18/04/2010
Camellia Madame Martin Cachet
C'est donc le troisième de mes plus vieux camellias. Lui aussi est très rustique, comme les autres il a survécu à plusieurs jours à – 18°C.
Il reste assez petit, environ 1m40, un peu plus large, mais très dense, très touffu.
Ses fleurs sont moyennes, 8 cm, très pleines, péoniformes, rose vif presque rouge.
Il est assez tardif, mars-avril, très florifère, ce qui compense la taille de ses fleurs, avec une floraison assez groupée dans le temps.
Ce que je lui reprocherai, c'est de ne pas perdre ses fleurs fanées. Certes, c'est le cas de beaucoup de japonica mais les deux précédents sont aussi des japonica et restent propres. Mais dans son cas, ce n'est pas bien grave car il reste plus petit que moi, il est facile d'enlever les fleurs fanées en passant.
Lorsque les fleurs fanent, on voit des étamines :
et les fleurs fanées sont facilement améliorées par un petit bijou en forme de coccinelle :
20:05 Publié dans camellia | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Le geai, enquête sur le nid
Un travail énorme m'attend sur le terrain de Veneux et je ne fais rien. Toute mon attention est occupée par Adam. Adam c'est le geai qui niche près de la maison. Du moins je suppose que c'est lui parce que c'est Eve qui normalement couve.
Lorsque je suis sur l'ordinateur, si je lève un peu la tête je vois ça :
Les branches horizontales près de la vitre sont celles du chêne. C'est là que se pose Adam pour entrer et sortir du nid. Un va-et-vient incessant. Mais il ne fait qu'un bond je n'ai pas le temps de prendre mon appareil.
Je suis sortie pour chercher le nid. Je ne le vois pas. Il est vrai qu'un nid de geai c'est fait de quelques brindilles légères, c'est surtout l'environnement, ici le lierre, qui sert de cadre. Mais tout à coup je me fais engueuler. Le mot n'est pas beau mais il n'y en a pas d'autre pour exprimer ce que j'ai ressenti. C'étaient des crouac réprobateurs. L'oiseau est là, pas loin, et il n'a absolument pas peur de moi. Mais je gêne. Je prends quelques photos. Excusez la qualité des photos, elles sont prises au 300 mm, de préférence sans trembler, souvent à contre-jour mais je n'ai pas le choix.
Pour lui faire plaisir je pars vers les mares. Aussitôt il saute sur une branche du chêne :
Il arrive près du nid :
Puis plus personne :
Et aussitôt il ressort :
Il s'est passé moins d'une minute entre ces 3 photos puisque mon appareil les a toutes notées à 12h46.
Donc le nid est là :
Vu de plus loin, c'est à environ 7m de hauteur :
Je rentre mettre les photos sur l'ordinateur. Pas le temps, il est déjà là, il arrive et il repart :
Chaque fois qu'il va entrer dans le nid, il émet de curieux sons, comme un miaulement pas vraiment plaintif mais presque.
Je suis incapable de faire une telle photo, allez voir ce superbe geai en vol.
PS. Il s'appelle Garrulus glandarius, Adam c'est plus mignon.
16:01 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Les canards de la mare
Hier mes émotions animalières n'étaient pas terminées. En arrivant à Romilly je suis d'abord allée à la mare avec mon arrosoir. Il faisait beau et chaud. En chemin j'ai rencontré mes premiers lézards de l'année. A vrai dire, je n'en avais vu qu'un. Ils ne m'ont laissé prendre qu'une seule photo. J'ai fait des recadrages sur les bestioles. Mais celui qui a une queue je ne l'avais pas vu, je l'ai trouvé tout au bord de la photo et la mise au point n'a pas été faite sur lui :
L'autre semble avoir perdu sa queue, une feuille empêche de voir ce qui se passe :
En approchant davantage de la mare j'ai entendu un bruit d'ailes puis je les ai vus sur les marches qui me servent à accéder à l'eau. Mon couple de canards colvert est toujours là ! Pour moi c'était la joie. Et pour eux, pas d'affolement, ils ont descendu tranquillement les marches. Puis, tout aussi calmement mais en réalité de toute la vitesse de leurs petites pattes, ils ont nagé jusqu'à l'extrémité de la mare, cette fois du côté en pente douce et fortement végétalisé. J'ai pris de l'eau délicatement et je suis partie sur la pointe des pieds. Je ne les ai pas revus ensuite mais je n'ai pas entendu leur envol en général bruyant.
S'ils sont ensemble sur l'eau, c'est que la femelle ne couve pas encore. Elle est peut-être en cours de ponte. Où est le nid ? Je n'ai rien vu, il est sans doute bien caché. Il est probablement sur la berge opposée, boisée et sauvage. Je ne veux pas aller y fouiller, j'ai trop peur de les faire fuir. J'avais prévu de nettoyer cette berge cet été, ce sera pour plus tard.
12:07 Publié dans Animaux, mare, Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
17/04/2010
Le geai des chênes
ou plutôt les geais car je suis persuadée qu'il s'agit d'un couple qui niche dans le gros chêne tout près de la maison. Je les ai appelés Adam et Eve mais je dois vous avouer que je ne sais pas les distinguer. A vrai dire ils sont identiques, la femelle serait légèrement plus petite.
Cela fait trois jours que je vois un geai derrière la grande vitre du séjour, celle qui commence au-dessus de 3m. Mais il est trop rapide je n'ai pas le temps de faire la mise au point. Aujourd'hui j'ai pu le photographier sur un arbre un peu plus loin.
Je suis persuadée qu'il y a un nid parce que déjà l'année dernière un geai était visible de temps en temps derrière cette vitre :
Et maintenant il est là tous les jours. Ils nichent certainement dans ce chêne très près de la maison dont voici le tronc derrière une vitre du bas :
C'est étonnant que cet oiseau plutôt farouche vienne nicher si près d'une maison. Peut-être a-t-il compris qu'il y est à l'abri de ses prédateurs. Lorsque je l'ai vu la première fois je n'ai pas trop prêté attention pensant que c'était une tourterelle mais son cri rauque m'a fait regarder plus attentivement. Il est vrai cependant que les cris rauques cela devient une habitude ici. Ce matin encore corneilles et pies se battaient et se poursuivaient. Il faut noter que c'est la pie, plus petite, qui poursuivait la grosse corneille.
Pour les geais apprivoisés voyez Marithé, le blog de Noé c'est sur la droite.
23:18 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : nature
16/04/2010
Camellia 'Gloire de Nantes'
'Gloire de Nantes', environ 25 ans, est l'un des camellias qui ont souffert de l'hiver exceptionnel alors qu'il venait juste d'être planté, c'est même celui qui en avait le plus souffert puisqu'il avait perdu la plus grande partie de son feuillage. Cependant il avait entièrement refait ce feuillage sur les branches atteintes et je n'avais pas eu à tailler. Trop occupé à refaire son feuillage il n'avait pas fait de boutons floraux et je n'ai donc pas eu de fleurs la saison suivante mais il a fleuri abondamment tous les ans depuis.
Il est petit mais très étalé sur plus de 2m avec une hauteur de 1m à 1m40. Cette année il semble vouloir s'élever en s'accrochant dans un sureau.
Il est très florifère et sa floraison dure longtemps puisqu'il est toujours en fleurs depuis sa première fleur le 3 janvier. Ses fleurs sont assez grandes, 11 cm, semi-doubles, d'un rose soutenu.
23:46 Publié dans camellia | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Contrastes
Le beau feuillage clair du sureau 'Coup de Foudre' éclipse le feuillage vert d'un sureau noir sauvage situé derrière lui et contraste avec le feuillage sombre du sureau noir 'Guincho Purple' à sa droite. A gauche c'est le feuillage luisant du néflier du Japon.
Le feuillage de 'Guincho Purple' est encore léger :
Le jeune feuillage du pommier 'Evereste' est encore presque aussi clair que celui de 'Coup de Foudre' et forme un beau contraste avec le rose des boutons floraux ;
Et quoi de plus beau qu'une fleur de kerria pour mettre en valeur le corps dodu d'un gros bourdon terrestre :
21:39 Publié dans Plantes, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
15/04/2010
Camellia 'Adolphe Audusson'
Maintenant tous les camellias sont en fleurs en même temps. Même 'Gloire de Nantes' qui a fleuri le premier à partir du 3 janvier a encore une dizaine de fleurs et les plus tardifs ont commencé leur floraison. En plus de ma note quotidienne je vous montrerai chaque jour un de mes camellias.
Nous allons commencer par les 3 plus vieux, ceux qui ont subi alors qu'ils venaient d'être plantés un hiver absolument hors normes, - 18°C le matin, - 10°C l'après-midi, il y a environ 25 ans.
Le premier décrit sera le seigneur de mon jardin, l'énorme, le magnifique 'Adolphe Audusson'. Il ne doit pas être très photogénique car je n'arrive pas à montrer toute sa splendeur. Il est impressionnant lorsqu'on est à côté, il vous domine de sa masse, près de 4m dans tous les sens, et de ses très grosses fleurs rouge vif.
C'est le plus rustique, il n'avait perdu que ses bourgeons floraux lors de cet hiver mémorable.
Ses fleurs sont grosses, 12 cm de diamètre, semi-doubles, avec une grosse touffe d'étamines.
Il a une grande qualité que ne possèdent pas tous les camellias : il perd ses fleurs juste avant qu'elles ne fanent. Il est ainsi toujours beau sans que j'aie à intervenir. Vous imaginez si je devais tous les jours enlever les fleurs fanées sur un arbuste, un arbre plutôt, de cette taille !
Il est fleuri depuis février, il commence à perdre des fleurs qui forment un tapis rouge à ses pieds. Mais il reste encore autant de boutons non ouverts que de fleurs.
Sur la première photo, prise aujourd'hui, on voit complètement à gauche 'Gloire de Nantes' en fleurs depuis plus de 3 mois mais qui, bien que du même âge, n'a pas du tout la même taille.
En mars :
23:20 Publié dans camellia | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Lilium canadense
Grâce à un ami du Québec j'ai enfin un lys dont je rêvais : Lilium canadense.
J'avais déjà semé mais la dormance est complexe et très difficile à lever. Pour l'instant les graines dorment toujours.
A l'automne j'ai planté de minuscules écailles dans un pot ici et un autre à Romilly. Voici le pot de Veneux :
J'ai compté 9 plantes. Ne vous inquiétez pas pour les traces blanches que l'on voit sur la plus grande des plantes. Ce n'est que de la fiente d'oiseau que j'ai nettoyée mais sans insister pour ne pas abimer les feuilles. Je ferai mieux avec un pistolet d'arrosage.
Il y avait une couche de feuilles mortes sur le pot. Les tiges en ont profité pour émettre des racines. J'ai aussitôt remis une couche de terre. Je les ai de nouveau dégagées juste pour vous montrer ces radicelles. On voit à leur droite l'écaille de bulbe. Ces écailles étaient si petites que je n'ai pas osé les enfoncer beaucoup.
Mais il est évident que le bulbe doit être enterré profondément pour émettre des racines sur la tige, comme la plupart des lys excepté Lilium candidum.
Il est peu probable que ces lys fleuriront cette année mais quel bonheur quand ils fleuriront : ils seront au moins aussi grands que moi avec jusqu'à 20 fleurs.
J'ai lu une description étrange de leur mode de vie : le bulbe serait annuel, il émet un rhizome qui forme un nouveau bulbe et l'ancien bulbe meurt. Ainsi le lys se déplace. A voir…
14:46 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : jardin
14/04/2010
Culture du clivia, suite
Suite des conseils habituels :
Couper les hampes florales dès qu'elles sont fanées. Là je ne suis pas d'accord. Je l'ai fait au début. Puis ma curiosité botanique est devenue de plus en plus forte et je les ai laissées pour voir. Les grappes de fruits sont presque aussi belles que les fleurs. Il faut 2 ans pour que les fruits deviennent rouges. Depuis des années je laisse les hampes florales évoluer et mes clivias fleurissent de plus en plus, j'ai même eu 3 floraisons en moins d'un an.
Voici l'ensemble des deux plus anciens pots, il y a au moins 6 pieds par pot, on voit une hampe de 2 ans au milieu et une d'un an à droite de l'escalier mais il y en a plusieurs autres :
Voici le pot du dracaena. Il y a 3 gros pieds et 4 bébés. On voit de gauche à droite, une hampe d'un an, une hampe de deux ans, une hampe fleurie :
Hampes d'un an :
Hampes de deux ans :
Donc, conserver les hampes florales n'empêche pas la floraison. Les fruits apportent de la couleur quand il n'y a pas de fleurs et ils sont très décoratifs.
Pourquoi les enlever ? Je soupçonne les producteurs de plantes de vouloir faire croire que les fruits empêchent la floraison parce que, si tout le monde conservait les fruits, ils ne vendraient plus de clivias. Il serait en effet trop facile d'obtenir cette plante. Elle drageonne mais n'est pas facile à dépoter. Par contre les fruits germent avec une facilité déconcertante. J'ai même vu des fruits germer alors qu'ils étaient encore sur la plante ! Il suffit d'en poser un sur un pot pour que ça germe. Je conseille de l'enfoncer légèrement pour une meilleure humidification.
22:51 Publié dans clivia | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Clivia miniata, sa culture
Je cultive un clivia depuis 40 ans. Il m'a été offert par mes parents qui adoraient cette plante en 1970. Il avait alors 3 ans. Depuis il a fait des petits. J'ai donné quelques plants, j'ai gardé les autres, en tout 3 gros pots remplis à craquer. Mon vieux clivia et ses descendants fleurissent tous les ans sans exception et pas toujours une seule fois. Je pense donc que mon avis sur sa culture n'est pas sans intérêt.
.Il semble que beaucoup d'amateurs de cette plante sont déçus parce qu'ils n'arrivent pas à la faire refleurir. On trouve généralement comme conseils pour qu'il reste beau et qu'il fleurisse :
Le placer hors du soleil direct. C'est vrai surtout si c'est derrière une vitre, le soleil grillerait le feuillage.
Ne pas le rempoter trop souvent, le laisser à l'étroit dans son pot. Dans la nature c'est une plante qui se contente de peu de terre, un peu d'humus lui suffit. C'est une plante semi-épiphyte voire épiphyte occasionnelle. Si un oiseau dépose une graine sur une branche d'arbre, sur un creux avec de l'humus, cela lui suffira. Ses racines font penser à celles des épiphytes et souvent elles ressortent de terre, comme pour s'oxygéner. Donnez-lui une terre légère avec du terreau de feuilles. Mais va-t-elle souffrir si elle dispose de trop de terre ? Je ne crois pas. Le clivia qui a germé dans le pot du dracaena et qui fleurit en ce moment n'est pas à l'étroit, il dispose de beaucoup de terre depuis quelques années et ne s'en porte pas plus mal. S'il y a suffisamment de place dans le pot, il est probable qu'il fera davantage de rejets. Si votre clivia est dans ce cas, ne vous précipitez pas pour le mettre dans un plus petit pot, il va vite s'étoffer et une forêt de clivias c'est plus joli que le pied unique dont le feuillage est disposé dans un seul plan.
Le mettre dehors sous un arbre l'été. On n'a pas toujours un jardin, ni même un balcon sans soleil direct. Mais on peut le mettre près d'une fenêtre souvent ouverte.
Le mettre l'hiver dans une pièce fraiche, 10 à 13°C, sans arrosage pendant deux ou trois mois. A la fin de l'hiver reprendre les arrosages et donner de l'engrais. Où le mettre à 13°C quand on habite un appartement ? Au début je le mettais dans une chambre non chauffée. Mais les pots sont devenus rapidement trop volumineux pour que je puisse les y transporter d'autant plus qu'il y a toujours quelques marches à monter pour aller dans une chambre. Ils passent l'hiver dans le séjour sous un escalier loin d'un radiateur, jamais plus de 18°C. Je les laisse sans eau 2 mois et ils ne présentent aucun signe de souffrance. Celui du dracaena est arrosé mais j'arrose peu en hiver. Je viens de découvrir une hampe florale en formation sur le plus vieux clivia :
A suivre…
21:55 Publié dans clivia | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : jardin
Begonia, Schlumbergera et Clivia
A part le Ficus benjamina toutes mes plantes d'appartement donnent des fleurs. Elles passent l'été dehors, du 1 mai à fin octobre. Là c'est leur période de bonheur. Parce que le reste du temps je les néglige. J'oublie surtout de les arroser. Et pourtant elles doivent aimer ça puisqu'elles fleurissent plus souvent que prévu. Elles sont masochistes. C'est connu pour le clivia mais moins pour les autres.
Mon bégonia bambusiforme est une bouture très ancienne de tamaya. Je le préfère en version rectiligne de 3m de haut. Il fleurit presque toute l'année bien que les fleurs soient plus abondantes en été et plus rouges quand il est dehors. Le voici aujourd'hui :
Je ne vous dirai pas l'espèce exacte du Schlumbergera. Il en existe plusieurs espèces dont la date de floraison est différente. On pourrait penser que celui-ci est le cactus de Noel puisqu'il était très fleuri en décembre. Mais c'est aussi le cactus de Pâques puisqu'il est en train de remettre ça maintenant. Et je l'ai déjà vu en fleurs en été dans le jardin.
Mes clivias sont dans 3 pots. Ils sont tous issus du plus vieux qui a 40 ans. Ils sont volontairement privés d'eau pendant deux mois en hiver parce que c'est ce qui est recommandé pour obtenir une floraison. Ils ont tous fleuri, certains 2 fois, entre avril et juillet 2009. Mais celui qui fleurit en ce moment est celui qui n'a pas été privé d'eau parce qu'il occupe le pot d'un dracaena, décision qu'il a pris tout seul en se semant à partir d'un autre pot.
Le voici en fleurs sur la terrasse en juillet 2009 :
Et le voici maintenant. Sur la première photo on voit derrière les feuilles d'un hibiscus qui ont soif, c'est chronique.
15:12 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : jardin
13/04/2010
Kerria japonica
Cette note répond à un commentaire sur le comportement du kerria.
Le kerria est un bel arbuste vert toute l'année qui a la particularité de drageonner énormément ce qui ne l'empêche pas de marcotter ses branches arquées. Voilà ce que ça donne dans mon jardin lorsqu'on le laisse faire :
Il s'agit là de la forme à fleur double. Il y en a la même quantité en 4 autres endroits du jardin. Cet aspect un peu sauvage, c'est celui qu'il prend spontanément quand on le laisse faire. A vrai dire je ne laisse pas tout faire, sinon il aurait déjà envahi tout le terrain.
Je vous ai montré le kerria à fleurs simples du Jardin des Plantes. C'est bien la forme horticole 'Golden Guinea'.
Il semble être un arbuste bien sage. Cela est dû uniquement au tempérament de dompteur du jardinier. Lorsqu'on est un jardinier diplômé et expérimenté on est capable de domestiquer le kerria, même la forme à fleurs doubles plantée juste à côté du précédent, et d'en faire un arbuste compact :
Tous les kerrias, qu'ils soient botaniques ou horticoles, à fleurs simples ou à fleurs doubles, sont des arbustes très drageonnants et je ne m'en plains pas. Il est très facile d'enlever le superflu.
23:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : jardin
Des fleurs
Sur le terrain de Veneux il y a encore bien des fleurettes.
Anemone blanda :
Anemone nemorosa qui peine dans le sable alors qu'il y a d'immenses tapis dans la forêt :
Lunaria annua une spontanée :
Mahonia naturalisé :
Petite tulipe botanique multiflore :
Narcisse très double :
Des pieds isolés et un peu perdus de nivéoles :
Et au bord de la mare tout à droite de cette photo sont apparues deux grandes taches jaunes :
Ce sont deux cornets du Lysichiton americanum encore très loin de leur taille définitive :
06:36 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
12/04/2010
Baie de mai
Lonicera kamtschatika, Lonicera caerulea var kamtschatica, ou edulis, on le trouve sous différents noms latins. Mais il porte aussi différents noms français, baie de mai, chèvrefeuille comestible, chèvrefeuille bleu. Cet arbuste à fruits comestibles est très à la mode dans les catalogues de vente par correspondance. Il est dit très facile à cultiver en tous sols. Ils conseillent d'en planter deux pour une meilleure fructification.
Mais Wikipedia le décrit comme arbuste de faible vitalité et de faible développement qui produit peu de fruits.
Mais sur les forums on trouve très peu de jardiniers qui ont réussi à avoir des fruits voire même à le cultiver, sauf au Canada.
Avant d'essayer de comprendre je vais vous donner mon expérience. J'en ai planté deux exemplaires à Veneux il y a au moins 5 ans, ou même plus. Ils sont toujours en vie mais chétifs, moins d'un mètre, peu de branches. Cette survie est due à mes soins engrais et arrosage. Ils n'ont jamais fleuri.
Mais je suis têtue. Ils ne veulent pas produire à Veneux ? J'ai tenté à Romilly. Je l'ai planté à l'automne. Il est encore petit mais bien beau et… déjà en fleurs :
De curieuses fleurs tubulaires, comme d'autres Lonicera, couvertes de poils fins.
De toute évidence il craint moins le calcaire que la sécheresse. S'il veut bien maintenant faire des fruits, je vous en reparlerai en mai, il parait que ses fruits sont très bons.
Pourtant il est donné pour sols plutôt acides, pH 4,5 à 7,5, mais pour un si petit arbuste il est facile de remédier au pH du sol. On recommande un sol drainé mais sol drainé ne veut pas dire obligatoirement passoire de sable et dans un pays plus chaud que sa terre d'origine il a peut-être besoin d'un peu d'humidité. Certains recommandent avec insistance du compost ou du fumier et c'est certainement souhaitable. Les deux arbustes de Veneux vont venir le rejoindre à Romilly.
Mon avis : c'est un arbuste de pays froid, à l'aise en zone 3 à 7. Il résiste à - 40° C et ses fleurs en mars supportent - 8° C. Mais une grande partie de la France est en zone 8 ou plus chaud. On peut le cultiver mais dans un sol gardant bien l'humidité l'été. Il lui faut aussi un sol riche.
En prenant ces précautions je pense que cela vaut la peine de tenter cet arbuste aux fruits riches en vitamines et antioxydants que vous ne trouverez pas au supermarché.
20:37 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : jardin