19/02/2012
Acacia decurrens
Pour lui je suis allée à Paris aujourd'hui. Je ne voulais pas rater sa floraison. Selon les années il fleurit en février ou en mars. Bien sûr, après le froid que nous avons subi (-8 ou -9° dans Paris), il ne fleurira qu'en mars. Je ne peux donc vous montrer pour l'instant que la préfloraison.
En cherchant bien on trouve déjà quelques fleurs qui s'ouvrent :
Cet arbre, je vous l'ai déjà montré. Mais ce qui va changer cette année, c'est la largeur de l'ensemble et une floraison presque jusqu'au sol.
Lorsque je l'ai vu pour la première fois en leurs en 2008, c'était un bel arbre de 5m de haut sur un bon gros tronc unique.
Un beau mimosa donc mais somme toute banal. Puis les jardiniers l'ont laissé drageonner et il ne s'en est pas privé. C'est une forêt dense de drageons à son pied :
Le gros tronc d'origine, il faut le chercher derrière près du mur :
L'an dernier les drageons étaient trop jeunes pour fleurir mais cette année tout va fleurir et c'est ce spectacle que je veux voir. J'y retournerai dans 15 jours.
21:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (5)
18/02/2012
Allium ursinum
Ne rêvons pas, ici nous ne sommes pas les champions des floraisons précoces et l'ail des ours sort à peine de terre. Mais c'est ainsi que j'ai pu le repérer pour en transplanter à Romilly. Il se plait bien à Veneux près de la mare mais la surface qu'il peut occuper dans ce terrain ailleurs très sec est limitée. J'espère qu'à Romilly il va rapidement occuper de grandes surfaces.
Mais si je vous en parle aujourd'hui, c'est parce que c'est l'occasion de montrer ce qu'on ne voit pas habituellement, son bulbe :
L'ail des ours est une plante sauvage présente presque partout en France mais pas facile à repérer dans la nature. Je vous conseille donc de la cultiver si vous avez un endroit un peu ombragé et humide. Toutes les parties de la plante dégagent une très forte odeur d'ail et tout est comestible. Mais pour ne pas limiter sa propagation, je me contente des feuilles en n'en prélevant qu'une par plante. On peut les manger crues dans la salade ou cuites. On peut les conserver dans l'huile, séchées ou au congélateur où elles conservent leur goût.
Son goût est puissant et elle est beaucoup plus simple à cultiver que l'ail commun. Il suffit d'en planter quelques bulbes dans un terrain qui lui convient et il n'y a plus à s'en occuper.
Pour ceux qui ne voient pas très bien de quoi je parle, voici ce que cela donnera en avril :
17:10 Publié dans flore locale, fruitiers, mare | Lien permanent | Commentaires (3)
17/02/2012
Bilan du gel, suite
Arbutus unedo, non protégé :
Berberis darwinii, très atteint mais il s'en remettra :
un autre, aussi petit, a mieux résisté :
Buddleja, mais ça leur apprendra à se prendre pour des persistants, et ce sera sans conséquences :
Très jeune céanothe :
Eucalyptus nova-anglica, protégé seulement au pied par des feuilles mortes :
Nerium oleander :
Pseudocydonia sinensis en a pris ses couleurs d'automne alors qu'il était toujours vert le 27 janvier mais il a toujours ses feuilles. Wikipedia dit qu'il les perd d'un seul coup quand les nouvelles apparaissent (comme les sureaux subtropicaux donc).
Je suis aussi allé vérifier les oliviers de la N7 car dans leurs caisses ils n'ont pas les racines aussi protégées qu'en pleine terre. Ils en vendent depuis plusieurs années et ils en vendent sans doute beaucoup car il y en a chaque année un plus grand nombre exposé sur le parking.
Une idée du prix, et ce n'est sans doute pas le plus cher, et il faut encore le transporter et le planter :
Heureusement une généreuse donatrice m'a offert 2 bébés. Ce sera un plaisir de les voir grandir. Celui de Romilly ne sera planté que lorsque la végétation sauvage sera bien repartie et l'hiver prochain je devrai le protéger contre les dents des gourmands.
18:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Bilan à Romilly, suite
Les arbustes en début de floraison, Hamamelis 'Arnold Promise' et Cornus officinalis ont cessé d'évoluer, les bourgeons floraux sont restés juste entrouverts mais maintenant tous les bourgeons sont ainsi. Hamamelis mollis et Cornus mas sont toujours en boutons fermés.
Il faut attendre pour savoir si les arbustes caducs n'ont pas souffert mais il est probable que le gel a été sans effet sur eux.
Le cactus rampant, Opuntia humifusa n'était pas protégé et a parfaitement supporté le gel. J'avais laissé l'herbe qui commençait à les envahir en pensant qu'elle les protègerait un peu. Ils sont plantés dans des bacs sans fond pour les surélever et leur éviter de nager au printemps quand la Seine a du mal à avaler la fonte des neiges.
La très jeune Clematis armandii, réputée peu rustique se porte bien. Elle n'était pas protégée.
Les bourgeons floraux n'ont pas évolué mais sont intacts. Le 27 janvier avant le gel :
Le 16 février :
Euonymus wilsonii, un fusain persistant, est sans changement. Le feuillage a bien résisté au gel
et aux blessures de l'écorce par les rongeurs (avant l'installation du grillage)
A suivre…
13:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Sambucus lanceolata
Le sureau de Madère est un autre sureau pour lequel je n'ai trouvé aucun renseignement sur la rusticité. Je n'en avais qu'un seul exemplaire obtenu par semis. Le voici en juillet 2011 :
Début janvier il avait un ou deux étages supplémentaires de feuilles. C'est alors qu'il a été cassé. Le présumé coupable, vous l'avez vu sur la photo, c'est Armel qui se frotte régulièrement à toutes mes plantes en pot à tige bien rigide. J'ai coupé l'extrémité déjà fanée de la zone cassée et j'ai rageusement enfoncé en terre le reste. Voici le résultat, j'ai vu aussitôt la bouture imposée faire de nouvelles feuilles (il débourre en janvier). C'était vraiment une réussite instantanée. J'ai maintenant 2 Sambucus lanceolata :
Il a un comportement identique à Sambucus palmensis : impression de feuillage persistant, encore plus marqué parce qu'il a été protégé du froid, dû à une chute des feuilles provoquée par l'apparition des nouvelles feuilles en janvier, bouturage facile et rapide. Mais ses feuilles sont différentes : pétiole très long, non velu, folioles moins allongées, moins pointues, presque rondes, dents plus larges moins nombreuses, pétiolule très court voire absent, la foliole est collée à la nervure.
Sambucus lanceolata :
Sambucus palmensis :
J'ai peu de chances d'en obtenir un autre si je le perds. Pendant la période de fort gel, je ne me suis pas contentée de le protéger, je l'ai rentré dans le séjour. C'est sans doute ce qui explique que son feuillage qui a débourré en janvier comme celui de palmensis est plus avancé.
Pour l'hiver prochain, j'aurai un exemplaire sur lequel je pourrai faire des recherches de rusticité.
10:20 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1)
16/02/2012
Bilan à Romilly
J'étais un peu angoissée en arrivant à Romilly où je n'étais pas allée depuis le 27 janvier. J'espérais que le froid n'avait pas été beaucoup plus intense qu'à Veneux, quoiqu'en dise la météo. Habituellement en hiver je constate les mêmes températures ou 1 ou 2° de différence. C'est ce qui s'est produit. La température la plus basse indiquée par le thermomètre qui garde les minimas était -11°5 contre -9°5 à Veneux. L'explication en est que géographiquement c'est encore le Bassin Parisien et le climat est encore océanique. C'est l'extrémité est de la région de la Bassée.
On reste dans les limites de la zone 8 mais c'est cependant un froid que je n'avais encore jamais vu. Voyons d'abord les conséquences sur les 3 sureaux qui couraient des risques.
Sambucus sibirica est le sureau le plus résistant au froid. Mais il n'est pas adapté à notre climat et ne comprend rien à notre hiver. Les périodes sans gel lui font croire que c'est le printemps et il débourre trop tôt. Le 22 janvier il ouvrait un bourgeon floral :
Ce qui devait arriver arriva. Les bourgeons trop avancés ont grillé :
mais certains ont résisté
et beaucoup n'étaient pas encore ouverts :
Le feuillage de la saison précédente encore présent sur le plus petit des Sambucus palmensis est tombé mais les nouveaux bourgeons n'ont pas souffert :
Je peux donc porter sa tolérance au froid à -11°5.
Le plus en danger c'est Sambucus hookeri au feuillage persistant. Tout est grillé. Mais c'est déjà arrivé et il a déjà refait des feuilles après un gros gel, même deux fois de suite. Il faut attendre pour voir s'il survit.
20:55 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1)
15/02/2012
Haworthia
Dans un colis de plantes que je viens de recevoir, j'ai trouvé un adorable petit cadeau. Sur le pot il est marqué seulement Haworthia sans nom d'espèce. Je pense qu'il s'agit de Haworthia attenuata (fasciata).
La charmante petite plante mesure à peine 10cm en tous sens. Elle ne sera jamais plus haute. Elle ne pourra élargir sa touffe qu'en faisant des bébés.
22:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Eucalyptus parvula
Eucalyptus parvula ( = parvifolia) est un eucalyptus de petite taille, 12m au plus donc bien adapté à nos jardins, au tronc souvent tourmenté qui pèle joliment en longues lanières, avec des tiges rouges et des jeunes pousses pourpres. Une beauté.
Il a de très gros avantages par rapport à E. gunnii : il accepte le calcaire et il est rustique jusqu'en zone 7. Même lorsqu'on est en zone 8, c'est une belle sécurité contre un hiver extrême.
Mes graines ont séjourné un mois dans le réfrigérateur dans leur enveloppe puis je les ai mises dans l'eau 24h. La germination dans le séjour (environ 18°) s'est faite en 15 jours. Mais j'ai eu la main un peu lourde et j'en vois quelques dizaines ! C'étaient des graines minuscules, presque microscopiques.
14:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
14/02/2012
Une pistaceraie
C'est un mot que je viens d'inventer. C'est un endroit planté de Pistacia vera.
Car nous parlons bien entendu de Pistacia vera, le seul pistachier qui m'intéresse, le seul pour lequel il est absolument indispensable d'avoir un couple.
Quand une plante est dioïque, la vie n'est pas facile. J'ai déjà connu le problème avec l'argousier, avec l'if, etc. Les vendeurs vous précisent bien que pour avoir des fruits il faut au minimum un mâle et une femelle. Et ils vous proposent des jeunes plantes dont ils ne connaissent pas le sexe et dont on ne connaitra le sexe qu'à la première floraison. Question : combien faut-il en acheter pour avoir avec certitude au moins un individu de chaque sexe ?
Tout ça parce que le semis, ça demande moins d'efforts, ça coûte moins cher. Il existe un ou deux vendeurs de plants greffés à partir d'adultes au sexe déterminé. Ces plantes ont même des petits noms. Mais les acheter est compliqué et ils sont toujours en rupture de stock.
Alors je vais planter ces 5 petits pistachiers. Quelles sont mes chances d'avoir au moins un individu de chaque sexe ? Je vais ajouter une prière.
Feuillage d'automne encore présent :
Pistacia vera est un petit arbre caduc, bien rustique, qui donne les délicieuses pistaches de l'apéritif.
21:23 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (8)
Deux pour un coeur
01:03 Publié dans mare, odonates | Lien permanent | Commentaires (1)
13/02/2012
Après le dégel, le bilan
L'horrible anticyclone de Sibérie a enfin lâché prise. Il n'a pas gelé la nuit dernière. Il n'a pas neigé, il n'a pas plu. Les plantes n'ont pas vu une goutte d'eau ou un flocon depuis au moins 15 jours. J'ai donc arrosé un peu. J'ai aussi nettoyé les deux terrasses que j'avais inondées de feuilles mortes pour protéger les pots de semis, boutures, jeunes plantes. Et j'ai fait le bilan.
Les deux sureaux des Canaries, non protégés car trop grands et le sureau du Pérou, protégé par des feuilles mortes au pied et un voile d'hivernage, sont en bon état. Le sureau chinois avait encore son feuillage de la saison précédente qui a grillé (une autre année il avait résisté à -8°, c'est sa limite, -10° c'est trop). Je dois maintenant attendre l'apparition du nouveau feuillage pour savoir s'il a survécu.
Le jasmin d'hiver a perdu toutes ses fleurs mais il va vite en refaire. Les crocus sont toujours en pleine forme.
Des crocus bleu pâle se sont ouverts en pleine période de gel. Il est tombé beaucoup de glands et des chatons, sans doute de charme.
Les pétales des fleurs de Lonicera fragrantissima sont légèrement grillés
mais la relève est déjà là
et l'arbuste a gardé son feuillage :
Ce qui émerge des 3 feijoas au-dessus de leur tapis de feuilles mortes semble en bon état :
Le néflier du Japon est parfait (à gauche des feuilles d'un laurier-sauce) :
Jeudi sans doute, j'irai faire le bilan à Romilly. La terre et surtout la mare dont l'eau m'est indispensable auront eu le temps de dégeler.
22:52 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)