulais planter des goumis du Japon. J'en ai trouvé sous ce nom. Lorsque je les ai reçus ils étaient étiquetés Eleagnus umbellata. Je n'ai pas une grande habitude des Eleagnus, je n'ai pas prêté suffisamment d'attention au nom d'espèce. Ce printemps ils ont fait quelques fleurs et cela ressemblait bien à celles du goumi. En fait il y a une petite différence, je vous la montrerai plus loin. Ils ne donneront pas de fruits cette année mais ils sont encore si petits.
Cela a été le choc lorsque j'ai vu Eleagnus umbellata en version adulte à Marnay : ce n'était pas un arbuste mais un arbre :
Pour photographier ces fruits en cours de maturation j'ai dû utiliser le téléobjectif :
Ce n'est pas ce que j'avais prévu. Où est l'erreur ?
Le goumi du Japon, c'est Eleagnus multiflora. C'est un arbuste de 2m de haut assez étalé. Les fruits sont donc faciles à cueillir.
Eleagnus umbellata, le chalef d'automne, a des fruits aussi bons mais il faut aller les chercher à 5m de hauteur. Ces fruits rouges ponctués d'argent qu'on appelle baies d'argent sont à cueillir vers décembre quand ils sont très mûrs et se détachent facilement, avant ils sont astringents.
L'autre inconvénient de Eleagnus umbellata c'est son encombrement que je n'avais pas prévu. Et j'en ai planté trois ! De plus il fallait mieux le connaître pour le mettre à l'ombre. Les deux chalefs sont très rustiques et peuvent être plantés partout en France. Mais umbellata peut avoir du mal à supporter les étés d'une zone plus chaude que la zone 8 s'il n'est pas à mi-ombre. Comment aurait-il supporté un été comme celui de 2003 ? Heureusement je les plantés assez près de mes deux gros arbres groupés, le frêne et le bouleau, ils leur éviteront une ou deux heures d'ensoleillement direct.
C'est bien des Eleagnus umbellata que j'ai plantés. J'en ai la preuve par l'aspect des fleurs. Les deux arbustes ont des fleurs presque identiques mais celles de multiflora sont couvertes de petites taches brunes. Les fleurs de mes arbustes sont totalement blanches :
01:54 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
18/10/2010
Diospyros mais lequel ?
Il y a deux ans j'avais planté un plaqueminier, Diospyros kaki 'Fuyu'. Au printemps suivant j'ai vu qu'il était mort. J'en ai planté un autre qui est en pleine forme.
Mais je n'ai pas arraché ce plaqueminier mort pour la bonne raison que le sureau chinois, Sambucus chinensis, s'était beaucoup étendu et l'avait complètement cerné, je ne voulais pas risquer d'abimer ses rhizomes. J'ai seulement coupé le tronc mort à 30cm du sol.
C'est seulement lorsque le feuillage du bas des tiges du sureau a fané que j'ai vu ce tout jeune kaki. C'est le porte-greffe qui a survécu mais a mis beaucoup de temps à repartir. Vous le voyez ici entouré des tiges maintenant brunes du sureau :
Est-ce Diospyros kaki ou est-ce Diospyros virginiana ou Diospyros lotus ? Leurs feuilles se ressemblent beaucoup. Tous sont comestibles. On verra…
00:29 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin