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10/09/2013

Plantations

 

Deux bonnes surprises m'attendaient à Romilly.

Il a plu, une vraie pluie, 16mm. Mes plantes sont sauvées et je n'aurai probablement plus besoin d'arroser cette année dans cette terre qui garde bien l'eau.

La deuxième surprise se voyait de loin : mon jeune Euonymus alatus commence à prendre des couleurs :

1 euonymus alatus romi 10 sept 2013 006.jpg

2 euonymus alatus romi 10 sept 2013 008.jpg

Pour ceux qui ont oublié pourquoi il s'appelle ailé :

3 euo alatus 12 oct  2011 006.jpg

4 euo alatus aile 12 oct  2011 p 006.jpg

J'ai planté un Hydrangea petiolaris, l'hydrangea grimpant, et un camellia dans des caisses sans fond avec une terre légèrement acide. A Veneux ils étaient mal placés et ne fleurissaient jamais. Pour l'hydrangea, changer la terre n'était pas indispensable, il supporte très bien le calcaire mais je l'ai mis contre le tronc d'un frêne dont les racines occupent totalement le sol. Le camellia a été immédiatement entouré et couvert de grillage car il a un gros défaut, les chevreuils l'adorent. J'en avais déjà planté un, une semaine plus tard il n'en restait que quelques centimètres de tronc.

Les floraisons en ce moment, en plus des plantes sauvages (eupatoires et grandes astéracées à fleurs jaunes) : rosiers, sureaux canadiens, hydrangeas, phlox. Je vais certainement en multiplier le nombre.

J'oubliais : j'ai eu une troisième surprise. Lorsque je suis allée chercher de l'eau à la mare pour mes plantations, j'ai entendu un cri et un héron s'est envolé. C'était très rapide, je n'ai pas eu le temps de prendre une photo.

 

Sureau blanc

 

Contrairement aux Sambucus nigra, les Sambucus canadensis n'ont pas du tout souffert de l'inondation prolongée. J'en ai déjà parlé. Ce que je voudrais montrer aujourd'hui, c'est qu'il n'est pas nécessaire de couper les corymbes fanés pour avoir une floraison remontante, ce qu'on lit trop souvent.

Les sureaux blancs sont en fleurs depuis début juillet et la floraison continue. Pourquoi couper les corymbes fanés et se priver de la fructification aussi délicieuse que celle des nigra ? Ces photos du 7 septembre vous montreront que la conservation des fruits n'empêche pas la poursuite de leur floraison très remontante :

canadensis max romi 7 sept 2013 040 (1).jpg

canadensis max romi 7 sept 2013 040 (2).jpg

 

08:54 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3)

09/09/2013

Mes jujubiers

 

A 3 mois de la fin des inondations je peux faire le bilan, très positif, du comportement de mes jujubiers.

On les dit très résistants à la sécheresse !!! J'en avais planté deux à Veneux, ils n'ont pas vécu longtemps malgré des arrosages.

Pour l'excès d'humidité mon expérience est meilleure. J'avais planté Lang et Li, tous deux greffés bien sûr, cet automne. Ils avaient déjà supporté une inondation "normale", c'est-à-dire de quelques jours, en février et ils ont vécu tous les deux, comme toutes les autres plantes, les pieds dans l'eau pendant 4 semaines. Le 5 juin ils sont encore dans l'eau :

1 ziziphus lang romi 5 juin 2013 042.jpg

2 ziziphus li romi 5 juin 2013 044.jpg

Le niveau de l'eau n'est plus que de 15cm mais il avait atteint 40cm que j'ai constatés et probablement davantage lorsque le chemin a été submergé. Pourtant ce 5 juin, les pieds dans l'eau, ils débourrent, à une date normale selon ce que j'avais constaté sur ceux de Veneux. Lang et Li le 5 juin :

3 ziziphus lang romi 12 juin 2013 029.jpg

4 ziziphus li romi 5 juin 2013 043.jpg

Le 7 septembre ils sont en pleine forme. Lang mesure environ 1m10

5 ziziphus lang romi 7 sept 2013 011.jpg

6 ziziphus lang romi 7 sept 2013 013.jpg

et Li 1m40 mais il est greffé plus haut

7 ziziphus li romi 7 sept 2013 014.jpg

8 ziziphus li romi 7 sept 2013 016.jpg

Je sais que leur croissance sera lente et que j'attendrai quelques années pour avoir des jujubes mais je sais aussi que j'ai trouvé le terrain qui leur convient. Je ne chercherai pas à les mettre sur une butte. Ils sont sans doute déjà indéplaçables car ils font vite une racine pivotante. Mais s'ils ont supporté une inondation aussi longue, il ne peuvent plus rien craindre.

Je n'oserai pas dire que ce sont des plantes aquatiques mais mon expérience m'oblige à dire que, contrairement à ce que j'ai pu lire, ils supportent mieux l'excès d'eau que la sécheresse sévère. D'ailleurs je m'inquiète car il n'a pas plu depuis longtemps. J'arrose à Veneux mais à Romilly c'est impossible sauf au coup par coup les cas visibles de détresse. C'est pourquoi j'ai couvert leur pied d'un paillis fait des feuillages coupés alentour.

 

11:12 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)

08/09/2013

Mentha aquatica

 

Heureusement, beaucoup de plantes ont résisté à l'inondation qui a duré 4 semaines. Mais il y en a une qui a particulièrement apprécié et l'a montré par son expansion. C'est la menthe sauvage. Je tentais depuis longtemps de la favoriser en coupant orties et ronces qui la gênaient. Il semble qu'elle prend vraiment le pas sur les orties si on l'aide en coupant les orties. Elle est bien plus agréable à fréquenter. Toute douce, elle dégage un parfum agréable au moindre frôlement. C'est peut-être la solution à mes problèmes d'orties, les petites consoudes bleues ayant démontré leur incapacité à résister à une inondation prolongée. Ces consoudes réapparaissent par endroits mais trop tard, les orties ont pris le dessus.

Le seul défaut de la menthe est que son feuillage est caduc. Mais son feuillage réapparaît à la fin de l'hiver avant les orties et elle ne se laisse pas envahir dès qu'elle forme des touffes denses. La voici en début de végétation, photographiée en mai à Paris car ici je n'ai pu la photographier, tout était dans l'eau :

1 menthe 18 mai 116.jpg

Les tiges montent jusqu'à 40-60cm puis elles se couchent. La voici en juillet mais en ce moment elle est encore en fleurs :

2 menthe 31 juillet 2008 068.jpg

3 menthe romi 7 sept 2013 003.jpg

4 menthe rec romi 7 sept 2013 003.jpg

Les jeunes tiges sont rouges :

5 menthe romi 7 sept 2013 006.jpg

puis nettement carrées (Lamiaceae) :

6 menthe romi 7 sept 2013 009.jpg

Cette menthe ne plaît pas qu'à moi. Le papillon est la Carte Géographique, version été, la plus petite des vanesses. C'est le papillon que je vois le plus souvent sur la menthe tous les ans.

menthe romi 1 sept 2013 005.jpg

menthe romi 1 sept 2013 006.jpg

menthe romi 1 sept 2013 007.jpg

carte geo romi 1 sept 2013 010.jpg

carte geo romi 1 sept 2013 015.jpg

carte geo romi 1 sept 2013 020.jpg

carte geo romi 1 sept 2013 023.jpg

 

07/09/2013

Hippophae, une lumière au bord de la route

 

En rentrant de Romilly la dernière fois, je l'ai aperçu, un argousier tout flamboyant, derrière le radar. Je n'en croyais pas mes yeux mais c'était trop tard pour m'arrêter. C'était sur la RN19 que je devais immédiatement quitter pour rejoindre la route de Montereau. Aujourd'hui j'étais prévenue, je me suis arrêtée.

En fait c'est un groupe de 6 ou 7 arbustes. Le plus grand est superbe.

1 hippophae romi 7 sept 2013 002.jpg

2 hippophae romi 7 sept 2013 022 (2).jpg

3 hippophae romi 7 sept 2013 022 (4).jpg

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5 hippophae romi 7 sept 2013 022 (7).jpg

6 hippophae romi 7 sept 2013 022 (5).jpg

7 hippophae romi 7 sept 2013 022 (6).jpg

8 hippophae romi 7 sept 2013 022 (8).jpg

Je n'ai vu qu'un seul arbuste sans fruits, sans doute le mâle responsable de toutes les fécondations. Sur la deuxième photo il est derrière, à droite.

hippophae mâle romi 7 sept 2013 022 (3).jpg

Les fruits commencent à être consommés (les miens, peu nombreux, ont disparu depuis longtemps) :

hippophae mangés romi 7 sept 2013 022 (10).jpg

 

06/09/2013

Une grosse tégénaire

 

Lorsque je l'ai vue dans le garage, j'ai eu peur. Pas pour moi, je ne suis pas du genre à hurler devant une araignée ou à grimper sur une chaise au passage d'une souris. Toutes ces petites bêtes sont inoffensives et passionnantes. Toutes les araignées de chez nous sont à peu près inoffensives et celle-là encore plus que les autres, même si c'est l'une des plus grosses. Même si on la touche, elle ne pense qu'à fuir. Non, j'ai eu peur pour les papillons toujours nombreux dans les sous-sol, toujours pour l'essentiel les grandes Maures. Mais j'ai pris le temps de réfléchir. Cette araignée craintive et peu agressive ne consomme que des bestioles plus petites qu'elle et son petit mec. Normal pour le mec, ses protéines sont extra pour la qualité des œufs. Quant aux toiles, cela ne semble pas être un risque. Il y en a toujours dans ce garage en prise directe sur le jardin mais je n'ai jamais vu un papillon s'y faire prendre. Ils savent les éviter ou plus probablement la puissance de leurs ailes leur permet de s'en échapper.

Je l'ai donc photographiée tranquillement. Tranquillement, c'est beaucoup dire, elle ne pensait qu'à fuir. Mais j'ai réussi quelques photos avec surtout ses yeux si nombreux.

1 tegenaria 31 juillet 014.jpg

2 tegenaria 31 juillet 023.jpg

3 tégénaire rec  2 fév 2013 011.jpg

4 tegenaria abd 31 juillet 025.jpg

5 tégénaire cul 25 août 2012 p 010 (18).jpg

6 tegenaria artic 31 juillet 018.jpg

7 tegenaria rec 31 juillet 023.jpg

Autant d'yeux que de pattes pour une vision panoramique :

8 tegenaire yeux 31 juillet 023.jpg

9 tegenaire yeux 31 juillet pa 023.jpg

C'est une femelle, les pédipalpes sont fins, de largeur constante :

10 tegenaria f palpe rec 31 juillet 023.jpg

Mais voici un mâle photographié l'an dernier avec des pédipalpes élargis à leur extrémité :

a tegenaria mâle veneux 1 septembre 2012 004 (3).jpg

b tegenaria mâle rec 5 sept 2012 005.jpg

c tegenaria mâle palpe 5 sept 2012 005.jpg

Sa toile est en forme de sac ou d'entonnoir :

x tegenaire 18 août 2013 018.jpg

y tegenaire 18 août 2013 017.jpg

 

20:47 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)

Clematis x jackmanii

 

Je ne suis pas douée pour la culture des clématites. Ces charmantes choses sont trop délicates, trop fragiles pour moi. J'en ai planté beaucoup, aucune n'a survécu 2 ans. Pourtant je fais tout très bien, couchée dans le trou, la base de la tige enterrée, etc. Elles meurent, je ne sais de quoi. Trop d'arrosage, pas assez d'arrosage ? La dernière plantée à Romilly avait bien poussé, plusieurs tiges de 1m50 déjà. Elle avait un petit feuillage persistant. Elle est morte noyée en mai.

Pourtant il y a 2 clématites que je réussis. Pour l'une, je n'ai aucun mérite. C'est notre belle sauvageonne Clematis vitalba, un nom qui évoque sa superbe vitalité et sa blancheur. Elle est en fleurs de mai à septembre et ensuite ses fruits, encore plus décoratifs que les fleurs, persistent jusqu'à fin janvier. Pour elle, il est inutile d'être un bon jardinier. Inutile de la surveiller, de la dorloter. Elle n'a pas besoin de jardinier. Un jour elle s'installe chez vous et elle se débrouille toute seule. Gel, vent, sécheresse, inondation, canicule, rien ne la dérange. La seule action du jardinier consiste à limiter son exubérance. Et il est inutile de se poser des questions sur la façon de la tailler, on coupe tout ce qui gêne n'importe comment et cela ne l'empêchera pas de fleurir.

http://sureaux.blogspirit.com/archive/2010/12/17/clematis...

L'autre clématite ne semble pas avoir davantage besoin d'un jardinier. Je l'arrose juste un peu l'été parce qu'elle est à Veneux dans le sable et je ramène ses tiges vers moi quand elle part chez le voisin. Je l'ai plantée il y a au moins 15 ans. Je ne sais même plus où est son pied, quelque part dans le lierre. Je ne la taille jamais. Elle est là, magnifique, tous les étés. C'est Clematis x jackmanii, la plante d'origine, pas ses cultivars. C'est la plus vigoureuse et la plus résistante des clématites à grandes fleurs.

1 clematis jackmanii  21 juillet 2013 020 (1).jpg

2 clematis jackmanii veneux 25 juillet 2013 001 (1).jpg

3 clematis jackmanii veneux 25 juillet 2013 001 (2).jpg

4 clematis jackmanii veneux 25 juillet 2013 009 (3).jpg

5 clematis jackmanii  veneux 24 juin 2012 013 (1).jpg

6 clematis jackmanii veneux 25 juillet 2013 003 (1).jpg

7 clematis jackmanii veneux 25 juillet 2013 003 (3).jpg

8 clematis jackmanii veneux 25 juillet 2013 009 (1).jpg

clematis jackmanii veneux 25 juillet 2013 003 (2).jpg

 

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04/09/2013

Cornus alternifolia

 

Cornus alternifolia est un cornus à branches étagées. Celui-ci est appelé indifféremment 'Variegata' ou 'Argentea'. Les deux noms lui vont bien. Vu de loin il semble couvert d'argent. Vu de près, on s'aperçoit que c'est dû au bord marginé de blanc de ses feuilles. Il est photographié en août à l'Arboretum des Barres.

1 cornus alternifolia var 10 août 2013 235 (1).jpg

2 cornus alternifolia var 10 août 2013 120.jpg

3 cornus alternifolia var 10 août 2013 118.jpg

Je vous avais montré un autre cornouiller d'aspect assez proche aux Grandes Bruyères en octobre. Lui aussi a un feuillage étagé mais l'aspect n'est pas tout-à-fait le même. Cela est dû à une végétation moins touffue qui met davantage en évidence le port étagé de ses branches horizontales. C'est Cornus controversa 'Variegata'.

a cornus controversa variegata 16 septembre 011.jpg

b cornus contr var gb 6 oct 2012 058.jpg

Feuille qui commence à rougir fin octobre :

c cornus controversa var gb 21 oct 2012 134 (1).jpg

d cornus contr var  gb 6 oct 2012 056 (3).jpg

 

23:25 Publié dans cornus | Lien permanent | Commentaires (0)

03/09/2013

Le houblon femelle

 

Les pieds de houblon femelles sont plus nombreux que les pieds mâles (j'ai lu quelque part 2 fois plus de femelles que de mâles) et ils grimpent sur n'importe quoi :

1 humulus f romi 1 sept 2013 041.jpg

2 humulus fem romi 31 août 2013 001.jpg

3 houblon romilly 17 sept 2012 038.jpg

4 humulus fem romi 31 août 2013 008.jpg

Les fleurs femelles sont portées par des cônes, ces cônes qui servent dans la fabrication de la bière :

5 houblon romi 10 sept 069.jpg

6 houblon romilly 17 sept 2012 038 (2).jpg

7 houblon romi 17 sept  2010 004.jpg

8 humulus fem rec romi 31 août 2013 008.jpg

9 humulus fem r  romi 31 août 2013 008.jpg

10 humulus fl fem romi 31 août 2013 002 (1).jpg

11 humulus fl fem romi 31 août 2013 002 (3).jpg

12 humulus cône fem romi 31 août 2013 002 (1).jpg

Mais où sont les fleurs ? Elles sont très petites et entièrement cachées par les écailles foliacées du cône. Tout au plus aperçoit-on en cherchant bien un long stigmate rose qui dépasse, cherchant le pollen qui vole au vent :

a humulus cône fem romi 31 août 2013 002 (3).jpg

Minuscules, bien cachées, elles n'attirent pas les insectes. La pollinisation est anémogame. On va mieux voir qu'elles existaient quand l'ovaire fécondé va grossir. Le jeune fruit en formation écarte et dépasse l'écaille. Il y a 2 fleurs à la base de chaque écaille, donc 2 fruits :

b humulus infr plus près romi 1 sept 2013 045.jpg

L'image n'est pas parfaite car cela se passe très haut, je n'ai jamais vu de cône en partie basse, et les premières infrutescences sont tout au sommet. Les photos sont faites au zoom + agrandissement.

c humulus infrutescence romi 1 sept 2013 043.jpg

d humulus infrutescence romi 1 sept 2013 045.jpg

e humulus infrutescence rec romi 1 sept 2013 042.jpg

f humulus infr tr pr romi 1 sept 2013 045.jpg

Évidemment, ces fleurs fécondées gâcheraient la qualité des cônes en culture et c'est pourquoi les pieds mâles sont éliminés dès qu'ils sont reconnaissables. Je suppose qu'il y a des zones de reproduction où les deux sexes sont conservés mais suffisamment loin pour que le pollen ne puisse atteindre la culture productive. 

02/09/2013

Humulus lupulus

 

Le houblon est donc cultivé dans l'est et le nord, jusqu'en Belgique, pour aromatiser la bière et assurer sa bonne conservation. La bière a remplacé la cervoise lorsqu'on a découvert les propriétés du houblon. On peut aussi consommer les jeunes pousses comme des asperges. Mais attention, le houblon est suspecté de calmer les ardeurs amoureuses des messieurs.

Il est cultivé à grande échelle sur des perches de plusieurs mètres de haut, dans ce style :

http://www.biopix.eu/houblon-humulus-lupulus_photo-36473....

Car il est capable de grimper jusqu'à 10m. Le mien, une brute sauvage, n'a pas besoin de structures artificielles. Il grimpe sur tout ce qu'il trouve. Je le laisse faire là où il ne gêne pas, je coupe là où il ne doit pas aller. Il disparaît en hiver mais ses épaisses racines sont toujours là, pour les hépiales et pour repartir de plus belle au printemps.

C'est une plante dioïque. Elle est très volubile, s'enroule sur son support. Elle a des feuilles opposées de 3 à 5 lobes.

1 humulus feuilles romi 31 août 2013 005.jpg

Nous allons d'abord voir le mâle, celui que les cultivateurs suppriment car il ne leur sert à rien, seuls les cônes femelles sont utilisés. Il est pourtant indispensable pour assurer la relève.

Curieusement, les femelles grimpent partout mais je n'ai trouvé les mâles que dans les noisetiers.

Les fleurs mâles sont groupées en grandes panicules lâches. Nous allons suivre l'évolution des fleurs depuis l'inflorescence en boutons à l’extrémité d'une tige jusqu'aux fleurs épanouies sur les inflorescences vers la base de la tige.

2 humulus m romi 1 sept 2013 055.jpg

3 humulus m romi 1 sept 2013 062.jpg

4 humulus m romi 1 sept 2013 056.jpg

5 humulus m romi 1 sept 2013 064.jpg

6 humulus m romi 1 sept 2013 065.jpg

7 humulus m romi 1 sept 2013 096.jpg

8 humulus m romi 1 sept 2013 068.jpg

9 humulus m romi 1 sept 2013 069.jpg

Les fleurs ont 5 étamines aux anthères larges qui lâchent le pollen :

a humulus fl m romi 1 sept 2013 103.jpg

b humulus fl m romi 1 sept 2013 105.jpg

c humulus fl m romi 1 sept 2013 102.jpg

d humulus fl m romi 1 sept 2013 104.jpg

e humulus fl m romi 1 sept 2013 104.jpg

 

L'hépiale et son houblon

 

Je vous ai déjà parlé de ces petites chenilles souterraines bien blanches avec une petite tête rouge et des petits points noirs sur les côtés :

1 hepiale12 avril 042.jpg

2 hepiale 12 avril 050.jpg

3 hepiale tête romi 11 dec 028.jpg

4 hepiale avant romi 3 dec 020.jpg

Je la trouve très souvent lorsque je creuse un trou de plantation à Romilly. Elle ne semble pas aimer la lumière et cherche aussitôt à retourner sous terre

5 hepiale pp 5 février 063.jpg

où je la remettrai la plantation terminée car les racines de ma plante ne risqueront pas grand chose. Son truc c'est le houblon et quelques plantes herbacées plutôt sauvages, oseilles, pissenlits.

Cette petite chenille, c'est l'hépiale du houblon, Hepialus humili. Le papillon n'est pas facile à observer car il ne vole que la nuit. Je vous ai tout de même trouvé un mâle aux ailes blanches avec un très fin liseré rouge. L'aile antérieure, la plus grande, celle que l'on voit au repos, mesure 20 à 35mm :

6 hepiale mâle p romi 1 juin 013.jpg

7 hepiale mâle p romi 1 juin 017.jpg

8 hepiale mâle pp romi 1 juin 013.jpg

La femelle est plus colorée, maquillée en jaune et orange :

9 hep romi 9 août 065.jpg

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On trouve ce papillon surtout dans l'est et le nord de la France car ce ne sont pas quelques pissenlits qui vont calmer la faim de sa chenille. Il lui faut du houblon. Et le sud de la France n'est pas réputé pour ses cultures intensives de houblon ni pour la finesse de ses bières.

Le nom hépiale du houblon fait frémir les jardiniers qui cultivent un potager. Mais ce n'est pas elle la méchante. La méchante, celle qui ravage les laitues en rongeant le collet, c'est la petite hépiale du houblon, Korscheltellus lupulinus appelée Louvette. La chenille est semblable mais plus grise, le papillon y ressemble mais 2 fois plus petit et plus coloré en brun avec des marques blanches. Je ne vous la montrerai pas, je ne l'ai jamais trouvée. Bien sûr, le papillon est si petit et si nocturne que j'ai peu de chance de le voir mais je n'ai pas vu non plus la chenille.

Mais ce que j'aurais dû vous montrer, ce que je n'ai jamais fait, c'est le houblon qu'elle adore et qui envahit le terrain de Romilly, le houblon bien sauvage. Ce sera l'objet de la prochaine note.

 

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01/09/2013

Une autre famille

 

A Romilly je travaillais durement en plein soleil. Les ronces bleues ont profité de l'inondation et de mon absence d'un mois pour envahir tout le terrain. J'étais donc occupée à mon passe-temps favori, déroncer (j'ai inventé le mot mais, vu la surface couverte, j'y ai droit). Je me suis assise un instant pour me réhydrater et me réconforter avec une tasse de café. J'ai entendu des couinements, comme des cris de souris, même si ce n'est pas vraiment une souris. J'ai regardé le sol, les petits cris continuaient et je les ressentais comme des reproches à mon intention. Et là, sous le tapis d'herbes que je venais de couper, ça bougeait. La petite bête se déplaçait et criait, apparemment sans me craindre vraiment, plutôt en rébellion. J'ai soulevé les herbes et voici les photos qu'elle m'a laissé prendre :

1 romi 1 sept 2013 075.jpg

2 romi 1 sept 2013 077.jpg

3 romi 1 sept 2013 078.jpg

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7 romi 1 sept 2013 082.jpg

8 romi 1 sept 2013 083.jpg

Ensuite elle est restée cachée et ne criait plus. Je n'ai pas cherché où était le nid, j'ai provoqué suffisamment d'affolement et elle ne s'est pas gênée pour me le dire. J'ai ramassé mes affaires et je suis, encore une fois, partie couper des ronces ailleurs.

Je crois bien que ce soir il y aura un nouveau déplacement de bébés.

Bien qu'elle ne soit pas très grande, je pense qu'il s'agit bien d'un campagnol, le mulot a de plus grandes oreilles et la limite tête-corps mieux marquée.

Il y a d'autres indices en faveur du campagnol. Dans la grande allée où passe la voiture, on trouve des tumuli de grande taille, probablement dus à des taupes. Ils sont écrasés par la voiture :

romi 1 sept 2013 084.jpg

Dans les allées plus petites il y a des tumuli beaucoup plus petits :

romi 1 sept 2013 085.jpg

romi 1 sept 2013 086.jpg

Mais surtout, une grande partie du terrain semble occupée par des tunnels souterrains, à quelques centimètres sous la surface du sol.

http://www.campagnols.fr/le-campagnol-terrestre.html

 

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