17/02/2013
Avoir la Seine chez soi
Tout le monde le sait, la Seine déborde. Pas seulement à Paris. J'ai trouvé à Romilly ce que je craignais, mon terrain inondable était inondé.
L'eau n'était pas loin
ou même dessus :
Le fossé qui cerne mon terrain y débordait :
La mare aussi déborde
et on ne voit plus les marches d'accès :
Le chêne couché depuis 3 ans mais toujours vivant commence à faire trempette :
J'ai voulu planter Cydonia oblonga 'Krymsk' dont les coings non âpres peuvent être mangés comme des pommes dans une zone qui me paraissait moins inondable. Mais j'ai vite trouvé l'eau :
J'ai cessé de creuser, rebouché un peu, et je lui ai aménagé une légère butte :
12:08 Publié dans fruitiers, inondations, Romilly sur Seine | Lien permanent | Commentaires (0)
16/02/2013
Callimorpha dominula, les premières chenilles
L'hiver météorologique (les 3 mois les plus froids, décembre, janvier, février) approche de sa fin et la nature se réveille doucement. Après la grosse tégénaire à Veneux, voici deux adorables chenilles à Romilly. Elles ont sans doute passé l'hiver enroulées sous les feuilles mortes.
Je vous avais montré l'imago de l'écaille marbrée ou écaille rouge cet été. Ces chenilles prouvent qu'elle est maintenant bien installée sur mon terrain.
Sur la première photo, elles ne sont pas faciles à voir, je les ai indiquées par des flèches. Deux heures plus tard elles n'avaient pas bougé et n'avaient fait aucun dégât.
Elles ont sur mon terrain toutes les plantes qu'elles aiment et le petit arbre où elles ont grimpé repose sur un lit dense de consoude, à en faire une indigestion.
21:15 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (2)
15/02/2013
Coronilles d'hiver
La floraison permanente toute l'année de certains arbustes qui devraient fleurir au printemps ou en été est un phénomène que je ne comprends pas. Je vous ai déjà parlé du Choysia ternata du Jardin des Plantes et de celui de Montereau fleuri lui aussi en janvier. Le 2 février il y avait encore des fleurs :
Ne me dites pas que c'est à cause du réchauffement climatique qui perturbe les plantes car voici des plantes méditerranéennes, habituées à des hivers doux, qui en font autant.
Anthemis maritima, photographiée en fleurs en décembre et janvier a toujours des fleurs en février :
Les coronilles sont sensées fleurir au printemps avec remontée parfois en automne. Pourtant à Paris elles fleurissent aussi, certes moins abondamment, en hiver. Je ne les ai photographiées qu'occasionnellement, surprise par ces fleurs d'hiver.
La plus remarquable pour cela, c'est la coronille glauque. Ce n'est pas un accident, ces photos sont prises entre 2007 et 2013. Un 28 novembre :
9 janvier :
21 janvier :
2 février :
Mais ce n'est pas la seule. Voici par exemple Coronilla juncea le 21 janvier 2012 :
21:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
14/02/2013
Amour
Aujourd'hui c'est la fête des amoureux. Quoi de plus charmant pour fêter Saint Valentin que ce baiser d'éléphant. Ce n'est pas facile avec les défenses et c'est pourtant très tendre.
Cette photo n'est pas mon œuvre. C'est une carte qui m'a été envoyée par l'IFAW.
11:02 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
13/02/2013
Clivia miniata
Mes clivias sont dans 3 très gros pots qu'ils occupent entièrement. Tous sont issus par division et par semis du même pied qui a maintenant 45 ans.
Cette multitude de pieds m'a permis d'avoir des floraisons étalées de mars à juillet. Cette année j'ai pour la première fois une floraison en février. J'ai repris les arrosages dès que j'ai aperçu la jeune hampe florale.
Les fleurs du clivia sont vraiment magnifiques. C'est une monocotylédone, les pièces florales sont donc par multiples de 3 : 6 tépales, 6 étamines et pistil trifide :
L'ovaire est infère :
C'est une plante qui pousse à l'ombre d'autres plantes. Il lui faut une bonne luminosité mais jamais de soleil direct. A partir de mai ils seront dehors mais sous les arbres.
21:49 Publié dans clivia | Lien permanent | Commentaires (2)
12/02/2013
Laurus nobilis, l'envahisseur
Dans le tapis dense de lierre qui couvre une grande partie du terrain peu de plantes arrivent à se semer, seules les graines d'arbres parviennent à y germer. Parmi eux le laurier-sauce est le plus grand envahisseur, plus que les érables. Ou peut-être seulement autant mais je n'ai pas de remords à arracher les érables, j'hésite davantage pour le laurier. Il se ressème ainsi une dizaine d'arbres tous les ans.
En voici par exemple des déjà grands : derrière la table il y a une mare avec au fond un alignement de 5 lauriers dont un de 3m au moins et à droite et à gauche de la mare deux autres. Il en pousse même un à ras de la table, il s'est semé entre deux dalles.
Voici des petits jeunes de l'année : dans cette touffe d'arums il y en a quatre :
Et là c'est le QG de l'envahisseur, la grande femelle du voisin, 40 ans et 6m de haut :
Ils l'ont méchamment élaguée. Avant elle était aussi large que haute, touffue jusqu'au sol et débordait sur mon terrain :
Que faire de cette multitude de lauriers ? Ceux qui sont en bordure de terrain vont rester pour participer aux haies, surtout à l'est d'où viennent les vents les plus froids l'hiver. C'est d'autant plus important qu'à l'est il y a des murs de 2m de haut. Les murs protègent mal du vent qui passe dessus pour se rabattre violemment sur le terrain, la filtration par une haie est souhaitable. Beaucoup partiront à Romilly où le terrain manque de feuillages persistants.
23:22 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (6)
11/02/2013
Gulf Stream
Il y a eu de la neige cet hiver mais pas de grand froid. Les températures à Veneux et sur mon terrain de Romilly, tous deux protégés par des bois, n'ont pas dépassé -5°C. Les risques de froids sévères concernent janvier et février et la météo n'annonce rien de grave pour la fin février. J'ai des doutes sur les prévisions météo qui m'ont privée de visite à Romilly pour cause de tempête de neige alors qu'il n'est pas tombé un seul flocon comme le montre cette photo de mon jardin prise aujourd'hui mais qui aurait pu l'être les 2 jours précédents : ciel assez clair, température 7°C l'après-midi, même 8° aujourd'hui :
Mais lorsque mon fils a décidé de suivre sa dulcinée dans le Connecticut, avait-il prévu qu'il aurait des travaux comme créer une issue de secours dans 1m de neige :
Ici, c'est la panique quand il y a 3cm de neige. La neige, pour un jardinier, ce n'est pas grave. Bien qu'une telle quantité mettrait à mal par son poids les branches de mes camellias. Le plus grave là-bas, ce sont les températures qui peuvent être atteintes l'hiver au point qu'ils sont classés en zone 6, l'équivalent chez nous de très rares zones de très haute montagne. C'est étonnant car ils sont à la latitude de Marseille.
Pourquoi cette différence entre l'Europe et l'Amérique ? On a longtemps pensé que c'était dû au Gulf Stream. Certains nous ont même fait peur en nous disant que le réchauffement climatique allait faire disparaître ce courant chaud. J'ai même vu des modèles où Paris serait pris dans les glaces !
Rassurez-vous. Le réchauffement climatique est une catastrophe planétaire mais pour d'autres raisons. D'abord les mécanismes de formation du Gulf Stream sont complexes et tels que le réchauffement climatique n'est pas près de le perturber. Surtout ce courant chaud n'est pas la principale raison de la douceur du climat en Europe. Il a certainement une influence sur les côtes, sur des iles. Mais la cause principale de la douceur dont nous bénéficions, c'est l'influence océanique.
En hiver les océans refroidissent moins vite que les terres. La rotation de la Terre fait que les principaux vents viennent de l'ouest donc de l'Atlantique et apportent cette douceur océanique.
Pour un effet équivalent en Amérique il faut compter sur l'Océan Pacifique. Il influence certainement le climat des côtes ouest. Mais ensuite les vents d'ouest se heurtent à une barrière continue de montagnes. Ainsi sur la côte est les vents prédominants viennent du nord.
Vous pouvez lire une page intéressante de Wikipedia sur le sujet.
20:22 Publié dans Veneux les Sablons | Lien permanent | Commentaires (2)