10/11/2013
Asimina triloba
Mes très jeunes asiminiers, 2 à Romilly et 3 à Veneux, sont tous plantés en bordure de bois, à Veneux parce que je n'ai pas le choix, à Romilly pour imiter leur position fréquente dans leur pays d'origine. Les températures sur les deux terrains sont à peu près identiques mais le bois à Romilly est à l'ouest et ne les protège peut-être pas aussi bien des froids vents d'est. A Veneux ils ont un terrain neutre, à Romilly un terrain basique qu'ils aiment un peu moins (pas sûr) mais ils ne présentent aucun signe de chlorose. A Romilly ils ont le terrain humide qu'ils aiment, à Veneux j'arrose beaucoup. En cette saison il est facile de distinguer les petits arbres des deux terrains, ceux de Romilly sont déjà sous cage, chevreuils obligent. Les américains disent que les chevreuils ne l'aiment pas parce que lorsqu'ils entament l'écorce il se dégage une odeur désagréable. Ce sera valable lorsqu'ils seront grands mais pour de si petites plantes, je me méfie.
Je suis étonnée de la différence de comportement entre ceux de Romilly et ceux de Veneux. A Romilly le 21 octobre le plus âgé avait 2 feuilles jaunes, l'autre était entièrement jaune. Le 7 novembre ils n'avaient plus de feuilles.
Ceux de Veneux sont aujourd'hui 10 novembre aussi verts qu'en plein été, l'un d'eux a eu ses plus jeunes feuilles rongées sans doute par des limaces :
21:04 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
Auricularia auricula-judae
Il pleut, donc la colonie d'oreilles de Judas se réveille. Ces amusants champignons ont fait une apparition timide début octobre. Le 7 octobre :
Depuis la colonie s'épanouit comme elle le fait depuis plusieurs années de l'automne jusqu'au printemps. Mais le nombre des individus n'augmente pas. J'ai tenté de coloniser d'autres troncs morts ou vieillissants de sureaux que je conserve dans ce but et pour l'instant je n'y parviens pas. Un aperçu de la jolie colonie le 10 novembre :
Si vous en trouvez vous avez des recettes colonne de droite, catégorie cuisine des oreilles. Vous pouvez aussi simplement les cuire coupés en fines lamelles puis ajouter ail et basilic et crème fraîche.
Sur du bois mort il y a d'autres champignons sans doute nettement moins comestibles (bien que certains prétendent que la clavaire est comestible lorsqu'elle est jeune) :
Nous avons un automne assez pluvieux mais la cause de la montée de la Seine vient de plus haut. Ce qui m'étonne et même me choque c'est qu'on n'en parle pas. Les crues dans le sud qui ont duré peu de temps et ont fait peu de dégâts, on en a beaucoup parlé, on a vu une alerte orange. La crue de la Seine que j'ai constatée il y a maintenant 2 semaines et qui persiste, ça n'intéresse personne. Aujourd'hui sur France 3, cette fois Île de France, on a vu des champs inondés, pire que chez moi à Romilly, et ils sont, au moins dans l'Aube et l'est de la Seine et Marne, des dizaines d'agriculteurs qui perdent pour la deuxième fois leur récolte cette année. Et le niveau ne baisse toujours pas. L'agriculteur que nous avons vu aujourd'hui a, lui aussi, incriminé la gestion des lacs de retenue.
13:51 Publié dans flore locale, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3)
09/11/2013
Heptacodium miconioides
11:58 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
08/11/2013
Les peupliers
Le 29 octobre il y avait du vent à Romilly. Rien à voir avec le Mistral, bien sûr, mais suffisant pour me faire remarquer le feuillage argenté de mon grisard, Populus x canescens, dont il retournait les feuilles :
Les branches noires sont celles du grand frêne qui lui est associé.
Puis j'ai remarqué des feuillages identiques à l'horizon :
Ce sont des peupliers blancs, Populus alba, un des parents du grisard, l'autre étant le tremble, Populus tremula, qu'il est moins facile de reconnaître de loin et je ne sais s'il y en a dans ce bois.
Ces peupliers sont moins trapus que le mien qui, pour la même hauteur est plus massif, avec un tronc moins rectiligne et plus épais. Mais ils se ressemblent énormément. Il existe un moyen certain de reconnaître Populus alba : son écorce gris pâle quand elle est jeune se fissure en vieillissant en formant des lenticelles en forme de losange :
L'écorce de mon grisard est différente. L'écorce jeune est plus blanche
et en vieillissant elle ne présente que des stries allongées transversales :
Le passage de l'écorce claire est aussi plus brutale sur le grisard qui a nettement une moitié inférieure âgée crevassée et sombre et une moitié supérieure blanche.
23:45 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
A marée basse
Hier j'ai osé aller à Romilly et j'ai osé amener la voiture à son endroit de stationnement habituel au bout de la grande allée d'entrée. Les bords du terrain sont toujours inondés mais la mare a libéré une marche de l'escalier et dans la zone inondée au bout de l'allée on ne voit pas l'eau en surface mais elle est là, juste sous la surface. La voiture a dérapé par endroits mais ne s'est pas embourbée. A noter que lorsque le sol est humide uniquement à cause de la pluie, il draine bien et je ne dérape pas.
Cette crue de la Seine ne semble intéresser personne, on croirait que je rêve. Pourtant France 3 Champagne Ardennes a osé en parler et a interviewé un agriculteur de l'Aube que nous avions vu lors de la crue précédente. Ils nous ont montré son champ bien plus inondé que mon terrain. Le pauvre homme a perdu toute sa récolte au printemps et maintenant son maïs est dans l'eau au moment où il devrait être récolté. Il a osé dire ce que je pense : le niveau de la Seine est régulé grâce aux grands lacs de retenue mais uniquement dans le but de maintenir un niveau suffisant pour la centrale de Nogent et un niveau bas pour Paris sans penser un instant aux conséquences pour les agriculteurs et les villes. Car les villes ne sont pas épargnées même si on fait semblant de ne rien voir. Voici la pancarte qui se trouve en ce moment sur la petite route qui part de la N19 et mène à Marnay sur Seine, peu avant la pancarte d'entrée du village :
Sur le site officiel de surveillance des crues, on voit depuis le début de cette crue et quel que soit le niveau que la zone en jaune s'arrête juste à Nogent, pile à la frontière entre l'Aube et la Seine et Marne.
10:48 Publié dans inondations, Romilly sur Seine | Lien permanent | Commentaires (0)
07/11/2013
Euonymus grandiflorus 'Red Wine'
Il a été planté en octobre 2011 et aussitôt protégé :
Le voici le 4 novembre 2012, il y a un an. Il s'est bien étoffé :
Mais j'ai alors fait une bêtise, j'ai oublié de le protéger. En janvier 2013 je l'ai trouvé atrocement rongé en plusieurs endroits et jusqu'à la moitié de l'épaisseur du tronc :
Ensuite il a subi une inondation d'un mois. Mais c'est vraiment un dur à cuire et le voilà le 7 novembre 2013 :
Étonnant ! Je fais un recadrage sur la partie gauche pour mieux voir une branche aux feuilles encore vertes :
Vous remarquerez que les feuilles rouges ont pris un aspect totalement différent de celui des feuilles vertes et des feuilles rouges de l'an dernier. Elles sont très allongées, très pendantes et elles sont ainsi depuis qu'elles sont devenues rouges il y a 2 mois. Cela semble être leur aspect sur un arbuste adulte comme celui-ci à l'arboretum des Barres où il est étiqueté sous son autre nom, Euonymus atropurpureus var. cheatumi :
Les taches blanches sur mon arbuste, c'est l'amérisant que j'ai pulvérisé sur ses feuilles. Je peux en effet protéger le tronc mais pas le reste du feuillage maintenant trop étendu en largeur.
22:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
06/11/2013
Pyrus calleryana
Je vous ai déjà montré Pyrus calleryana :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/10/31/pyrus-ca...
mais je n'avais pu vous montrer ses petites poires. J'étais sans doute arrivée trop tard, elles étaient tombées. Cette fois, le 12 octobre j'ai pu les photographier. Il s'agit du poirier de la première photo, le Pyrys calleryana brut, pas ses cultivars.
Ne rêvez pas devant ces petites poires. Cet arbre est un bel arbre d'ornement, rutilant en automne, mais pas un arbre pour le verger. Les poires ont minuscules, 1cm, et dures comme des cailloux.
23:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
05/11/2013
Butia capitata
Mon très petit palmier, très petit parce qu'un palmier ça coûte très cher, a été planté à Romilly en décembre 2011. A peine 2 mois plus tard il a subi un froid exceptionnel, et donc imprévu, jusqu'à -11°C. Je n'avais protégé que ses racines avec un tapis de feuilles mortes et de lanières de papier. Sur cette première photo la bâche n'était pas pour lui mais pour étouffer les orties. A la sortie de cette période de gel (le matin seulement, dégel dans la journée) il m'a fait peur, je le croyais perdu. Le 16 février 2012 :
Mais il s'en est vite remis et le 18 juillet 2012 il est tout beau :
L'hiver suivant a été "normal" avec bien sûr une petite inondation en février. Puis il a subi la grande inondation de plus d'un mois en mai-juin 2013. Il s'en est sorti mais au retrait des eaux le 12 juin ses feuilles sont un peu abîmées à leur extrémité :
Il en fallait plus pour le décourager et le 2 novembre 2013 il est magnifique, il a grandi :
Je crois même qu'il commence à former un stipe :
Étant donné que la croissance de ce palmier est lente les 5 premières années, qu'il a subi à 2 mois un gel un peu limite, à un an une inondation exceptionnelle et prolongée, je crois que le résultat est satisfaisant et qu'il ne peut plus rien lui arriver de grave.
19:36 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
Euonymus europaeus
Le 2 novembre les premiers fruits du fusain d'Europe sauvage s'ouvrent et les oiseaux vont pouvoir se régaler car ils sont de plus en plus nombreux. Depuis que le terrain est défriché, ils en ont profité pour se resemer un peu partout, aussi bien au soleil que dans le bois. On lit partout en effet que ce fusain accepte toutes les expositions mais je constate qu'il ne fleurit, et donc fructifie, très abondamment qu'en plein soleil. J'en ai maintenant beaucoup mais je les garde tous car ils ne gênent pas les autres plantes, leurs feuilles sont petites et ne font pas d'ombre.
Sur la première photo, la tache jaune derrière, c'est le ginkgo, et dans l'angle en bas à droite on aperçoit le butia.
Euonymus europaeus 'Red Cascade' aux feuilles plus grandes, rouges dès septembre, et aux jolies pendeloques de ses fruits, avait fructifié l'an dernier pour la première fois :
mais je ne pourrai plus vous le montrer, il n'a pas supporté l'inondation prolongée alors qu'aucun fusain sauvage n'a souffert.
06:24 Publié dans euonymus | Lien permanent | Commentaires (0)
04/11/2013
J'abrite tous les SDF
qui ont peur de l'hiver.
Le paon du jour est toujours chez moi. Je l'ai vu voler ce matin. Il m'est impossible de l'attraper, le plafond du séjour monte jusqu'à 6m25 et moi, je ne vole pas. D'ailleurs pourquoi l'attraper ? Pour le mettre dehors et le laisser mourir de froid dès que les températures vont sérieusement baisser ? Je lui ai mis un pot de chrysanthèmes, la chaleur du séjour pourrait lui donner faim. Le plus gros problème sera de le faire sortit du séjour à la fin de l'hiver s'il est toujours en vie.
Lors de mon dernier trajet vers Romilly, j'ai entrouvert une fenêtre et un grand papillon s'est échappé de la voiture. Je n'ai vu que la face inférieure des ailes très sombre donc un vulcain ou un paon du jour. C'était probablement encore un paon du jour, le seul des deux qui aime s'abriter chez les humains, le vulcain passe plutôt l'hiver à l'abri dans la végétation. Comment était-il entré ? Je garde toujours les vitres fermées sauf quand je suis à Romilly où je les laisse entièrement ouvertes. Il était donc entré lors de mon précédent séjour à Romilly.
Je mets un grand pot noir renversé sur le pot de pralin pour le protéger de la pluie puisque je n'ai aucun abri à Romilly. Lorsque j'ai soulevé ce pot, j'ai d'abord vu 4 très petits escargots endormis. Un chouette abri à l'abri du froid et avec un bon degré d'humidité !
Puis j'ai vu qu'il y en avait un cinquième sur le tube qui monte du fond du pot, tout aussi petit que les autres. Il faut dire que pour arriver à se glisser entre les 2 pots, il faut être très mince.
Mes manœuvres les ont vite réveillés :
et mon attention soutenue pour les bestioles m'a fait remarquer un sixième SDF, une minuscule limace et son cortège de crottes :
J'ai vite trempé ma plante dans le pralin et j'ai refermé le tout pour permettre à tout ce petit monde de finir au chaud sa très longue sieste d'hiver. Il n'y a plus beaucoup de pralin, je vais en racheter et utiliser un autre pot pour les laisser tranquilles.
C'est alors que j'ai vu le 7è loustic, un autre minuscule escargot entre le pot blanc et son anse, sans doute un futur habitant du squat en pleine migration :
16:07 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Syringa pekinensis
Il a beaucoup plus cette nuit, 11mm et ça continue et ça va continuer toute la semaine. Cela ne va pas arranger la crue de la Seine. J'espère qu'ils ne nous ennuieront pas en Seine et Marne avec les restrictions d'eau l'été, les nappes phréatiques seront bien pleines. Mais à Romilly c'est un peu trop, aujourd'hui ils annoncent 2cm de plus, ce n'est pas beaucoup mais ça prouve que ça monte et je ne sais quand je pourrai y retourner. Heureusement j'ai encore quelques photos pour me réconforter.
Les Syringa vulgaris et microphylla ne donnent toujours pas signe de vie mais le lilas 'Minuet' qui reverdit alors qu'il est dans une zone très inondée m'a donné envie d'essayer une autre espèce car j'imagine mal d'être privée de lilas.
J'ai planté Syringa pekinensis sur une petite butte calée entre 2 troncs abattus. J'ai écarté le lierre sans le couper pour en laisser un maximum. J'espère qu'il aidera le lilas à pomper l'eau si nécessaire.
Pour l'instant il est bien petit mais on voit déjà qu'il a un très beau feuillage. Il aura aussi une belle écorce et une floraison qui ne ressemble pas tout-à-fait à celle des autres lilas. Pour l'imaginer dans un futur proche, j'espère, voici des photos prises au Jardin des Plantes de Paris et à l'arboretum du Breuil :
Avez-vous remarqué la différence avec les autres lilas : les inflorescences ont un aspect étonnamment vaporeux. Cela est dû à une différence dans la morphologie des fleurs. Toutes les fleurs de lilas ont 4 pétales qui restent longtemps accolés pour former un long tube. C'est au point qu'on ne voit pas, ou à peine, les étamines. En voici des exemples.
Syringa microphylla :
Syringa josikaea :
Syringa hyacinthiflora :
Chez Syringa pekinensis, les tubes sont plus ouverts, les pétales bien écartés, les étamines très saillantes dépassent même le reste de la corolle. C'est ce qui donne leur aspect si vaporeux aux inflorescences :
11:58 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)